14 août ; w/ graham

Monter jusqu'en haut de la falaise que j'avais vu au loin, en promenant, ne me faisait véritablement pas peur ! En plus, le fait de devoir me dépasser pour cette montée ne me dérangeait pas non plus. Quelle chaleur tout de même, cela mériterait bien un plongeon une fois là haut, bien que la hauteur soit importante... Être fou ou ne pas l'être ? Je l'étais un peu. J'ai toujours aimé l'adrénaline.
Je surplombe la vue de là où j'étais à présent perché. Quel panorama. Je voyais sous mes yeux toute la ville entière et bon sang que c'était magnifique ! Ma mère aurait adoré voir ça. Mille couleurs se mélangeaient entre elles et les ondes de chaleur donnaient à l'horizon un aspect tremblant. Je croyais être seul, bien qu'en fait ce n'était peut être pas le cas. Je fixais le ciel, le paysage en plissant des yeux. Histoire de distinguer dans le détail.

Ma discussion avec Lenny terminée, je m'étais dirigée en dehors de la villa pour visiter les environs. La ville était agréable, beaucoup plus que cette villa artificielle dans laquelle nous vivions pour le jeu. Je me baladais au hasard, saluant les passants qui semblaient jaloux de ma beauté ou de ma participation au jeu. Finalement, j'aperçus au loin une falaise et commença à y monter, pour la vue, mais aussi pour faire un peu d'exercice physique.
En montant, j'aperçus une silhouette devant moi qui était immobile. Un arbre ou un homme ? Je décidais de m'approcher pour voir un habitant que j'avais entraperçu lors de l'entrée dans le jeu. Pour lui faire peur, je m'approchais silencieusement de lui et posais mes mains sur ses épaules.
"Bouh"

14 août ; w/ graham

Je me tenais là, très près du gouffre et bon sang que j'aimais sentir le vent venir me fouetter le visage. Si en bas, il était déjà fort, là c'était plus que ça encore. J'en avais des frissons sur tout le corps. Trop concentré sur la contemplation du lieu et de l'horizon qui se filait, je ne percevais pas cette personne qui était derrière moi, ni même je devinais son souhait de m'effrayer. [...] C'était en sentant des mains se poser sur mes épaules que je sentais mon cœur défaillir. Bon sang ! Je reculais instinctivement d'un pas, histoire de ne pas partir en avant. Ô putaaain ! Je m'étais exclamé. Je me retournais d'un seul coup et faisait face à Graham. Puis avec le sourire, je lui disais. T'es un petit peu con, dis moi. Graham c'est ça ? demandais-je. T'es venu admirer la vue, toi aussi ?

Un grand rire sortit de ma bouche à la vue de la réaction de l'inconnu. Il recula, jura, se retourna et semblait avoir eu la peur de sa vie. Cela ne fit que me rendre encore plus hilare, aimant m'amuser de ce genre de choses idiotes. Je me vexais un peu de sa phrase même si je savais pertinemment qu'il ne me pensait pas vraiment con. J'aimais juste pas l'entendre dans la bouche de quelqu'un quand je me questionnais moi même sur mon intelligence la plupart du temps. A sa question, je regardais l'étendue du paysage en dessous et devant le ravin, mais cela ne me fit pas grand chose. « Bof. De l'eau, des arbres, pas besoin. Non je suis juste venu là pour faire un peu de sport. Rude la montée ! » J'observais le gars avec un sourire. « Eh ouais c'est Graham, quoi, t'as entendu parler de moi par les filles de la maison ? » Il ne prit même pas le temps de demander le nom de cet inconnu, trop obnubilé par lui même pour y penser.

14 août ; w/ graham

C'était pour rire, je le savais bien. Je restais détendu, c'était pour la blague. Pas mal en tout cas, bien pensé bien qu'en fait, vu l'endroit cela m'aurait aussi frôlé l'esprit. Bof. De l'eau, des arbres, pas besoin. Non je suis juste venu là pour faire un peu de sport. Rude la montée ! Franchement rude oui, il avait tout à fait raison. C'est le cas de le dire mais ça vaux le coup. Et puis entre nous, ce n'était pas la mort. Un peu de sport n'avait jamais tué personne aussi... Et il avait l'air si sûr de lui - vis à vis de l'impression qu'il avait bien put faire chez les demoiselles de la saison. Sans aucun doute, belle brochette entre nous ! Elles étaient toutes aussi ravissantes les unes que les autres. Je souriais, malicieusement. Du tout non. Je retiens facilement les prénoms en fait. Est-ce que cela allait le décevoir ? Je lui tends la main. Caesar.

