Au pire cette maison roxxait du pâté. cette meuf aussi. Si les gens étaient tous comme ça.. Bon ok j'aurais un peu mal à la tête au bout d'un moment mais au moins s'ferait pas chier. Parce que j'redoutais ça. Enfin avec Seb on trouve toujours des conneries à faire mais sans internet, téléphone, télé et toussa euh moi j'suis mal. Geek bonsoir. En plus j'ai même pas fini le dernier MW avant d'partir. « Euh nan je parle pas... » j'ai même pas eu le temps de finir ma phrase qu'elle était en train d'avancer. Nooon je suis pas du tout 2 de tens ce soir mais sinon tout va bien. Sinon, je considérais la question de Nancy. « J'espère pas, j'veux pas qu'on m'voie à poil moi nanmého. » je sais que y'en a, ça les gène pas, mais j'ai pas du tout confiance en moi, et m'exhiber... EUH NAN. « Bon ben let's go ! » Au pire ouais ça faisait pas de mal de voir la salle de bains... Au moins de voir si les douches étaient pas communes quoi. J'avais des maillots d'bains mais bon.

Je n'avais pas douté une seule seconde des capacités du jeune homme et autant dire que j'étais agréablement surprise. Ou pas. Graham semblait être le genre de mec qui s'amusait avec toutes les nanas, qui mettait une fille dans son lit uniquement pour tirer son coup avant de la jeter comme une vieille chaussette sur le bord de la route, la laissant là comme la catin qu'elle était. Il s'approchait de moi, passait ses mains dans mon dos pour venir défaire le premier bouton qui tenait ma robe, qui ne laissait pas entrevoir le moindre petit bout de peau de mes omoplates. Un sourire venait border mes lèvres avant qu'elles ne viennent se déposer sur la joue de ce dernier pour un baiser doux et délicat. La porte s'ouvrait. Une voix féminine s'élevait pour blâmer le garçon. Mes sourcils se fronçaient alors que je faisais un pas en arrière. Je ne comprenais pas vraiment ce qui était en train de se passer. C'était qui elle ? Sa copine ? Sa femme ? Sa mère peut-être ? Je jetais un regard froid, glacial à Graham au même moment où un garçon arrivait sur les talons de la nana. Cool, j'allais passer pour la catin de service. « Bonne soirée. » Je tournais les talons, prenant la porte, attrapant la main du garçon qui cherchait à ramener la blonde à la raison. « Viens avec moi, je crois qu'ils ont besoin de parler et de toute façon, je crois que je n'ai plus rien à faire ici en compagnie de Ken et Barbie. » Un dernier regard en direction de Graham avant que je ne regagne le salon, vidant ma coup de champagne d'un trait avant de me laisser tomber sur l'un des divans.

Qu'est-ce qu'il y avait de pire que de se faire griller en pleine séance de drague coquine dans la salle de bain ? Se faire griller par la fille que vous aviez déshabillé à l'hôtel et foutu dehors toute nue sans ses vêtements. Ouais, c'était beau la vie. Quand je vis Rosa arriver dans la salle de bain, je me décollais tout de suite de Lennon comme si de rien n'était. N'empêche qu'elle ne pu s'empêcher de faire la jalouse vicieuse et de faire une petite phrase à Lennon comme si de rien n'était. « On a pas besoin de tes commentaires » fut tout ce que je lui répondis. Quand au jeune homme qui arriva à sa suite, il proposa qu'on se retrouve tous à l'entrée puisque tout le monde était entré dans la maison. Je regardais la jeune femme en attendant de voir ce qu'elle allait en dire. Et à ma grande surprise, elle me jeta un regard glacial et me salua pour rejoindre le salon. Sans moi. Je restais planté là comme un idiot, torse nu, et finalement, je décidais de visiter un peu la maison dans la même tenue. Peut-être que je ferais une meilleure rencontre.

