Ft. Graham



Après un prime riche en émotion, une bonne petite douche ne pouvait pas me faire de mal. Je n'avais pas envie de me mêler aux autres candidats pour jouer les hypocrites en leur faisant des sourires bien doux alors que je n'avais qu'une envie, celle de les égorger, ce n'était pas mon genre. Laissant traîner ma jupe et mon haut dans un coin de la pièce juste à côté de mes talons hauts, c'était uniquement vêtue d'un bas de lingerie fine que je passais sous l'eau, prenant tout de même soin de cacher ma poitrine aux yeux pervers des caméras afin de ne pas choquer les téléspectateurs. La cabine de douche était si grande qu'elle pouvait contenir au moins cinq personnes. J'étais certaine que la production l'avait fait exprès uniquement pour les petits vicieux qui voudraient essayer de s'envoyer en l'air ici même. Rien qu'en y pensant, un sourire mesquin venait border mes lèvres. Sourire qui s'envolait bien vite pour laisser place à un soupir de plaisir. L'eau chaude qui glissait sur mes épaules me faisait un bien fou, déliant mes muscles de toutes cette pression qui me pesait depuis quelques jours déjà. Une légère odeur de fruit venait envahir la pièce au moment même où j'enduisais mon corps d'une mince pellicule de crème de douche, de mousse. Un bon quart d'heure plus tard, je me décidais enfin à sortir, enveloppant mon corps presque nu dans un peignoir en éponge blanc. J'attachais mes cheveux en un chignon des plus grossiers avant de ramasser mes affaires et de partir en direction de ma chambre, tant pis pour les yeux chastes de Leander et Felix. [...] Balançant mes habits sur mon lit, un petit bout de papier se soulevait telle une plume. Je me demandais bien ce que cela pouvait être et sans même prendre le temps de dire ouf, voilà que je me précipitais vers les draps pour l'attraper. [b]« Rendez-vous sous la cascade, après le prime. Je t'attends. »[/color] Une écrite légèrement penchée, soignée. Je me demandais bien qui cela pouvait bien être. Je regardais autour de moi. Leander dormait. Felix aussi. Sans aucune hésitation, j'enfilais un bikini avant de passer un short en jeans ainsi qu'un débardeur et une paire de spartiate. Fourrant le mots dans ma poche, attrapant une lampe torche, je m'enfonçait dans la nuit noire en plein coeur des alentours du village peu rassurant. [...] Je commençais à avoir mal aux jambes, mais je ne voulais pas m'arrêter en si bon chemin. J'étais sur le point d'arriver et puis ce mot provenait, peut-être, de quelqu'un qui voulait me livrer une information des plus importantes sur l'identité de l'un des candidats. Autant s'attendre à tout, la production était vicieuse. Le bruit qui se dégageait dans l'air me faisait comprendre que j'étais sur le point d'arriver à destination. Sans réellement savoir pourquoi, je pouvais nettement sentir mon petit coeur cogner contre ma poitrine. De la lumière, il y avait bel et bien quelqu'un. Marchant sur les énormes pierres au beau milieu de l'eau, je me frayais un chemin afin de parvenir, le plus rapidement possible, à me glisser sous la cascade pour y découvrir une magnifique grotte. Le coin semblait chaleureux et un feu de camps brûlaient tranquillement dans un coin, là où l'eau ne pouvait pas l'atteindre. Je regardais tout autour de moi, cherchant une présence humaine. Rien. Je me tournais une nouvelle fois pour tomber nez à nez avec ... « Je peux savoir ce que tu fais là toi ? » Ma phrase venait de sonner comme une réplique des plus cinglantes, alors que mes bras venaient se croiser sous ma poitrine. Hors de question que je parle avec ce type, je n'avais rien à lui dire. « J'attends quelqu'un donc tes bien mignon, mais tu prends tes affaires et tu te casses d'ici. » Un soupir d'agacement venait franchir la barrière que formait mes lèvres avant que je ne regarde à nouveau à droite, à gauche. « Ou alors tu es l'auteur de ce fameux mot ? » Il ne répondait pas, restant planter là à me regarder avec son sourire idiot et ses yeux de merlan frit. « J'aurais du m'en douter. Tu es incorrigible Graham, un véritable petit con qui ne pense qu'à sa gueule. » Sans un mot de plus, je tournais les talons, prête à rebrousser chemin.

