12 août ; prime time d'ouverture

Le jour j c'était ce soir. Je me retrouvais vêtu d'un costume, les cheveux plaqués en arrière par les mains expertes des coiffeurs de la production, en face d'une grande glace où je pouvais y voire mon reflet. Et cela, de la tête aux pieds. C'est d'un sourire que je remerciais la styliste qui s'était occupé de moi. Ses joues limite rouges, elle ne tardait plus à filer. Que les choses sérieuses commencent...

Je me retrouvais dans ma loge, en train d'attendre mon entrée dans le jeu. Je savais déjà que je ferai partie de l'émission et c'était d'ailleurs avec une grande joie que j'avais accueillit la nouvelle. C'était le pied, j'allais sérieusement prendre un malin plaisir à m'amuser. But premier quand je m'étais inscrit, il y a plusieurs mois de cela. La porte s'ouvrait et c'est alors qu'on m'entraînais juste en face de deux grandes portes, où je retrouvais une autre candidate, sérieusement ravissante en plus. Caesar, enchanté Lennon Et quand, nos deux portraits furent dévoilés sur le plateau, c'est les portes qui s'ouvraient devant nos yeux. Je tournais la tête vers ma partenaire et avec le sourire je lui disais : C'est parti ! Je lui tendais mon bras pour qu'elle l'attrape. [...] La villa était resplendissante. Jamais dans ma vie, je n'ai vu d'endroits aussi magnifiques. Dois-je rappeler que je suis issue d'une famille modeste ? A côté de la petite maison de mon enfance, ici - c'était le paradis sur Terre. On s'approchaient des autres sélectionnés et c'est tout sourire que j'étais. Eh salut ! Caesar, enchanté. Je m'avançais vers les filles pour leur baiser la joue et c'est main tendue que je me présentais aux garçons pour les saluer à leur tour.

« Non, s'il vous plaît !! M'obligez pas à porter une robe et des talons. Vous voulez je m'affiche devant des milliers de téléspectateurs c'est ça ? Pitié madame » Oui, j'avoue je devais avoir l'air bête, mais il était hors de question que je porte une robe et des talons. Je fis un compromis avec la femme qui était là pour m'habiller. C'est comme ça qu'à la fin, j'étais affublé d'une jupe, MAIS d'un t-shirt rock m'arrivant au dessus du nombril et surtout de superbe doc martens toute neuve. (comme sur l'avatar) Je lui rendrais jamais celle là, franchement les miennes ne ressemble plus à rien, c'est mort, elle les reverra jamais. Séance maquillage et coiffure suivirent pendant plus d'une heure. Je n'en pouvais plus, étant une boule d'énergie, être obligé de tenir sur cette chaise c'était juste complètement infaisable et pourtant … Prête et impatiente comme jamais, je faisais les cent pas dans les coulisses, alors qu'un type se battait pour pouvoir m'installer des micros. J'avais prévenue, je ne tiens jamais en place. Le cadreur m'indiqua ensuite où je devais me diriger et je fus rejoins très vite par un garçon et c'est au moment de sa venue que j'eus une révélation. « Et merde ! J'ai oublié mon briquet. » Je le regarda alors d'un air suppliant. « Dis-moi que tu as un briquet en stock et en échange, je te donne mon nom » Un grand sourire plein de dent blanche histoire de lui prouver ma bonne foi ou pas. Finalement on dût se dépêcher de faire notre entrée dans la villa où l'on allait résider pendant un certain temps. « Putain de merde, ça c'est de la baraque. » criais-je, avant de poser ma main sur ma bouche et de regarder tout les gens se trouvant déjà là. Je commençais déjà à être grossière, c'était pas gagné pour les autres candidats. Je prie une coupe de champagne et en proposa même une à mon partenaire d'entrée et avala l'un des délicieux mets se trouvant sur le buffet, histoire d'arrêter de dire des conneries.

