14 août ; Candidats

Moi qui pensais être discret. Peut être pour Scampi oui mais pour Nancy qui se tenait juste à côté de moi, c'était une toute autre histoire ! Elle m'avait bel et bien capté en train de fixer la belle. Je voulais paraître faux d'un seul coup - éviter le sujet, comme si c'était dangereux pour moi. Puis au fur et à mesure qu'elle parlait, je ne pouvais pas vraiment laisser passer ce qu'elle disait. Il ne faut pas se fier aux apparences. Je lui souriait en coin. Non, je n'avais pas envie de la sauter. Et je ne pensais nullement que Lennon puisse être une pétasse comme Nancy le présumait si bien. Sur ce côté là, je restais muet. Est-ce que je devais faire en sorte de dévier sa pensée ? Le fait que je pouvais être potentiellement attiré par Scampi ? J'avais beau chercher, rien ne me venait. Aucune faille.

Sa réponse laissait à désirer. Bien que j’aime enquiquiner les gens, là je n’allais pas en faire des tonnes sinon l’intéressée serait au courant et c’était si romantique. A moins qu’elle ne le soit déjà. Au pire ce n’est pas grave, je serais fixée dès lors que ce sera mon tour de lancer une action ou vérité. « Ne pas se fier à une défense piteuse surtout. » Je me contentais de ça pour reconcentrer toute mon attention dans le jeu. Je me demandais bien si la vérité à laquelle allait répondre Lennon la rendrait plus intéressante ou non. A mes yeux bien sûr, en ce qui concerne certains mâles je crois qu’elle n’avait aucunes preuves à faire.

C’est marrant, ce genre de soirée, autant ça peut être super cool, autant ça peut être super barbant quand on connait pas les gens, et qu’on s’en fiche de leur vie, parce qu’ils sont inconnus. Enfin, sauf pour la meuf, là, Nancy, qui s’donne à cœur joie dans l’ambiance, genre, à fond. Soit. D’après la demoiselle, Lennon choisira action, pour sauter sur Caesar, tout ça, tout ça. Qui lui rétorque que ce ne sera sûrement pas le cas, selon lui, vous voyez le genre quoi. Et puis, il m’jette un petit regard. Je me demande si je dois y voir un sous-entendu, vous voyez. Sourire à la con plaqué sur mon visage. Lennon choisit vérité. Et puis, Nancy commente, en genre « je fais genre je chuchote mais tout le monde entend parce que je chuchote super fort », enfin, vous voyez ce que je veux dire. Lennon est une grande pétasse ? Ouh. On me l’a caché. Me sauter dessus comme une bête ? Hm. Vaut mieux pas. Monsieur dit qu’il ne faut pas se fier aux apparences. « Ce regard fumant d’envie, tu dis ? » Ouais, bon, je cause à la nana, mais je regarde Caesar. Défense piteuse, selon Nancy. Hm.

14 août ; Candidats

C'était raté, Scampi avait capté mon regard. Bien qu'il était en coin. Tant pis pour moi. Tant mieux pour elle (?). Mine de rien, c'était bien vrai que Nancy ne mesurait pas le ton de sa voix. Elle qui voulait se faire discrète, c'était raté. Malheureusement pour moi aussi. Bien que dans l'histoire le seul truc qui me dérangeais c'était qu'elle puisse donner à Scampi une image déformée de ce que je pouvais réellement ressentir. Mais bon, je n'avais pas à lui dire de baisser d'un ton. Mon cœur ratait un bond en entendant la voix de Scampi. Et cette dernière, sans véritablement soulager le manège qui prenait place dans ma poitrine, avait plutôt l'air décider d'en savoir plus... Je marque un long silence. J'ai la désagréable sensation que du coup, tout l monde nous écoute et nous fixe... Elle se trompe. Et mon cœur déraillait longuement. Je ne lâchais pas pour autant le bleu des yeux de Scampi. Douce torture.

