Une maison hantée dans le coin ? Avec des fantômes et tout et tout ? Même pas peuuuuur ! Je dirais même que c'est genre trop cool de la mort qui tue tout ! J'avais cherché cette maison une bonne demie-heure, c'est qu'il est grand ce village ! Et j'arrivais tout juste à destination. La maison avait l'air trop cool ! j'avais hâte de rentrer à l'intérieur ! il y avait une fille devant. Elle avait l'air de se chier dessus. « Peur de rentrer dans cette baraque , No problème ! On v a y allait à deux, non ? Et euh... tu t'appelles ? » Lui dis-je. Je l'avais déjà vu à des soirées, c'était la fille qui s'était faite giflée par Graham, me semble-t-il. Mais je ne connaissais pas son nom. « En tout cas, moi c'est Justin et ça se dit à la française, puisque je suis français d'origine. » Expliquai-je.

J'adorais l'adrénaline et j'avais entendu parlé de la maison hanté, c'est pourquoi après avoir demandé aux candidates qui s'y étaient déjà rendu où était la fameuse maison hanté, je m'y rendis seule. Je m'arrêta au seuil de la porte. Alors ok, j'aimais l'adrénaline, mais j'étais complètement flippé à l'idée de rentrer là-dedans. Et alors que je continuais à hésiter, un candidat que j'avais déjà croisé plusieurs fois me ficha encore plus la frousse lorsqu'il parla, ne m'y attendant pas. Il voyait que j'avais peur, mais il était hors de question que je l'avoue. « Non, j'ai pas peur du tout, tu me prends pour qui ? » Menteuse, je tremblais tellement j'avais la frousse. Il s'appelait donc Justin prononçait à la française comme il me le dit. Je haussais un sourcil, c'était la première fois que quelqu'un se présentait en disant de quel manière était prononcé son prénom, ça faisait drôle en plus de dire Justin de cette manière. « Alors moi c'est Berlioz, prononcé à la française aussi. » En même temps, j'avais pas le choix, puisque c'était un prénom français.

« Non, j'ai pas peur du tout, tu me prends pour qui ? » Laisse-moi rire ! Genre, elle n'a pas peur ? La meuf elle tremble et tout, t'sais. « Alors moi c'est Berlioz, prononcé à la française aussi. » Je lui souris. « Comme le compositeur ? » ouais enfin, je crois... Mais je vais faire style de connaitre, même si j'y connais rien dans la musique classique ! Mais je crois qu'il y en a un qui s'appelle Berlioz. Après une petite pause, je me recentrai sur le manoir qui avait l'air vraiment funny ! Je me tournai vers Berlioz. « Prête ? Oui ? Non ? Bon de toute façon je suis là ! » je l'attrapai par le bras et poussai doucement la porte était à deux doigts de tomber et qui craquée. L'endroit était sombre, le silence régné. Seul le bruit du vent, qui faisait claquer les volets, semblait avoir trouvé sa place. « On y va ? » Lui dis-je doucement, pour ne pas la surprendre. Je serrai sa main, elle n'avait pas l'air d'être rassurée.

J'étais pas du genre froussarde, mais c'est vrai que je préférais aller à l'intérieur de cette maison avec lui, plutôt que d'y rentrer toute seule, mais il était hors de question que je lui avoue, non mais. « Oui, comme le compositeur, enfin j'imagine. Tu sais moi mes connaissances s'arrête aux dessins animés et au rock. » lui dis-je en rigolant alors qu'il me demanda si j'étais prête, en fait j'étais prête à rebrousser chemin, mais il ne me laissa pas le choix, m'attrapant par le bras, je me laissa donc faire me demandant si j'avais fait mon testament ou non. Il me serra la main en voyant ma tête lorsqu'il me demanda si on allait, c'était tout mignon de sa part, je resserra donc un peu plus la sienne. « Puisqu'on y est allons-y. » lui dis-je, me serrant tout de même contre lui. J'étais pas une fille très tactile, sauf lorsque j'avais peur, comme actuellement.