Je fermais les yeux, laissant l'air qui se trouvait dans mes poumons reprendre sa liberté. J'avais le sentiment que l'on venait de m’assommer d'un énorme coup de point dans le ventre qui m'avait fait perdre la respiration. Mes petits poings se serraient, un petit peu comme si j'étais prête à taper dans un sac de frappe, ou bien dans une personne que je ne pouvait pas voir en peinture. Je ne savais plus quoi faire pour m'occuper. J'avais l'impression que le temps passait doucement, lentement. Remarquez, j'étais dans cette maudite loge depuis deux bonnes grosses heures. Je commençais à la connaître par coeur. Sa chaise. Son miroir. Ses pinceaux de maquillage. Ses toilettes. En temps de stress comme celui ci, il était fréquent de me retrouver aux toilettes, car oui lorsque quelque chose me perturbe je n'arrête pas d'aller faire pipi, mais bon ça ce n'était qu'un détail. Et ces murs blancs qui me donnaient mal au crâne. Mais quand vais-je pouvoir sortir de cette prison dorée ? [...] Dans le miroir se reflétait une jeune femme grande, mince aux allures de gamine, au visage angélique. On lui aurait donné le bon dieu sans confession à celle là. Élégante, la petite portait une robe qui mettait parfaitement sa silhouette en valeur. Découpe sur les hanches. Encolure en v qui laissait place à un décolleté appétissant. Jupon court et en tulle. Une véritable petite princesse avec ses longs cheveux châtains tombant en cascade sur ses épaules, dans son dos. Cette demoiselle, c'était moi, Lennon. La porte s'ouvrait. C'est pas trop tôt, j'ai cru que vous alliez me laisser pourrir ici. » Mon art de l’exagération faisait à nouveau des siennes. Sans un mot, un technicien venait m'équiper d'un micro, me tripotant au passage. Pervers. Une femme blonde, filiforme, Barbie, pétasse, me faisait signe de la suivre et comme un mouton je m’exécutais. Elle marchait vite la conne. Heureusement que j'étais une pro de la course à pied en talon aiguille ou ma paire de Louboutin n'aurait pas eu la chance d'entrer dans la villa avec moi. Après quelques minutes, voilà que je me retrouvais en compagnie d'un charmant jeune homme. Un sourire sur les lèvres, je venais lui claquer la bise tout en lâchant mon prénom, histoire de me présenter. Pas le temps d'en dire plus, mon heure de gloire était déjà là. [...] C'était sous les applaudissement, les cris, les hurlements que je faisais mon entrée sur le plateau. Je ne voulais pas faire tâche et rentrer seule alors j'attrapais la main de mon camarade l’entraînant avec moi dans ce monde de strass et de paillette. Un large sourire venait bercer mes lèvres. Gosh, c'était de la pure folie. Je faisais quelques signes de la main au public avant de rejoindre mes futurs colocataires. Hop, une bise. « Bonsoir. Lennon, enchantée. » J'avais comme dans l'idée que j'allais répéter cette phrase plus d'une fois ce soir. Je ne pouvais pas cacher ma joie, mon excitation, mes yeux brillaient de mille feux et me trahissaient.

