C'était la première fois que je me rendais dans l'atelier, je ne savais même pas à quoi servait cet endroit, mais m'ennuyant quelques peu aujourd'hui, j'avais envie d'aller voir à quoi ressembler la pièce. Vêtu d'un short en jean's et d'un t-shirt court qui s'arrêtait au dessus de mon nombril, je poussai la porte timidement et là je poussa un wah, genre mais c'est trop stylé comme endroit. En gros c'était un atelier pour les peintres de cette maison, je n'étais pas sûr qu'il y en avait, mais peut être que si au final, j'en savais rien. Je m'avança donc, tournant autour de moi-même pour regarder l'endroit, puis remarqua le lit au milieu de la pièce. C'était bizarre qu'un lit se trouvait au milieu de cette pièce. Je retira mes chaussures pour monter dessus et me mit à sauter dedans comme une gosse. C'est qu'il était rebondissant et comme il n'y avait pas de trampoline, ce lit serait un excellent jeu pour le moment, je n'entendis même pas la porte s'ouvrir.

Woaaaaah il faisait pas moins chaud décidément dans cet endroit cheloutesque. J'avais très très très chaud, genre, je m'habillais au minimum, c'est-à-dire sous-vêtement et mini-robe, ex-teeshirt recoupé par mes soins il y avait quelques mois de ça. J'arpentais la maison en long en large à la recherche d'un endroit un peu frais, mais rien, nada. Jusqu'à ce que je trouve cette petite pièce apparemment jamais utilisée... Bon, j'y étais presque : il y avait une personne, une seule, c'était déjà pas mal. Et good game, c'était une pièce dédiée à la peinture apparemment, avec un lit pour poser et tout. Lit sur lequel une demoiselle sautait allégrement, voire même énergiquement. Wouhou, elle avait de l'énergie celle-là ! Un sourire aux lèvres, je m'approchai discrètement du lit, après être passée par un pot de peinture, enduisant un gros pinceau de peinture violette. Une fois près du lit, toujours en étant la plus silencieuse possible, je m'accroupis au plus bas possible pour tracer un "salut", ponctué d'un smiley souriant, directement par terre. Tordu ? Noooon, pas du tout. Je laissais seulement parler ma créativité, hein !

J'étais dans mon monde, seule comme une timbrée à sauter sur ce lit, comme s'il s'agissait d'un trampoline. J'étais dos à la porte et avec les grincements des planches, je n'entendais rien, c'est bien ce que je disais, j'étais dans mon monde. Je ne remarqua la présence de quelqu'un que lorsque mes yeux se posèrent sur le "salut" dessiné sur le sol qui n'était pas là avant mon arrivé, puis mes yeux accrochèrent une petite blonde aux mèches roses. C'était Robin, la nouvelle. Si j'avais bien compris, c'était donc elle qui c'était amusé à dessiner sur le sol, rien que pour capter mon attention ? Complètement déjantée Je m'arrêta donc de sauter sur le lit, pour finir assise au bord de celui-ci et regarda la jeune femme en souriant de toute mes dents. « Je crois que la production va te faire laver ça. » lui dis-je alors en montrant du doigt sa création à même le sol. « Sinon, moi c'est Berlioz. » continuais-je, histoire de quand même me présenter.

La demoiselle finit par remarquer ma petite œuvre d'art et s'arrêta de sauter sur le matelas somme toute bien rebondissant. A la place de quoi elle vint s'asseoir en face de moi, le long du lit. En disant, tout sourire, que la production allait me faire nettoyer. Rooooh, quand même, il n'y avait pas que ça à dire ! Elle aurait pu, je ne sais pas, admirer mon intelligence, mon originalité, ma créativité, ma classe, n'importe quoi. Mais non elle préférait juste faire remarquer que j'allais nettoyer. "Et alors ?, répondis-je en souriant de plus belle, un peu en riant. A mon avis ils montreront plus les moments torrides d'x ou y sous la douche, ça me donne le temps de nettoyer - je comptais le faire hein. C'pas parce que j'ai les cheveux rose que je suis un petit cochon sale." Oui bon la comparaison était bizarre mais c'était tout ce qui me venait à l'esprit. "Enchantée, joli nom au passage. Ben moi... Robin, comme tu dois t'en douter, j'suis la petite nouvelle." Je repris le pinceau et le secouer sous son nez - assez loin quand même, histoire de pas la peindre elle de suite. "Alors tu veux peindre ? Ou tu préfères sauter sur le lit ?" demandai-je en souriant.