Le prime avait été riche en événements. J'avais perdu la moitié de ma cagnotte à cause de Lennon qui semblait m'en vouloir encore, pour je ne savais quelle raison. Était-ce bien uniquement parce que j'avais une copine à l'extérieur ? Pour autant que j'en savais, elle pouvait très bien avoir un petit ami à l'extérieur également. Je ne comprenais pas sa colère, ce dégoût qu'elle avait envers moi et qui me consumais. Dès que le prime fut fini, je restais sur le canapé alors que tout le monde semblait partir vers les dépendances, la cuisine pour les gourmands, enfin bref. Je restais à réfléchir. Elle avait tour à tour essayé de se jouer de moi, puis de ne me dénigrer, et il était clair que cela ne m'avait pas plu. Et en plus, elle s'attendait avec ce comportement à ce que je l'emmène dans la pièce des destins .. Lennon était tout simplement bizarre. Au bout d'un moment, je décidais de me lever et de me diriger vers ma dépendance. Je trouvais un bout de papier bien vite et écrivais quelque chose dessus « Rendez vous sous la cascade après le prime. Je t'attends » car je voulais avoir des explications. Je me dirigeais vers la dépendance où dormait Lennon et déposais le mot sur son oreiller, ou en tout cas, ce qu'on m'indiquait être le sien. J'espérais qu'elle verrait le mot et passa quelques temps dans ma dépendance à me reposer avant de me me mettre moi même en route. J'avais changé mes vêtements pour quelque chose de plus décontracté qui me correspondait mieux. Je n'étais pas torse nu car il faisait un peu frais à cette heure là. Finalement, je me rendais sur les routes et sentiers de la ville pour me diriger vers la cascade où j'avais rencontré Caesar la semaine précédente. Ah, lui .. Il avait dû endurer mes histoires sentimentales lorsque franchement, il n'y avait aucune raison d'en faire autant. J'avais été idiot de penser qu'elle pourrait s'intéresser à moi, et ne comprenais même pas pourquoi elle me l'avait fait croire également. Pour finalement me détester. Sur ces pensées j'arrivais bientôt à la cascade et au lieu de monter, je décidais de voir ce qui se trouvait vers la chute. Je tombais sur une grotte derrière l'eau et rassemblais du bois pour y faire un petit feu qui nous permettrait au moins de nous voir dans le noir. Une fois tout disposé, je m'asseyais et en l'attendant, je m'assoupissais. […] Des pas se firent entendre et je relevais rapidement la tête. C'était elle ! Je passais de la position assise à debout. Elle semblait regarder autour sans rien voir et cela me fit sourire. Finalement, elle tomba nez à nez avec moi. Ce qui ne lui fit pas le plus grand des effets. N'avait-elle pas deviné que c'était moi, qui avais écrit le mot ? Bien sûr, je n'avais pas signé, mais .. Qui d'autre aurait pu lui donner rendez vous là ? Bref. Elle me posa une question avant d'enchainer. Elle ne semblait pas comprendre que c'était moi qui avais écrit le mot et cela me fit rire. Elle comprit enfin après quelques minutes -elle était longue à la détente- et m'insulta avant de s'en aller. Franchement, j'avais envie de la laisser partir. Je ne voyais pas en quoi je méritais ces injures, alors que je n'avais été que gentil envers elle. D'ailleurs, j'avais envie de lui dire. J'attrapais son bras et la forçais à se retourner. « Tu sais quoi Lennon ? J'en ai marre de ton côté salope qui s'ignore. J'ai rien fait pour mériter tout ce que tu me dis, les regards que tu me lances .. Alors explique moi, j'ai fait quoi pour que tu sois si remontée contre moi ? Je te rappelle un ex qui a osé te tromper avec une fille plus sexy que toi ? Tu es tellement arrogante que tu t'attends à ce que je bave sur tes chaussures mais je ne le ferai pas. Réponds moi. »

Après une soirée riche en émotions comme celle que je venais de passer, j'aurais du me douter qu'il ne pouvait s'agir que de Graham, pourtant cela ne m'était pas venu à l'esprit une seule seconde lorsque j'avais vu le mot et encore moins lorsque j'avais fais la route jusque ici. Hors de question que je vienne à rester une seule minute de plus en sa présence. Ce mec me donnait la gerbe. J'avais envie de lui mettre des claques à longueurs de journée tout ... en l'embrassant, tout en venant me blottir dans ses bras. C'était étrange, je n'avais encore jamais eu l'occasion de ressentir cela envers quelqu'un. J'avais l'impression d'être complètement conne, idiote, stupide. Tournant les talons, je priais pour qu'il me laisse en paix, qu'il ne me rattrape pas, mais Dieu ne semblait pas exister et sans grande délicatesse voilà qu'il empoignait mon bras en tirant dessus pour que je me tourne vers lui afin que je puisse lui faire face. « Lâche moi, tu me fais mal ! » Il n'en faisait rien, ignorant mes paroles pour se mettre à débiter des paroles qui n'avaient aucun sens selon moi. Il était en train de m'insulter là ou il parlait à la paroi qui se trouvait derrière moi ? Il méritait des claques et rien d'autre. J'avais l'impression qu'il allait me bouffer à chaque fois qu'il prononçait un mot. Je n'arrêtais pas de me débattre en espérant qu'il me lâche, mais rien à faire, il tenait bon, resserrant son emprise chaque seconde un petit peu plus. Sans réfléchir, mes dents venaient se poser sur ses doigts que je mordais sans rancune. Victoire, il me lâchait enfin. « C'est bon, t'as terminé ou tu veux encore me traiter de tous les noms d'oiseaux qui te passent par la tête ? Non, je te demande ça parce que je préfère largement m'asseoir dans un coin et t'écouter baragouiner pendant des heures plutôt que de devoir repartir avec le bras violet à cause de ta force de taureau castré. » Tournant les talons, je venais m'appuyer au granit froid qui se trouvait à une mètre à peine de l'endroit où je me trouvais quelques secondes auparavant. « Tu semblais tellement confiant lors des premiers jours que ça m'amuse de te voir tourner en bourrique pour une fille et encore plus lorsque cette fille c'est moi. Je me force à te déteste pour être unique à tes yeux, pour ne pas faire comme toutes et tomber dans tes bras après deux sourires charmeurs. Je ne suis pas un vulgaire jouet avec lequel on s'amuse avant de le jeter à la poubelle. Je ne suis pas Rosaline si tu préfère. » Je n'osais même plus le regarder de peur de me prendre une gifle en retour. Mes pupilles se perdaient sur le sol pierreux alors que je me laissais glisser le long du mur pour venir m'asseoir sur le sol.