OH. MON. DIEU. J'vous raconte même pas la merde, alors que j'étais en train de me ronger les ongles comme un taré dans le sas. on m'avait séparé de Seb. DERRIERE QUI JE ME CACHE MOI ? Bon c'est pas que j'ai peur des gens... Si ok j'ai peur des gens. Les gens ils sont méchants. Enfin après fallait bien prendre son courage à deux mains, si j'étais là c'était pour gagner, et autant pas faire la tapette dès le premier prime, c'était mal vu. Alors après moult protestations, j'avais accepté de rejoindre le sas sans Seb. une fille, assez mignonne d'ailleurs mais la question n'est pas là, me demanda un briquet. « Dis-moi que tu as un briquet en stock et en échange, je te donne mon nom ». Moi, j'étais en train de regarder le sol en faisant « ohputainohputainohputain. » donc j'ai pas capté direct. relevant la tête, je fis, ce qui est très distingué : « Hun ? » Puis après l'info est montée au cerveau. « Aaaah ouais. attends. » fouillant dans la poche de mon jean préféré, celui déchiré aux genoux, j'en sortis un briquet avec Chuck Norris dessus. (il est la vie) et le tendis à la jeune fille. « Moi c'est Seban. » à ce moment, les portes s'ouvrirent et la meuf poussa un cri hystéro. Oui bon je la comprenais. Ca devait faire 3 fois la maison de Seb et moi ce truc. En plus y'avait une piscine; j'allais pouvoir me la jouer fils de Poséidon, trop iiiienb. « OUAH PUTAIN ! » Ok j'ai pas pu me retenir. Ah y'avait d'autres gens. JE VOULAIS ME CACHER JE VOULAIS MON SEEEB. Enfin bon, quand faut y aller...

Tout avait été préparé. Cheveux coiffé sublimement bien, peau lisse et rebondi grâce aux crèmes, tenue simple comportant jean sombre et une chemise à carreau légèrement entrouverte sur le dessus. Des maquilleurs passaient devant moi, avec hâte, afin de préparer tous les candidats. J'en interpelle un. Dis, je rends bien ou je rends très bien ? Il écarquille les yeux, je lui souris. Puis je pars, amusé, comme toujours. C'était bête, mais j'avais besoin de me détendre. Après tout, j'avais beau l'air confiant, une boule s'était formé au niveau de mon ventre. Puis, je vois arriver une belle blonde, à l'air angélique et en même temps certaine. Je lui offre mon plus beau sourire nerveux et rieur, et elle me le rend bien. Nous respirons ensemble, à la même vitesse et finissons par rire. On y est. On arrive à la villa, le ventre serré mais plus serein qu'au départ. On entre, et je me détends complètement. Il y a déjà une petite foule, rien de bien impressionnant et surtout mon frère. Il devait être stressé, le pauvre. Sans hésitation, je lui fais un signe puis un grand sourire avant de rejoindre le peuple. Dire que nous allions restés tous ensemble pendant de longues semaines... Si je ne pars pas avant. Ils semblaient souriant, tous. Une belle brochette d'hypocrites. Je sentais déjà que je me plairais ici. Me gusta.

Enfin. C'était l'heure de rentrer dans le jeu. Ainsi, j'avais été sélectionné parmi des milliers de candidats pour rentrer dans cette émission. Et j'en étais fier. Cela voulait dire exactement ce que je savais déjà : j'avais l'âme d'une star. Je pourrais me montrer beau et intelligent, et bien entendu je serais d'une logique redoutable pour gagner l'aventure. En ce moment, ce n'était pas le jeu qui était le plus important mais bien l'entrée dans la maison. Pour le premier soir, on m'avait affublé d'une veste de costard et d'un jean avec un t-shirt ce qui faisait un look plutôt décontracté. On m'avait même un peu maquillé, pour que j'apparaisse bien à la caméra. Quand on avait appelé mon nom, je m'étais rendu où tout le monde m'attendait et maintenant, j'attendais de rentrer dans la maison. Un Sas. Ouais c'était bien rigolo mais en attendant je m'ennuyais bien. Je tripotais mes doigts -et pas autre chose pervers-, et attendais sagement. Puis finalement, la porte s'ouvrit. Je découvris une maison splendide, parfaitement décorée et tout. Enfin j'étais encore à l'extérieur, je savais pas bien ce que ça représentait à l'intérieur. « ça c'est une maison qui me correspond. Plus petite que chez moi, mais on va pas chipoter .. » Je relevais le regard vers la première jolie fille que je vis. Seulement, il y avait les caméras. Et j'étais censé avoir une petite amie, chez moi. Pas de temps pour la drague. Je me dirige vers le groupe et me présente. « Graham, enchanté ! » La bise aux filles, serre la main aux gars. Parfait. Je pris une coupe de champagne et bus un petite gorgée, attendant qu'un de ces beaux spécimens de filles viennent me parler. Peut-être que je devrais faire le premier pas. Une jolie fille semblait me déshabiller du regard, alors tout naturellement, je m'approchais d'elle. (HJ : c'est Lennon.) « Alors vos impressions ? Sur la maison, pas sur moi bien entendu .. »

