lundi 27/08 - 15h02 - Chat tu deviendras oiseau ! with Félix

Deux semaines étaient passées, deux semaines où j’avais eu le temps d’élaborer mon plan de vengeance. Hihi, on ne se moque pas de Dora comme ça, non non non. Si j’avais décidé de me venger que maintenant, que 2 semaines après c’était pour l’effet de surprise. Voilà le petit Félix qui m’avait jeté un verre d’eau sur mon beau brushing le soir du premier prime, ne penserait pas une seule seconde que je pense encore à me venger. Il ne se doute de rien et c’est ça le but. Bon c’était une gentille vengeance que je lui avais concocté, pas une vraie vengeance de grosse biatch, ça restait bon enfant, bref dans la lignée de ce petit Félix. Le but c’était de s’amuser au fond.

Dans la cuisine,uUne bonne odeur de caramel s’échappa de la casserole, où je mélangeais un liquide bien collant. Certains candidats vinrent me voir pour demander ce que je faisais de bon, sauf que ce n’était pas pour manger, ou du moins dans un premier temps. Une fois que la préparation fut prête, j’éteignis le gaz, et posa la casserole sur le côté afin que la mixture repose, et aussi pour que ça refroidisse, je voulais pas le brûler le Félix. Ensuite je me dirige, couteau en main, vers ma chambre, la chambre de l’avarice, au début je criais au scandale comme quoi cette chambre me ressemblait pas , du moins le nom, mais il faut l’avouer que depuis que je suis entré dans le jeu, je voue un culte immense à l’argent, donc dans le fond, cette chambre me ressemble. Bref j’arrive dans ma chambre, Aleph n’était pas là, heureusement sinon il m’aurait pris pour une folle si il aurait vu ce que je m’apprêtais à faire. Je pris le coussin d’Aaron, candidat éliminé la première semaine, donc que j’ai peu connu. Ensuite je sectionnai le coton, donnant quelques petits coups secs à l’encontre de l’objet. Tout pleins de plumes se dégagea du coussin, je pus rassembler les plumes et les mettre dans un seau que j’avais déjà été cherché et entreposé au coin de mon lit. Et voilà Phase 1, préparation terminé. Maintenant Phase 2 : l’attaque. Je savais que Félix jouais en ce moment dans le jardin, il ne me restait plus qu’à le rejoindre. Félix était allongé sur un transat, peut-être qu’il parlait aux nuages, ou qu’il faisait tout simplement bronzette bref osef. Doucement, je m’approche de lui à petit pas pour qu’il ne me repère pas, seau dans la main gauche, casserole à la droite. La mixture collante était tiède, j’avais testé avant en trempant mon index. D’un coup je verse tout le contenu de la casserole sur le corps de félix de la tête au pied, à la vitesse de la lumière. Il n’eu même pas le temps de réagir que j’avais déjà verser les plumes par dessus la mixture collante. Je ris voyant le résultat et l’état de Félix « VENGEAAAAAAANCE, aha. Allez maintenant grâce à moi, tu peux voler, ahahaha’.

Aujourd'hui j'étais plutôt fatigué. Puis, on était en début d'après midi, je pouvais faire une petite sieste. Je m'étais posé sur un des transats du jardin. J'entreprenais tranquillement de compter les feuilles d'un arbre quand une substance tiède et épaisse se mit à couler sur mon corps. On aurait dit de la cire. NON MAIS ON ALLAIT PAS M'EPILER QUAND MEME ? Je n'eus même pas le temps de voir mon agresseur que je me trouvais à présent recouvert de plumes. J'étais une volaille. Je pris un peu de substance sur mon doigt pour la lécher discrètement. Non, ce n'était pas de la cire, mais du sucre. Du caramel. « VENGEAAAAAAANCE, aha. Allez maintenant grâce à moi, tu peux voler, ahahaha’. » Dora, la petite coquine. Elle devait se venger du verre d'eau du tout premier prime. Si elle croyait que les hostilités allaient s'arrêter là. Je lui lançait un regard de perdu, avant de partir en courant dans le jardin en braillant comme une poule. « COOOOT COT COT COOOOOT ». Je faisais mine de me prendre la baie vitrée avant de pénétrer dans la maison. Au moins, elle ne se douterait de rien. Je me précipitai à la cuisine, sous les regards interrogateurs des autres candidats. J'ouvrais le frigo et tout les placards en grand, et fermait la porte de la cuisine. Je me saisissais d'ingrédients au hasard, que je faisais couler dans un saladier : mayonnaise, biscuits périmés moulus en poudre, des vermicelles, du camembert, quelques cheveux, de la cannelle et du poivre, un peu de sel et de farine, ainsi que des bouts de rôti avec la ficelle. Un peu de chocolat en poudre et de lait,et quelques morceaux de pain. Je passais le tout au mixeur, afin d'obtenir une pâte un peu homogène, avant de passer le tout au micro-ondes. La couleur était pas assez appétissante. J'y ajoutais alors de la crème de marrons pour y donner une belle couleur chocolatée, puis remélangeais le tout. Je mettais également au passage une cuillère dans ma poche. Ceci n'avait duré que cinq minutes. J'avais plutôt fait vite. L'odeur n'était pas ce qu'il y avait de meilleur toutefois. Je fonçais dans une chambre au hasard, et reniflais tout les parfums féminins avant d'en trouver un plutôt fruité. Oui, ce serait parfait. Je ressortait en courant tel une dinde, mes plumes voltigeant dans les airs, puis j'arrivai devant Dora. Elle n'avait pas tellement bougé. « Regarde, je nous ait préparé la crème de l'amitié ! » Oui, il fallait bien une excuse. J'en avalais une cuillère. Allez, Felix, soit fort, ne grimace pas. Il fallait l'amadouer. « Mmmh ohlala que c'est bon ! » Je remplissais ensuite à nouveau la cuillère et la fourrais dans la bouche de la jeune fille. Elle semblait surprise. Et sur le point de vomir, aussi. Elle n'eut même pas le temps de dire quoi que ce soit que j'enfournais une deuxième cuillère entre ses lèvres. « On fait moins la maligne là ! » Lui dis-je, d'un ton joueur. Enfin, alors qu'elle se débattait comme un poulpe, je la plaquai au transat et lui faisait manger une troisième cuillère, avant de lui verser le saladier sur la tête. Elle criait comme une furie, et moi, je riais comme un fou.