Je ne savais pas pourquoi j'étais aussi .. émotionnel. Je sentais tous ces sentiments monter en moi et ne savais pas exactement ce que je ressentais. De la colère ? Du désir ? De la tristesse ? De la frustration ? Lorsqu'elle me dit que je lui faisais mal, je désserais un peu ma pression sur son poignet, mais ne la lâchais pas. J'avais trop peur qu'elle s'enfuie. Car malgré tout, elle me plaisait toujours, malgré tout ce qu'elle pouvait dire sur moi. Toutes les insultes, tous les regards noirs. Je la désirais plus que n'importe qui dans cette maison et je voulais lui montrer. Elle semblait se débattre comme si je la serrais fort alors que ce n'était pas le cas. J'avais l'impression qu'elle avait peur de moi alors que je n'allais jamais lui faire du mal. Comme si elle avait été battue dans son passé et que cela l'avait traumatisée. Finalement, elle me mordit les doigts et je fus obligée de la lâcher en agitant ma main. Quelle garce ! Elle m'avait fait mal ! Et puis, elle commença à parler. Elle se faisait des idées : elle n'allait même pas avoir une marque. J'avais été doux. Elle était folle. Elle se compara à Rosaline et je fus en colère qu'elle puisse penser aussi peu de mon amie. Finalement, je riais. Oui, je riais. Pendant un bon petit moment, me détendant, me lâchant. « Lennon. Tu me fais peur, vraiment ! Je ne sais pas ce que tu penses de moi mais je ne voudrais jamais être attiré par une personne telle que toi. Tu me dégoûtes. Et puis arrête de faire la victime, veux-tu ? Je ne me ferai jamais plus de sang d'encre pour toi. Va draguer tous les garçons de la maison, mais moi, je suis parti de la compétition. Je pourrai me tourner vers quelqu'un de gentil et affectueux comme Rosaline. Qui par ailleurs, vaut beaucoup mieux que toi. Elle n'est pas cruelle et basse, surtout lâche comme tu peux l'être. Allez, salut. » Et je sortis de la grotte, la laissant toute seule.

Et voilà qu'il se mettait à me rire au nez avant même de continuer à me balancer des paroles plus atroces les unes que les autres en plein visage. J'avais envie de partir très loin d'ici, de me cacher, de ne plus le voir. Il avait tort, j'en étais certaine. Je n'étais pas la petite traînée que tout le monde aimerait voir. Non, je n'étais pas le style de nana qui se jette sur tous ce qui bouge uniquement pour avoir un tableau de chasse digne d'une playmate en chaleur. Pourtant il semblait penser le contraire et ses paroles m'allaient droit au coeur, je n'étais pourtant pas du genre à me soucier de ce que les autres pouvaient penser de moi, mais là c'était diffèrent et je ne pouvais empêcher une larme, puis deux de couler le long de l'une de mes joues. J'osais poser mon regard sur lui au moment où il arrêtait enfin de parler. Il partait, me laissant seule ici avec ma fierté au plus bas. Je ne savais pas ce que je devais faire, le laisser s'enfuir ou bien le rattraper. Je n'avais pas le temps de réfléchir et puis de toute façon je n'avais plus rien à perdre. D'un geste vif, je me levais. « Graham, attends ! » D'un pas rapide, je m'élançais derrière lui. Il marchait vite, bien trop vite pour moi et je devais courir sur quelques mètres afin de le rattraper, avant d'attraper l'une de ses mains avec délicatesse. « S'il te plait. » Je tirais très légèrement sur sa main, essayant de l'arrêter, de ralentir ses pas. « Graham, je suis vraiment désolé. » Comme s'il n'y avait plus rien à faire, je lâchais sa main, restant là comme une pauvre idiote, les yeux rougit par quelques larmes. « Je n'ai pas envie que tu t’intéresses à d'autres filles. Je n'ai pas envie de m'intéresser à d'autres hommes tout simplement car tu es le seul qui mérite toute mon attention. » Je déglutissais avec difficulté, une grosse boule nouant ma gorge alors que je faisais quelques pas en arrière avant de tourner les talons, mes bras croisaient sous ma poitrine comme si je cherchais à me protéger de quelque chose, de quelqu'un.

Je souhaitais de toutes mes forces que Lennon ne me laisse pas partir. Je n'avais pas envie d'y aller, je voulais juste qu'elle saisisse cette opportunité pour me dire qu'elle tenait à moi, au moins un petit peu. J'avançais lentement pour lui laisser le temps de me rattraper. Mais rien. Je n'entendais rien. Je commençais à perdre espoir quand une voix appelant mon nom se fit entendre derrière. Elle attrapa ma main et je la laissais faire, ne me retournant pas encore. Était-ce l'instant que j'attendais depuis si longtemps ? Était-elle sincère ? Je continuais à avancer, comme n'entendant pas tout ce qu'elle me disait. Et puis, elle s'excusa. Cela semblait tellement sincère, que ma mâchoire se serra et que je dus me faire violence pour ne pas céder tout de suite. Il fallait que je sois fort et que je lui montre que ce n'était pas si facile que ça de jouer avec moi. La situation était inversée à présent : moi qui jouait avec les filles venait d'être prit à son propre jeu. Et cela faisait mal. J'avais mal, même physiquement, mais surtout mentalement. Mes mains tremblaient. Et alors, elle dit ce qu'il fallait dire. Je m'arrêtais. Je l'entendis s'éloigner de moi, derrière, et puis après quelques secondes de silence, je me retournais. Sa chevelure se balançait au gré de ses pas, sa silhouette idyllique se profilait à quelques mètres de moi. Sans attendre, je me précipitais vers elle en courant et posais mes mains sur ses épaules. « Lennon .. Dis moi que tu ne mens pas. Dis moi que tu ne te joues pas de moi. » Je la contournais pour venir me mettre devant elle. La cascade toute proche faisait du bruit dans mes oreilles, et l'eau qui éclaboussait légèrement venait me rafraîchir. « Pourquoi fuir ? De quoi as-tu si peur ? »

