Graham. Ainsi le jeune homme qui s'adressait à moi avait pour prénom Graham. Après tout pourquoi pas. Je lui adressais un énième, et bref, sourire avant de continuer à regarder les alentours. Tiens des nouveaux. Il y avait un petit blondinet qui ne semblait plutôt timide et un brun ténébreux qui semblait, lui aussi, plutôt timide. Bizarre les mecs de cette émission, mais je ne pouvais m'empêcher d'adresser un sourire au blond avant que mon interlocuteur ne vienne me claquer une bise, comme ça, sans que je ne m'y attende. Profiteur. Il était doux, délicat. Je ne savais pas vraiment pourquoi, mais j'avais comme l'impression que j'avais droit au séducteur de service ce soir. Ma robe, qui laissait mes gambettes à l'air, lui faisait-elle de l'effet ? Il me proposait de visiter la baraque et je ne pouvais refuser. Enfin, je n'avais pas d'autre choix que d’acquiescer d'un signe de la tête comme une idiote car déjà ma main se retrouvait dans la sienne et il me traînait avec lui. « Attends, deux petits secondes s'il te plait. » Ma main s'évader de la sienne pour venir attraper deux flûtes de champagne, dont une que je lui tendais. « A notre aventure. » Nos verres s'entrechoquaient légèrement et je venais avaler une petite gorgée de la boisson pétillante qui se trouvait dans mon verre. Il m'observait. « Bon tu me fais visiter ou bien tu compte m'admirer pendant des heures, tel un pervers en manque ? » Sourire amical, provocant, mielleux. Ma main glissais, à nouveau, dans la sienne afin que je puisse l’entraîner avec moi, plus loin, dans une autre pièce.

Elle gardait la face la jolie demoiselle, mais elle allait rapidement comprendre que je n'étais pas dans la nuance et dans l'hyper-sensibilité comme mon frère. J'étais bien plus posé et direct que lui. On avait peur de ne pas être pris justement, mais il faut croire qu'on intéresse. Alors que je m'apprêtais à boire, je me stoppai net à ses propres. Elle n'y allait pas de main morte avec les questions sexuelles. Avait-elle déjà envie de visiter quelque lit ? Surement, mais cela se vérifierait ultérieurement. Après avoir ouvert grand les yeux, je me mis à rire de nouveau, de manière assez amusé et non embarrassé. Disons que avantages sont autres mais... Sileas et moi ne parlons que peu de sexe, entre nous. Donc pour le reste, cela devrait répondre à tes questions. Je pris une coupe, et bu quelques gorgés, les yeux rivés sur Berlioz. Une fois la coupe posée, je continuai. Et l'inceste, je le réserve aux fantasmes d'autrui, pas les miens. Rien que de m'imaginer avec Sileas, c'était horrible. Faire l'amour à ma propre image, pourquoi pas mais Sileas ne représentait absolument pas le genre de mecs qui pourraient m'attirer. Et coucher avec son frère, ce n'était décidément pas quelque chose que j'avais imaginé. Quant à coucher avec la même femme au même moment, l'idée m'avait traversé l'esprit mais il valait mieux garder ces idées dans un coin. Alors que Berlioz cogitait, une jeune femme arrivait vers nous. Elle avait l'allure d'un mannequin et semblait sincèrement adorable. Et j'étais trop poli pour éviter le sosie de Barbie. Seban, enchanté. dis-je sur un ton faussement désuet avant de prendre sa main et la baiser. Mon air était à l'image de mon comportement: détendu et un peu fou. Et non, tu ne nous déranges pas. Mon jumeau vient de nous quitter mais nous allons, bien, enfin... Tu vas bien Berlioz ? C'était pour plaisanter, bien évidemment. Je souris aux deux demoiselles avant de revenir à Rosaline. Et comment tu vas, toi ?

