Rosa avait envie de crier « quoi mais c’est une honte » mais elle se retint, mais elle trouvait tout de même cela parfaitement indignant qu’il n’y ait dans aucun placard l’une de ses spécialités françaises préférées : les macarons. Elle pourrait en manger jusqu’à ce que son ventre explose tellement elle aime ça ! En plus sa mère est un véritable cordon bleu, elle sait les faire à la perfection. Lorsqu’elle rentre à la maison pour les vacances, il y a tout le temps une boite qui l’attend sur la table. Car dans le pays du fromage sans goût et du pain de mis, il est quasiment impossible d’en trouver, à part dans des magasins hors de prix ! Alors pour ne pas exploser son budget « extras » qu’elle garde pour les soldes et les habits, Rosy ne mange pas de macarons pendant plusieurs semaines et parfois c’est très dur de tenir, si bien que sa mère lui en envoie parfois par la poste, malgré le prix, elle sait que sa fille ne peut pas tenir sans ses pâtisseries préférées. Il n’y avait rien d’étonnant à ne pas en trouver dans la maison, après tout elle n’est pas en France mais aux Etats-Unis, elle peut trouver autant d’hamburgers et de sandwich qu’elle veut, mais les spécialités françaises ne font pas parties des placards de la maison. Elle jeta son dernier espoir sur le cellier, lieu de toutes les ressources, s’il n’y en a pas là-bas elle fera une réclamation ! C’est limite si elle ne retourna pas toute la pièce pour trouver, enfin une petite boite de macarons, qui n’allait pas faire long feu face à la gourmandise de la demoiselle. Certes, il n’était pas aussi bon que ceux de sa chère maman, mais elle fondait littéralement de plaisir en n’en goûtant un. Elle avait un immense sourire aux lèvres et un macaron dans la bouche quand quelqu’un arriva dans le cellier.

Aleph avait un régime assez strict en raison de son métier. Pour lui, les petits grammes en trop peuvent véritablement la différence. Le sport, pas d’alcool et manger équilibré. Voila la recette de sa forme physique exceptionnelle. En réalité il faut aussi ajouter pas de cigarettes, mais ça c’est un petit peu trop lui en demander ! Pourtant, en acceptant de rejoindre cette aventure, il est évident que les écarts autant de bouffe que d’alcool seront à déplorer et que l’occasion de danser sera là, mais que le niveau de ses compatriotes ne seront pas franchement exceptionnelle. Ben oui, faut arrêter la langue de bois, se trémousser les fesses et faire quelques pas de rock ce n’est pas être danseur pro. Quoi qu’il en soit, pour ce premier jour, pour ne pas subir la remarque de ses collègues ni même être tenter par la tonne de ketchup et autre produit gras, Aleph s’était nourris rapidement, non sans discuter ostensiblement, comme pour ne pas être mis à l’écart ou être pris pour un connard parce qu’il ne mange pas comme les autres. Il évitait aussi de se rendre dans le cellier, se contentant de ce qu’il trouvait dans la cuisine. Mais voilà, comme si la production s’en doutait, il n’arrivait pas à mettre la main sur ses vitamines qu’il avait expressément demandé. Obligé de passer la porte des désirs défendus, il se contraint à y aller en pleine après-midi. A peine la tête dedans, il tomba nez à nez avec une petite demoiselle, la bouche pleine de ce qui semblait être un macaron. « Ah ben voilà pourquoi je sais que cette pièce sera la pire de la maison pour moi. » D’un geste là, il désigne la petite boite qu’elle tient dans les mains. Face à son regard questionneur, il ajoute rapidement. « Oh rien avoir avec toi hein, c’est juste que je suis un régime assez strict dans la vie et que là, le cellier c'est juste pas possible ! Regarde moi tout ça ! » Je parcours la pièce des yeux et n’arrive pas à croire tout ce que je vois – dans un bazar pas possible- « c’est toujours comme ça ou c’est toi qui vient de faire le cyclone ? » Dans un rire je lui lance finalement. « Au fait moi c’est Aleph, je suis désolé je me souviens plus de ton prénom. »