Si ça valait le coup, ouais peut-être .. Il avait l'air d'être ce genre d'homme à s'extasier devant un peu de verdure. Bon pourquoi pas, du moment qu'il me demandait pas de l'accompagner en rando tous les jours. Je fus un peu déçu lorsqu'il m'appris que non, aucunes des filles n'avait parlé de moi et restais plusieurs dizaines de secondes dans le silence lorsqu'il me tendit sa main. Ah oui, la serrer ! Ce que je fis ensuite immédiatement. « T'es le premier mec de l'aventure à qui je parle. J'espère que t'es heureux. » Oui pourquoi pas, après tout c'était un honneur de me parler .. Je faisais partie des gens les plus intéressants sans me vanter. Oh et puis zut après tout, pourquoi être modeste ? « Je te préviens tout de suite, je ne suis pas gay. Je me suis fait tellement fait draguer par toutes sortes d'individus que je préfère te le dire tout de suite. Mais je suis pas homophobe, tu peux mater la marchandise. »

14 août ; w/ graham

Oui, il me fallait peu de choses pour sourire. C'était comme cela. Passons à autre chose. Le paysage était magnifique mais je n'étais plus seul. Sur son visage, une pointe de déception. Je gardais mon rire pour moi, ma remarque aussi - percevant déjà chez Graham cet amour qu'il avait de soi-même. Chacun vivait comme il l'entendait, après tout. J'étais aussi un peu égocentrique sur les bords, pas franchement narcissique mais soit. Je pensais alors, que nous allions bien nous entendre. J'espère que tu l'es aussi. Je rentrais dans son jeu, sans aucun soucis. Et Graham continuait de parler, paroles bien hilarantes pour l'homme qu'il était. Je souriais de plus en plus, au fur et à mesure que je l'entendais parler. Je te préviens tout de suite, je ne suis pas gay. Je me suis fait tellement fait draguer par toutes sortes d'individus que je préfère te le dire tout de suite. Mais je suis pas homophobe, tu peux mater la marchandise. Je marquais un court silence. Si t'aurais une paire de miches, un bon petit cul et un vagin à la place du pénis, alors sans doute je t'aurai maté. Mais là...non. Réponse suffisante et amusante selon lui ? Sans me vanter, j'avais eu du succès. Je repensais à la petite rousse prénommée Scampi. En y repensant, cela me donnait envie de regarder un épisode de la Famille Pirate... D'ailleurs, l'avait-il remarqué ? En tout cas, cela promet. Certains candidats sont folkloriques. Etait-ce le mot pour désigner Scampi ? Par exemple, je pense à Scampi. Tu vois qui c'est ?

Ouais, il est pas gay, ça c'est sûr. Je suis un peu déçu de l'apprendre (c'aurait été une occasion de jouer) mais je laisse tomber. Pas besoin qu'on flatte mon ego à toute heure de la journée. Il est marrant, il est marrant, et je sens qu'on démarre du bon pied. Pas besoin de faire le gars agaçant avec lui, je fais de mon mieux pour paraître sympathique. Même si ça ne peut pas toujours marcher. Il me parle d'une fille que je ne connais pas, enfin, de nom quoi. Je l'ai vue à l'entrée, il me semble qu'elle est jolie comme toutes celles qui sont rentrées mais j'en sais pas plus. Elle est rousse non? Enfin bref. « Ouais je crois voir qui c'est. Elle est mignonne. T'as pas un petit crush par hasard ? » Je lui souris. La manière dont il amène en exemple cette fille crie flag « elle me plait ». Moi, c'était plutôt Lennon qui m'avait plu mais à présent, je sais plus trop. Elle a l'air de me détester à cause de ce qu'a dit Rosa. Quand tout avait si bien commencé .. « Dis t'as parlé à Lennon ? Hier on a eu un moment dans la salle de bain mais cette folle de Rosaline est venue tout gâcher .. Depuis elle veut plus me voir en peinture. » Peut-être un peu démesuré d'appeler Rosa folle mais je lui en veux toujours pour le coup qu'elle m'a cassé. Bon on serait probablement pas allé bien loin dans la salle de bain puisque tout le monde se ramenait mais quand même.