Et voilà comment je passais pour la cruche de service qui tombe, soit disant, amoureuse au bout d'une semaine de jeu. Je ne savais comment expliquer ce qu'il se passait exactement, mais j'étais certaine de pouvoir affirmer haut et fort qu'ici, en étant coupé du monde, les sentiments étaient multipliés par dix. Ceci expliquait cela. Après avoir fait l'effort considérable de ravaler ma fierté pour, en quelque sorte, dévoiler mes sentiments, je préférais prendre la fuite, certaine que mes paroles ne pourraient le faire changer d'avis à mon égard. J'avais tort. Il ne se passait que quelques secondes avant que je ne vienne à sentir deux mains puissantes se poser sur mes épaules. Sa voix s’élevait dans la nuit fraîche avant qu'il ne me contourne pour se placer face à moi. Je n'osais toujours pas le regarder. Je n'osais pas parler, ne sachant pas par où commencer. Je me contentais d'hocher la tête négativement. Non, je ne lui mentais pas. Non, je ne me jouais pas de lui. Il continuait en me demandant pour je fuyais à chaque fois, de quoi j'avais peur. Je ne savais pas quoi répondre. J'avais peur de tout un tas de chose et fuir était la solution la plus simple à tout un problème de toute façon. Je bredouillais timidement. « De l'extérieur. » Physiquement, il m'attirait énormément et tout le monde avait très bien pu le remarquer dès le premier soir, mais l'intervention de la petite blonde n'avait fait que semer le doute en moi. Et s'il se jouait de moi uniquement pour avoir un plan cul toujours à porter de main ? Je m'étais alors mise à douter avant même de me décider à le mépriser afin de ne jamais tomber dans ses bras pour qu'on ne puisse pas dire que j'étais une fille facile, une salope, une traînée, mais cela ne marchait pas. Plus les jours passaient et plus j'avais envie de me blottir dans ses bras pour quelques minutes, quelques heures, un petit peu comme j'en avais envie maintenant d'ailleurs. Je ne réfléchissais pas, laissant mes bras entourer sa taille, posant ma tempe contre son torse, fermant les yeux. J'avais peur qu'il vienne à s'enfuir à nouveau et il s'agissait de la seule façon que j'avais trouvé pour le garder là, près de moi.

J'avais l'impression de rêver. Tout semblait d'ailleurs irréel : le cadre, les paroles de Lennon, les miennes .. Tout une partie de mon cerveau semblait se réveiller : celle des sentiments. Je ne pouvais pas affirmer l'aimer bien entendu, cela ne faisait qu'une semaine que nous étions ensemble, dans ce jeu, mais il y avait définitivement quelque chose entre nous que je n'avais jamais expérimenté avant. Je ne croyais pas au coup de foudre, et pourtant, c'était ce genre de truc là qui s'était passé lors de la première soirée. Pourquoi étais-je allée lui parler, si elle ne me plaisait pas instantanément ? Et depuis, nous nous disputions, réconcilions pour encore nous disputer .. C'était insensé. Et je ne comprenais rien, rien du tout, de ce qui nous liait. Alors, lorsque je lui demandait de quoi elle avait peur, elle me dit quelque chose qui me déboussola. De l'extérieur ? Elle avait peur de ce que les gens penseraient d'elle, si .. Si quoi ? Ce n'était pas comme si nous allions nous mettre en couple ou quelque chose .. Je ne savais pas ce qu'elle voulait. Je n'en savais rien. Et alors, elle m'enlaça et je sentis son odeur, sa chaleur contre mon torse. Elle ferma les yeux, je fermais les miens, l'entourant de mes bras puissants, mais avec une douceur infinie. Je me sentais bien. Je ne savais pas combien de temps nous restâmes comme ça, mais finalement, je me détachais lentement d'elle. « On retourne dans la grotte ? » Je lui pris la main et la menais vers le feu qui ne s'était pas éteint. Je ne voulais pas la quitter, je ne voulais pas qu'elle s'enfuie, une fois encore. Je m'assis à ses côtés, lui tenant toujours la main doucement, et la regardais dans les yeux. « Si par extérieur tu veux dire le jugement des autres .. Tu ne devrais pas t'en occuper. Je me surprends moi même à dire ça mais je pense que ce qui compte, c'est ce que tu ressens, rien d'autre. Je peux t'assurer que ce que je ressens moi même est .. compliqué. » Je soupirais en l'observant. J'avais envie de l'embrasser, mais avais peur du rejet.