Je restais immobile tandis que Jenna parcourait les lieux, s’émerveillant un peu plus à chaque nouvelle découverte, ce que je comprenais très bien. Les bras croisés, j’embrassais les environs du regard, un sourire timide et discrètement ravi aux lèvres. Si seulement ma vraie maison pouvait ressembler à ça ! Il n’y a pas à dire, les décorateurs d’intérieurs qui s’étaient chargé de tout ça avaient fait un bon boulot. En avisant une caméra du regard, il me vient à l’esprit que tout ce confort et ces meubles fantastiques n’étaient là pas tant pour notre bon plaisir, mais aussi et surtout pour les téléspectateurs qui allaient observer nos moindres mouvements au fil des semaines. Je les aurais presque oubliés, eux, tiens. « Les… les douches ? » je bégaye, émergeant de mes rêveries perso pour mieux revenir à la réalité. J’avais oublié ce détail aussi. C’est que je n’avais pas spécialement l’intention d’exposer mon corps nu à la vue de tout le pays ; c’était vraiment pas au programme. « Y’a pas de caméra dans la salle de bain quand même, non ? » je demande à Jenna, soudainement inquiet. « Mais ouais je veux bien aller voir ça… C’est par où tu penses ? » Nerveux, je m’en remets à elle pour s’y retrouver dans la maison – l’orientation ça a jamais été mon truc.

Mon jumeau qui part, Berlioz qui part et je me retrouve avec Rosaline qui se dispute avec un homme, et je suis entraîné ailleurs par une autre jeune femme dont j'ignore encore le nom. Quel beau début, c'était assez particulier. Je me laissais faire, doucement, et suivait celle qui semblait être tombé sous les griffes de celui qui avait déjà sévi. Elle prit une coupe, s'allongea. Je restais quelque peu sur les fesses mais je me ressaisis comme à l'accoutumé. J'ai loupé la troisième mondiale ou quoi ? Je m'asseyais doucement à côté de la demoiselle, tout en la regardant franchement. Il n'y avait aucune moches ici ma parole ! Tu les connais tout deux ? La conversation commençait plutôt mal mais la situation l'avait engendrée ainsi. Je secouai alors la tête, tentant de retrouver un sourire sincère. Je suis Seban, et j'ai un jumeau, Sileas, qui est parti faire la visite aussi. Et tu es ?

L'homme au look assez extravagant me répondit d'une drôle de façon à ma question sur la planète dont il était. Question que j'avais poser sur le ton de l'ironie bien sûr. Il me parla de corps astral, de mars et jupiter et je ne sais pas quoi. C'était presque..poétique ce qu'il disait, sérieux, ce type était étrange.. Mais j'aime bien les types étranges. Alors je décidai de continuer la conversation. Oui car avec moi quand il y a quelque chose qui m'insupporte, ou quand je n'accroche pas avec une personne je préfère couper court à la conversation. Je riais et finis par lui répondre..

'Mhm, oui tu ressembles bel et bien à un humain mais..t'es trop étrange et pas assez normal pour être un terrien, aha. T'es sûr que t'a pas été adopter par un extraterrestre ? On est pas dans secret story ou je ne sais quel autre émission de ce genre alors tu peux me dire tout tes secrets.' . Je rigolai, naturellement, ensuite j'attachai mes cheveux blonds, avec un élastique que j'avais piqué lors de la séance de maquillage. Esteban me proposa de visiter avec lui. 'Bah bien sûr, préfère être accompagner que visiter en mode alone. Allez commençons cette visite !' .

Surpris il me demanda mon nom et me redis le sien. 'Ah oui juste, mon nom est Dora! T'a intérêt à le retenir, je déteste me répeter.' Je préfère prévenir que guérir comme on dit, mais je disais pas ça d'un ton agressif bien au contraire, plutôt joviale même. Ensuite je fis une remarque sur sa dernière réplique 'deux franc cinquante ? Mhm c'est même un peu trop excessif 2 francs pas plus mouais. Mais t'inquiète pas, mon cher esteban, mes blagues ne dépassent pas les tiennes. Niveau blagues pourris je suis championne de toute catégorie'

Tout naturellement, je lui pris le bras et l'entraîna à l'intérieur, longeant la pièce principale.