« Oui, comme le compositeur, enfin j'imagine. Tu sais moi mes connaissances s'arrête aux dessins animés et au rock. » Je lui souris. le rock c'est cool. Elle a bien raison ! Une fois la porte de la maison hantée ouverte, je serrai la main de Berlioz qui serra la mienne à son tour. « Puisqu'on y est allons-y. » Puis, elle se serra contre moi. Faire peur aux filles, c'est ça qu'est bon ! Quand tu fais peur à une fille et que tu te montres un poil rassurant, elle vient toujours se coller contre toi ! C'est alors que je m'avançai dans la pénombre avec seul mon briquet pour lumière. Je tenais toujours la main de Berlioz mais j'étais passé devant. J'avançai de plus en plus. Alors, soit j'avançais vite soit Berlioz n'avançait pas mais la distance entre nous devenait de plus en plus longue, bien que nous étions liés par nos mains. Je regardai à droite à gauche avant d'éteindre mon briquet et de me fondre dans la pénombre totale. Nous ne voyons plus rien. Et d'un coup, je rallumai mon briquet. Je regardai Berlioz pour lui faire : « Bouh ! » Je ris un peu avant de lui lâcher la main. « C'est bon, y a rien ni personne aux alentours, on peut avancer tranquillement. » Il suffit que je dise ça pour qu'un craquement se fasse entendre.

Je le suivais toujours pas très convaincu, mais malgré tout je lui donnais la main. Tant qu'on était en contact, je n'aurais pas peur, mais au bout d'un moment alors qu'on continuait d'avancer avec comme seule source de clarté son briquet, Justin semblait accélérer. Ou alors c'était moi qui ralentissait, pour tout vous dire, je ne serais pas qui dire à ce moment précis. Puis à un moment il éteignit son briquet et me lâcha la main. Là, c'est sûr que j'allais vraiment me faire pipi dessus. « Qu'est ce qui se passe Justin ? » lui demandais-je, la voix tremblante. Puis d'un coup la flamme de son briquet se ralluma et il était bien plus prêt et poussa un bouh qui me fit sursauter. Je serra le poing et lui envoya en plein dans le bras. « Ta pas honte de me faire peur comme ça ? Je te hais. » lui dis-je, pas contente qu'il ai réussi à me faire peur, puis il me certifiait qu'on pouvait avancer tranquillement, puisqu'il n'y avait rien ni personne. Et au moment où il termina sa phrase, un craquement se fit entendre derrière mon dos, je sauta dans les bras du jeune homme et enfui ma tête dans son cou. Généralement les gens qui se tenaient comme ça été sur le point de conclure, mais moi j'étais terrifié et j'avais les yeux fermés.

« Qu'est ce qui se passe Justin ? » Me dit-elle, quand nous étions dans la pénombre. Avant que je rallume et lui fasse peur. Elle m'envoya une patate dans le bras. Un peu plus et elle me faisait mal ! « Ta pas honte de me faire peur comme ça ? Je te hais. » Je lui souris bêtement. Avant qu'un craquement se fasse entendre et qu'elle me saute dans les bras, enfouissant sa tête dans mon coup. J'avoue que pendant une minute, mon coeur accéléra, je commençais à flipper. Pendant une minute un calme plat régna et aucun d'entre nous n'osa le transgresser. Jusqu'à ce que je rigole. « C'est rien. C'est une vieille maison après tout, les meubles craquent c'est normal ! » Je m'éloignai légèrement d'elle pour allumer une cigarette tout en lui parlant. « Alors dis moi, qu'est ce qu'il s'est passé avec Graham pour qu'il te gifle ? » Cette histoire m'intriguais. Je regardai autour de moi. Il y avait un vieil escalier devait sûrement mener à un étage. Je me dirigeai lentement vers l'escalier, posant doucement le pied sur la première marche qui semblait tenir. Malgré qu'elle craquait beaucoup.

Justin avait beau faire le malin, j'avais entendu sa respiration s'accélérait tout comme son cœur lorsqu'on avait entendu le bruit. D'ailleurs aucun de nous deux n'osa parler pendant une minute entière. Alors dit comme ça, c'est vrai qu'on à l'impression que ça passe vite, mais lorsque qu'on le vit, je vous assure que une minute ça peut être très long. Finalement il se mit à rire et m'expliqua que c'était normal les bruits, c'était les vieux meubles qui craquaient. Il s'éloigna donc, et j'étais quelques peu rassuré de savoir que c'était ça et pas quelqu'un qui nous tuerait. Alors que j'étais encore sur le stress de cette maison, Justin changea littéralement de sujet pour me reparler de la claque que Graham m'avait filé à la dernière soirée. Je le suivis, silencieuse jusqu'à l'escalier où il s'appuya. Je posa mon dos contre le mur, préférant contrairement à lui ne pas fumer dans cette maison, sait-on jamais. « Et bah tu vois je me pose exactement la même question. Je ne sais pas du tout pourquoi il m'a choisi moi, car à par son nom, je ne connais rien de plus que lui. A part que c'est un gros con. » lui dis-je, sur un ton plat. Ça ne servait plus à rien de m'énerver pour ça.