Désœuvré, je reste statique, les bras ballants, à attendre que quelque chose se passe, que mon destin se mette en place ou quelque chose du genre. On me serre un verre de champagne auquel je m’accroche comme à une bouée de sauvetage, et même si je ne suis pas habitué à ce genre d’alcool, je le sirote avec plaisir car cela me fait au moins une occupation, et je me sens un peu moins embarrassé à l’idée d’être lâché au milieu d’une foule d’inconnue sans une seule visage familier pour me rassurer. Dans ces circonstances, je suis immédiatement reconnaissant envers Jenna qui vient initier la conversation. Je n’aurais pas eu le cran d’aborder quelqu’un de front, alors il fallait bien que quelqu’un d’autre se dévoue. Je fais alors tout mon possible pour avoir l’air aimable et amical, lui souriant d’entrée de jeu. Sourire est encore chose aisée, c’est discuter qui est plus compliqué avec moi : j’ai toujours peur de ne pas trouver mes mots, de buter sur une syllabe ou de me mettre à bégayer soudainement, et cela est encore plus vrai quand je dois faire face à une personne non dénuée de charme. « Hum, euh oui effectivement. Ça commence doucement à se remplir. » je commente maladroitement, rebondissant tant bien que mal sur ses propos. Afin de recouvrir un peu ma contenance, je reprends une gorgée de champagne : cela m’arrange aussi dans la mesure où, si mes joues s’empourprent, je pourrais attribuer cela à l’alcool et détourner l’attention de ma timidité maladive. « Ça… ça serait avec plaisir. » je lui réponds en souriant, réfléchissant déjà à quelque chose à ajouter. « C’est toujours plus sympa de découvrir ça à deux. On ne va pas être déçu je pense : ça a l’air super beau. » Je prends une nouvelle gorgée et ose finalement lui tendre mon bras en parfait gentleman, avec aux lèvres un sourire complice « Si madame veut bien se donner la peine… ».

Mon téléphone sonne, j'entends une voix de femme, une voix qui m'était très familière, il s'agissait de la femme qui m'avait castré, casté... Excusez-moi. Elle avait une grande nouvelle à m'annoncer, je faisais partie des sélectionnés pour participer à cette folle aventure, j'avais une folle envie de devenir un loup, une sorcière ou pourquoi pas un simple villageois, tant qu'on aura droit d'être des gens avec des pouvoirs où s'habiller comme des vieux clochards, moi je suis partant ! Les jours passent et se défilent, moi comme un con je rate mon avion pour séjourner dans l'hôtel que la production nous avait gentiment loué le temps que l'émission soit prête à être lancé, du coup je me retrouve coincé chez moi, avec la peur de ne plus participer aux jeux des loups-garous... La poste me fait parvenir du courrier urgent, avec un nouveau billet d'avion pour une destination inconnue, je ramasse littéralement toutes mes affaires et les mets dans ma valise, je passe vite fait chez ma grand-mère pour lui annoncer la nouvelle et lui promettre à nouveau que je ne pratiquerai pas de sexe durant ma participation à cette télé réalité surréaliste. J'arrive à destination, une voiture m'attend, on me fait comprendre que je suis en retard, bref on me coiffe ma petite touffe que j'ai et que j'apprécie tendrement avant de me donner quelques vêtements pour la prime du commencement. Je regarde ce qu'ils m'ont donné, un petit problème... Quand est-ce qu'on me change en Loup ? Pourquoi on ne me donne pas des habits d'un villageois ou alors des pouvoirs de sorcière ? Je n'ai pas le temps de comprendre qu'a m'emmene directement dans un truc qu'ils appellent le SAS, va savoir pourquoi, moi tout stressé, sans comprendre où est-ce que je me suis mis, m'ont-ils menti ? Vont-ils me faire participer à un télé-réalité basée sur la mort ? Vous savez dans des moments comme çela on pense tout et n'importe quoi et c'est à ce moment-là que tu te dis *J'AURAIS BIEN BESOIN DE MA COPINE LA MARIE-JEANNE* La porte s'ouvre d'un coup et sans m'avertir, on me pousse dans ce qui sera ma futur emeure... Pleins de gens se trouvaient là, sur le moment je ne savais pas quoi faire, tout était allé si vite... Je souris avant de dire. - Saluta la compagnie ! - Je m'avance un peu. - Moi c'est Tylan ! Enchanté de vous racontrez ! - Bref, en manque de la vierge Marie quoi.