Je suis pas mal de dos. Hm. Compliment. C’est suffisant pour me faire sourire comme une idiote. Je dois avoir l’air d’une idiote. Merde. Je me suis retournée en plus. Merde. Je suis canon de face aussi. Hm. Ce garçon-là ne sait pas que ça fait huit mois, une semaine et deux jours que je n’ai pas vu des hommes, des vrais, avec un pénis et tout (sauf mon ami hein). Sinon, il éviterait les compliments. Ca me donne encore plus l’impression que je devrais lui sauter dessus maintenant, avant qu’il ne soit plus tard. Genre, imaginez qu’il me trouve laide d’ici deux heures. Le sexe me manqueeeeeee. C’est horrible. Bref. Je file sans l’attendre avant de prendre le risque de lui sauter dessus. Parce que je pense que ça ferait un peu bizarre quand même, et qu’il risque de me rejeter. Soit. Je file nous prendre des verres, et je tombe sur un autre Monsieur Sexy. Monsieur Sexy mais pas Monsieur Content. Enfin. C’est légitime, je viens de lui ruiner sa tenue. J’accepte de lui faire l’amour pour me faire pardonner vous savez. Mais bon. Mais bon, encore une fois, je crois que ce serait assez « anormal » de lui proposer ça. C’est dommage. Il est canon. Hm. J’en rêverai la nuit. Je me retourne donc. Cacher ma honte, vous saisissez ? Mais, je me retrouve de nouveau en face de lui. Il m’a retournée. Et malheureusement, je ne parle pas de sexe en disant ça. Respirer à fond. Haha. Je pars dans une hilarité. Stress. « Non mais ça va, ça va, c’est juste que … y’a tellement de monde, et j’ai pas l’habitude, ça fait super longtemps que je n’ai pas rencontré d’inconnu, tu vois, c’est bizarre, je pensais pas que je me sentirais aussi … perdue, tu vois. »Soit. J’appelle Felix à la rescousse. Même s’il est lui aussi franchement mignon. De toute façon, je pourrais trouver Dumbledore, d’Harry Potter, super seks, vu mon état. « Lécher sa chemise ? Je préfèrerai lécher autre chose ! » merde. Pourquoi j’ai dit ça ? « Enfin non. Je préfèrerais pas, haha. » j’ai chaud, très chaud. Ils se connaissent. Bon dieu. Je veux repartir. « Ah ouais vous … êtes cousins, ça m’étonne pas finalement ! » le charme, c’est de famille j’imagine.

« J’avoue ce serait vraiment mal-opportun, genre mater des inconnus à poil c’est grave dégueulasse et puis imagine les gros porcs en manque qui se font plaiz’ devant leur écran ? », Je m’étais retournée qu’à demi, tournant la tête vers Sileas mes sourcils étaient cette fois-ce froncés par la peur. Enfin « peur », c’est vite dit, c’est moins que ça tout de même mais voilà quoi, vous avez compris. Sincèrement cette histoire de caméras m’inquiétait tout autant qu’elle m’intriguait. J’ai beau être extravagante j’ai pas envie qu’on s’extasie devant mon corps de déesse, surtout devant tout un pays entier quoi ça la fou mal. Nous nous dirigions vers la salle de bain lorsqu’une pétasse brune en sortit, elle avait l’air folle de rage. Une pouf qui fait son intéressante quoi. Bref nous entrions en croisant un mec torse nu au passage, je me retournais vers mon partenaire de visite Voilà ! Première partie de baise qui foire ! C’est sûr qu’il y a des caméras dans les douches maintenant. » C’était évident, je lançais un regard compatissant à Sileas. J’entrais dans la douche en jetant un coup d’œil vers le haut. « AAAAAAAAAH ! LA ! Là Silé !!! Hey coucou toi, comment ça va ? Moi c’est Nancy la bonasse et je te présente Siléas le euh… je lui jetais un regard douteux l’homme qui vous fera tant baver lors de ses séquences hot showeeeeeeer ! Silé baby please introduce yourself !» Je lui indiquais d’un mouvement de tête la caméra située juste dans le coin de la douche à laquelle je venais de parler comme une bennée. C’était la lose une caméra ici, mais on est là pour ça merde.