Je posai un pied puis deux, sur la marche pas très rassurante qui menace de tomber à tout moment. « Et bah tu vois je me pose exactement la même question. Je ne sais pas du tout pourquoi il m'a choisi moi, car à par son nom, je ne connais rien de plus que lui. A part que c'est un gros con. » Je ne la regardais pas puisque j'essayais de voir où menait l'escalier mais, tout en fumant ma cigarette, je l'écoutais. « En fait, il t'a juste baffée parce que t'étais la première personne qui passait par là et surtout parce qu'il savait qu'avec toi il n'avait rien à craindre. Je ne suis pas sur qu'il aurait fait ça à un mec baraque comme Clarence. Quel lâche ! » Dis-je. plus j'entendais parler de ce mec et plus il me dégoûtait. Je continuai mon aventure en posant mes pieds sur la seconde marche, puis la troisième. « Si tu ne veux pas rester toute seule ici tu ferais mieux de me suivre ! » Lui dis-je, en continuant de gravir les marches. J'arrivai enfin à l'étage et allumai mon briquet. Les planches étaient trouées, il semblait être dangereux de s'aventurer ici. Et il y avait de drôle de bruit, comme si quelqu'un respirait. A moins que ce ne soit que le vent...

C'est vrai que je n'avais toujours oublié l'épisode de la gifle que m'avait filé Graham, mais je n'étais plus aussi remonté que le jour où il me l'avait donné. Ce type était un idiot tout simplement, je n'allais pas en parler pendant des années. Les explications de Justin concernant la réaction de Graham me fit simplement hausser les épaules. Je n'étais pas le genre de personne à parler sur le dos des gens, même ceux qui m'ont fait beaucoup de mal. J'étais tout de même du même avis que Justin. « Hélas, il faut de tout pour faire un monde. Que ce soit des gens fort ou des gens lâches » répondis-je tout simplement, ne voulant plus parler de ce sujet. Puis Justin commença à gravir les marches, en disant que si je ne voulais pas rester seule, je ferais mieux de le suivre, c'est bien pourquoi je me mis à courir derrière. Hors de question que je reste seule dans cette maison. « Et sinon, j'ai entendu dire que Sarah et toi c'est bien plus qu'une simple amitié. » lui demandais-je, histoire de ne pas retomber dans le silence qui commençait à s'installer.

« Hélas, il faut de tout pour faire un monde. Que ce soit des gens fort ou des gens lâches » Ouais, elle avait bien raison ! Malheureusement, il y avait bien plus de lâches qu'autre chose en ce bas monde. Mais bref, revenons à nos moutons ! Je venais de monter à l'étage et Berlioz se précipita pour me rejoindre. Rester toute seule ne l'enchantée sûrement pas et je la comprenais ! Cet endroit était plus que flippant ! Et si il n'y avait pas eu une fille pour que je puisse faire le malin, je serais sûrement allé beaucoup moins vite. Il faut dire la vérité, j'avais moi-même les chocottes. Mais, je vous interdit de dire que je suis une poule mouillée ! Non mais oh ! « Et sinon, j'ai entendu dire que Sarah et toi c'est bien plus qu'une simple amitié. » Je m'arrêtai d'un coup sec et me retournai vers elle, souriant. Comment elle savait ça elle ? Bon d'accord, tout se dit dans cette baraque, mais bon quand même ! Remarquez, elle avait dû le comprendre lors du prime. « Disons juste que lui trouve quelque chose que je ne trouve pas chez la plupart des filles : un caractère atypique ! Et je ne peux pas nier que son charme ne me laisse pas indifférent mais, ça c'est un détail ! » Je ne voulais pas trop lui en dire. Quel aurait été l'intérêt de lui dire que je comptais préparer un sublime dîner au chandelle avec Sarah ? Je la connaissais bien trop peu pour me confier à elle. Même si elle avait l'air plutôt sympathique. Je continuais de m'avancer dans la pénombre lorsque je marchai sur une planche qui se brisai. Je passai à deux doigts de m'écraser un peu plus bas. « Woah ! Un conseil d'ami : fais gaffe où tu mets les pieds ! » C'était moins une pour moi ! Mais, même pas peur ! Enfin, qu'un tout petit peu ! Un tout petit petit peu. Vraiment un poil... bon ok, j'ai eu la peur de ma vie ! Mais avoir peur c'est cool ! Et quand on est un no-limite qui relève tout le temps des défis extrêmes comme moi, la peur c'est une source de motivation ! Vous me traiterez de fou ou d'inconscient et je me qualifierais d'explorateur de génie ou encore de pionnier. Après tout, sans ces gens-là qui n'ont jamais peur, où en serions-nous aujourd'hui ? Aurions-nous découvert l'Amérique ? J'en doute.