Elle allait donner une très bonne première impression à la personne qui allait entrer, à moins qu’elle ne le connaisse déjà, auquel cas ce serait assez marrant de voir qui allait arriver. Mais non, elle ne le connaissait pas, enfin, elle l’avait croisé lors du prime, mais n’avait pas discuté avec lui, ignorant tout bonnement son nom. Vingt-sept noms de personnes à retenir, tout ça en une soirée, même si Rosa a une bonne mémoire, elle ne peut pas tout retenir, et par peur de les confondre tous, elle préféra ne rien dire, de toute façon, elle ne pouvait pas dire un mot, ayant la bouche pleine. Elle avala le plus vite possible son macaron, tout en faisant attention de ne pas s’étouffer, maladroite comme elle est. Il n’allait tout de même pas la sauver d’une mort certaine à peine quelques secondes après leur rencontre. Elle prit une lingette pour se nettoyer les mains qui étaient légèrement pleines de sucre, pendant qu’il lui parlait. « ouai c’est moi, je crois que j’étais tellement pressée de trouver ces macarons bah que j’ai un peu tout retourné. » dit-elle un sourire aux lèvres. Aleph, voilà comment il s’appelle, ce n’est pas un prénom qu’on oublie normalement pourtant ! Enfin, il faut dire qu’ici tout le monde a des prénoms un peu bizarre. « moi c’est Rosaline. T’en veux un ? » dit-elle en lui tendant un macaron. Elle en mit un autre dans sa bouche, mais cette fois d’une façon un peu plus élégante que la première fois.

« Rosaline, Rosaline ... c’est de quelle origine ce prénom ? » Aleph était très sérieux, il a cette sorte d’idée comme quoi le prénom prédestine le caractère de la personne. Son prénom signifie la première lettre de l’alphabet en hébreu : tout à fait lui, désireux d’être premier, leader. Il referma la porte derrière lui et tenta en vain de trouver ou pouvait bien être ses vitamines. Rosaline avait mis un sacré bronx dans les affaires du cellier. Il soulevait quelques boites par ci, quelques paquets par là. Tout en évitant soigneusement de la regarder se gaver de macarons. « Hum, non merci je vais éviter. » Il retourne à ma tache quelques instants avant de soupirer. « Dit t’aurais pas vu une boite de vitamines par hasard ? » Il la regarde enfin de façon frontale. « Qu’est ce qui vaut cette envie de sucre si intense ? » La demoiselle regretterait elle son entrée dans le jeu ? Ou bien le stress ?

Aleph lui demanda de quelle origine est ce prénom, certes pas très américain. « c’est français je suis française, tu peux le voir par ce magnifique accent bien merdique. » accent qui était un mélange de français et d’anglais, pour le moins original, sans pour autant être très agréable. Elle n’a tout de même pas un accent à couper au couteau mais on est bien loin de celui des anglais ou des américains. Il lui demanda ensuite où il pourrait trouver des vitamines et pourquoi elle mangeait autant de macarons, macarons qu’il avait d’ailleurs refusé, déclinant poliment l’offre de la demoiselle. « je crois que j’en ai vu dans le fond, y’a toute une étagère avec des plantes médicinales et tout, du thé, et je crois que c’est là. En fait si je mange autant de macarons, c’est parce que je suis une adict de ces petites merveilles, un peu comme un fumeur aime sa cigarette, un alcoolique sa tequila ou un drogué sa cocaïne. » dit-elle naturellement.

Ah oui, bien sur française ! Aleph se claqua doucement le front, comment n’avait il pas pu reconnaitre son accent ! « Je trouve ton accent bien meilleur que certains français que j’ai pu croiser ! » C’était vrai ! Aleph avait connu quelques français lorsqu’il était au conservatoire de danse à New-York. Sous prétexte qu’ils étaient français, beaucoup ne faisait pas d’effort et ça avait le don de lui taper sur le système. Il suivit ses indications et commença à chercher sur l’étagère qu’elle décrivait. Bizarrement tout était en place ici, surement que le contenu des étagères avaient suffis pour que Rosaline se disent que des macarons ne se trouvaient pas ici ! Au bout de quelques minutes, il mit enfin la main sur ses précieuses vitamines ! L’air soulagé, il se tourna de nouveau vers la demoiselle et hocha la tête. « En plus les macarons c’est français non ? Je vois ce que tu veux dire, moi je ne peux pas me passer d’une bonne cigarette. » L’observant, elle n’avait pas l’air de la fille en surpoids, Aleph lui trouvait même un air de danseuse. Peut être l’était elle après tout ? Même si ses envies de macaron ne devaient pas faire plaisir à sa ligne ! « Je suis curieux mais tu fais quoi dans la vie ? Je suis danseur et je trouve que tu as l’apparence d’une danseuse. » Un sourire aux lèvres, il s’adosse contre la porte du cellier sans s’en rendre compte, les isolant, au risque de faire jaser les autres habitants de la maison.

