Je ne sais pas pourquoi mais aujourd’hui j’étais d’humeur à être un artiste. Bon, un amateur qui ne savait pas du tout faire des œuvres d’art au niveau du dessin mais soit. Dans l’atelier je me demandais ce que je pouvais bien faire comme motif, je n’avais pas vraiment d’idées mais il semblerait que quelqu’un soit passé dans le coin au bon moment, j’entendais la porte qui grinçait me signalant que je n’étais plus seul, souriant amusé en voyant Nancy qui avançait d’un pas assuré je saisissais l’occasion, j’avais trouvé le personnage principal de mon dessin. « Tiens tu as bien fait de ramener ta fraise… J’ai besoin d’une dinde à coucher sur papier, tu es parfaite ! » Je riais, elle était loin d’être une dinde mais j’étais le genre de mec qui n’y allait pas en douceur lorsqu’il plaisantait.

Venant de rentrer de ville, un énorme sac d'achats à la main- et seulement un-, j'entrais dans l'atelier en pensant que je pourrais y jouer les nymphes tranquille; en paradant dans cette nouvelle robe en toile blanche, toute légère. J'ai toujours rêvé d'être une déesse antique. Et puis étant donné qu'on s’ennuie comme des rats morts ici, il faut bien se trouver des activités, et donc des solo trips. « Tiens tu as bien fait de ramener ta fraise… J’ai besoin d’une dinde à coucher sur papier, tu es parfaite !» Je sursautais. Soit il était plus rapide que la lumière, soit il était déjà là et je ne l'avais pas calculé. Première option. Me stoppant, mes yeux vinrent croiser les siens pour ne plus les lâcher. « Je t'emmerde Caleb. Cesse de me confondre avec Dora la blondasse au cul proéminent ou je risque de vraiment me vexer. » Cette Dora... ah je ne peux vraiment pas la saquer! De un, parce que c'est physique, et de deux parce qu'elle m'a chouré mon immunité! Quel toupet! Je posais mon sac à mes pieds afin de m'avancer vers le blondinet assis derrière sa toile comme une pro' des podiums de manière sensuelle. Genre déesse de la séduction. Here I am. M'accoudant à la toile, je vins poser mon menton sur l'un de mes avant bras afin de me mettre un peu plus à la hauteur de l'artiste naissant. « Je ne jouerais à la muse seulement si me promets de me peintre aussi canon que je le suis. »

Nancy et moi nous étions comme chiens et chats, il y avait une relation très intense entre nous, je pense même qu’une grande amitié sur la longévité était imaginable néanmoins nous étions incapables de ne pas utiliser les sarcasmes et l’ironie l’un avec l’autre. Que serait notre relation sans cette touche de piquant ? Je ne pense pas que nous aurions pu être aussi proches d’une proximité amicale, mon mauvais caractère et ma facilité à lui rentrer dedans lorsque j’estimais qu’elle devait redescendre sur terre avaient servi de fondations à notre amitié, à présent nous étions toujours aussi blessants parfois mais jamais dans le but d’être méchant entièrement. Maintenant qu’elle était là avec son sac blindé je me voyais bien faire une horrible œuvre d’art faute de savoir manier le pinceau comme Picasso. « Je t'emmerde Caleb. Cesse de me confondre avec Dora la blondasse au cul proéminent ou je risque de vraiment me vexer. » Je souriais amusé ne bougeant pas de mon petit tabouret face à une toile vierge. « De dos je pense que je serais incapable de dire laquelle est laquelle. Vous avez toutes les deux le même cul sans vouloir t’offenser ! » Je la taquinais, Dora et Nancy étaient de toutes manières toutes les deux magnifiques. Je suivais Nancy du regard alors qu'elle me faisait son petit numéro de diva, je souriais une nouvelle fois. « Je ne jouerais à la muse seulement si me promets de me peintre aussi canon que je le suis. » Je pouffais de rire, elle ne connaissait pas mes aptitudes en dessin la pauvre. « Je dessine comme un cochon, mais je veux bien faire un effort pour toi diva du siècle ! »