J'étais tout bonnement incapable de définir ce que j'étais en train de vivre. Lui adressant de longs regards noirs et méprisants durant le prime, il y a quelques heures encore, j'étais à présent en train de lui dévoiler une toute autre facette de moi, tout en venant me blottir tout contre lui, fermant les yeux comme pour profiter au maximum de chaque seconde que je pouvais passer à ses côtés. Pour me combler encore un petit plus, voilà qu'il venait encercler mes épaules de ses bras puissants, avec une immense douceur que je ne lui connaissais pas. Je n'avais pas envie de bouger. J'aurais pu rester dans cette même position durant des heures. Graham en décidait autrement, me proposant de rejoindre la grotte avec lui. J'acceptais d'un petit signe de la tête que j'accompagnais d'un petit sourire qui se montrait timide malgré l'assurance que j'avais en temps normal. Ma main dans la sienne, je marchais à ses côtés, sans dire un mot, le bouffant du regard, manquant même de tomber à un moment. Cette bourde m'arrachait un rictus alors que je pouvais sentir le rouge brûler mes joues. Près du feu, il s'installait à mes côtés, ne lâchant pas ma main un seul instant il commençait un tout nouveau discours, me faisant part une toute nouvelle fois de ses talents d'orateur. D'après lui, je ne devais pas me soucier de ce que les gens pouvaient bien penser de moi, je devais me contenter de suivre mon coeur, mes sentiments, mes pensées. Il venait conclure en affirmant que ce que lui même ressentait était compliqué. Je ne comprenais pas vraiment où il voulait en venir. J'avais l'impression que ses paroles entraient dans mon crâne par une oreille avant de se mélanger à tout le reste dans mon cerveau pour former une bouillie infecte dont je ne savais plus quoi penser. Il soupirait à présent. « Pourquoi c'est compliqué ? » Je ne pouvais m'empêcher de poser cette question stupide inconsciemment avec ma petite voix de gamine innocente alors que mes pupilles se posaient sur lui. Mon pouce se mettait à caresser lentement le dos de sa main, sa peau. Quelques secondes, quelques minutes passaient sans que l'un de nous deux ne vienne à prononcer le moindre mot. Prenant mon courage à deux mains, mettant ma fierté de côté, j'osais briser le silence. « Pourquoi tu m'attires tant ? » Baissant les yeux vers le sol, je déglutissais avec difficulté ayant, quelque peu, peur de sa réponse.

Elle me posa une question. Une simple question. Et pourtant, je ne savais pas exactement quoi lui répondre. J'étais Graham, dragueur émérite et pourtant, je me retrouvais là à souhaiter une relation monogame. J'avais l'impression de devenir fou, de me perdre, de ne plus être moi même et cela me dérangeait fortement. Je n'avais pas envie de promettre quelque chose à lennon pour ensuite la décevoir, ce n'était pas ça. Mais j'avais peur .. Peur que ce ne soit qu'une phase, que je redevienne le même salop qu'avant d'être rentré dans le jeu. D'un côté, je l'étais encore, sauf que j'avais trouvé une raison de ne pas l'être pour un moment. Elle me plaisait vraiment. Et l'observer comme ça me donnait l'impression d'être dans une sorte de bulle : je ne pensais pas aux autres sur terre, rien qu'à nous deux. Je me fichais que des gens puissent nous trouver ridicules à être attirés si vite l'un pour l'autre. Je n'y pouvais rien. C'était tout aussi étrange et nouveau pour moi que pour n'importe qui. Alors que j'étais perdu dans mes pensées, je sursautais face à cette nouvelle sensation : son doigt caressant ma peau. C'était étrangement agréable. Et pourtant, si chaste par rapport à ce que je faisais d'habitude avec les filles. Le silence n'était pas pesant, non. Il était agréable lui aussi, chargé d'une tension imperceptible. Je restais à la fixer, le feu me réchauffant la peau. Et elle brisa le silence. Je ne pus que sourire face à sa question qui d'ailleurs n'en était pas vraiment une. C'était une sorte de .. déclaration. « J'en sais rien, peut-être parce que je suis si parfait » dis-je pour rire. Et puis, je compris que le temps n'était pas à la plaisanterie alors je redevenais sérieux et la fixais. « Je peux te poser la même question. Je n'arrête pas d'y penser depuis notre entrée dans le jeu. » Je l'observais. Ses cils, longs et fins, ses yeux dans lesquels je me perdais. Et sans m'en rendre compte, je me penchais vers elle jusqu'à sentir son souffle chaud contre ma peau. Je restais là, nos nez se touchant, pendant un moment, avant de m'approcher et de l'embrasser. C'était chaste : je ne voulais pas la brusquer. Mon baiser était tendre, comme je n'avais jamais embrassé quiconque. C'était étrange.

Au contact de mes caresses sur sa peau, il sursautait. Je ne savais comment prendre cette réaction. Je stoppais mes mouvements un très court instant avant de faire une toute nouvelle tentative qui, pour le moment, avait l'air de réussir. J'en venais presque à croire qu'il n'avait jamais eu ce genre de moment tendre avec ses anciennes copines, avec ses partenaires, avec sa copine. C'était comme si j'avais, devant moi, un adolescent qui était en train de découvrir l'attirance, peut-être même l'amour. Sa réponse m'arrachait un rictus amusé, béat, complètement idiot. En quelques minutes seulement, il avait réussit à m'apprivoiser, à me rendre bien plus douce à son égard, à me rendre comme j'avais envie d'être avec lui depuis le départ. Il reprenait bien vite son sérieux, me fixant avant de prendre la parole. Mes pommettes brûlaient de timidité. Je ne savais pas s'il venait de le faire exprès, mais il venait de me faire une sorte de déclaration, ouvrant une petite brèche de son côté séducteur et macho. Là, tout de suite, je ne savais pas quoi répondre. Je cherchais mes mots, ne voulant pas mettre les deux pieds dans le plat, ne voulant pas le faire fuir parce que, oui j'avais envie de passer du temps avec lui ce soir. Il s'approchait de moi, lentement, mais surement. J'étais comme une gamine. Le bleu de ses yeux plongeait dans mes pupilles couleur javel, mon coeur cognait tellement fort contre ma poitrine que j'en avais mal au ventre. Il était si proche et j'en perdais mes moyens. Sans savoir pourquoi, je n'étais, tout à coup, plus la même. Enfin, nos lèvres se touchaient pour un baiser des plus chastes et pourtant si doux, si tendre. C'était comme si des milliers de papillons s'envolaient tous en même temps à l'intérieur de moi. Sans que j'ai le temps de m'en rendre compte, mes mains venaient trouvaient refuge dans sa nuque, glissant très légèrement le long de son cou. Je ne pouvais défaire mon regard du sien. « Qui se ressemble, s'assemble non ? » Je murmurais, un petit peu comme si je ne voulais pas que cocon vienne à éclater soudainement. Ma phrase était une façon de lui répondre que si je l'attirais, c'était uniquement car, tout comme lui, je n'avais aucun défaut. Ou pas. J'avais seulement envie de le provoquer un petit peu, de le taquiner. Un sourire plus tard, je venais déposer un baiser furtif sur ses lèvres avant que mes mains ne glissent le long de son torse, sous son haut, l'obligeant à se retrouver torse nu.