Les macarons sont bien français, il n’y a pas doute la dessus ! Aleph avait raison. Apparemment pour lui sa drogue c’était la cigarette, pas tout à fait la même chose que celle de Rosy. Elle ne fume, et heureusement, sinon elle ne pourrait sûrement pas faire autant de sport, elle tient à ses poumons parfaits, elle ne veut pas les abîmer, même si avec la chance qu’elle a, elle pourrait avoir un cancer des poumons sans fumer. Il lui dit ensuite qu’il est danseur et lui demanda ce que elle faisait, il la soupçonna même d’être aussi une danseuse. Il est vrai que pas mal de personnes pensent cela, du fait qu’elle a un corps fin et légèrement musclé, mais ils se trompent, la danse n’est pour elle qu’un passe temps qui ne l’occupe pas bien longtemps. Elle est adepte d’un air qui pour certains ressemble à la danse : la gymnastique. Il faut aussi faire parler son cœur et dégager une certaine grâce et émotion. Mais c’est un peu plus technique et exigent que la danse, à chaque petit pliage de jambes, pointes pas respectées, jambes pas assez serrés, on perd de précieux points. « ouai c’est français les macarons. Tu fumes et t’es danseur ? C’est pas bien ça dit donc, hein ! Moi j’suis pas danseuse, j’suis étudiante en astronomie, autant te dire que c’est à des années lumières de danseuse. Bon j’fais aussi du sport genre…tout le temps et avant j’étais gymnaste mais bon. » dit-elle simplement, la modestie faisant en quelque sorte parti de ses qualités. Oui parce que « j’ai été gymnaste » elle aurait pu ajouté « et j’ai été au jo ».

Il grimaça avant d’hausser les épaules. Eh oui, fumeur et danseur. C’est sur que ça fait pas bon ménage. Mais il était accro et comme toute addiction c’est très difficile de s’en débarrasser. La clope avait sur lui l’effet d’un canalisateur, d’un déstressant. C’est con mais c’est comme ça. Rosaline n’était pas la première et surement pas la dernière à lui faire la remarque, il ne fit aucun commentaire, car tout commentaire serait de toute manière inutile. Un petit sourire moqueur apparu sur son visage lorsqu’elle fit un jeu de mot sur ses études et les ‘années lumières’, inconscient ou pas, ça faisait sourire le danseur. Au mot gymnaste il hocha énergiquement la tête, comme si c’était évident. « Je me disais bien que tu avais du faire du sport à haut niveau pour avoir un corps comme le tien. » Sincère il lui adressa un large sourire. Par contre il n’y connaissait absolument rien en astronomie et il se gardait bien de lui dire. Aleph n’aime pas vraiment s’étaler sur ses lacunes, a la place il choisit de l’embêter un peu sur ses addictions culinaires. « Sous prétexte que tu n’es plus gymnaste à temps plein tu te venges sur les sucreries alors ? »

Rosa’ a un corps à e faire pâlir plus d’un, elle est très belle, on le lui dit souvent d’ailleurs, elle prend ses compliments même si pour elle, elle n’est pas exceptionnelle et se trouve plutôt moche, en fait. Elle ne s’aime pas et se regarder devant la glace pendant des heures ce n’est pas du tout son truc, elle sait mettre ses formes en valeur mais ne trouve pas qu’elle a l’allure d’un mannequin, contrairement à ce qu’on peut lui dire parfois, notamment Graham qui l’a prit pour une mannequin ou actrice la première fois qu’ils se sont rencontrés. Elle trouve que dans le jeu elle fait plutôt minable à côté de tous ses cannons de beauté, que ce soit hommes ou femmes, tout le monde est super beau ! Par exemple Aleph est tout à fait à son goût, mais elle va le garder pour elle, car si elle dit à tous les garçons de la maison qu’elle les trouve mignons elle va passer pour une fille qui ne pense qu’au sexe, ce qui n’est pas du tout son cas. « non, j’ai toujours adoré manger, mais comme je fais beaucoup de sport, j’ai envie de dire que ça compense ! Au fait t’as quel âge ? »

Son interlocutrice n’avait pas vraiment l’air d’être une grande marrante. Toutes les petites blagues qu’il essayait de faire vers elle lui revenaient bien plus sérieusement. Cela embêtait un petit peu Aleph. C’est un garçon qui aime rigoler et le trop plein de sérieux ça fini généralement par la saouler. Mais en tout cas c’était une demoiselle gentille. C’était peut être le fait d’être française ? Peut être que la traduction n’était pas très bonne ? Aucune idée. Quoi qu’il en soit, lorsqu’elle lui demanda son âge, Aleph resta coit quelques instants. Il ne s’attendait pas à ce qu’elle lui pose cette question. Il est vrai qu’il faisait plus âgé que la majorité des autres candidats, peut être était elle intriguée ? D’ailleurs, au nez, Rosaline devait a peine avoir 20 ans, voir moins. « J’ai eu trente ans cette année. Eh oui, je crois bien être le doyen de la maison ! » Dans un petit rire, il tenta de nouveau une blague, têtu lui ? oh oui ! « Tu me dois le respect, donc ! » Un petit clin d’œil plus tard, il ne retourna pas la question de l’âge, ben oui il est quand même gentleman Aleph et ça se demande pas !