14 août ; w/ graham

Graham était à première vue, un mec sympathique. Nous avions le même humour; nous étions sur la même longueur d'ondes. C'était très appréciable. Ouais je crois voir qui c'est. Elle est mignonne. T'as pas un petit crush par hasard ? Un petit crush ? Cela voulait dire quoi ? Je n'avais pas l'habitude d'entendre ce genre d'expression. Je marquais un silence pendant un moment histoire de réfléchir. Puis une illumination et je me mets à rire doucement. Non, sans doute pas - Scampi était charmante, vrai je n'allais pas le nier. C'est vrai qu'elle est charmante ! avouais-je. Et Graham a l'air de réfléchir. Je le regardais faire, pas perplexe de le voir aussi songeur mais je patientais. Dis t'as parlé à Lennon ? Hier on a eu un moment dans la salle de bain mais cette folle de Rosaline est venue tout gâcher .. Depuis elle veut plus me voir en peinture. Lennon ? Cette belle brune ? Non mise à part le jour du prime où je rentrais avec elle le soir même. Je m'avançais vers une grosse pierre histoire de m'asseoir. Juste le temps de se dire bonjour, lors du prime. Je suis rentré à ses côtés. Sinon pas encore. Et comment ça se fait qu'elle peut plus te voir ? Il s'est passé quoi ? Je le regardais, patientais.

Charmante ? Ouais, sûrement. Je dirais plutôt bonne. Mais il choisit bien ses mots, tant mieux pour lui. Je suis un peu inquiet en posant ma question. Il s’assoit sur une pierre et je décide de faire de même, non loin de lui. C'est inconfortable mais je dois subir. Nous parlons de lennon et il m'apprend qu'il ne la connaît pas plus que ça. Tant mieux, comme ça il ne peut pas me la piquer. Enfin, je pense qu'il ne l'aurait pas fait de toute manière, ayant l'air d'un type bien. « Le problème c'est que, quand on était encore à l'hotel, j'ai rencontré cette fille, Rosaline. Blonde, grande, mince, bref, sexy. Elle vient dans ma chambre à moitié nue pour demander des serviettes pour se sécher .. Ouais t'entends bien ! En plus elle était trempée des pieds à la tête ! On flirte un peu et elle s'emballe parce que je lui dis qu'elle est charmeuse. Alors après, j'avoue que je l'ai laissée derrière ma porte à attendre ses serviettes, qu'elle est ensuite rerentrée, que je l'ai déshabillée et ensuite je l'ai sortie dans le couloir et j'ai refermé la porte à clé. Et j'ai gardé ses vêtements. Elle m'avait énervé, à me traiter de goujat et tous ces mots bizarres. Bref. Ensuite, je rencontre Lennon hier, on s'entend genre bien, on flirte un peu et elle arrive dans la salle de bain et elle débite des mensonges sur moi pour me casser mon coup. Enfin bref. Voilà toute l'histoire, maintenant j'ai deux ennemies dans la maison. A moins que j'arrive à me réconcilier avec les deux. Lennon n'a pas l'air de vouloir par contre .. »

14 août ; w/ graham

C'était le moment de la confession. Et sans rire, c'était plutôt intéressant dans le sens où même si je ne connaissais pas Graham depuis plusieurs jours, je savais qu'il se montrait d'un seul coup différent. A croire que cette Lennon était véritablement une personne importante à ses yeux... Je l'écoutais, patiemment, attentivement. maintenant j'ai deux ennemies dans la maison. A moins que j'arrive à me réconcilier avec les deux. Lennon n'a pas l'air de vouloir par contre .. concluait-il. Je marquais un silence, oui c'était dans mes habitudes. De me posais avec d'ouvrir la bouche pour parler. C'était comme ça. Concentre toi sur une seule des deux. Il y en a une sans doute plus importante que l'autre... Je ne pensais pas me tromper. Il devait sans doute comprendre mon sous entendu, autrement de favoriser sa relation avec Lennon au détriment de celle avec cette dite Rosaline. Rosaline doit être simplement jalouse. Cela se trouve, bon...je ne la connais pas mais...peut être s'attire t elle l'amitié de Lennon pour pouvoir t'éloigner d'eller et qui sait...se rapprocher de toi quand Lennon sera plus loin. Ce n'était pas mon genre de poser des préjugés mais je ne faisais que lui donner mon premier point de vue. Après je me trompe peut être. Je ne vois même pas qui est Rosaline pour tout te dire. Elle n'est peut être pas comme ça.