Malheureusement pour moi, Félix n'avait pas dit son dernier mot et ne connaissant sans doute pas la phrase "on est quitte". Le garçon se mettant dans la peau d'une poule s'en alla. Je m'assis sur le transat, fière de ma petite vengeance. 5 minutes plus tard, Félix reviens, il me parle d'une crème de l'amitié qu'il aurait préparé, je suis surprise.. Tout ça est plutôt louche, m'enfin, je me dis que ouais, l'homme n'est pas rancunier et considère qu'on est quitte. En plus il prend une cuillère mais c'était comme si il voulait me prouver que c'était mangeable et là... il me fourre la cuillère dans la bouche. Je déglutis. 2 ème cuillère. Il voulait vraiment que je gerbe ? Je ne savais pas dire qu'elle goût ça avait mais ce que je peux certifier c'est que c'était vraiment mais alors vraiment dégueulasse.Il me fit manger une troisième cuillère et me renversa le saladier sur la tête. Là s'en était trop, je crie comme une hystérique dératée, de rage. "Putain" injuriai-je. Je lui crache à la figure ce qui me reste de cette mixture répugnante dans la bouche. Ensuite je frotte mon visage, puis frotte mes mains sur Félix. Je reprends mon calme, hausse les épaules pour montrer que je suis bonne joueuse. "T'a gagné" dis-je d'un air taquin. "Par contre c'était répugnant ce que t'a fais. Faudra vraiment que je t'apprenne à cuisiner un de ces quatres" dis-je, sourire au lèvre. Ensuite je mis ma main sur le ventre, puis sur la bouche, faisant mine que j'allais tout régurgiter. Je cours vers la salle de bain et profite pour récupérer quelques objets. Je reviens 10 minutes plus tard après avoir pris une bonne douche et j'aperçois Félix près d'un arbre. Veut-il jouer encore à chat perché ? Je m'avance vers lui tout sourire, alors qu'il se trouve contre l'arbre, je montre mon arme. Une bande d'adhésif. J'attrape ses mains pour les scotcher, ensuite j'attache Félix contre l'arbre, en enroulant bien l'adhésif contre lui. "Alors ça fait quoi d'être piégé?" dis-je d'une voix mielleuse. Je le décore à l'aide de papier cul que j'avais récupéré dans les toilettes. J'en avais pas fini avec lui, je m'accroupis devant lui, je sors un marqueur indélibile et pendant de longues minutes je m'amuse à lui dessiner sur tout le corps, genre comme roudoudou dans Pokémon. Je lui dessine sur le bras un lapin crétin, pleins de scraboucha sur le visage, et tout pleins de dessins très moches. Une fois mon oeuvre terminé je souris pour admirer mon chef-d'oeuvre. "Bon je crois qu'on est quitte maintenant." Mais j'attendais encore un peu avant de le détacher. J'allai vers la cuisine, laissant en plan le pauvre Félix, toujours attaché sur l'arbre. Quelques minutes plus tard, après avoir trafiquoté quelques trucs, je reviens avec une pizza. Je souris "Bon je suis gentille, je vais te donner à manger, c'est pas courant de voir un ravisseur nourir sa victime, donc soit content" , je lui tendis la part de pizza et l'engoufra dans sa bouche. Au fond c'était les pizzas qu'on nous refourguait d'habitude, il y avait l'emballage qui le prouvait, je regardais d'un oeuil sadique Félix avaler la part de pizza. " Au fait j'ai remplacé quelques ingrédients.. J'espère que t'aime le paté pour chat. C'est ça que tu manges d'habitude non ?" , je ris aux éclat. Je ne le détache pas encore, car je savais qu'il allait se venger directement après, non il était bien là , attaché, et puis comme ça on peut discuter sans qu'il me balance de la bouffe ou de la boisson sur la gueule.

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