Rosy et le sport c’est une grande histoire d’amour et même plus que ça, il y a parfois des hauts et des bas, mais heureusement, plus de hauts. Elle se réveilla à l’aube, et fit attention de ne réveiller personne. Hier soir, elle ne s’était pas couché bien tard, mais elle s’était relevée dans la nuit et avait été chercher quelque chose à manger dans la cuisine, histoire de ne pas mourir de faim. Elle est gourmande et elle assume, même si ça ne se voit pas, sans doute à cause de la dose de sport qu’elle fait chaque jour, elle en fait sans doute trop d’ailleurs ! Elle va sûrement passer des heures dans la salle de sport, salle qu’elle n’a pas encore vu d’ailleurs. Elle doutait fortement qu’à cette heure elle soit occupée. Son ventre n’était pas encore vide, mais elle repassa tout de même par la cuisine, avalant vite fait un bol de céréales et un verre de jus d’orange, avant de prendre la direction de la salle de sport, habillée pour l’occasion d’un short rose et d’un t-shirt gris. Lorsqu’elle ouvrit la porte, et qu’elle découvrit les lieux, ses yeux se mirent à briller. En face d’elle se trouvait le lieu parfait, on pouvait tout faire, même son activité préférée : la gymnastique. Elle ne pensait pas qu’il y aurait des équipements de gym’ et encore moins aussi sophistiqués, ils ressemblent un peu à ceux qu’il y a aux jeux olympiques, jeux qu’elle connaît bien puisque Rosy y a participé. Elle fit environ dix minutes d’étirements, avant de monter sur les barres asymétriques, du haut desquelles on pouvait voir toute l’immense salle qui regroupe bon nombre de sport d’intérieur. Elle n’est certes pas Gaby Douglas ou Jordyn Wieber, mais elle se débrouille très bien en gymnastique, malgré sa blessure qui fait parfois son retour. Toujours personne, elle se demanda si quelqu’un aurait le courage de venir faire du sport ce matin.

Hors de question que je vienne à perdre de mon endurance, de mon physique d'athlète uniquement pour les beaux yeux de Laura la vaniteuse. J’étais une athlète moi, une grande même. J'avais la chance de faire partie du cercle très fermé des nageurs de haut niveau qui passe plus de six heures par jour dans une piscine à jouer les poissons. J'avais la chance de faire partie des plus grandes. Je ne pouvais pas me permettre de me laisser aller alors que la production avait mit à ma disposition une piscine ainsi qu'une salle de sport. Certes les appareils n'étaient pas aussi performants que ceux que j'avais l'habitude d'utiliser et la piscine ne ressemblait en rien à celle de jeux olympiques, mais je ne ferrais pas la difficile pour une fois et je m'en contenterais. Car oui, lorsqu'il s'agit de sport, je deviens maniaque, difficile, capricieuse. En plus de la natation, je pratiquais la danse classique. Deux disciplines différentes qui me procuraient énormément de plaisir et qui m'aidaient à garder une ligne impeccable, mais à laquelle je trouvais, souvent, quelques défauts. Comme tous les matins, je me levais aux aurores avant d'enfiler un survêtement, d'avaler un café noir et de filer faire un petit footing. Je découvrais le village de cette façon avant de me diriger vers la salle de sport de la villa. Quelques abdominaux, quelques pompes et un petit peu de rameur ne pouvait pas me faire de mal. Je poussais la porte, manquant de heurter quelqu'un avec celle ci. Une fille d'après la silhouette. « Moins une et je t'assommes d'un coup de porte en pleine tête ma belle. » Il fallait toujours que je parle, que je fasse des remarques qui ne servaient à rien. Tiens, il s'agissait de la furie qui avait débarqué dans la salle de bain hier soir alors que je m'y trouvais avec Graham. Je lui adressais un bref sourire, presque hypocrite, avant de poser ma bouteille d'eau sur un banc qui se trouvait là avant de s'installer au rameur. « Ce n'est pas en regardant les machines que tu risques de perdre la bouée de graisse qui entour tes hanches blondie. » Quand à cette remarque, je venais de la lancer uniquement pour m'amuser, pour voir si je pouvais faire d'elle mon souffre douleur.