Est-ce que Graham avait une touche ? Je l'espérais bien. Oui, j'avais une petite amie. Oui, j'avais Carolyn qui me plaisait bien. Et j'avais Rosa avec qui ça s'était plutôt mal terminé d'ailleurs. Mais en attendant, carpe diem, je voulais profiter de l'aventure à fond. Finalement, alors que je lui proposais de visiter la maison des candidats, elle m'arrêta bien vite pour qu'on puisse trinquer. Bon ok pourquoi pas je levais mon verre et tintait le mien contre le sien. En buvant mon champagne, je ne pouvais m'empêcher d'observer la jeune femme qui était bien jolie et sexy. Elle sembla le remarquer puisqu'elle me fit la remarque. Je lui souris d'un air amusé. « En manque peut-être, pervers sûrement pas. » Elle m'attrapa la main et nous sortions de la pièce principale pour aller dans une autre. Un peu plus d'intimité ? Sûrement .. Nous étions en effet dans la salle de bain ce qui était un bon endroit pour moi. Histoire de montrer un peu mes abdos et de ne pas être observé par les autres candidats. « C'est pas mal ici. On se met en condition ? » Sans plus attendre, j'enlevais ma veste et mon t-shirt pour me retrouver torse nu. Je n'avais pas honte de mon corps et c'était tant mieux : ma musculature était tout simplement parfaite. « Alors, tu en penses quoi ? De la salle de bain bien sûr, pas de mes tablettes de chocolat. » Je me répétais ? Tant mieux.

J'avais des questions parfois. Enfin d'après l'allure du jumeau à mes côtés, cela l'amusée plus que ça le gêne, tant mieux, parce que c'est vrai que parfois je posais des questions bizarre, mais ce n'était absolument pas pour être méchante ou quoi que ce soit d'autres, c'était juste des questions qui me passait par la tête et du coup qui sortait de ma bouche sans que je me contrôle. Sa réponse me fit sourire, je ne faisais pas parti des filles qui fantasmait particulièrement sur des jumeaux, peut être sur deux partenaires en même temps, mais je n'avais jamais pensé à l'idée de me taper des jumeaux. Ça pourrait être marrant tout de même. Puis alors que je m'apprêtais à répondre quelques choses, une superbe jeune femme nous rejoins. Elle était terriblement sexy. Oui, bon je trouvais tout le monde terriblement sexy, tant que la personne avait deux jambes, deux bras et un peu de cheveux, j'étais toujours prête à passer une nuit avec cette personne. Bref, je gardais mes fantasmes pour moi et lui fit la bise comme toute les personnes se trouvant ici. « Oui, je vais très bien. Tu sais que tu ressembles à une vraie poupée, tu es magnifique. » Bah quoi, j'avais bien le droit de faire des compliments, non ?

« Vous pouvez arrêter de me … ça là, enfin. ARRETEZ BORDEEEEEEEEEEEL ! » La maquilleuse retire son pinceau, me regarde, d’un air choquée/effrayée. Merde. Mauvaise impression. On va me prendre pour la râleuse qui emmerde tout le monde. Oh punaise. Je commence mal. Très très mal. « Enfin, c’est pas contre vous hein, je sais que c’est votre métier et tout, vous n’êtes qu’une victime, au fond, dans cette histoire, et je vous agresse, je suis horrible en fait. Mais, vous comprenez, avec le stress et tout ! Et bon, je pense pas qu’être maquillée comme une prostituée m’aidera beaucoup, vous savez, d’autant plus que votre poudre me chatouille le nez, c’est très déplaisant, imaginez, que je me gratte le nez tout le long du prime, BONJOUR LA HONTE QUOI. » Elle lève les yeux au ciel. Suis-je aussi exaspérante que ça ? Je ne sais pas. Je n’ai plus l’habitude des relations. Enfin. Je me comprends. Ca fait depuis un moment que je n’ai pas adressé la parole à un inconnu. Vous comprenez. Je sais plus comment il faudrait que je réagisse moi. Il faudrait un guide des relations humaines, vous voyez, ce serait beaucoup plus simples pour les cas comme moi. Soit. On me dit de bouger, parce que c’est à mon tour d’entrer dans le nid. Je crois que la pute à frange qui vient de me dire ça ne réalise pas à quel point je peux être stressée, et à quel point son « ALLEZ ALLEZ ALLEZ, FAUT Y ALLEZ ! » peut m’agacer. Mais bon. On va rien dire. Déjà que j’ai vexée une maquilleuse. Si je me mets les deux à dos, imaginez un peu. Soit. Je me retrouve devant un garçon. Un garçon, je vous assure. Un vrai. Pas comme cet enfoiré qui m’a techniquement enfermée chez moi aussi longtemps. Et puis, en plus, un homme carrément canon. Ouh. Je fais genre, mais en fait, je me sens déjà plus dans ma petite culotte. On entre. Officiellement. Y’a déjà des gens. Mes yeux parcourent les moindres recoins de la pièce. Des hommes. Partout. J’ai l’impression d’avoir six ans et d’être dans un parc d’attraction. Je fais déjà ma liste des potentiels cibles dans ma tête. Je me retourne vers mon compagnon. « Au fait ! Je suis Scampi ! Et toi ? Oh punaise, attends, je vais nous chercher des verres, bouge pas ! » Je file direct vers les boissons. Deux coupes de champagnes dans la main, je me prépare à retourner vers mon charmant compagnon, lorsque .. le drame. Un type, (CAESAR) que je n’ai pas vu (et pourtant, je surveille, en général) juste en face de moi. Le liquide d’un des verres se déverse sur sa chemise. C’est bien ma veine. « Je suis désoléééééééée, de tout cœur, vraiment, je suis maladroite, t’imagines pas à quel point, faut dire, je suis stressée, je sais pas si ça se remarque, j’ai l’impression que je vais faire une crise cardiaque là, haha. C’est dommage, elle est jolie ta chemise en plus. Même si je suis sûre que t’es bien plus mignon sans elle. Oh mon dieu. Je viens vraiment de dire ça. Je suis désolée. Je.. » je lui tourne le dos, quitte des yeux cette vision de rêve qui me donne des envies de .. hm. « Tu sais quoi, on va dire comme s’il ne s’était rien passé, t’es d’accord ? J'ai un peu honte, haha. Même si c'est vrai que tu dois être parfait sans ta chemise. Enfin je .. FELIIIIIIIIX, VIENS-LA, J’AI UN VERRE POUR TOI ! »