Lennon m’avait bien prévenu qu’elle comptait organiser une petite soirée ce soir-là et si j’avais été un peu plus courageux il m’aurait été possible d’arriver à l’heure mais j’avais mis du temps à me motiver, ce que je regrettais à présent car il m’était encore plus difficile de m’exposer à tous les regards en arrivant en retard. Ma timidité naturelle, dont je parvenais à me débarrasser tant bien que mal quand je m’adressais à une seule personne, en tête à tête, se faisait souvent plus oppressante que jamais quand j’avais à faire à un groupe d’individus, et c’est ce que je redoutais ce soir-là. Les fêtes, les « soirées », ça n’a jamais été mon truc. Je m’y sens plus vulnérable que partout ailleurs. C’est pour cette raison que je m’étais un peu dégonflé sur le coup de 20h, et n’était parvenu à me décider qu’une vingtaine de minutes plus tard, en songeant que tout le monde allait être là-bas et que j’allais plus m’afficher en étant l’absent de service, et en me faisant la réflexion que ça serait tout de même bien plus sympa envers Lennon qui avait pris l’initiative d’organiser cette petite réunion. Je ne voulais vraiment pas la décevoir, même si j’étais toujours un peu gêné avec elle suite à la situation un peu ambigüe qui avait pris place dans la cuisine plus tôt dans la semaine. « Désolé du retard. » je marmonne dans ma barbe en sortant sur la terrasse, prenant rapidement place parmi le cercle, désireux de me fondre dans la masse. Curieux, je regarde autour de moi, espérant n’avoir rien loupé ; il se passe quoi au juste ?

La soirée bâtait son plein. Aleph avait eu un petit rictus sur le visage en observant le premier défi se terminer dans la piscine. Les premiers couples étaient en train de se former ? Lorsque Rosaline se jeta sur Clay pour l’embrasser il éprouva deux sensations, d’abord du soulagement : il avait eu peur qu’elle se jette sur lui, ben ouais il l’a trouvait pas très drôle et beaucoup trop jeune pour lui ! Et puis de l’étonnement : voir son camarade se prendre au jeu était surprenant. Il but son verre silencieusement, observant ce qu’il se passait autour de lui. D’habitude leader, il se faisait ce soir plus discret, pour mieux attaquer plus tard ? Surement. Il attendait qu’on demande à la dénommée Lennon sa vérité.

J'écoutais les conversations qui se tramaient ici et là. Décidément cette Nancy, j'avais bien du mal. Elle venait s'affirmer haut et fort que j'étais une catin qui saute sur tous ce qui bouge là non ? Mes sourcils se fronçaient légèrement alors que je lui jetais un regard noir, attendant bien sagement que Rosaline e décide à me poser une question, à être indiscrète. [...] Un nouvel habitant faisait son entrée dans la pergola. Leander. Un sourire béat, idiot, venait alors s'installer sur mes lèvres, mais il ne me regardait pas. Il faisait comme si je n'existais pas et bien vite mon sourire disparaissait, entraînant une certaine nonchalance que je ne me connaissais pas. Telle une gamine, les bras croisaient sous la poitrine, je donnais l'impression de bouder. Enfin, je le comprenais, mais ... . Ou pas, en fait.

Action. Le petit Justin avait choisi action, et ce que Lennon lui demanda de faire était assez .. marrant. Je le regardais choisir la femme avec qui il allait se jeter nu dans la piscine. Il choisit une jeune femme assez sexy que je ne connaissais même pas de nom, et partit se tremper avec elle. Cela ne sembla pas lui plaire particulièrement puisqu'elle s'en fut juste après, laissant Justin comme deux ronds de flans dans la piscine. Je retins un rire face au vent qu'il s'était pris, en attendant qu'il revienne pour lancer un nouveau action ou vérité. Il choisit Rosaline et j'eus peur un moment, surtout qu'il lui donna en action de rouler une pelle à quelqu'un. Heureusement, elle choisit un autre inconnu et je n'eus pas à me justifier auprès de Lennon. À présent, c'était à cette dernière de choisir, et elle prit vérité. Silencieusement, je priais pour que la question me concerne ..