Elle venait de descendre des barres asymétriques lorsque quelqu’un entra dans la salle, manquant de l’écraser par la même occasion. Cette personne n’était autre que la fille qui c’était bien rapproché de Graham lors du prime, si bien qu’elle fini la robe à moitié défaite. Cette histoire a fait passé Rosi’ pour une obsédée de Graham jalouse, ce qu’elle n’est pas, c’est juste que ça l’a fortement énervée de voir qu’il recommençait son numéro avec une autre fille, il ne perd pas de temps le pervers ! Bon ok, elle peut être aussi un peu jalouse, parce qu’il faut dire que Graham est quand même assez beau. Celle dont elle ignorait encore le nom, la provoqua légèrement elle lui disant de façon un peu moins brutal, quoique, qu’elle devait se bouger le c*l si elle voulait pas finir obèse, et elle l’appela blondie aussi, surnom qui n’est pas le préféré de Rosy. Mais elle se fiche bien des surnoms qu’on lui donne, cela lui importe guère, après tout, elle même donne des surnom bien pourri aux gens en général. Sans rien dire elle remonta sur les barres, de la façon la plus élégante possible, pour ça elle est très douée, même excellente. Une fois en haut et assez loin de la demoiselle pour ne pas qu’elle puisse l’atteindre si elle veut la frapper pour une quelconque raison, après tout elle ne la connaît pas. « toi aussi tu ferais mieux de t’activer un peu, parce qu’à partir d’un certain point on appelle plus ça des bouées ! Au fait tu t’appelles comment ? » dit-elle juste avant de s’élancer du haut de la barre dans l’objectif de faire des tours autour de celle-ci.

« Lennon. » Je lui adressais mon plus beau sourire hypocrite avant de reprendre: « Et toi, tu es Rosaline, plus connu sous le nom de la jalouse folle amoureuse d'un gros con. » Le sourire qui berçait mes lèvres s'intensifiait avant que je ne vienne à accélérer le rythme de mes mouvements. Plus vite, j'aurais terminé et plus tôt je serais loin de cette Barbie au nez de cochon. Elle m'intriguait tout de même avec son agilité là. Elle avait presque l'air d'un singe. Je suis sûre qu'elle venait d'une autre planète. J'étais certaine qu'elle était fan du film la planète des singes. - Bon d'accord, je sors, c'était nul comme blague. - Elle ne m'impressionnait pas pour autant. Elle faisait cela pour se donner un style, pour que les petites filles l'admire certainement, mais attendez un peu que les téléspectateurs me voient nager, ils allaient en perdre leurs dentiers les bougres. Je continuais à ramer sans me soucier d'elle, sans me soucier des piques qu'elle m'envoyait en espérant m'atteindre, mais pauvre fille la bave de crapaud ne pouvait pas atteindre la blanche colombe. J'étais encore plus mince qu'elle alors elle avait bien besoin de parler la baleine. En y pensant, un rictus s'échapper de mes lèvres. Je tournais la tête, l'observant légèrement. « C'est un bon coup Graham ? » Vilaine. J'étais méchante sur ce coup là, limite mesquine. J'envie envie de lui remuer le couteau dans la plaie, juste pour lui rappeler qu'elle avait interrompue un moment des plus chauds de cette première soirées.

Enfin elle pouvait mettre un nom sur ce visage. Jusque là dans sa tête elle l’appelait juste « la fille » et ça lui suffisait pour savoir qui c’était. Si elle la détestait, elle comprendrait pourquoi, après tout elle a un peu foutu en l’air ses chances avec Graham, même si elle sait que lui ne lâchera pas le morceau. Et puis après tout, c’est Lenny qui est partie, de son plein gré, d’ailleurs elle était un peu énervée contre Graham. Bon bref, elle espère juste ne pas se faire sa première ennemie du jeu juste pour ça, car après tout ça n’en vaudra pas la peine. Jouer les acrobate sur une barre n’est pas vraiment fait pour impressionner les gens, à part si Justin passe dans le coin. Entre eux il y a comme une sorte de défi, à celui qui arrivera à impressionner l’autre, ce petit jeu à commencé à l’hôtel où elle lui a en quelque sorte montré ses talents de gymnaste et lui ceux en matière de « parkour ». Mais là, à cet instant précis, elle ne cherche pas vraiment à impressionner Lennon, car au vu de sa tête, ça n’a pas l’air d’être une fille facilement impressionnable. Rosa fait ça juste parce qu’elle aime ça, elle se sent à l’aise, dans son élément lorsqu’elle est sur une barre ou tout autre équipement gymnique, à part le cheval d’arçons, qui lui rappelle quelques mauvais souvenirs, mais elle en fait tout de même un peu. Lennon lui lança ensuite une réplique visant peut être à la déstabilisé, mais ce ne fut pas le cas. Savoir si Graham est un bon coup, comment pourrait-elle le savoir ? C’est vrai, ils se sont dragués, mais ça n’a pas été plus loin. « j’en sais rien, tentes ta chance et tu sauras. En tout cas, il a l’air de bien t’aimer. Au fait tu comptes t’acharner sur moi longtemps. Nan parce que y’a des manières plus sympa’ de faire connaissance. »