Heureusement qu’un gentil euh… un… deux ? HAN MAIS ILS ETAIENT DEUX ! Le temps de réaction a été long mais .. mais je pense qu’ils sont jumeaux. J’en suis sûr ! C’ailleurs la prod a dû les mettre en couple genre Cupidon les as frappés ou quoi. Bref avec le champagne là j’ai du mal à penser. « YEAH ! Come on babyyyyy » D’un pas enjoué nous pénétrions alors dans la villa, à défaut d’un endroit plus sombre, et mes yeux s’arrondirent, la bouche grande ouverte avec la mâchoire prête à se décrocher je tournais la tête vers mon compatriote. « C’est notre maison poussin t’imagiiiiiiiiiiiines ?!!!» Je ne sais trop pourquoi je mit à sautiller sur place, lui prenant les mains en passage en les serrant aussi fort que l’excitation me le permettait. Soudain ce fut le stop total. « Nan. Naaaaaaaaan. » Sur un meuble, en guise de déco était posé un vase de fleur, courant pour aller prendre le lilas entre mes doigts, je le tendis à euh… l’inconnu avec les yeux pétillants « Ce sont mes fleurs préféréééééééées ! Eh mais… elle sent quedalle ! » C’est bizarre, puor une plantec’était anormalement dur et sans vie… « Nan mais j’te jure euh…. C’est quoi ton nom déjà ? » Je cillais telle une pétasse, n’allez pas croire des conneries il avait l’air super sympa comme type !

Apparemment elle ne les dérangeait pas, alors elle resta. Il s’appelait Seban et elle Berlioz, enfin Seban l’avait appelé comme ça ! « oh t’as un jumeau mais c’est trop cool ! Faudra vous trouver un surnom ! De toute façon je donne des surnoms à tout le monde et ils sont graves pourris en plus. » dit-elle toute sourire. Elle était vraiment contente d’être là, c’était vraiment cool, elle se demanda si sa famille la regardait et ça la braqua un peu, toute sa famille à épier les moindres de ses gestes, de son comportement. Elle se demanda s’ils la verraient de la même façon après le jeu. Berlioz lui dit qu’elle est vraiment magnifique et qu’elle ressemble à une poupée. Justin lui avait déjà fait remarquer et lui avait donné le surnom de Barbie, ce qui l’avait fait bien rire, ne se considérant pas du tout comme un canon de beauté. « oh merci c’est trop gentil. Toi aussi t’es vachement belle, j’aime bien ton style. » dit-elle en doute sincérité. « vous voulez visiter ou rester là à discuter ? » demanda-t-elle, juste histoire de faire la conversation.