J'espérais qu'une seule chose : Que la production n'allait pas me faire nettoyer avec elle, pensant que j'aurais pu être sa complice. La jeune femme ne semblait même pas s'en inquiéter, elle disait même que la production préférait montrer les moments hot dans la douche plutôt que sa si belle création. Elle compara ensuite ses mèches à un petit cochon sale. Mes yeux se mirent à briller. « Je peux t'appeler mon petit Porcinet, dit ? » lui demandais-je comme une idiote. J'aimais tellement Porcinet, c'était le plus mignon de tout. Elle se présenta ensuite aussi, bien que ce n'était pas nécessaire puisque je connaissais déjà son nom, je ne l'avais même pas confondu avec la deuxième petite nouvelle, Ivy. Elle se mit à secouer son pinceau plein de peinture sous mon nez, je devais loucher d'ailleurs pour bien le voir, ce qui me fit rire. Elle me demanda alors si je voulais peindre ou si je préférais sauter sur le lit. « Je sais pas peindre. Je préfère le lit, mais si tu veux me peindre dessus avec ton pinceau, je t'en pris. Mon corps est à toi. » lui dis-je en rigolant. Après tout, c'était marrant de la peinture sur corps, j'en avais déjà fait et j'adorais la douceur du pinceau sur mon corps. Et en plus, je n'étais pas chatouilleuse du tout, enfin presque, que les pieds en fait.

Apparemment ma réflexion sur les petits cochons l'avait pour le moins inspirée puisqu'elle me proposa de m'appeler "Porcinet". Hum, pour le coup, cela me laissa perplexe un moment - petites secondes de flottement peut-être un peu spéciales, mais bon - jusqu'à ce qu'enfin je percute qui était Porcinet. Mais ouiiiii, le petit pote de Winnie l'ourson, bien sûr. Dis donc, ça faisait un bail que j'avais pas regardé ce dessin animé d'ailleurs. Fallait que je m'y remette. (C'est de l'humour, me tapez pas.) "Mouais il est mignon lui. Mais niveau personnalité je pense que je suis plus Tigrou quand même, ou alors le mini-kangourou, il est trop chouette." Un comble pour un kangourou, ahahah. Non je n'allais pas sortir cette blague rassurez-vous. "Mais sinon oui, si ça te fait plaisir, tu peux." Alleeeez, de la bonne volonté, après tout j'appelais bien Scampi "Little Mermaid", alors bon. Berlioz proposa ensuite que je... la peigne ? Ah ok. Bon moi ça m'allait remarquez, ça pouvait être super fun. Après le sol, la fille. Yepee ! "Bonne idée ! Attends... Je t'enlève juste ton teeshirt..." Ce que je fis sans plus attendre histoire d'éviter de le lui pourrir. Tout en ramenant les pinceaux, verres d'eau et de peinture, je lui demandai : "Tu peux t'allonger par terre ? Ce sera plus pratique que rester debout p'têtre." Et ni une ni deux je m'assis en tailleur à côté d'elle et me saisis d'un pinceau que je trempai dans la peinture violette. Je commençai à tracer un soleil ondulant autour de son nombril, puis je pris du bleu turquoise pour colorier le centre - donc, son nombril. "Si ça te gonfle ou quoi t'as le droit d'arrêter hein, je te séquestrerai pas." dis-je avec un sourire. Bah quand même, la pauvre...