Un sourire en coin, un rictus moqueur prenait place sur mes lèvres. Ainsi pour savoir si Graham était un bon coup, il fallait que je tente ma chance, que je l'essaye comme un vulgaire jouet. Je ne pouvais pas nier, cette idée là me plaisait bien, d'autant plus qu'il fallait que je trouve un moyen pour le rendre fou, pour le rendre complètement accro à ma petite personne. J'avais envie de lui faire comprendre, seulement une fois dans sa courte vie, qu'une femme pouvait avoir le dessus sentimentalement parlant et pourquoi pas sexuellement parlant aussi. Moi, vicieuse ? Pas du tout, tout bêtement dominatrice. « Comment tu sais qu'il m'aime bien ? » J'avais besoin d'information à ce sujet et, peut-être, qu'elle savait quelques petites choses susceptibles de me plaire. Si je comptais m'acharner encore longtemps sur elle. J'haussais les épaules, prenant un air innocent. « Je trouve que c'est le meilleur moyen de faire connaissance avec toi, sachant que tu as l'air naïve à souhait. La preuve, tu t'es fais avoir comme un bleu par Graham et tu n'as rien trouvé de mieux que de venir lui faire une crise de jalousie en direct devant des centaines de caméras. Une réaction de gamine. Tu ne mérites donc pas que je te traite comme une adulte. » C'était moi qui venait de dire ça ? J'étais de plus en plus méchante depuis que je me trouvais dans cette baraque. Pourquoi ? Je n'en avais aucune idée. Mes mouvements venaient accélérer encore un petit plus. « Non tu ne vis pas dans un monde fait de bonbons et d'amour Barbie. »

Elle semblait intéressée par ce que je venais de lui dire, en l’occurrence que Graham semblait bien l’aimer. Enfin, c’est même sur, il aime toutes les filles, mais je me demande s’il préfère Lennon aux autres, elle doit bien être son genre. Elle a l’air manipulatrice et dominatrice, chose qui doit bien plaire à Graham. En fait, je ne la connais pas et je me permet de la juger, d’imaginer comment elle doit être. Pour le moment en tout cas, elle ne se montre pas très sympathique avec moi, c’est le moins que l’on puisse dire, mais je ne vais pas me laisser démonter en trente secondes. J’ai beau être naïve, je ne suis pas non plus écervelé, bien que la couleur de mes cheveux laisse prétendre le contraire. Je ne suis pas non plus la plus intelligente des filles, je l’admet, mais je me dis parfois que si j’avais un poix chiche dans la tête je ne serais pas étudiante à Cambridge. Elle me prend pour une gamine qui s’est faite avoir par Graham. Elle n’a sans doute pas tord, je n’ai que dix-huit ans et je prétends connaître l’amour, alors que je n’ai pas la maturité pour. Je me dis qu’avec le nombre d’hommes qui n’ont plaqué parce qu’ils voulaient voir un match de football avec leurs copains et que je les saoulais un peu à vouloir venir, ou alors parce qu’ils se sont barrés avec une fille qui a de plus longues jambes et des seins plus gros. A chaque fois, je tombe sur les connards de première, et je me suis faite avoir par Graham, qui se rajoute à cette liste de mecs totalement cons ! « il t’aime bien, il aime bien toutes les filles. Après je n’en sais pas plus, désolé. » dis-je de manière détaché. Je continuais ensuite de manière calme « ouai je sais, de toute façon, tu n’as pas en t’en faire pour moi, je suis sure que je vais être nominée et que je vais partir par la même occasion ! » ça c’est sur, les candidats ne veulent pas garder une fille comme moi à leurs côtés, j’ai déconné hier et ça me vaudra ma nomination, et mon élimination aussi, car les téléspectateurs n’aiment pas les filles comme moi, enfin la fille que j’ai montré pendant le prime, soit une fille jalouse et complètement folle. Je ne suis pas comme ça, ça doit être le stresse. « écoutes, j’ai beau être naïve, ça je le sais. Je sais tout de même ce qu’il se passe autour de moi. Ce n’est pas parce que je me laisse avoir par les garçons comme la conne que je suis, que je suis une gamine irresponsable, jalouse ou je ne sais quoi d’autre. Je n’ai pas envie de me faire une ennemie dès le début du jeu, en plus j’suis sure que t’es sympa’ ! » je crois que je m’enfonce là !

