Ft. Caesar


J'arpentais la maison depuis deux bonnes grosse heures sans savoir quoi faire. Echanger des banalités avec les autres candidats, très peu pour moi. Je préférais mille fois être toute seule que de devoir répondre, une nouvelle fois, aux questions stupides que certains m'avaient déjà poser plus de dix fois. A force, j'étais certaine que tout le monde avait compris que je voulais devenir hôtesse de l'air, que j'étais anglaise, que j'habitais à New York et je faisais de la natation ainsi que de la danse classique. Ouai, comme la plupart de mes colocataires, j'avais une vie, apparemment, hors du commun. Ou pas. Un paquet de clope à la main, je sortais sur la véranda. Je ne fumais pas beaucoup, uniquement lorsque je ne sais pas quoi faire pour m'occuper. Si mon entraîneur était en train de regarder la télé, je pouvais être sûre de prendre une bonne leçon de morale à ma sortie du jeu. Ou pas. Je n'avais pas le temps d'allumer une cigarette que déjà je me mettais à courir vers la piscine. « Attentiiiion j'arriiiive petit bananier. » L'espace d'un instant, je me demandais si je devais plonger ou bien faire une bombe digne de ce nom. J'optais pour la seconde idée, histoire d'éclabousser mon camarade qui barbotait tranquillement en plein milieu de la piscine. Mes pieds venait pousser le fond du bassin, afin que je puisse remonter à la surface. Mes habits étaient trempés et pourtant je ne pouvais m'empêcher de rire aux éclats, comme une gamine de trois ans. « Excuse moi, je ne t'avais pas vu. » Mitho. Un sourire en coin venait trahir mon mensonge alors que je tentais de le cacher en me hissant sur le bord pour me débarrasser de mon haut ainsi que de mon short afin de me retrouver en bikini.

15 août ; w/ lennon

Il faisait terriblement chaud aujourd'hui. J'étais parti en ville histoire de traîner un peu pour découvrir d'autres endroits que la falaise qui donnait sur la cascade après un plongeon. C'était franchement charmant. La villa l'était tout autant et c'était plaisant de s'y perdre dedans. Mais après mes petites escapades, l'envie de me rafraîchir était belle et bien là. J'étais dans l'eau, comme un canard dans sa marre. Bien qu'à la différence d'un oiseau jaune (oui je l'imaginais comme ça le canard...) je n'avais pas de bec. Ma réflexion était franchement stupide ! Je restais les yeux fermés, allongé en train de me laisser aller par le courant...L'eau me chatouillant le visage. C'était bon ! Je n'avais pas vu cette fille, autrement dit Lennon, ma partenaire d'entrée lors du prime en train de se griller une clope sur le balcon. Si je l'aurais vu, sans doute m'aurait-elle donné envie de m'en fumer une aussi. J'écoutais les sons de la villa, je percevais quelques conversations - mais je n'y faisais pas attention à côté des sons de la nature que je pouvais déceler... Je ne prêtais pas non plus attention à ce cri que j'entendais... Attentiiiion j'arriiiive petit bananier. Je ne me doutais pas qu'il puisse m'être dédié. Je revenais à la réalité une fois arrosé par une bombe d'eau. Je me redressais, laissant mes jambes revenir entièrement dans l'eau. Je ne voyais rien, juste l'eau agitée autour de moi. Je ne comprenais absolument rien et c'est en voyant une tête surgir que je comprenais alors. De dos, il m'était facile de la reconnaître déjà. Elle allait me le payer et c'est avec un grand sourire que je la regardais alors, quand elle se retourna. Excuse moi, je ne t'avais pas vu. Oui, bien sûr - j'allais te croire. Une véritable bombe humaine, qui plus est - dans tous les sens du terme. Sans vraiment lui laisser le choix je me rapprochais d'elle dangereusement, entourant sa taille de mes bras pour venir couler avec moi dans le fond de la piscine tandis que mes mains venaient chercher la ficelle de son maillot pour lui retirer son haut. Non douce Lennon, ce n'était pas ma vengeance, elle sera bien plus pire encore.