J'avais l'impression de découvrir la Lennon que je cherchais depuis tout ce temps. La Lennon douce et honnête, celle qui ne s'embarrassait pas de faire paraître et qui disait juste ce qu'elle pensait. Cela me faisait du bien, d'être avec elle. J'avais l'impression d'être moins énervant que d'habitude, qu'elle faisait ressortir quelque chose de bon en moi. C'était trop tôt pour savoir si cela allait durer, mais j'appréciais ce sentiment pour l'instant. Elle ne me rejeta pas. Elle répondit à mon baiser sans toutefois le faire basculer vers quelque chose de plus passionné. Notre premier vrai baiser, c'était celui là. Les précédents n'étaient rien par rapport à celui-ci, qui faisait cogner mon cœur dans ma poitrine et rendait mes mains moites. Que se passait-il ? Plein de sensations que je ne connaissais pas traversaient mon corps. Cela ne faisait que rendre le moment plus agréable, et je souriais doucement à sa phrase. Je savais bien qu'elle faisait référence, avec humour, à notre perfection, mais il me semblait que justement, nous ne nous ressemblions pas. Et c'était ça qui était excitant. Je n'avais jamais recherché une femme comme moi, cela aurait été trop explosif. Lennon avait beaucoup de caractère ce que j'appréciais, mais pas le même que le mien. Elle m'embrassa de sa propre initiative et passa alors ses mains sous mon t-shirt. Je frissonnais. Pas à cause d'une différence de température, non, mais pour quelque chose de plus .. sentimental. Elle enleva mon haut et passa mes mains sur mon torse ce qui créa des sensations plus qu'étranges en moi. J'avais l'impression de tout découvrir, et c'était franchement agréable. Je passais une main dans ses cheveux et la rapprochais de moi une nouvelle fois pour pouvoir l'embrasser, de façon moins chaste. Je me retenais pour ne pas lui sauter dessus et lui enlever ses vêtements tout de suite. D'ailleurs, nous pouvions enfin commencer ce que nous avions débuté le soir du premier prime. Elle ne portait pas de robe là : seulement un débardeur et un short en jeans. Je posais ma main sur sa cuisse sans rien tenter, juste pour mettre un peu de proximité entre nous. Je continuais à l'embrasser, et puis, je partais dans son cou pour y apposer mille baisers. J'avais envie de me rapprocher d'elle, encore plus. De la serrer contre moi. « J'ai envie de toi » fut tout ce que je parvenais à murmurer. Je ne voulais pas qu'elle croie que je ne voulais que d'un coup d'un soir, et c'était pour ça que je ne la forcerais à rien.

J'avais envie de l'embrasser durant des heures sans ne jamais m'arrêter. J'avais envie de passer le reste de la nuit dans ses grands bras protecteurs sans avoir à me soucier de rien. J'avais envie de m'abandonner à lui, peut-être même de m'offrir à lui, c'était confus, je ne savais pas réellement ce que je voulais là, tout de suite, mais ses gestes, ses mots me guidaient. Je lui ôtais son haut, laissant mes mains parcourir son corps si bien fait avant même qu'il ne passe une main dans mes cheveux, avant même qu'il ne vienne m'embrasser avec passion, mais cette pointe de douceur infinie était toujours présent, pour mon plus grand bonheur. Je n'en étais pas à mon premier baiser et pourtant j'avais l'impression de découvrir chacune des sensations que celui ci me procurait. J'en avait mal au ventre, mes mains étaient moites, mon coeur cognait tel un tambour contre ma poitrine me donnant une douleur au niveau de la cage thoracique, mais une douleur agréable que je n'aurais voulu échanger pour rien au monde. L'une de ses mains venait se perdre sur l'une de mes cuisses alors que nos lèvres scellaient un nouveau baiser, bien moins chaste que tous les précédents, comme l'ont pourrait sceller un pacte. Comme si rien ne pouvait nous décrocher l'une de l'autre, il continuait de m'embrasser avant de glisser jusque dans mon cou pour venir y déposer des tonnes de baisers tantôt doux, tantôt plein de passion et d'envie. Mon dieu que j'aimais ça et la sensation qu'il me procurait rien qu'en m'offrant ses lèvres. C'était étrange, j'avais le sentiment de faire une bêtise, mais je n'avais pas envie d'y penser, j'avais seulement envie de lui. Ses mots résonnaient dans ma tête comme une invitation des plus alléchantes. Lui adressant le plus beau de tous mes sourires à la fois provocateur et sincère, j'attrapais avec délicatesse l'une de ses mains que je venais déposer sur ma propre hanche. « Je suis toute à toi ce soir. » Je murmurais à son oreille avant de déposer une multitude de baiser dans son cou, sur sa joue, le long de sa mâchoire avant de m'emparer de ses lèvres pour un tout nouveau baiser. Timidement, mes mains s'arrêtaient sur la taille de son pantalon durant quelques secondes avant que je ne me décide à en défaire le bouton lentement, surement, tout en l'embrassant.