Lennon choisit vérité, choix très intéressant. En réalité, Rosy dans sa tête n’avait trouvé aucune action jusqu’à maintenant, cela tombait plutôt bien. « très bien. Ressens-tu autre chose qu’une attirance physique pour Graham ? » celui-ci lui avait avoué vouloir se concentrer sur Lennon plus que sur elle, ce qu’elle comprit. Mais lui, c’était sur, ressentait autre chose, sinon il aurait flirté avec les deux en même temps sans que cela lui pose de problème. Reste à savoir si Lennon est dans le même cas que lui.

Bizarrement, la question portait sur Graham. Comme cela n'était pas étrange du tout, un sourire prenait place sur mes lèvres. Je m'y attendais. Je ne prenais pas mille ans pour répondre. « Mentalement, je le hais. » Je jetais un regard en direction du jeune homme avant de reprendre: « C'est un séducteur macho qui ne pense qu'à draguer toutes les nanas qui lui passe sous le nez afin d'agrandir son tableau de chasser, afin de baiser comme un lapin. Il est narcissique et a une pastèque à la place de la tête. » Je poussais les soupirs, haussant les épaules. « Mais j'apprécie sa compagnie. Pourquoi ? Je n'en sais rien. Peut-être car il fait des efforts pour me prouver que je suis, soit disant, la seule femme qui lui plait dans cette villa. J'ai l'impression de le détester et de l'apprécier en même temps. Le temps d'un instant, j'ai envie de le prendre dans mes bras alors que la seconde d'après j'ai envie de le gifler. Je ne sais pas si c'est de l'amour, de la haine, de l'amitié, mais c'est certain qu'il y a quelque chose de plus qu'une simple attirance physique. » Brouiller les pistes pour mieux rebondir, pour ne rien dévoiler, telle était ma tactique. Regardant autour de moi, j'adressais un sourire à Graham. « Action ou vérité ? » C'était jouer avec le feu que de lui poser une dilemme juste après le mien, mais après tout pourquoi pas.

Boum. C'était tombé. Rosaline avait trouvé LA question que je ne voulais pas qu'elle pose, et en même temps, que je mourrais d'envie d'entendre. Ainsi, je tournais le regard vers Lennon en souriant, et fus agréablement surpris de voir la même expression sur son visage. Je m'attendais à ce qu'elle soit énervée ou contrariée, qu'elle refuse de répondre à la question. Et pourtant, elle commença à parler. Le début était .. assez vexant, c'était vrai. Je gardais quand même un sourire au visage car sa description était plutôt véridique. Jusqu'à ce qu'elle arrive à la bonne partie. La partie où elle avouait qu'il n'y avait pas que de l'attirance physique et qu'elle pouvait m'apprécier. Que parfois, elle avait envie de me prendre dans ses bras. Cette simple pensée fit bondir mon cœur dans ma poitrine et je restais à sourire bêtement, jusqu'à ce qu'elle m'adresse la parole. « Action. »

Action. L'espace d'un instant ma bouge se tordait légèrement. Je n'avais aucune idée et encore moins pour lui. Je regardais un petit peu partout autour de moi, cherchant quelque chose à lui faire faire. Finalement ... « Gifle la personne que tu apprécies le moins. » Vicieuse. A croire que j'aimais créer les embrouilles.