Le type avec qui j'étais eu du mal à comprendre que je cherchais un briquet, mais finalement il m'en passa un terriblement cool. « Putain, un Chuck Norris, rien que ça ? Sinon, moi c'est Berlioz. » Bah quoi, c'est vrai qu'il était magnifiquement beau. Ça aussi c'est le genre de truc qu'on me prêtait et que je ne rendrais jamais. Après être rentré dans la villa, mon partenaire du moment du nom de Sileas d'après lui. Je fis un tour rapide sur moi-même pour voir ne serait-ce que l'endroit où l'on était avant de finalement m'intéresser à la bouffe. Je proposa donc une coupe de champagne à mon compagnon, alors que des nouveaux candidats nous rejoignirent rapidement et là, l'un deux qui ressemblait trait pour trait à Sileas nous fit un signe. Je m'approcha donc doucement de Sileas et lui chuchota à l'oreille. « Putain, le gars là-bas y te ressemble trop. Tu devrais demander des droits d'auteur pour tout ton facial. » Je ne savais même pas si le mot facial se disait, mais j'étais juste sur le cul que deux types se ressemble autant. « Et pourquoi il nous fait des signes lui d'ailleurs. » demandais-je une nouvelle fois à Sileas.

A défaut de me cacher derrière mon Seb je me suis planqué derrière la fille qui m'a dit s'appeler Berlioz et qui avait pris mon briquet en otage. Bon après j'fume pas des masses donc c'est pas pressé mais un jour faudrait me le rendre ma belle t'vois. Oui je parle tout seul c'pas grave. Alors que j'acceptais une coupe de champ' avec un grand sourire (ben oui c'est bon ce truc), des nouveaux arrivèrent, DONT MON BROOO AHHHH ENFIN. Non mais ho je pensais limite que la prod allait me faire un coup de pute et lui dire "ah nan en fait tu viens pas". wtf quoi. Et quand la brunette me glissa « Putain, le gars là-bas y te ressemble trop. Tu devrais demander des droits d'auteur pour tout ton facial. » j'ai éclaté de rire. Oui on se ressemblait vachement, y'avait pas à dire, logique monique. Il me faisait des signes, moi en retour, du coup il a rappliqué. « Berlioz, v'là Seban. C'est mon frère. Seb, Berlioz, Berlioz, Seb. Enchanté, blablabla. » et les présentations étaient faites.