Tout cela était plus que je n'avais jamais espéré. J'étais en compagnie d'une jeune fille tout à fait séduisante, dans une grotte à l'écart de tout, et nous étions en train de nous toucher, de nous embrasser, tous prêts à aller plus loin. Mais ce que j'appréciais le plus, c'était que cette femme était Lennon. Pas Scampi. Pas Rosaline. Pas une autre. Mais Lennon. La fille qui m'avait plu dès mon entrée dans le jeu. Ici, nous étions à l'abri des caméras (ou en tout cas je l'espérais) et nous étions capables de faire n'importe quoi. J'avais laissé échapper une phrase, une phrase révélatrice. Et je craignais qu'elle ne le prenne mal, qu'elle me laisse en plan une nouvelle fois. Mais à la place, elle prit ma main et la plaça sur sa hanche avant de me répondre comme je ne l'avais jamais espéré. Elle m'embrassa à nouveau et chaque baiser semblait réveiller de nouvelles sensations en moi. Je sentais même les papillons que les filles semblaient ressentir dans les livres à l'eau de rose. Le désir montait en moi et je ne pouvais plus me retenir de l'embrasser, de la toucher. Ses mains se baladèrent vers le bouton de mon pantalon et je la laissais l'enlever lentement, alors que je laissais passer mes propres mains sous son t-shirt pour l'enlever. Elle portait un bikini en dessous de ses habits mais je ne voulais pas aller trop vite et l'embrassais encore en jouant avec le cordon de son haut de maillot de bain. Mes mains caressèrent sa taille, le bas de son dos pour remonter. J'embrassais son cou, sa clavicule, le haut de sa poitrine .. Rien ne nous arrêterait ce soir.

En rentrant dans ce jeu, jamais je n'aurais pensé tomber dans les bras d'un homme aussi vite. Pourtant, depuis le tout début, Graham avait ce petit truc en plus qui m'attirait, qui me donnait envie de lui appartenir ne serait ce qu'un instant, un petit peu comme maintenant. Ses baisers me comblaient, faisaient monter en moi un désir inconnu mêlant tendresse et passion. Jamais les baisers d'un homme ne m'avaient fait me sentir aussi bien. Ses mains se baladaient sur mon corps avant qu'elles ne viennent s'aventurer sous mon haut qu'il m'enlevait en un rien de temps. Un frisson parcourait mon échine, un frisson de bien être montrant à quel point je ne voulais pas, je ne voulais plus m'enfuir. Les miennes s'envolaient vers le bouton de s'en pantalon que je venais défaire sans pour autant lui retirer son bas. Ses lèvres glissaient dans mon cou, sur mes épaule, sur le haut de poitrine. Fermant les yeux un très court instant pour profiter au mieux de ce moment, je l'attirais vers moi d'un geste sec et autoritaire avant même que je ne m'allonge sur le sol. La fraîcheur de l'endroit me faisait me redresser légèrement avant que je ne vienne entièrement poser mes épaules sur la pierre, m'emparant de ses lèvres une nouvelle fois pour un baiser des plus fougueux. Ma langue dansaient avec la sienne et par moment mes dent faisaient prisonnière sa lèvre inférieure. J'osais enfin commencer à faire glisser son pantalon le long de ses membres inférieurs avant qu'il ne le retire complètement se retrouvant en boxer. Instinctivement mes jambes entouraient sa taille alors que mes bras prenaient place autour de sa nuque. Entre un moment de plaisir et le regard vicieux des caméras sur leurs deux corps, mon choix était fait et je n'en avais que faire des dires des gens, je n'avais même pas le temps d'y penser ce soir.

Nous allions bientôt atteindre un point de non retour. Et au lieu d'avoir peur, j'en avais envie plus que tout. Je me fichais de ce qui se passerait ensuite, des conséquences, de tout ça. Tout ce que je voulais, c'était vivre le moment présent au maximum et j'avais l'impression d'y arriver. Ne pas réfléchir, ne pas réfléchir. Je me concentrais sur les baisers que j'apposais sur sa peau, lorsqu'elle m'attira vers elle tout en s'allongeant sur le sol. Je me retrouvais au dessus d'elle et l'embrassais avec autant de fougue dont j'étais capable. L'excitation montait en moi et mon corps était en feu. Je ne pensais pas avoir autant apprécié un baiser auparavant. La jeune femme finit par enlever mon pantalon pour que je me retrouve en boxer, position qui montrait plus que bien l'état dans lequel j'étais. Elle entourait mon corps de ses bras et ses jambes, et je commençais à passer une main derrière son dos pour dénouer les fils de son haut de bikini. Je prenais finalement l'habit pour le jeter dans un coin de la grotte. Mes baisers descendirent donc jusqu'à sa poitrine que j'avais rêvé de voir depuis mon entrée dans le jeu. Mais c'était plus que ça. Plus que de l'attirance physique, j'aimais son caractère, sa fougue. Et j'avais l'impression que ce ne serait pas une nuit isolée, non. Alors que je l'embrassais toujours, mes mains trouvèrent le bouton de son short en jean que j'enlevais lentement.