Les actions se suivaient et se ressemblait beaucoup. Justin dû se jeter à la flotte avec Sarah qu'il ne tarda pas à embrasser, on avait donc notre premier couple de la maison si je ne me trompe pas. Je leva les yeux au ciel, d'un air contrarié. Je savais qu'on aurait eu le droit à des couples dans ce jeu, mais bon l'amour ne servait pas à grand chose et je détestais être la témoin de ce genre de scène cucul la praline. Puis ce fut au tour de Rosaline de réaliser une action, celle d'embrasser un garçon, son choix se porta sur Clarence. Dès que celle-ci retourna à sa place, je donna un petit coup de coude sur le bras de Clarence, lui tira la langue et lui fit un clin d’œil. J'aimais bien être taquin avec lui. Puis on retourna dans quelques choses de plus "cucul" avec Lennon qui avouait être bien au côté de Graham. Je soupira assez bruyamment malgré moi. Je n'étais pas mauvaise langue, mais le jeu avait commencer depuis quelques jours seulement et il y avait déjà des histoires d'amour, c'était simplement n'importe quoi, mais contrairement à Nancy qui faisait des remarques à tout va, je m'abstenais de dire quelques choses, car je trouvais tout les candidats vraiment gentil et ne voulait pas me permettre de créer des histoires. Ce fut donc à Graham de répondre Action ou vérité. Graham répondit Action et Lennon lui demanda de gifler la personne qu'il appréciait le moins. Je fis une grimace. J'avais mal pour la personne qui se prendrait une claque.

Mon action était assez compliquée. Je n'avais pas encore d'ennemis à la maison, donc je devais faire au hasard selon les réactions des habitants. Mon choix se porta sur une fille qui avait soupiré durant le petit discours de Lennon. Je m'approchais lentement de sa voisine, pour finalement bifurquer vers elle et la gifler sans prévenir. « Sans rancune ? » Je lui adressais un sourire avant de revenir à ma place.

(c'est berlioz)

Alors que je continuais de fixer les autres candidats, sans la voir venir, je me pris la fameuse claque que Graham devait envoyer à quelqu'un qu'il n'appréciait pas. je n'eus pas de réaction dans l'immédiat, posant juste ma main sur ma joue endolori, le fixant, choquée par son geste. C'est lorsqu'il osa me provoquer en disant sans rancune, que mon sang ne fit qu'un tour et que je fronça les sourcils. « Mais va te faire foutre, pauvre con. » lui dis-je, alors continuant de frotter ma joue tout en me levant. J'attrapais mon verre de vodka et lui envoya en pleine tête. « Sans rancune, connard. » lui dis-je, partant ensuite furibonde de la pergola. J'étais incroyablement vexée.

Elle m'insulta. Et j'étais sérieusement surpris. Lorsqu'elle attrapa son verre de vodka, je ne pus prévoir qu'elle me l'enverrait dans la figure. Celle-ci était trempée et je rigolais tout en m'épongeant le visage. "Elle a un tempérament celle là." Je me rasseyais et regardais les candidats pour choisir celui à qui j'allais faire un action ou vérité. Je repérais un gars plutôt beau gosse dans un coin -leander- et le montrais du doigt. "Toi ! Action ou vérité ?"

14 août ; Candidats

La sincérité de Lennon à l'égard de Graham me faisait sourire intérieurement. Puis, c'était à son tour de choisir son sort. Ce fût action. Lennon y allait fort en lui disant de gifler la personne de la villa qu'il appréciait le moins. Ce dont j'étais sûr, du moins je ne pensais que cela puisse être moi qu'il choisisse. Ce fût Berlioz qui en payant le coup. Je le regardais faire, ainsi que la réaction de Berlioz. Plutôt électrique - mais cela se comprenait non ? Graham prenait tout aussi bien le verre qu'elle lui avait envoyé à la figure. Il posa la question à Leander. Qui était-il ? Je le cherchais du regard. Et au fond de moi, j'étais content que notre conversation avec Nancy et Scampi avait été oubliée. Je patientais.