Je ne savais pas si mon humour provenait de mes origines britannique, mais en tout cas il faisait honneur à celui de mes compatriotes. J'adorais faire des petites blagues aux gens. Pourquoi ? Je n'en avais aucune idée, c'était comme ça depuis que j'étais toute petite. Il ne se passait pas une journée sans que j'en vienne à me fendre la poire à cause d'une boutade stupide dont j'étais l'auteur. Sincèrement, ma maman avait du me bercer un tout petit peu trop près du mur, mais bon je ne pouvais pas lui en vouloir, après tout c'était ma maman chérie d'amour que j'aimais de tout mon petit coeur. J'aimais le changement, il me fallait donc une nouvelle victime chaque jour et aujourd'hui le gagnant était ... Caesar. Je vais d'exécuter une bombe magistrale en sautant dans la piscine tel un phoque qui cherchait à échapper à une bande d'esquimaux qui en voulait à sa magnifique peau graisseuse. J'aspergeais le garçon sans même me soucier de son humeur. Au pire, j'allais prendre une nom d'oiseau en pleine figure et voilà. Une fois à la surface, je bredouillais une excuse bidon et me débarrassais de mes habits avant de frotter mes petits yeux couleur javel pour éviter que le chlore ne vienne les attaquer et les faire rougir. Je n'avais pas le temps de voir si mon camarade allait se venger ou bien me gifler que deux grands entouraient ma taille, m’entraînant à nouveau sous l'eau alors que je pouvais clairement sentir des doigts agiles et délicats tirer sur les noeuds de mon bikini. Oh le pervers. Oh le vicieux. J'allais le tuer. Il n'avait pas honte de déshabiller une jeune femme aussi innocente que moi ? Instinctivement, mes bras venait se poser sur ma poitrine, coinçant mon maillot contre mon buste avant de donner une petite impulsion, à nouveau, sur le carrelage du bassin. Une fois que mon visage regagnait la surface, je tentais de me remettre de mes émotions, de reprendre ma respiration, mais la tasse que j'avais bu me faisait tousser. Le chlore me grattant la gorge. J'allais le tuer, c'était certain.

15 août ; w/ lennon

Nous remontions à la surface. Et je sentais le corps de Lennon se dérober de mon emprise. Je n'étais pas triste. C'était la blague qui m'importait. Bien que fait, je me rendais compte quelques secondes après notre remontée, qu'elle avait l'air froissée de mon comportement. N'avais-je pas le droit de lui retourner la farce qu'elle m'avait fait ? Alors peut être était-ce le coup du maillot défait ? Je faisais la moue. Cela n'avait pas été mon but. Alors doucement, je m'approchais d'elle - en constatant qu'elle se frottait les yeux. Quel idiot, peut être avait-elle les yeux sensibles ? Il me semblait que ses pupilles étaient bleues. C'était connu, que les yeux clairs soient plus fragiles que les foncés. Elle toussait. Bon sang...je me sentais mal. Je suis désolé Lennon, je voulais pas te faire boire la tasse ou t'irriter les yeux ! Le fait de voir ses yeux rouges me donnait mal au ventre. J'étais plus ou moins gêné et attendait sa fureur, sans savoir quoi faire.

J'étais en train d'agoniser. [...] Bon d'accord, j’exagérais, mais je n'étais pas très loin de la vérité. Il s'excusait. Il était mignon d'ailleurs. J'avais presque le sentiment d'avoir un gamin qui venait de faire une bêtise devant moi. Mes pupilles me grattaient encore, mais j'arrivais à distinguer les formes, à nouveau. « Y'a pas de mal. » Je me tournais, lui faisant dos, avant de tourner très légèrement la tête vers lui. « Tu peux m'aider s'il te plait ? » Un regard angélique. Un sourire mielleux. Il ne pourrait pas résister plus longtemps à mon air de chat potté. « Un pervers passé dans le coin et n'a rien trouvé de mieux que de me filer seins à l'air pour se rincer l'oeil. » Mon sourire se faisait plus complice, plus amusé. Après tout, lui qui avait faillit me tuer, pouvait bien m'aider à présent. Ou pas. Secrètement, je réfléchissais à une vengeance qui le mettrait littéralement sur le cul.

15 août ; w/ lennon

Avais-je l'air d'une personne qui s'en voulait pour quelque chose ? D'un enfant qui demandait pardon pour une bêtise ? Sans doute aussi. Y'a pas de mal. disait-elle. D'un seul coup, c'était comme si j'étais soulagé d'un horrible poids. C'était dingue d'être autant touché comme ça... Soit. Elle me demandait de l'aider à renouer la ficelle de son haut. C'était ma faute, oui. Je devais l'aider, c'était presque un devoir à présent. Une façon de se faire pardonner ? Bien sûr Cela aurait été tendant de la faire mariner mais je préférais la sagesse à la bêtise. Une taquinerie de moins. Mais malgré tout, mon envie de la taquiner était revenue. Plus tard. L'aventure venait à peine de commencer. Si Lennon était le coup de cœur de Graham, je voulais qu'elle soit ma compagne dans de nombreuses âneries. Pour nous faire rire, et qui sait, les téléspectateurs aussi. J'étais joueur, c'était un fait. Je suis sûr qu'au fond ce n'est pas un pervers, celui qui t'a fait ça. En vérité, il est juste un peu taquin. Il t'a rendu le coup que tu lui as fait... Je souriais comme un con, mon âme d'enfant qui ressortait alors de mes traits. Et voilà. Puis, je replongeais mes mains dans l'eau.