12 août ; prime time d'ouverture

« Non, non Clarence je suis désolée mais je ne peux pas laisser tes cheveux comme ça, ça fait trop surfeur américain, tu peux pas débarquer comme ça. » Un claquement de doigts de la part de la styliste stressée et une coiffeuse accourut les bras chargés de produit. En l'espace de quelques minutes, les cheveux de Clay étaient attachés en une queue de cheval courte mais d'où rien ne dépassait. Elle avait pris la peine de bien gominer le tout et l'homme eut soudain la vilaine impression d'être ridiculement élégant. Ça n'était pas lui. « Tu es parfait, chéri. C'est ton tour. » On l'amena jusque devant une plate-forme montante qui présentait les candidats deux par deux. On l'avait affublé d'une chemise grise claire légèrement retroussé puis d'un veston bleu marine qui était étrangement assorti à son pantalon à pinces. (avatar quoi) Il n'aurait jamais cru que de tels vêtements puissent se coordonner mais il fallait croire que c'était ce qu'on attendait de lui. « Très élégante, mademoiselle. » Clay se sentait un peu à l'ouest et il osait espéré que la présence de la candidate à ses côtés serait salvateur. Il lui présenta son bras autour duquel elle enroula le sien puis enfin ce fut la consécration. Le public en délire, les projecteurs aveuglants, tout en saluant la foule, il faisait attention à préserver ses yeux clairs d'une telle lumière. Les spectateurs étaient en délire et il avait du mal à croire que tout ceci se concrétisait enfin. Après que les portraits des deux jeunes gens furent passés, une équipe pressée les dirigèrent jusqu'à un long couloir noir qui atterrit tout droit dans le SAS. « C'est excitant n'est-ce pas ? » Lança-t-il à sa partenaire d'un soir tandis qu'on retirait toutes les oreillettes pour les préparer à leur entrée. Enfin on leur ouvrit la porte et Clarence laissa passer Arizona devant lui. Déjà une dizaine d'habitants les attendait sur la terrasse de la villa qui était tout simplement époustouflante. Il n'avait jamais foulé un tel sol et n'aurait jamais cru vivre avec des coussins roses un jour ou l'autre. Légèrement abasourdi, il passa une main dans ses cheveux tandis qu'il ne put qu'articuler, la voix conquise : « Waow. » On lui offrit une coupe de champagne et Clay les gratifia d'un grand sourire. Ok, ils étaient tous plus jeunes les uns que les autres et il avait l'impression d'être entré dans une colonie de vacances, ou la cour d'une université au choix. Il serra la main aux garçons tout pimpant de jeunesse puis fit la bise aux demoiselles, toutes aussi belles les unes que les autres. Tentant de se dérider un peu pour ne pas avoir l'air totalement niais, il lança alors : « Moi c'est Clarence mais pitié appelez-moi Clay. Ou Papa, je crois... »

Les autres entraient un à un, je rigolais, souriais, faisais la pimbêche et tout allait bien dans le meilleur des mondes. Hm… cette flûte me faisait trop d’effet, je ne pus m’empêcher de la siffler d’un trait. Puisque je suis la première à être entrée, étant donné que je suis une diva c’est normal, j’avais un peu la dalle et le buffet commençait à me faire de sérieux clins d’œil. Bef, j’allai jeter un œil… nan ça avait l’air trop calorique. Alors que je regardais la petite brune Berlaze ou quelque chose du genre s’empiffrer comme un pigeon parisien, je repris une coupe de champagne (ce qui devait bien être ma troisième) je me décidais à aller enfin visiter cette fucking villa. Au moins les lits quoi. Et la douche. ET les coins sombres et sexxxxxy. Bref je m’emporte. « Quelqu’un pour m’accompagner dans la visite de la villaaaaaaaaa ? J’ai peur des loups toute seule » Ma voix était certes un peu aïgue, et mon visage marqué d’une grimace faussement mignonne mais j’espérais sincèrement que quelqu’un viendrait me tenir la papote. Un mec serait pas mal. Pas le clown pitié, et encore moins une gaudiche qui se la joue rebelle... ou PIRE encore une pétasse habillée en Mango. Oh naaan pas ça! Malheureusement l'émission avait l'air d'en être garnis, ça se sentait c'est tout. Bref peut importe je voulais visiter cette putain de maison, seule ou accompagnée. Eh un chat ça aurait été cool comme animal de compagnie.

Ok je commençais à bien aimer cet endroit. Bon au moins la baraque avait l'air cool même si j'avais pas tout vu et la bouffe avait l'air pas mal (la bouffe c'est la vie et Chuck Norris aussi). Soudain une meuf avec des talons hauts comme le chêne au fond d'mon jardin demanda qui voulait visiter la baraque. Bon ben ça me tentait bien, why not. « J'reviens plus tard, à toute ! » et avec un sourire je formais silencieusement sur mes lèvres à l'adresse de Seban : « Fais pas trop de bêtises. » même ailleurs j'ai des yeux partout huhu. Bref je m'avançais vers la jolie asiat qui avait appeler main forte pour visiter la maison. « J'me porte volontaire ! » dis-je avec un grand sourire.