Lors du petit discours d’il y a quelques minute, Aleph avait baillé allégrement. A peine deux jours et déjà des histoires d’amours ? C’est pire qu’une cage à hamster ici. Après tout c’est peut être l’âge des candidats et leurs hormones en ébullition qui rend les choses aussi rapide ? Il avait fini son verre d’une traite et chercher du regard autre chose à boire. Tandis qu’il se resservait un peu de vodka, on lança l’action suivante. Il n’avait pas vraiment suivi qui recevait la claque. En se rendant compte que le dénommé Graham avait mis sa main dans la figure d’une candidate, il haussa un sourcil. C’était un choix un peu osé, c’est vrai qu’Aleph lui aurait plutôt choisi un garçon, par galanterie. La réaction de la demoiselle ne l’étonna qu’a moitié. Il reposa la bouteille de vodka et se leva à la suite de la demoiselle, c’était un peu con de faire tourner le jeu de cette façon là. Sans faire aucun commentaire à Graham il sortit son paquet de clopes de sa poche et lorsqu’il fut à hauteur de la jeune fille il proposa. « Tiens, tu ne veux pas qu’on se grille une petite clope ? » Était-elle fumeuse ? Aucune idée, mais s’en griller une, généralement ça fait baisser la pression. Si elle répondait par la négative, pas de problème. Aleph s’alluma sa clope avant de lui tendre son paquet.

Je ne sais pas ce qui me vexée le plus. Le fait qu'il est décidé de me mettre une claque ou le fait que j'étais la personne qu'il appréciait le moins. Je n'étais pas une nana méchante et même si je savais qu'on ne pouvait pas aimer tout le monde, je n'étais pas non plus celle parmi tout les candidats qui auraient mérité de me prendre une claque. Je m'étais emporté, je le savais, c'est pourquoi je m'isola un instant histoire de ne pas lui balancer tout une ribambelle d'insulte lorsqu'une voix à mes côtés me surpris. Je levais la tête vers le blondinet qui venait de me proposer une clope. Je crois que c'était une excellente idée. Je lui fis un grand sourire, pour le remercier. « C'est gentil. » lui dis-je simplement, n'étant plus aussi bavarde lorsque j'étais fâchée. Je lui emprunta son feu et après l'avoir allumé, je pus faire circuler la nicotine un peu partout, histoire de me calmer. Je tourna une fois de plus la tête vers lui. « Tu t'appelles comment ? » lui demandais-je, alors.

Hmhm, Nancy se trompe, selon Caesar. Je ne le quitte pas des yeux. Genre, je me lance dans un espèce de jeu du regard à la con. S’il détourne, il ment. Enfin. C’est comme ça dans ma tête. Et puis, non, il ne me quitte pas des yeux. Je me dis que Nancy se trompe peut-être réellement, alors. Je continuerai bien l’espèce de jeu qui n’existe sans doute que dans ma tête, mais, vous voyez, j’ai l’œil qui commence à me chatouiller, donc hm. Je suis perdante, comprenez. « Et bien, c’est dommage. » Sourire amusé collé sur mon visage. Tant pis. Pour moi. Et puis, Lennon commence à l’ouvrir et fait un long (très long à mes yeux) discours pour dire, qu’en fait, elle kiffe grave Graham, mais elle ne se l’avoue pas, parce que, à ses yeux, c’est un enfoiré fini. Enfin. C’est la situation résumée par moi, vous voyez. J’ai envie de rire. Parce que c’est seulement la première semaine, et j’ai l’impression d’être dans un épisode des feux de l’amour. Et puis, Lennon demande à l’enfoiré-qu’elle-kiffe-grave-en-fait de gifler quelqu’un. Super, le défi, tsais. Faîtes l’amour pas la guerre. Je l’ai toujours dis. Et puis, ça tombe. Une petite brune qui se ramasse une gifle monumentale. « oh putain. » c’est sorti tout seul. Je ne m’attendais pas franchement qu’il le fasse. La pauvre fille. Je comprends sa réaction. Limite si je ne jetterais pas mon verre sur sa tronche aussi, genre, solidarité féminine. L’art et la manière de passer pour un con fini, par Graham. Il parle d’un tempérament. Je ne dis rien. Je ne connais pas les gens. Mais. Hm.