Ainsi Caesar était taquin ? Ces mots me faisaient sourire. Avais-je enfin trouver quelqu'un pour partager mes bêtises ? Je l’espérais. Faire les quatre cents coups toute seule était bien moins marrant que de le faire en compagnie de quelqu'un et qui plus est d'un jeune homme plutôt bien fait. Autant joindre l'utile à l'agréable après tout. Se rincer l'oeil n'étais pas considéré comme un pêché non ? Une fois le haut de mon bikini attachait, je faisais quelques brasses, me hissant sur le bord, à l'aide de mes petits bras musclés, pour m'y asseoir. Les pieds dans l'eau j'observais le garçon. Il passait non loin de mois une première fois, puis une deuxième. Vengeance quand tu nous tiens. Je me levais. Il passait une troisième fois. Je n'hésitais pas et me jetait à nouveau dans l'eau, l'éclaboussant à nouveau, le gênant une toute nouvelle fois. Remontant à la surface, passant mes mains autour de son cou, me hissant sur son dos. « JE SUIS LA REINE DU MONDE. » Ou la reine des idiotes. Titanic le remake ?

15 août ; w/ lennon

Je crois bien que nous allions nous attendre. A merveille ? Peut être aussi. Cela serait pas mal non plus. Tandis que je m'étais enfoncé une nouvelle fois dans l'eau, celle ci jusqu'à mon cou - je la voyais en train de filer vers le bord de la piscine. Se hisser et s'asseoir sur la bordure. Je commençais alors à faire quelques brasses tandis que mademoiselle trempé ses pieds. Je faisais deux longueurs puis repassais une troisième fois devant elle. J'avais bien tenter de prendre l'allure d'un requin qui venait attaquer sa proie mais Lennon m'avait devancé. Elle m'éclaboussa une nouvelle fois. Je secouais la tête doucement puis m'essuyais le visage. Petite garce. Je souriais de plus belle, laissant échapper un rire quand je la sentais s'accrocher à mon dos. Si elle était charmante, je comprenais Graham d'avoir le coup de cœur pour la belle. Sa compagnie était agréable. Sa bêtise toute autant. Un peu moins immature que d'autres. Quel âge avait-elle au juste ? Soit - je m'en fichais, là. JE SUIS LA REINE DU MONDE. A présent sur mon dos, je sentais ses cuisses autour de mon bassin. Et sans vraiment l'avertir, je me relevais alors, passant mes mains au dessous de ses cuisses histoires de prendre prise dessous ses genoux et de venir la hisser sur mes épaules. J'y allais doucement - sans vouloir trop la surprendre, au cas où elle avait le vertige. Pour lui laisser aussi le temps de prendre prise et de me faire confiance. Ca va ? demandais-je alors.

Je n'avais pas le temps de dire ouf que déjà je me retrouvais sur les épaules du jeune homme. Avec délicatesse, il avait pris soin de se lever, de passer ses mains sous mes cuisses afin de prendre prise sous mes genoux avant de me hisser au dessus de ses omoplates. Je ne m'y attendais pas, mais je n'étais pas mal à l'aise pour autant. Combien de fois avais-je eu l'occasion de me retrouver, dans l'eau, sur les épaules d'un garçon ? Bien plus d'une fois, c'était certains. Bizarrement, la plupart des garçons avait tendance à faire cela avec moi dès que j'étais en maillot. A croire que j'avais une bouille de gamine. « Euh ... ouai, mais surtout ne me fais pas tomber ou sinon mon papa risque de venir t'attaquer à coup de sabre laser hein. » Ou pas. Comme si mon papa était Dark Vador. Rien qu'en y pensant je ne pouvais m'empêcher de rire, mais mes dents venaient mordre l'intérieur de ma joue pour m'éviter de me trahir. Je regardais les alentours depuis mon mirador. « Et maintenant, on fait quoi ? » Très bonne question. Je n'allais tout de même pas rester là, planter sur ses épaules pendant des heures.