Mes yeux ne cessaient de fureter à droite comme à gauche, j’étais émerveillé par tout ce que je pouvais apercevoir, et finalement j’en venais à être reconnaissant envers ma mère qui m’avait inscrit de force. Toute cette expérience m’avait d’abord effrayé, mais je commençais à en voir les bons côtés. Je ne pouvais qu’approuver les paroles de Jenna, hochant la tête à chacun de ses mots. « Vivre ici va être un vrai rêve. C’est clair que le retour à la réalité va être dur… » songeai-je tout haut, en pensant que moi non plus je n’avais pas envie de quitter cet endroit. « Enfin bon, ce n’est pas nous qui choisissons, il n’y a qu’à espérer qu’on ne se fasse pas nominé trop tôt. » lâchai-je d’un ton fatidique, avec un léger sourire encourager pour compenser. J’ouvre ensuite la porte d’entrée de la villa et laisse Jenna s’y faufiler la première avant d’entrer à sa suite.

Alors là, qui l'eu cru... Sahara Jones dans un jeu de télé-réalité. Pourtant, ça ne pouvait être plus réaliste étant donné que je me trouvais désormais entre les mains des coiffeurs et des stylistes qui doivent s'occuper de moi pour le prime. J'suis pas habitué à tant d'attention, ça me fout mal à l'aise. Très mal à l'aise même. J'essaie de pas le montrer, parce que je veux pas les embêter plus longtemps les pauvres. Je me retrouve donc affublée d'une robe bleue que je trouve beaucoup trop courte pour moi. « Vous êtes sûres qu'il n'y a pas quelque chose d'autre pour moi ... Je ne suis pas sûre de pouvoir... » ça fait bien longtemps que j'ai arrêté de porter ce genre de tenue, simplement par manque de confiance en moi je pense. Les jeans et les pulls, c'est beaucoup plus passe-partout. Pourtant, la styliste m'assure de sa petite voix que c'est parfait et que je suis éblouissante. Ouais, vite. Je rejoins finalement un candidat, (justin) celui avec lequel je fais mon entrée dans ce jeu et il ne m'est pas totalement inconnus. Nous nous sommes déjà croisés tous les deux à l'hôtel, nous avions alors un peu discuté. Et savoir qu'il sera là, me rassure un peu. Ouais, j'ai peur de l'inconnu et puisqu'il ne l'est plus vraiment, je suis tout de suite moins effrayé. « On s'est déjà croisés ... Sahara » Je précise simplement parce que j'ai peur qu'il l'ai déjà oublié. Nos noms prononcés, nous sommes invités à rejoindre les autres. Une main de chaque côté de ma robe, je tire sur celle-ci, que je juge toujours trop courte. Allez, ça va aller Sahara, tu peux le faire, respire un bon coup.

Berlioz semblait de plus en plus détendue, et cela tournait en notre avantage. Et puis, malgré ces questions étranges, elle me paraissait être une jolie alliée. Quant à la nouvelle venue, je la trouvais fort sympathique. Peut-être trop, elle devait avoir un sacré caractère. Et j'approuvais les dires de Berlioz avec un hochement de tête. Et pour les surnoms pourris, aucun soucis. Avec Seban, on passe par toutes les vannes. Tiens, une rime. Sans le faire exprès. Cela commençait fort. Je me doutais que l'idée des jumeaux plairait, surtout que nous sommes soudés. Bla bla bla. Et que je déballe ma vie alors que le jeu vient à peine de commencer. Pourquoi ne pas parler de ma dernière cuite ? Ou étais-je déjà sur mes gardes inconsciemment ? Surement. Et puis, il valait mieux paraître cool comme je le suis plutôt que manipulateur qui ne dit mot et observe trop. Comme ce blond dans un coin. Soit il était timide, soit il cherchait les coups à nous matter comme si nous étions des animaux dans un zoo. Puis, Berlioz nous quitta subitement, s'excusant qu'elle allait dire bonjour aux autres. Je me retrouvais donc avec Rosaline. Je lui adressai un sourire, avant de lui répondre. Bien sur, maintenant que nous ne sommes plus que deux. Tout le monde m'abandonne déclarai-je dans un rire ironique. J'avançai sur les traces de mon frère et sa nouvelle amie asiatique qui faisait le tour de la villa également. Nous commençons à découvrir le décor somptueux qui était plus beau que l'entrée où nous étions bêtement resté pour la plupart. Cela donnait envie de rester à vie.