Aleph ne répond rien de suite. Il sait que la demoiselle a besoin de faire baisser la pression et il n’attendait pas de remerciement ni qu’elle lui saute au coup. Il n’aime pas les conflits, surtout les conflits idiots comme ça. Son geste était juste une façon de lui faire comprendre qu’il n’acceptait pas le comportement de Graham. Il prend une taffe, regardant la piscine à quelques pas d’eux, tournant le dos aux autres habitants toujours occupés à jouer derrière eux. « Aleph, et toi c’est comment ? » Aleph regrettait encore une fois de ne pas avoir collé un post it sur sa chemise, ça pouvait être plus simple pour faire les présentations.

14 août ; Candidats

Si les candidats avaient oubliés notre discussion, ou plutôt les propos de Nancy vis à vis d'une possible attirance vers Scampi, cette dernière n'avait toujours pas tourné la page. Et bien, c’est dommage. disait-elle. Je détournais enfin du regard, quand Scampi ne me regardait plus. Je m'éclaircissais la gorge et tentais de passer à autre chose, penser à quelqu'un d'autre aussi qu'à Scampi qui prenait place dans ma tête, d'une façon qui me chamboulait tellement !

Il se passait beaucoup de choses, ce soir. Rosaline avait embrassé langoureusement Clarence, elle avait mis le paquet dis donc ! Et lui, il me faisait délirer ! Alala, il est marrant le papy ! Ouais, je l'appelle comme ça parce que... je sais pas... parce que j'ai envie, voilà tout ! Puis, Lennon dit le fond de sa pensée sur Graham. « C'est un séducteur macho qui ne pense qu'à draguer toutes les nanas qui lui passe sous le nez afin d'agrandir son tableau de chasser, afin de baiser comme un lapin. Il est narcissique et a une pastèque à la place de la tête. Mais j'apprécie sa compagnie. Pourquoi ? Je n'en sais rien. Peut-être car il fait des efforts pour me prouver que je suis, soit disant, la seule femme qui lui plait dans cette villa. J'ai l'impression de le détester et de l'apprécier en même temps. Le temps d'un instant, j'ai envie de le prendre dans mes bras alors que la seconde d'après j'ai envie de le gifler. Je ne sais pas si c'est de l'amour, de la haine, de l'amitié, mais c'est certain qu'il y a quelque chose de plus qu'une simple attirance physique. » Rien que ça ? Et bien ! Cela devait vraiment être un bonhomme, celui-la encore ! Un macho ? Oula ! Je sentais que je n'allais pas m'entendre avec lui ! C'est là que, bouche-bée, je le regardai gifler une fille dont je ne connaissais pas le nom. Il aurait au moins pût gifler un mec ! Je trouvais ça plutôt pitoyable, même si c'était cette personne qu'il aimait le moins, il aurait au moins pût retenir sa force. Enfin bon... Je regardai Sarah au loin, n'osant pas m'approcher d'elle. Afin de ne pas rester seul, je m'approchai d'un groupe d'individus composé d'un beau gosse, de la fille au seins nus et d'une fille aux airs asiatiques (Caesar, Scampi, Nancy). « Excusez-moi, j'dérange ? C'est que j'aimerais bien faire connaissance avec vous. Bien que toi je te connais déjà, un peu. » Dis-je, en regardant la fille aux seins nus. Enfin, elle n'était pas seins nus sur le moment. Mais, je l'appelais comme ça parce que la première fois que je l'avais vu elle avait le soutien gorge transparent à cause du fait qu'on l'avait mouillée.

(HJ : Désolé pour le temps mis, je n’avais pas vu que mon personnage était concerné !)

Ce que je craignais le plus arriva : je suis désigné par Graham et c’est à mon tour de choisir. Je redoute trop le genre d’action qu’il pourrait inventer, alors assez rapidement mon choix se porte sur l’autre option. « Vé… vérité. » Je bredouille avant de raffermir ma voix pour paraître plus assuré que je ne le suis réellement. J’ai bien envie d’espérer qu’il la jouera cool avec moi mais je suis trop lucide pour vraiment y croire, alors j’attends simplement que le verdict tombe, plus nerveux que jamais.