Lorsque j'eus l'idée de prononcer le nom de Sarah, Justin s'arrêta d'un coup sec, d'ailleurs heureusement que je faisais minutieusement attention où j'allais, car sinon je me le serais pris en pleine tête. Je ne m'attendais pas à ce qu'il réagisse aussi vite, rien que de prononcer son nom, ça le faisait réagir. Il y avait donc anguille sous roche. Il me se retourna vers moi en souriant et ça avait vraiment l'air d'un sourire sincère, mais je le sentais assez crispé. Est-ce que je venais de toucher un point sensible ? Il finit par me répondre et se débrouilla très bien pour dire à la fois ce que j'avais envie d'entendre, mais aussi pour ne pas trop en dire. C'était clair comme de l'eau de roche, il ne voulait pas en dire plus. En même temps, je le comprenais, je n'étais pas assez proche de lui pour qu'il me juge comme une confidente. De toute manière, ce n'était pas mes affaires et n'en demanda donc pas plus, j'en serais plus en écoutant les ragots qui circuleraient dans la maison. Alors qu'on continuait un peu plus à s'engouffrait dans la maison hanté, une planche céda sous le poids de Justin qui eut tout juste le temps de se reculer, frôlant l'accident. Il fut aussi surpris que moi, me conseillant de faire attention où je m'étais les pieds histoire de ne pas faire comme lui. J'étais un peu plus sereine qu'au début, l'adrénaline et la peur étant retombé malgré ce petit moment où je venais d'être surprise. Je suivais donc Justin le plus naturellement possible et me mit à rire après son risque de chute. « Je suis beaucoup moins lourde que toi, je ne crois pas pouvoir casser au facilement des planches. » me moquais-je un peu de lui, juste avant qu'une planche se cassa, alors que j'avais les deux pieds dessus. C'était bien fait pour moi, j'avais voulu jouer la maligne voilà ce qui arrivait. J'eus à peine le temps de faire un saut jusqu'à une autre planche un peu plus solide et de m'accrocher au bras de Justin, histoire de ne pas perdre l'équilibre. Une fois le stress retombait, je le lâcha et préféra me taire pour ne pas annoncer une autre mauvaise nouvelle.

« Je suis beaucoup moins lourde que toi, je ne crois pas pouvoir casser au facilement des planches. » Rira bien qui rira le dernier. Et hop ! Ni une ni deux, une plance se brise sous le poids de Berlioz qui passa à deux doigts de tomber. D'un instinct protecteur, je lui attrapai la main pour l'empêcher de tomber. Mais, lorsque je vis qu'elle n'avait pas besoin de mon aide je la lâchai. Je lui souris, me retenant de faire toute remarque sur son poids. Puis, je regardais la pénombre, j'avais vraiment envie de savoir ce qu'il y avait au bout. Je ne tenais plus en place et, bien que cela était très dangereux, je me sentis obligé d'accélérer. L'hyper-actif que j'étais repris le dessus et je me mis même à courir sur les planches en bois qui menaçaient de céder. Je disparaissais dans la pénombre après avoir fait signe à Berlioz de me suivre. J'allumai mon briquet pour voir où j'avais atterris. De toute évidence, il s'agissait de la chambre du couple vu qu'il y avait un vieux lit très poussiéreux. Je me tournai pour adresser la parole à Berlioz, en ne parlant qu'à très bas volume. « La chambre... pièce la plus glauque de la maison... tu t'imagines que les propriétaires ont dormis ici pendant des années ? Leur empreinte est encore bien présente dans cette pièce ! » Pour le coup, je ne me montrais pas très rassurant et j'espérais pour elle qu'elle était autant courageuse que ce qu'elle avait pût prétendre. Je m'avançais doucement du lit et, comme je n'étais pas un enfoiré, j'engageai une discussion pour lui permettre, si elle avait peur, de parler d'autre chose. Peut-être que cela la rassurerai de parler d'autres choses même si nous étions dans la pièce et que nous ne pouvions pas échapper au contexte. « Et toi, il y a un garçon qui te plais dans la maison ? » Lui dis-je, tout en emprochant ma tête du lit et en soulevant doucement les draps.