Je n'avais pas le temps de me remettre de mes émotions que déjà la présentatrice venait révéler l'identité de nouveaux candidats. Des garçons, des filles qui semblaient tout droit venir d'une autre planète. Que du beau monde. Que des personnalités à vous couper le souffle. Je commençais même à me demander ce que je foutais là et pourtant je n'avais pas le temps de réfléchir qu'un jeune homme venait s'adresser à moi. Un sourire s’emparait, à nouveau, de mes lèvres, de mon visage de gamine. Tiens, il semblait marrant celui là et narcissique par dessus le marché. Mes impressions ? Pas sur lui ? Comme si je n'avais que ça à faire, lui dire qu'il était beau comme un dieu grecs, lui dire ce qu'il voulait entendre surtout. Remarquez, cela pourrait être drôle de lui faire croire que je suis naïve et un petit coeur d'artichaud. Ah, mais attendez, je suis comme ça.« Ce que je peux voir de la villa, pour le moment, me plait bien, mais je préfère attendre la suite pour me prononcer. » Mon regard se posait sur les différents éléments qui composaient la pièce. Il venait de piquer ma curiosité. En y pensant, je n'avais pas eu le temps de m'attarder sur la décoration et comme un mouton, comme les autres candidats, je m'étais précipité dans la pièce pour avoir ma minute de gloire, ou tout simplement pour voir les tronches de cake de mes colocataires. « Sinon, moi c'est Lennon. » Souriante, comme toujours, je lui tendais une main droite amicale en signe de bonsoir avant que mon regard ne s'attarde sur la porte, sur de nouveaux arrivants, sur les candidats. J'avais des étoiles pleins les yeux.

Sans plus attendre, je m'avançais vers mon jumeau qui était en bonne compagnie. Une brune aux yeux clairs. Un peu notre style, sauf qu'elle faisait un peu rebelle. Enchantée Berlioz. lui dis-je en lui prenant délicatement la main, caressant le haut de celle-ci délicatement de mon pouce avant de la lui libérer. Les jumeaux sont de nouveau ensemble. Pas trop stressé frérot ? Quelle question ! Bien sur qu'il était stressé, et j'étais persuadé qu'il avait pissé partout comme un chien excité mais je me cachais bien de lui dire. Je gloussais doucement afin qu'il comprenne que ma question était purement rhétorique. Les gens demandaient si ça allait alors que nous savions tous que nous étions inquiets, perplexes, suspicieux, curieux et mêmes excités. Après tout, l'aventure allait commencer prochainement, nous venions seulement d'entamer l'entrée. Puis, une jeune asiatique semblait vouloir en connaître plus sur la maison. L'heure venait de sonner "fun-time". Tout sourire, je m'apprêtais à proposer le nom de mon jumeau lorsqu'il nous lâcha en prenant la fuite ainsi que mon idée. L'ingrat. Après tout, il était étonnant de le voir s'émanciper à ce point. Je regardais Berlioz avec surprise, et en même temps avec amusement. Oh le salaud prononçai-je dans un rire discret, avant de rire et de me tourner vers les coupes de champagne. Voilà une belle occupation.