Mine de rien, cela me rassure que Jenna soit sur la même longueur d’ondes que moi du point de vue des douches et cie. J’avais pas envie de passer pour le pudique coincé de service qui fait des pieds et des mains pour se laver en maillot de bain ou caché autant qu’il le peut, et savoir que je n’étais pas le seul dans ce cas de figure avait quelque chose de réconfortant. Heureux de me laisser guider – je détestais prendre les commandes – je me contente d’acquiescer quand Jenna indique une direction et m’engouffre dans le couloir à sa suite. Il ne nous faut pas longtemps pour tomber sur la salle de bain ; je pousse aussitôt un soupir de soulagement en notant les quatre douches aux vitres floutées. Je m’en approche et ressens le besoin de les effleurer – j’étais ce genre de type qui touche toujours un peu à tout dans les magasins et les musées, ce qui me valait un certain nombre de réprimandes. Mais ma curiosité passait par le sens du toucher, et je n’y pouvais pas grand-chose. J’observe ensuite l’immense baignoire dans laquelle on pouvait caser au moins quatre personnes, avant de commenter avec un sourire distrait : « Bon et bien j’imagine que je ne prendrais pas de bain durant mon séjour… »

Je levais la tête vers le jeune homme qui me parlait, lui adressant un sourire, haussant les épaules. « Même pas j'ai fais la connaissance du dieu grec en carton ici même lorsqu'il a fait son entrée et Barbie lorsqu'elle a fait irruption dans la salle de bain en gueulant comme un putois. » En gros, je ne les connaissais pas. Sinon, il s’appelait Seban et avait un frère jumeau. Mon regard se remplissait d'étoiles. « Cooooooool. » Avoir une jumelle, un jumeau était mon rêve, mais la nature en avait décidé autrement. « Rien que dans la vie c'est top alors dans un jeu comme celui ci je ne te dis pas comme c'est un avantage. Vous allez tous nous croquer en deux bouchés tsei. » Sourire amical, complice. Je l'aimais déjà lui, juste parce qu'il avait un grumeau et puis il avait une bouille qui m'inspirait confiance. Avec tout ça, j'en oubliais presque les bonnes manières. « Sinon, moi c'est Lennon, mais tu peux m’appeler Lenny. » Et hop, un sourire de plus.

Elle était amusante, déjà. Et cela me plaisait assez. Un franc parlé agréable. Pareil alors, je viens de la rencontrer, et j'ai vu le tripoteur seulement lorsqu'on vous a surpris. Roulant des yeux vivement, je me concentrai de nouveau sur elle. Elle semblait amusée de ma situation. Si nous sommes dans le même groupe, mais nous verrons bien. Si l'un de nous va le plus loin, au mieux nous deux, amis ou ennemis, le principal est que l'on se retrouve quoiqu'il arrive. Une véritable déclaration, mais j'aimais répéter que j'aimais mon frère. Cela n'allait pas m'empêcher de l'emmerder dès que j'aurai l'occasion voire de me montrer chiant. C'est dans ma nature. Lenny ? J'aime bien. C'est cool, ça donne chanteuse. Je souris de plus belle, avec sincérité cette fois-ci. J'étais enfin complètement détendu, et le malheureux hasard de tout à l'heure s'évanouissait progressivement. Les résultats avaient sonnés pour les immunisés, et je me rendais compte seulement, après quelques secondes, que j'étais l’immunisé à égalité avec un autre. Woah, c'est cool. Cela aurait été plus drôle que ce soit à égalité avec mon frère. On pouvait rêver un peu. Les gens, autour de nous, bougeaient. Le prime était terminé, et les chambres allaient nous accueillir. Je haussais un cil. Tu sais avec qui tu es ? Sauf si c'est affiché près des chambres... Je me redressais vivement, lui tendant une main ferme et confiante. Lève-toi donc, paresseuse !