J'arpentais le couloir sombre, ma main toujours dans celle de Graham. Une fois que j'en avais marre de marcher, j'ouvrais une porte. La salle de bain. Après tout pourquoi pas. Graham me suivait tel un caniche. La porte claquait derrière nous. Le silence était royal, reposant, jusqu'au moment où il venait à prendre la parole. Se mettre en condition ? Je n'avais pas le temps de me poser de question, de lui poser la question que déjà il quittait sa veste pour faire passer son haut par dessus sa tête et me dévoiler une musculature quasiment parfaite. C'était moi ou il faisait chaud tout d'un coup. Je ne savais pas vraiment pourquoi, mais le rouge me brûlait les joues. Je n'osais pas parler, de peur de dire quelque chose de mal. Enfin, il n'y avait pas grand chose d’intéressant à dire non plus. Il reprenait et me faisait sourire. Ce mec ne se prenait pas pour de la merde, c'était certains. J'étais même sûre qu'il s'agissait d'un macho de première classe. « En ce qui concerne la salle de bain, elle est plutôt pas mal. » Je prenais un air naïf, innocent, enfantin, souriant. « En revanche, j'ai comme l'impression que tes tablettes ont légèrement fondu ici. » Ou pas. Je venais poser un doigt accusateur sur son torse, à l'endroit des fameuses tablettes. « J'aurais bien défait quelques boutons de ma robe pour te faire plaisir, mais je ne porte rien dessous, je ne veux pas prendre le risque d'affoler toutes les parties de ton corps, tu comprends. » Lennon la catin fait son apparition. Cela ne me ressemblait absolument pas pourtant, mais j'avais bien envie de m'amuser de lui ce soir.

Spoiler:

Bon ben je m'étais barré en mode gros lâcheur. En fait c'était pas que je voulais pas rester avec Seban, Berlioz itout, mais y'avait trop de monde et si ça continuait on allait me demander de faire la bise de partout... Non je suis pas associable du touuuut.. Hum, si. Mais une fois qu'on m'connaît j'suis cool, enfin j'crois. J'ai juste un problème quand y'a trop, mais trooop de monde, et là y'avait trop de monde. Donc j'étais bien content de me retrouver avec cette fille.. Euh Nancy j'crois ou un truc du style. Non pas que j'voulais me la faire ou un truc du genre hein. Non pas qu'elle était pas jolie, hein ! Enfin vous voyez ! J'suis pas de ces mecs qui sautent sur tout et qui draguent tout ce qui bouge.. RPZ Seban (non j'déconne pas taper). En plus c'était que le premier soir, c'était pas la fête du slip non plus. N'empêche à voir la gueule de certains candidats j'serai pas étonné de devoir dormir forever alone dans le canapé à cause de bruits chelou dans les chambres, moi j'dis ça j'dis rien. BREUUUUUF. « YEAH ! Come on babyyyyy » elle était un peu hystérique, celle là, j'allais bien l'aimer. J'aime bien les gens comme ça, ça m'fait délirer. Puis vaut mieux quelqu'un d'enjoué que de froid en mode dark vador sans son masque tavu. OH PUTAIN CTE BARAQUE. MAIS JE MEURS. JE. MEURS. « Omondieeeeeeeeu. J'veux emménager ici pour toujours. » c'était trop mieux que chez moi avec ma chambre toujours en bordel et notre frigo jamais plein (bon ok j'avoue c'est parce que je bouffe tout le temps tout, mais vwala). Nancy me serra les mains, elle était trop saucée d'la vie. En fait moi quand j'suis trop happy ben j'suis en mode kéblo comme là quoi. Genre la bouche grande ouverte et regardant de tous les côtés IS THIS THE REAL LIFE, IS THIS JUST FANTASYYYYY. (oui je cite Queen et alors). Nancy se mis alors à tripoter des fleurs dont j'connaissais pas l'nom parce que j'suis pas horticulteur alors ça m'passe un peu au dessus de la tête. Demandez moi c'que vous voulez sur les jeux vidéo, les films, ok, ça passe, mais les fleurs, eurm nan. « Ce sont mes fleurs préféréééééééées ! Eh mais… elle sent quedalle ! » je haussai un sourcils. « Elles sont p't'être fausses, enfin j'sais pas. » Puis c'était plus pratique, au moins comme ça personne les mangera. Bon j'pense pas que les gens ici étaient du genre à bouffer les fleurs mais on sait jamais hein. « Nan mais j’te jure euh…. C’est quoi ton nom déjà ? » me demanda la belle asiatique. « Beh j'l'ai pas dit, donc j'pense pas que tu le saches. » je soufflai un rire avant je déclarer. « J'm'appelle Sileas. Enchantéééé. » Et hop, un sourire. Ben vwala en fait c'est pas si dur de parler aux gens ! (ou si).