Rosy était toute excitée, rentrer dans une télé-réalité, c’est tellement fou ! Ce n’est pas la première fois qu’elle passe à la télévision, mais les dernières fois c’était dans une tout autre ambiance, elle était parfaitement dans son élément, son point fort, la gymnastique. La télé réalité c’est tout nouveau pour elle, être épiée sans cesse, de jour comme de nuit, quoi qu’elle fasse, elle sera vu et entendu par des millions de personnes. Mais elle pourra parler en français avec Justin, s’il rentre dans le jeu, ils pourront dire ce qu’ils veulent sans être compris par les autres candidats. Cette idée la fit sourire, mais on voyait tout de même le stress et l’excitation sur son visage. Niveau vêtement elle n’a pas lésinée sur les moyens et a bien mit plus de deux heures pour s’habiller, se maquiller et se coiffer. Elle veut donner la meilleure image et la plus juste image d’elle même possible. Elle a opté pour un look naturel, des cheveux détachés, légèrement crêpés et un maquillage très nude. Elle n’est pas fan des gros maquillages flashy, elle n’aime pas ça aussi parce qu’en fin de soirée c’est juste la cata, tout à coulé, tout est défait, alors qu’avec le nude, ça tient beaucoup mieux. Et une robe courte et serrée bleu qui met parfaitement en valeur son corps de sportive. Des chaussures à talons hauts, bleus elles aussi, à ses pieds. Elle pénétra dans le jardin se demandant qui elle allait découvrir comme futurs amis ou ennemis. Elle espérait retrouver toutes les personnes avec qui elle avait fait connaissance à l’hôtel et avec qui elle avait bien sympathisé.

hj : désolé du retard j'étais partie manger ^^

Voilà plus d’un mois que les castings avaient été lancés par Laura Wilcox, un concept innovant et beaucoup de choses intéressantes pendant cette première saison, j’avais été curieux de savoir si j’étais capable d’embrouiller tous les autres en parfait manipulateur que j’étais et ça allait être le cas à tous les coups. Après plus de trente jours avec les différentes étapes du casting je me retrouvais donc appelé pour rejoindre The Werewolf Game, de la joie et des appréhentions à l’idée de rejoindre les autres candidats m’envahissaient au moment de faire mon entrée. Prenant une énorme inspiration je poussais sur la porte du SAS de la maison me retrouvant dans le jardin, il y avait déjà une bonne poignée de candidats et j’étais prêt à les rejoindre, savoir que j’allais connaitre le luxe pendant quelques semaines me rendait plus ou moins satisfait, je ne dormirais plus dans la rue et c’était une très bonne nouvelle. Etant néanmoins intimidé par les autres je restais sur le côté observant tout le monde. Le jeu commençait maintenant.

Perdu et désemparé, j’avais le regard vif et inquiet de ces gens qui ne savent plus à quoi accrocher leur attention tant tant de choses autour d’eux mériteraient qu’on s’attarde sur elles. J’avais l’impression que 95% de mon cerveau s’était mis en mode veille, et que les 5% restants étaient trop occupés à buller dans leur coin pour réfléchir à la conduite que j’étais censé adopter. J’avais été heureux de me remettre entre les mains expertes des maquilleurs, coiffeurs et stylistes et, trop paresseux et faible pour imposer ma propre volonté, je les avais laissé libre de m’infliger le traitement qu’ils voulaient. Je l’avais un peu regretté au final, car je ne me reconnaissais pas dans la tenue qu’il m’avait choisie, mais je n’avais pas vraiment le temps de me lamenter sur mon sort – déjà on m’obligeait à sortir de ma torpeur. Mon nom avait été prononcé, j’étais un des candidats retenus pour l’aventure. Toute la palette des émotions connues se mêlaient en moi, je ne parvenais plus à savoir si j’étais triste ou heureux, fier ou effrayé, excité ou perdu. Peut-être un peu tout cela à la fois. Et tandis que je m’apprêtais à rejoindre les autres candidats sélectionnés en compagnie d’une de ces jolies filles qui m’avait toujours impressionné au lycée, la seule chose à laquelle je parvenais à penser était que ma mère serait fière de moi. Ce qui terminait de me convaincre que quelque chose clochait sérieusement dans mon ciboulot. Et je me demandais combien de temps il faudrait à mes futurs colocataires pour s’en rendre compte. Je rêvais de faire bonne impression et de me faire quelques amis, sans vraiment y compter – je n’avais jamais été doué pour ça. La gorge serré, je prends la suite de ma partenaire, Jenna, et me présente à mon tour : « Hum, et moi c’est Leander. » Nerveusement, je tourne ensuite la tête sur le côté, comme si je cherchais à voir qui venait de parler. Tout le monde se salue, les bises claquent contre les joues et les mains se serrent, et plus le temps passe, plus je me fais la réflexion que je vais finir par me sentir comme le vilain petit canard de la bande.