12 août ; prime time d'ouverture

Non mais ça va, ça va, c’est juste que … y’a tellement de monde, et j’ai pas l’habitude, ça fait super longtemps que je n’ai pas rencontré d’inconnu, tu vois, c’est bizarre, je pensais pas que je me sentirais aussi … perdue, tu vois. J'étais presque inquiet mais aussi un peu sans doute, que j'avais un pitié d'elle. Son joli minois rattrapais le coup. Heureusement pour elle. Voilà que Felix nous rejoignait. Et quelle surprise, oui je me répété. C'était totalement dingue. Je ne l'avais plus vu depuis belle lurette et voilà que je le croisais dans ce jeu de télé réalité. Avoir un candidat comme membre de sa famille, c'était réellement plaisant. Je beuguais soudainement en entendant la rousse répondre à Felix. Etait-elle sérieuse ? Je manquais de peu d'avaler de travers le peu de champagne que j'avais dans la bouche. Putain de merde, pensais-je c'était un sacré phénomène. Fais gaffe, je suis presque sûr que c'est une violeuse en série. Et c'était avec malice que je regardais mon cousin quand cette dernière rajoutais que cela ne la surprenait pas qu'on soient cousins. Laisse, j'irai la changer tout à l'heure. Ça colle un peu mais, pas de soucis. Je marquais un silence puis mon regard dans celui de la rousse. Tu ne t'es pas présentée...j'ai affaire à qui ? Je lui souriais.

Je ne peux m’empêcher de rire quand Jenna émet l’idée de venir se doucher avant tout le monde pour être tranquille. « Tu dis ça en rigolant mais je crois que je vais être capable de me lever à 6h juste pour être sûr de pouvoir me doucher tranquillement… » Finalement je me sentais très à l’aise avec cette jeune fille, qui m’intimidait pourtant légèrement au début. Et si tout le monde dans la villa était aussi décontracté et agréable que cela, ça ne devrait pas être bien difficile pour moi de m’y faire ma place – du moins je l’espérais. « Enfin, bon… J’imagine que je le ferai au début et tout, tu vois… Mais avec le temps je pense qu’on va finir par tous se sentir plus à l’aise les uns avec les autres. Non ? Enfin, en partant du principe qu’on ne se fait pas virer dès le début… » Je me mordille la langue nerveusement en y songeant. Ça serait quand même ballot. Je tirais déjà des plans sur la comète, m’imaginant mon intégration progressive au fil des semaines alors que, si ça se trouve, je ne serais plus là d’ici une semaine.

« Mon dieu. J'veux pas que ça arrive, pitié... » Rien qu'à l'idée que des gens inconnus me matent à poil je paniquais. Déjà que d'ordinaire, je suis un type coincé. Enfin ça passe quand je connais les gens mais voilà quoi, me promener à poil, jamais de la vie. Donc là je commençais à flipper et à prier pour que ces douches soient sans caméras. Sauf que, bien sûr, Nancy en dénicha une. NOOOOOOOOON POURQUOI MONDE CRUEL ! POURQUOI TANT DE HAINE ? J'allais pas m'exhiber. Non mais plutôt mourir hein je déconne pas ! QUE DIRAIT MA MAMAN ? Ok bon ben heureusement que j'avais amené des maillots, quoi. « Naoooon je ne regarderai pas la caméra du diable en face. » et je me suis caché derrière Nancy. Avec ses talons elle était plus grande que moi. Pratique Monique.