Il m'offensait grave, et il le savait. Le coup du mec innocent je ne prends pas, ça ne marche que très rarement et venant de Caleb c'est limite si y a pas les warnings qui clignotent. Sourcils froncés, mâchoire décrochée, je lui lançais un regard à la fois noir et choqué du genre "comment oses-tu dire ça?!" alors que de sa part, ce n'est même pas étonnant. Vint alors ma parade de femme fatale; parade que je n'avais pas sortit à grand monde ici. Disons qu'il n'y avait pas grand monde d'attirant ici; le fait étant qu'ils me donnaient tous la gerbe à être tous dégoulinants d'amour pour des candidates sans intérêt. Le pire étant Graham tout de même. Le classique du pseudo coureur de jupon qui au final choisit la culotte la plus facile pour ensuite venir s'y nicher. Soit, je savais me tenir mais tant d’abstinence c'était pas cool du tout.« Je dessine comme un cochon, mais je veux bien faire un effort pour toi diva du siècle ! » La diva du siècle? J'haussais un sourcil, remettant mes cheveux en place d'un geste de main élégant et prétentieux. Tellement la flatterie était grande, j'en oubliais ce qu'il avait dit avant. « Tss, au moins ça! » Tournant les talons, je me dirigeais vers le lit, puis mon cerveau reçu comme un éclair d’électricité. Pivotant seulement mon buste, je jetais un regard en direction de Caleb, ou plutôt du chevalet derrière il se trouvait. « Cesse de mater mon divin fessier, même si c'est la meilleure chose que tu aies pu voir ici.» A en conclure que le mien est mieux que celui de Dora. D'abord. Allant m'asseoir sur le lit moelleux disposé au milieu de la pièce, je m'allongeais finalement appuyée sur les avant bras; escarpins vernis rose Barbie en l'air. « Et je fais quoi là? Tu préfères un modèle nu ou pas? » Roulant sur le côté, j'arrivais finalement sur le dos et tournais ma tête en direction de l'artiste, en détachant doucement mon bouton de jean. « C'est dans mes cordes babe.»

Je n’étais pas le dernier pour faire ce que j’appréciais le plus dans ma relation avec Nancy, lui mettre des petits coups de fouet par la parole en la comparant à des choses qu’elle haïssait plus que tout au monde comme Dora. Pourtant la petite blonde, à part le fait d’avoir clairement un penchant pour le côté lesbienne stéréotypée avec son côté garçon manqué alors qu’elle était purement hétérosexuelle d’après ce que j’avais compris était très respectable à mes yeux. Nancy ne pouvait pas la voir mais c’était habituel, Lennon et elle étaient en quelque sorte les deux garces de la saison et les bitchs n’avaient pas énormément d’amies féminines, d’ailleurs elles ne se parlaient pas toutes les deux non plus. Je souriais amusé par son petit revers qui avait pour but de remettre ses cheveux en arrière sensuellement, elle était parfois très sexy même si je n’avais jamais vraiment été attiré par les asiatiques faute d’en avoir côtoyé énormément dans ma vie. « Tss, au moins ça! » Elle tournait les talons pour rejoindre le lit sur lequel les modèles s’installaient, je la regardais se retourner légèrement pour me dire avec un regard charmeur. « Cesse de mater mon divin fessier, même si c'est la meilleure chose que tu aies pu voir ici.» Je riais n’étant une nouvelle fois par le dernier pour lui répondre sans aucune finesse. « Euh… Je cherchais seulement les points différents entre ton cul et le sien… Je me rends compte que tu as une plus grosse culotte de cheval qu’elle ! » J’étais fier de ma connerie, elle n’avait pas un horrible cul bien au contraire pour avoir légèrement regardé sur son passage. « Et je fais quoi là? Tu préfères un modèle nu ou pas? » Elle était installée sur le lit, à présent allongée comme si elle avait fait ça toute sa vie, je commençais à peindre même si, soyons sérieux je n’étais pas sûr du résultat. Le but c’était de mettre tout mon cœur à l’ouvrage, le résultat importait peu. « Si tu veux jeter tes fringues fais toi plaisir, promis je materais que pour les besoins de mon dessin… Sinon ne bouges plus, je n’arrive déjà plus à te suivre. » Je me concentrais un peu plus. « C'est dans mes cordes babe.» Je souriais me rendant compte que pour le moment je n’étais pas trop mal parti.

« Euh… Je cherchais seulement les points différents entre ton cul et le sien… Je me rends compte que tu as une plus grosse culotte de cheval qu’elle !» Dans ma démarche de diva j'ignorais sa remarque, esquissant un simple sourire en coin qu'il ne verrait jamais, je me claquais la fesse droite afin qu'il constate bel et bien ce cul de nymphe. Installée sur le lit, je me sentais un peu comme une actrice porno qu'une muse, bien que je ne sois pas dénudée. Du genre matée par un mec qui prétend faire de l'art que pas du tout. Je restais un instant immobile, comme il venait de me l'ordonner. J'hésitais... quitte à pousser le vice, autant se faire une auto-satisfaction jusqu'au bout. J'ai toujours rêvé d'être une muse, un modèle, une source d'inspiration. « Tinininnin tintin tin tanaaaaaam» Chantonnant la célèbre mélodie passée en boucle lors de strip-tease , je commençais à jouer avec mon jean, mais étrangement je n'avais pas tant envie de l'enlever. Je lui souriais mesquinement puis dès qu'il sembla concentré sur sa toile, je me précipitais pour balancer un oreiller en sa direction. « Fais pas genre on sait tous que tu dessines avec autant de finesse que lorsque tu baises.» Caleb était un type bestial, le contraire d'un dandy. Ses ébats avec Berlioz avaient donné lieu à des échos dans toute la villa et, pour sûr, je n'avais pas tort dans mes propos.