A croire que le sucre la rendait ennuyeuse, elle commençait à se rendre comte qu’en fait elle devait plus embêter Aleph qu’autre chose, elle lui posait des questions aussi sérieuses qu’Hermione à un cours de sortilèges, d’ailleurs, à cet instant elle devait lui ressembler. Aucun humour, toujours très rationnelle, répondre aux questions le plus sérieusement du monde, si seulement elle pouvait être une Hermione comme celle à la fin du dernier film, un peu moins sérieuse. D’habitude, elle n’est pas comme ça, d’habitude elle aime rire, s’amuser, s’éclater, profiter de la vie, ces macarons sont sans doute empoisonnés ! On dirait elle lorsqu’elle est en cours, là par contre, pas question de s’amuser ou de faire quoi que ce soit, elle bosse comme une dingue. Il faut dire que le métier que Rosaline voudrait bien faire n’est pas à la portée de tout le monde, l’astronomie, pourquoi pas la médecine tant qu’on y est ! Enfin, faut dire que ça rapporte bien quand même, travailler à la NASA, même le technicien de surface à un salaire énorme. Elle aimerait bien travailler là-bas, ou y aller, rien qu’une fois. Aleph a trente ans, elle en a dix-huit ça fait une sacrée différence d’âge ! Enfin, elle n’est pas la plus jeune de la maison, il y a Francija qui a dix-sept ans. Elle ria, histoire de ne pas passer pour une coincée, chose qu’elle n’est pas. « ah ouai t’es un p’tit vieux ! Tu veux que je te donne à manger ou que je t’aide à aller aux toilettes ? J’ai dix-huit ans moi ! » humour de merde, acte 1. <:blockquote>

Son rire détendit un petit peu Aleph, il commençait à se demander si elle savait comment il fallait faire. Il observait son visage de glace, elle pouvait parfaitement être mannequin : elles ont toute cette attitude un petit peu figé, inexpressive. Tiens, tiens, elle faisait même preuve d’humour. Un humour de merde certes, mais c’était quand même une petite avancée. 18 ans ! C’était assez loin dans ses souvenirs ses années là ! Mais Aleph était déjà à fond dans la danse et les compet’ a cet âge là. Il sortait même avec sa première petite amie ‘sérieuse’ : un peu plus de deux semaines complètes ! Ses souvenirs le faisaient sourire. A l’époque, des jeux de tv-réalité comme celle-ci n’existaient pas encore ! Un petit soupir et un hochement de tête las, il lui répondit. « Si tu penses que trente ans c’est vieux, je ne peux rien faire pour toi ! » Il enchaina joueur. « Je ne préfère pas que tu m’accompagnes aux toilettes on pourrait m’accuser de détournement de mineur ! » Il plaisantait mais qu’à moitié en fait. C’est vrai qu’elle pouvait être sa fille. Ben oui faite le calcul ! Ce n’est pas qu’il s’ennuyait mais être enfermer dans le cellier des heures c’était pas trop le but non plus ! le chocolat autour d’eux commençait à lui faire de l’œil ! « Bon je te laisse finir tes macarons à plus tard ! » Il sortit du cellier après lui avoir fait un petit signe de la main.

Spoiler:

Qu’est ce qu’elle paraît chiante et coincée comme ça. Pourquoi est-ce que depuis le début du jeu elle ne peut pas être elle-même, alors qu’elle l’est tout le temps. Il faut qu’elle oublie un peu les caméras et le monde extérieur et ça ira tout seul. C’est comme-ci elle se sentait intimidé, mais il n’y a pas de quoi ! D’habitude elle n’a pas peur de relevé un défi complètement débile devant un amphi’ plein à craquer et là, elle se sent intimidé par quelques caméras. Elle a envie de dire « on s’en fout les caméras » et être naturelle, comme elle est d’habitude, sans contrefaçons. Après quelques phrases pour détendre un peu l’atmosphère, Aleph la laissa là, avec ses macarons. Elle se dit « et merde encore un qui va penser que je suis coincée ». après tout ça ne fera qu’un de plus. Elle rattrapera le coup plus tard, c’est pas grave. Elle trouvera bien un moyen de leur prouver qu’elle n’est pas si sérieuse qu’elle a l’air. Histoire de ne pas rester comme une débile dans le cellier, elle sortit de la pièce, boite de macarons à moitié vide (ou moitié pleine, ça dépend du point de vu) dans la main. Elle va aller un peu s’isoler dans la chambre, histoire de se détendre et d’être naturelle.