C'était vrai, il faisait chaud dans cette salle de bain. J'avais grandement envie de prendre un pommeau de douche et le régler sur l'eau glacée histoire de nous mouiller l'un et l'autre, mais je n'étais pas sûr qu'elle apprécierait. A la place, je restais torse nu avec mes hauts par terre. A quand le bas ? Je me le demandais. Je continuais à sourire à Lennon quand elle toucha mes abdominaux. Je faisais régulièrement de la musculation et de ce côté là, j'étais bien servi. On m'avait souvent complimenté pour mon corps d'athlète, si bien qu'on m'avait même proposé de faire du mannequinat. Les paroles suivantes de Lennon me firent hausser les sourcils avec un demi sourire. Ainsi elle n'avait vraiment rien sous cette petite robe ? Je m'approchais d'elle en l'observant et puisque nous étions seuls, décidais de jouer le jeu. « Oh mais ça ne me dérange pas .. Puis-je ? » Et j'accédais au premier bouton de sa robe pour l'enlever. Je m'arrêtais là pour ne pas qu'elle me gifle et s'en aille en courant, et puis je n'allais pas la déshabiller non plus, nous venions d'arriver dans la maison et bientôt, d'autres feraient irruption dans la pièce. Par contre, jouer un peu ne faisait de mal à personne.

12 août ; prime time d'ouverture

C'est bien assez vite que je me retrouvais dérobé de la présence de cette ravissante Lennon. A la robe totalement splendide qui donnait à son corps des allures de gazelle. A en perdre la tête, carrément. Je me retrouvais seul en face du buffet, une coupe à la main. Si j'avais saluer les autres lors de mon arrivée, c'est en solitaire que je demeurais alors à présent, histoire de les observer un à un, tranquille dans mon coin. Je voulais tâter le terrain, tout simplement. Les candidats se succédaient à la pelle et c'est une panoplie de personnalité que je devinais alors. Bien trop concentré sur mon observation, je ne vis pas une tête rousse qui s'apprêtait à se retourner, dans ses mains - deux coupes de champagne. Des bulles qui devenaient très dangereuse pour mon costume. Mais cela, je m'en rendait compte quand je sentais un liquide pétillant arroser ma chemise. Putain de merde, pensais-je. Non mais tu peux pas faire attention, bon sang... Je rumine sévèrement sans relever la tête, trop occupé à regarder les dégâts sur ma chemise. C’est dommage, elle est jolie ta chemise en plus. Même si je suis sûre que t’es bien plus mignon sans elle. Oh mon dieu. Je viens vraiment de dire ça. Je suis désolée. Je.. Non mais elle allait se taire ou qu... J'ai relevé la tête et c'est une rousse que je remarquais en face de moi. Dans sa robe fleurie. J'inspirais profondément histoire de reprendre mon calme. Et elle continuais à parler. Mais c'était un vrai moulin à paroles. Ça va, relaxes. Il n'y a pas mort d'hommes ! Je mettais emporter trop vite c'est vrai. Et je riais en l'entendant une fois de plus dire que je serai aussi pas mal sans chemise. Eh ! dis-je en lui attrapant les épaules. Je tâchais de capter son regard puis comme si je me prenais pour un dr. en train d'apprendre à une femme enceinte de respirer, je lui disais. Respires à fond, ça ira mieux ! Elle avait appelé un certain Felix mais c'est une fois qu'il avec nous que je me rendais compte que c'était...mon cousin. J'étais en train d'halluciner ! Non mais t'es sérieux Felix ! Qu'est ce que tu fou ici ? Raaah, cousin ! Je lui envoyais un léger coup dans son épaule. La bonne blague. Je me retournais vers la rousse, ravissante à souhait. Au fait, moi c'est Caesar.