Cette jolie fille ne sembla pas remarquer mon manque de modestie, ou en tout cas, c'était ce que j'espérais. Je contemplais simplement son sourire comme j'avais vu celui de Carolyn à l'hotel, ou encore celui de Tanner dans un autre genre. Cette maison était jolie c'était vrai mais .. Elle manquait cruellement de meubles luxueux. Tout avait l'air cheap ! Et pourtant cela semblait plaire à l'inconnue. Eh bien il en fallait peu pour les filles comme elle.. SI ça se faisait, elle était pauvre .. Oh mon dieu et si elle était pauvre ? Non reprend toi Graham. N'aies pas peur. Ma phobie des pauvres refaisait encore surface. Finalement, elle se présenta comme Lennon et je haussais un sourcil. Drôle de prénom. Lennon. Ça me faisait penser à Lemon, le citron. J'avais envie de limonade .. « Enchanté, moi c'est Graham. » et au lieu de prendre sa main, je me rapprochais d'elle pour lui faire la bise. Son parfum était délicat et agréable. Après ceci, je lui pris la main. « On va visiter ? » Et la tirais vers les chambres. Au moins une façon d'éviter Rosaline qui était en train de se présenter.

Comment je me suis affichée ma race. Je pensais juste que les deux garçons se ressemblaient, juste du hasard quoi, mais en fait c'était des jumeaux. La honte, heureusement que j'avais rien dit de regrettable, parce que sinon trop la honte dès les premières minutes. Je souris donc comme une idiote à Seban, le frère de Sileas -je retiendrais jamais les noms- et il m'attrapa la main. Je resta stoïque, je devais vraiment ressembler à une idiote, mais j'avais pas l'habitude qu'on me salue de cette manière. « Enchanté aussi. Je kiffe le concept de faire rentrer des jumeaux dans ce jeu. » dis-je alors, retrouvant ma joie de vivre et toujours le sourire fixé sur mes lèvres, je regarda Sileas s'en aller pour visiter avec une asiatique qui avait une voix impossible à supporter, je me tourna donc vers le jumeau qui semblait un peu plus entreprenant. « Ça doit être cool d'avoir un jumeau. Et vous avez déjà fait des trucs interdits à deux ? Y a des nanas qui kiffe ça, l'inceste chez les jumeaux. » Bah ça va, je suis pas une obsédé, mais je suis sûr que tout le monde se pose la question lorsqu'il rencontre des jumeaux, non ? En fait non. Je devais avoir l'air trop bizarre.

Elle était plantée là, Rosy était rentrée avec Graham mais elle n’avait aucunement envie de lui parler, surtout après qu’il l’ait mis à la porte de sa propre chambre, pendant une heure et presque entièrement nue. En fait là elle a juste envie de lui foutre une baffe et de lui crier dessus, mais ça ne le ferait pas trop au bout de cinq minutes. Elle ne savait pas trop à qui parler, il y avait bien Justin, son Ken, mais elle voulait connaître de nouvelles personnes. Elle se dirigea alors vers deux personnes qui semblaient bien s’amuser, une fille et un homme qui semblaient avoir à peu près le même âge que rosy. Enfin, ici tout le monde à l’air d’avoir une vingtaine d’années, elle se demanda si elle est la plus jeune des candidates. « salut ! vous allez bien ? Rosaline enchantée. Mais si je vous dérange vous pouvez le dire. » dit-elle avec un grand sourire. Elle ne voulait pas les déranger alors elle préféra demander.

hj : les deux personnes c'est berlioz et seban