hj : j'ai changé de personne, j'espère que ça ne te dérange pas. D'ailleurs je crois que j'ai été un peu trop inspirée sur ce coup là, désolé

Rosaline continuait à me parler de Graham. Ce qu'elle était en train de me dire m’intéresse au plus haut point. Malgré les apparences, je n'étais pas une jeune femme des plus confiantes. J'avais besoin de me rassurer en permanence. Un compliment de la part d'un homme était la chose qui me rendait la plus heureuse et qui mettait le feu à mes joues. Les paroles de la blondinette n'était que des propos rapportés, je ne pouvais savoir si cela était vrai, mais j'avais envie d'y croire même si elle n'avait pas hésité à dire que Graham avait tendance à apprécier la plupart des filles. La cadence de mes mouvements perdait en rythme. Je ne savais pas quoi penser. Je n'avais pas envie de me tromper. Elle parlait à présent de nomination. Et bien qu'elle soit nominé, qu'elle parte et qu'elle ne me casse plus les pieds cette blondasse. Non, sérieusement, elle méritait sa place plus que d'autre, mais son départ ne me ferait ni chaud, ni froid. Il s'agissait d'une adversaire comme une autre et je n'aurais aucune pitié envers mes adversaires, autrement dit je n'avais pas de cadeau à faire à mes petits camarades. Si je pouvais en éliminer un là sur le champs, je le ferais. Ne répondant pas, je me levais, prenant place sur le vélo qui se trouvait là. Après les bras, les cuisses. Et voilà qu'elle continuait de parler. Qu'elle pipelette cette fille, mais ces paroles me touchaient en plein coeur. « Du moment que tu te laisses avoir par un homme, c'est que tu es naïve et irresponsable. » Je lui adressais un regard plein de complicité ainsi qu'un bref sourire amical. « Crois moi, je sais de quoi je parle. Je suis la nana la plus naïve que cette terre n'ai jamais connu. La preuve, en un seul compliment, en un sourire charmeur je suis capable de tomber sous le charme d'un pauvre con. » Et le pire dans tout ça, c'est que c'était vrai.

Lennon ne s’était toujours pas décidée à me dire des choses sympa, tant pis, si elle ne me parle que pour me dire des trucs méchants, je ne lui parlerais plus et puis voilà ! Ah mais non attendez, apparemment ma remarque à propos de ma naïveté, surtout à l’égard des hommes avait l’air de l’intéresser. Elle se dit la fille la plus naïve du monde en ce qui concerne les hommes. Je crois qu’on est deux sur ce point là ! Finalement ce n’est pas si difficile, il suffit de creuser et hop, on se trouve des points communs. Je me fais tout le temps avoir par les hommes, et malgré mes expériences peu glorieuses, dirons nous, et peu enrichissantes dans le bon sens du terme, je continue de ma faire avoir comme une bleue. Après je ne suis pas trop comme Lennon, si un homme me fait trop de compliments je trouve ça louche. Mais il suffit qu’il soit un peu sympa et hop, je me fais avoir et une fois que nous sommes ensemble je me rends compte que c’est un goujat, mais comme je l’aime, bah je ne peux pas le quitter, même si c’est un connard de première. Et oui, j’ai une vie amoureuse très tumultueuse. Vous voyez la fille qui pleure en regardant des navets romantiques et qui mange de la glace, bah c’est moi, c’est moi tout craché ! C’est une sorte de rituel après une rupture et une fois que je vais mieux, j’enchaîne les heures de sport, plus que d’habitude, histoire de perdre tous les pots de glaces qui se sont accumulés dans mes fesses et mes cuisses. Je redescends de mon perchoir et me dirige vers le praticable de gymnastique. Ce que je peux aimer cette salle, c’est fou ! Il y a tout ce don je peux rêver. Je m’étire un petit coup, histoire de ne pas me faire mal. « j’suis un peu comme toi sur ce coup là ! Je pense que dans ce jeu je vais me faire avoir par tout le monde ! » j’enchaîne ensuite une diagonale, rondade, double flip arrière et vrille. Merde pourquoi j’ai fait une vrille ? Oh non ! J’atterris sur mes deux pieds sans bouger, normal quoi. Mais je sens une grande douleur dans ma cheville. Je ne peux pas ravaler un cri, je sors donc un cri de douleur. Je n’aurais pas du faire cette vrille, je sais ce que ça me fait pourtant, mais je ne sais pas, je n’ai pas été lucide sur ce coup là. Je me pince les lèvres et je me met à sautiller à cloche pied.