Seban semblait avoir envie de visiter la maison, et puis ils pourraient visiter tout en discutant. La maison est très belle et immense, ça la change de sa petite chambre en colocation avec trois filles à Cambridge. Mais elle n’est pas une adepte du grand luxe, toutefois elle devrait bien s’habituer à cette charmante demeure. Elle se demanda avec qui elle serait dans la chambre. Ils arpentaient les couloirs quand Rosy ouvrit une porte au hasard, et elel regretta bien vite d’avoir choisit celle-ci. Certes la pièce était très belle, une salle de bain magnifique, mais elle n’était pas vide. Graham, il était là, torse nu en train de déshabiller une fille. Le moins que l’on puisse dire c’est que c’est du rapide. Elle ne put s’empêcher d’exploser, mais elle resta tout de même assez calme. Après ce qui lui avait fait, il osait refaire le même coup à quelqu’un d’autre, quelques jours plus tard. A moins qu’il ne veuille coucher avec elle. « nan mais j’y crois pas, ça fait cinq minutes que t’es là et tu peux pas contenir tes envies perverses ! T’es à moitié à poil et tu comptes refaire le même coup à cette jeune innocente. » en fait elle ne savait pas du tout si la demoiselle est innocente, mais elel préférait penser que c’était Graham le méchant.

« Fausses genre en plastique ?! Pff ça craint. » Je balançais la fleur par-dessus mon épaule l’air complètement désintéressée. En soi c’est vrai que des fleurs en plastique ça passe inaperçu comparé à toute cette immense villa de diiingue mais voilà quoi, ça part du principe ; c’est pas people du tout ! ce type était étrange, il avait l’air sympa mais en même temps absent… bref il avait un nom de la balle. « Sileas ?! C’est grave stylé ça fait un peu styliste haute couture genre pour la maison Gucci ! Tu parles italien ? » Bon, en réalité je m’en foutais alors j’ai avancé plus loin dans la pièce, tout était vraiment senssas’ ! Ma flûte à la main, j’y jetai un coup d’œil avant d’hausser un sourcil. Hors de question de gâcher. D’une traite je m’avalai le liquide oxygéné et pivotai vers Sileas. Les lits ça a l’air cool mais je me demande vraiment si y a des caméras sous la douche. Ca te dit pas d’aller voir la salle de bain ? J’veux dire la chambre c’est fait pour dormir et baiser alors que la salle de bain c’est faire pour se laver, se faire belle ET baiser. C’est dingue tout ce qu’on peut y faire ! » Grave convaincue de ce que je disais, j’accompagnais mes paroles de mouvements de bras et de froncements de sourcils genre « WAW J’Y CROIS PAS QUOIII ». J’étais un peu hystérique là, étrange. L’excitation peut-être. Ouais, sûrement.

Avec nonchalance, nous avancions pas à pas jusqu'à ce que mademoiselle désire ouvrir une porte. Elle s'annonçait harmonieuse et aussi belle que le reste de ce que nous venions de voir mais la vue de deux personnes, proches et en train de se dévêtir me poussa non pas à être choqué mais à exploser de rire avant de me reprendre. Surtout que Rosaline rajoutait une couche, et que je ne comprenais pas tout. Elle avait fricoté avec cet homme torse nu à l'hôtel ? Ou en dehors du jeu ? C'était étrange. D'un coup, je me sentais moins l'âme à rire. Je les regardais tous les trois, sans trop savoir quoi dire. Je fis un moue grimaçante, un peu enfantine. Bon... On ne va pas s'éterniser non plus ici. Rosaline, ils font connaissance, ni plus, ni moins. C'était dit sur le ton de la plaisanterie, ou plutôt du sarcasme, mais il ne fallait pas déjà démarrer les hostilités dès le premier prime. C'était trop tôt. Et puis, autant éviter d'entacher telle et telle personne au risque de leur place dans le jeu. Si cela se trouvait, Rosaline n'était pas nette non plus. Je n'en savais rien. Je me tournais vers le duo de la salle de bain. Nous sommes au complet donc nous allons nous réunir près de l'entrée. Je restais calme, et tentais d'amener Rosaline à me suivre. C'était pour son bien.