15 août ; w/ lennon

Je riais à sa connerie. J'aurai bien imiter la voix de Dark Vador en disant la fameuse réplique mais je ne le faisais finalement pas. Je relâchais doucement ses mollets. A sa remarque, je réfléchissais. En effet, qu'allons nous faire à présent ? C'était bien joli de la prendre sur ses épaules mais je n'avais pas la moindre idée de ce que je pouvais faire par la suite. La couler ? Non. Je réfléchissais, en vain. Puis finalement je me rabaissais pour pouvoir la faire descendre de son perchoir. J'espère que la vue était bonne en tout cas ! Avait-elle vu des candidats un peu suspects aux alentours où au contraire rien du tout ? Je tournais à présent autour d'elle, comme un requin qui cernait sa proie. Et je disparaissait sous l'eau pour venir nager un peu plus loin, m'éloignant pour tâter le terrain...

« Très bonne, je te remercie. » Je n'avais pas eu le temps de voir grand chose d’intéressant. Personne n'était en train de faire la cour à quelqu'un d'autre et pas de partie de jambe en l'air en vue. Je lui adressais mon plus beau sourire de gamine, un sourire complice loin d'être aguicheur. Il me plaisait bien ce type. J'avais envie de le connaitre un petit plus et d'en faire mon partenaire de jeu. Il semblait assez fou pour le devenir non ? Et puis je le regardais tourner autour de moi. Je ne savais pas ce qu'il voulait vraiment. Se venger peut-être ? Certainement. Il disparaissait sous l'eau avant d’apparaître à nouveau un petit peu plus loin. Mes sourcils se fronçait légèrement, un petit peu comme si je cherchais une explication à ses gestes. Je n'en trouvais pas. La nageuse que j'étais commençait à exécuter quelques brasses avant de s'élancer dans une tout autre nage, le crawl. Un demi tour sous l'eau, mes pieds venaient taper le bords pour que je puisse m'élancer vers l'autre côté de la piscine.

15 août ; w/ lennon

Je m'étais éloigné mais je n'allais pas tarder à revenir vers elle. L'attaquer, lui donner le coup qu'elle m'avait rendu. C'était un jeu sans fin, dans lequel nous allions nous enfermés. Mais si agréable, au fond ! Tandis que j'étais revenu de sous l'eau, que je patientais dans un coin de la piscine, je regardais Lennon nager sur une longueur et se laisser porter par la force de ses jambes. Gracieuse, elle l'était. Sportive aussi sans doute, n'est ce pas ? Tandis qu'elle me tournais dos, je replongeais sous l'eau après avoir prit une longue respiration. Je m'avançais dangereusement vers elle, la suivant de près malgré l'allure qu'elle avait. Bras tendus, je me positionnais sous son corps et entoura une nouvelle fois mes bras autour de son ventre. Pas l'envie de la faire couler, non. J'ai pas envie que tu nages ! Je la regardais tandis que nous étions remontés à la surface. J'avais envie de l'ennuyer. A moins que l'on fasse une course ! Ou qu'elle possède une autre idée.

Il me suivait et je pouvais le sentir aux mouvements de l'eau. J’accélérais, ne voulant qu'il me rattrape, de peur qu'il me fasse une crasse. Je n'y mettais pas toute mon énergie et en peu de temps il parvenait à encercler mon ventre de ses bras. Revenant à la surface, je reprenais mon souffle avant de lui jeter un regard d'incompréhension. Pourquoi avait-il fait ça ? Pour m'empêcher de nager ? Euh ... d'accord, mais je ne lui demandais son avis après tout. « Empêche moi de m’entraîner et lors des prochains jeux olympique tu regretteras de ne pas me voir avec une médaille d'or autour du cou. » Un sourire angélique, qui viendrait peut-être le faire culpabiliser, venait border mes lèvres. Une courses ? Mon regard s'illuminait. « Je te prends quand tu veux et où tu veux. » Ouai, j'aimais la compétition et lorsqu'il s'agissait en plus de natation, je ne répondais plus de rien. Seulement ma phrase était bizarre et je venais me rattraper: « Enfin je veux dire brasses, crawl, papillons et à n'importe quel moment de la journée. » Je fronçais les sourcils. Ouai, non mes phrases étaient bien trop louches. Bref, je me rapprochais du bords avant de me hisser sur le carrelage froid et de m'y tenir debout. « Mais pour rendre le jeu plus intéressant il faudrait une récompense non ? » Je ne faisais jamais quelque chose pour rien.