Et ses mains, d'un geste délicat, venaient dénouer le haut de mon bikini avant même qu'il n'envoie valser le bout de tissus un petit peu plus loin, dans un coin de la grotte. Ses lèvres glissaient jusqu'à ma poitrine alors que mes yeux se fermaient un très court instant. Je voulais profiter au maximum de chaque seconde, comme si tout allait s'arrêter soudainement, comme si je n'aurais jamais l'occasion de revivre un tel moment avec lui. Le contact de ses lèvres sur ma peau me faisait frissonner de plaisir. Ses doigts s'approchaient du bouton de mon short qu'il ne tardait pas à défaire, à m'enlever. Je croisais son regard un instant et je ne pouvais m'empêcher de lui adresser un sourire des plus provocateur qui en disait long sur ce que je voulais, sur ce que je ressentais actuellement. Les baisers reprenaient de plus belle et je laissais mes mains s'aventurer un peu partout sur son corps, glissant de sa nuque à son torse, en passant par son dos. Finalement, les friponnes s'arrêtaient sur la taille de son boxer que je baisais légèrement, à peine tout en capturant ses lèvres une nouvelle fois. « Montre moi que t'es un homme, un vrai. » Je murmurais à son oreille avant de laisser un rictus complice s'envoler dans les airs. Mes dents s'emparaient du lobe de son oreille que je mordillais légèrement, tout doucement, sans lui faire mal histoire de faire monter le désir d'un cran. Puis, je venais apposer milles baisers sur sa joue, sa mâchoire, sans jamais toucher ses lèvres. D'un geste qui se voulait plus francs, mais restait lent, je baissais son boxer.

Finalement, le short en jean rejoignit le haut de bikini dans un coin de la grotte. Le désir que je ressentais pour Lennon était plus fort que ce que j'avais jamais ressenti. Je ne savais pas si c'était l'endroit, le fait d'être filmés, ou juste sa personne .. C'était tout simplement fou. Je pensais que la dernière option était la plus probable et avec un sourire, continuais à l'embrasser tout en caressant toutes les parties nues de sa peau. Finalement, elle baissa légèrement mon boxer et me murmura une phrase qui me fit rire. « Ne t'inquiète pas pour ça. » Je n'étais pas stressé, au contraire. J'étais confiant. Cette nuit serait extraordinaire, plus que ce que j'avais jamais vécu et j'espérais que cela serait la même chose pour elle. Elle entreprit de me mordre le lobe de l'oreille et je me retins d’émettre un grognement pas très sexy. Cette zone avait toujours été connue pour être érogène, et encore plus pour ma personne. Elle évitait mes lèvres de ses baisers avant de tenter le tout pour le tout et de baisser mon boxer. J'étais maintenant nu comme un vers, et l'excitation se voyait bien. Il ne restait qu'un habit sur Lennon et je l'enlevais rapidement, admirant son corps de déesse pendant de longues secondes avant de m'engager. Je ne pus m'empêcher d'attraper ses lèvres lors du début de l'acte, mêlant ma langue à la sienne, n'arrivant même plus à quantifier le plaisir que je ressentais. Je voulais que Lennon passe un merveilleux moment également, et je faisais en sorte d'être doux à certains moments, et plus sauvage lorsque nos baisers s'intensifiaient. Mes mains parcouraient son corps, ses formes, ainsi que les parcelles les plus intimes de son anatomie. Nous étions en train d'apprendre à nous connaître .. plus en détail.

Rien ne m'importait plus que Graham et mon plaisir personnel en ce moment même. C'était bizarre, mais j'avais l'impression d'être une petite fille qui vivait une toute nouvelle expérience alors que j'avais déjà eu l'occasion de me perdre, plus d'une fois, dans les bras d'un homme. Avec délicatesse, il m’ôtait mon short, l'envoyant valser dans un coin, non loin du haut de mon bikini avant que je ne vienne murmurer un petit quelque chose à son oreille. Une réplique qui le faisait rire et son rire me faisait sourire, me comblait encore plus qu'un simple baiser. Après tout le proverbe dit femme qui rit à moitié dans lit, alors pourquoi pas le contraire et puis ce n'était pas comme s'il était sur le point de s'offrir à moi, ou moi de m'offrir à lui. Mes dents titillaient le lobe de son oreille alors que mes mains trouvaient l'élastique de son boxer que je baissais sans aucune pudeur. J'avais l'impression que de se retrouver en tenue d'Adam lui donnait confiance en lui et l'espace d'un instant je ne pouvais m'empêcher de penser à la réputation d'homme à femme dont il avait parlé plus d'une fois. L'excitation était à son comble et cela se voyait sans grande difficultés. Je me retrouvais, à mon tour, nu comme un vers, en tenue d'Eve devant le regard pervers des caméras, et peut-être même de celui de Graham. Il entrait en moi, marquant l'intensité de l'acte par des coups de reins parfois délicats et doux et la seconde d'après des bien plus bestiaux suivant le rythme de nos baisers. Mes ongles glissaient de sa nuque à son dos, laissant une longue et fine griffure sur sa peau alors que je quittais ses lèvres pour laisser un soupir de plaisir s'échapper dans les airs alors que je prononçais son prénom dans un murmure des plus doux.