Jenna avait raison, il fallait que je cesse de me prendre la tête avec ces nominations et ces éliminations. Je devrais plutôt me considérer chanceux d’avoir été sélectionné et d’être là aujourd’hui ; si je passe mon temps à craindre ce qui risque d’arriver, je ne vais pas profiter du temps que je passerai ici, alors il vaut mieux encore complètement déconnecter la partie « anxieuse » de mon cerveau pour mieux apprécier, simplement, ces vacances pour le moins atypiques. Enfin, je me dis ça, mais au prochain truc un peu stressant qui va me tomber dessus, je sais très bien que je vais me remettre à angoisser comme c’est pas permis. Et ce moment survient dès que Jenna évoque les chambres – encore un truc que j’avais oublié. « Hum, non… Enfin, je… Je ne me suis pas renseigné, tu as vu ça affiché quelque part ? » J’ai horreur de dormir dans la même pièce que des tierces personnes, mais j’imagine qu’il va falloir m’y faire. « Tu sais avec qui tu es toi ? »

J'écoutais mon nouveau pote. Je buvais ces paroles comme une idiote et là, c'était le drame. Je ne pouvais m'empêcher de rire lorsqu'il venait comparer mon surnom au pseudo d'une chanteuse. « Ou pas. J'ai plutôt tendance à chanter comme une passoire sans trous, à moitié à poil, devant mon miroir, dans ma salle de bain, parce que ouai en réalité je kiffe me prendre pour Jennifer Lopez sauf que je n'ai ni sa voix, ni son charisme et encore moins son gros cul et sa paire de nichons siliconés. » Clin d'oeil amical en direction du grumeau. Les chambres ? Euh non je n'étais pas encore aller voir. En fait, tant que j'avais un lit pour dormir et faire de beaux rêves, j'étais la plus heureuse du monde. Je lui faisais un signe négatif de la tête alors qu'il me tirait vers lui en me traitant de paresseuse. « Héééééééé doucement prince charmant, je n'ai pas envie de finir dans le décor à cause de mon poids que ta silhouette frêle n'aura pas été capable de supporter. » J'avais un humour un petit peu spécial, je vous l'accorde.

Au fur et à mesure que les nouveaux candidats défilaient et s'accumulaient dans la villa, Clarence se sentait de plus en plus perdu. Ils étaient tous plus jeunes les uns que les autres, avaient chacun des personnalités qui leur étaient bien propres, parfois pas mal extravagantes. Il avait l'impression d'être la biche parmi les gazelles, la vieillesse pesait peu à peu sur ses épaules. Il n'était même pas de ces trentenaires fortunés et extraertis qui brûlaient la vie par les deux bouts, il était retranché dans son parc naturel avec ses bêtes et ses touristes imprudents. Finissant d'une traite la flute de champagne qu'il posa vide sur la table la plus proche, il entreprit d'observer tout le monde. A entendre les exclamations qui résonnaient dans la salle de bains, des émules se créaient déjà. C'était une bonne occasion d'observer chaque individu et de s'en forger une première idée. Il était davantage spectateur et savait jouer l'acteur quand le moment l'exigeait. Pour le moment l'euphorie était trop grande pour que les esprits soient lucides. Il parcourut la pièce d'un pas lent, s'extasiant de la décoration des plus modernes, puis parvint enfin jusqu'à un couloir. Un mec aux cheveux frisés et aux couleurs vestimentaires improbables venait de faire apparaitre une rose derrière l'oreille d'une jolie blonde. Cette tentative d'impressionner arracha un rictus amusé à Clay qui ne put s'empêcher de les fixer jusqu'à ce qu'un autre jeune homme, d'humeur farceuse, décida de faire irruption en leur versant un verre d'eau sur la tête. L'effet de surprise était toujours le meilleur. Malheureusement pour lui, Clay était un éternel enfant quand il s'agissait de s'amuser et lorsqu'il eut discrètement rempli un verre à son tour, il s'avança derrière Félix pour verser son contenu dans sa nuque. « J'ai cru comprendre qu'on saluait les gens de cette façon ici. » Lui secouant le verre vide sous le nez, il lui adressa un sourire d'abord à lui puis aux deux autres personnes. « Bonsoir, Clarence. Enfin Clay. »