15 août ; w/ lennon

Je riais à sa remarque. J'aimerai bien la voir sur le trône des champions, en place numéro un. Cela devait être beau à voir, tiens ! « Je te prends quand tu veux et où tu veux. » C'était de plus belle que je souriais. Attention je vais avoir des fausses idées. Je m'écartais d'elle puis l'écouter encore. Lennon révisait ses propos, c'était sans doute moins suspects. J'avais beau réfléchir à une récompense comme elle l'avait dit, je n'en avais pas la moindre idée encore. De ce que je pourrais lui demander. Je me hissais hors de la piscine, dégoulinant d'eau puis me postais à côté d'elle. Du moins en nous écartant d'un mètre, histoire de nager à notre aise. A bout, je soupirais. Désespéré. J'en sais rien, je sèche complet. Bon écoute, je pense que c'est risqué mais choisi la récompense. Cela ira plus vite.

Je tournais la tête vers lui d'un air sérieux. « La piscine doit faire une dizaine de mètres de longueur, je te propose donc un quarante mètres en crawl ce qui impose deux aller-retour. » Mes pupilles se perdaient dans le bleu de l'eau, cherchant une idée de récompense pour le gagnant, autrement dit pour moi. « Si je gagne, j'exige que tu sois à mon service durant une journée entière la semaine prochaine. Si je perds, je suis ton esclave. » Le deal me semblait plutôt intéressant, voire même très intéressant. Sans plus attendre, je me baissais, mettant un peu d'eau dans ma nuque, sur mes poignets, mes chevilles. Un rituel. « Prêt ? » Je m'accroupissais, attrapant le bords du bout des doigts, lui jetant un dernier regard. Même pour rire, je n'allais pas laisser une victoire me passer sous le nez.

15 août ; w/ lennon

Je l'écoutais attentivement mais si cela pouvait la rassurer ou non, la longueur à parcourir ne me faisait pas peur ! Du tout, même. J'avais l'habitude de faire beaucoup de sport, de ce fait, c'était avec plaisir que j'acceptais le challenge. Va pour deux aller-retour, dans ce cas ! Je lui souriais. Et Lennon lançait sa condition. Celle de notre jeu, autrement dit aussi. J'acquiesçais. L'idée de lui demander ce que je désirais pendant une journée m'allait parfaitement ! J'allais prendre plaisir à le faire, comme elle prévoyait aussi. Pas de pitié, sur le coup. Et non plus pour notre course. Je ne lui laisserai pas une longueur d'avance. Elle était une fille mais non, elle avait les possibilité de gagner et puis même, je n'avais pas l'habitude de rabaisser les femmes comme ça. Prêt ? Je suivais le mouvement, me mettais dans la même position et fixait déjà l'autre côté de la piscine. GO ! Je criais le départ puis aussitôt je plongeais, me retrouvant dans l'eau à nager pour la première longueur. Je filais. Je ne prenais pas en compte l'avancée de Lennon pour la simple et bonne raison que ce n'était pas le but de savoir où elle était. Je devais gagner. Bien que je me plierai au deal si jamais j'échouais.

Il donnait le départ et voilà que je me jetais dans l'eau avant d'entamer des mouvements sans aucun défaut. Je ne m'occupais de lui. Je ne savais pas où il était et je ne voulais pas le savoir. Mon visage sous l'eau, j'exécutais un premier demi tour avant de partir pour une seconde longueur, puis une troisième et enfin la dernière ligne droite. C'était là qu'il fallait tout donner. J’accélérais, le dépassant, avant qu'il ne reprenne le dessus, qu'on ne soit au même niveau. Bougre. Ma main venait attraper le bord et instinctivement mon regard se portait sur ma gauche. Il était là, lui aussi à me regarder avec son regard de merlan. Et merde. « Cherche pas, j'ai gagné. » Hors de question qu'il me batte ou pire qu'il y ai égalité.

15 août ; w/ lennon

Je finissais la première longueur, puis la deuxième, jusqu'à arriver à la dernière. Je relevais la tête de sous l'eau, la main agrippant la bordure de la piscine. Bon sang ! Alors j'étais estomaqué. Lennon était là - en face de moi, tout aussi essoufflée que moi mais cela faisait du bien un peu de sport. Cherche pas, nous sommes arrivés en même temps ! Bon sang... Je marquais une pause, avalais ma salive. Bravo ! Et puis je la regardais avec un sourire. Je crois bien qu'on va devoir se servir à tour de rôle ! Je rigolais. Je serai presque déçu tiens ! Je venais tendre ma main pour qu'elle la tape, histoire de nous féliciter.