Il est silencieux. Ça dit rien qui vaille, je sais même pas pourquoi j'ai commencé à raconter ma vie tout d'un coup comme ça. Je me sens un peu honteux de raconter ça à un mec que je viens de rencontrer mais au moins ça prouve que je l'aime bien. Puis, il me donna un conseil. Un bon conseil même, mais que je ne suis pas sûr de pouvoir suivre. C'est moi, le dragueur de service, je fais tout pour avoir toutes les filles dans la maison jusqu'à ce qu'elles cèdent. Mais peut-être que si je me concentre sur Lennon, elle deviendrait ma nouvelle copine … Je suis sûr d'être fidèle si c'est le cas. Elle a pas l'air débile comme ma copine en dehors du jeu. Et pour ce qui concerne Rosa je crois qu'il a raison, c'est bien son genre de s'approprier ma personne et d'écarter les autres concurrentes. Je ne la connais pas trop mais je me fais une mauvaise idée de la jeune fille, sûrement parce qu'elle m'avait semblé si bizarre lors de notre première rencontre. Ce n'est sûrement pas bien de penser des choses comme ça d'une fille qu'on connaît à peine mais bon, je suis pas un ange. « T'as raison mec ! Je vais essayer de suivre ton conseil mais on m'appelle homme à femmes, femmes au pluriel, si tu vois ce que je veux dire .. Pour tout t'avouer je suis censé avoir une petite amie à l'extérieur mais je suis pas sûr qu'on soit encore ensemble maintenant. »

14 août ; w/ graham

Quand je parlais, Graham avait l'air de m'écouter. En fait, c'était carrément cela ! C'était le cas, oui. Et je prenais plaisir à lui donner le fond de mes pensées. C'était peut être trop vite parler mais celon moi, c'était la meilleure chose qu'il avait faire s'il tenait à Lennon, bien que cela faisait quelques jours que l'aventure avait commencé. Une sorte de coup de foudre, ou plutôt coup de cœur. C'était mon cas concernant Scampi, bien que c'était effrayant - c'est vrai ! Soit, il n'était pas question de penser à moi. Mais surtout à Graham. En quelque sorte. Pour tout t'avouer je suis censé avoir une petite amie à l'extérieur mais je suis pas sûr qu'on soit encore ensemble maintenant. Je ne savais pas quoi répondre. Au risque de le croiser, d'avoir des propos qu'il ne fallait pas. Je me contentais de le regarder, mes bras croisés sur mon torse. Alors je me concentrais sur la première partie de sa réponse. Tu me diras ce qu'il en est. J'espérais au fond. Que ça l'aide. Et que par la suite, il me raconte. J'avais envie de me griller une clope mais je n'avais pas mon paquet. Alors, je me relevais puis m'avancer une nouvelle fois près du vide. Sans rire, ça te donne pas envie de sauter ? J'étais persuadé que cela puisse être sensass !

J'en avais marre de me plaindre à tout le monde à propos de vulgaires filles. J'étais Graham bon dieu ! Théoriquement, les filles devaient pleurer pour être avec moi, pas l'inverse ! Et même si j'étais maintenant sûr que j'allais faire des efforts avec Lennon, je ne voulais plus en parler. Alors je me contentais de me taire en écoutant la réponse du jeune homme. Oui, je lui raconterai tout même si c'était à contre cœur. J'aimais déjà bien Caesar et j'étais sûr que nous deviendrons bons amis. Il passait outre mon côté désagréable pour voir ce qui pouvait être bien chez moi, et moi, je le trouvais très sympathique et du genre à écouter les autres. Quand il s'approcha du vide, j'eus peur pour lui. J'étais assez froussard comme mec pour ce genre de choses. « Ah non, j'ai pas envie de me tuer ! Si tu veux sauter vas y mais je te suivrai pas ! » J'étais quand même curieux de voir à quoi ça ressemblait vu de haut. Alors, je me rapprochais lentement du bord pour voir l'eau se déverser à une vitesse impressionnante. Cela me donna mal au cœur, et je me reculais rapidement. « Je crois que je vais gerber. »

14 août ; w/ graham

C'était clair, j'aimais bien Graham. Je mettais avancer vers le vide, pour passer aussi à un autre sujet. Quoi qu'il en soit, Graham c'était peut être confier mais sans doute ne voulait il pas s'attarder dessus. Ce que je comprenais absolument. Il m'avait rejoins mais c'était bien assez tôt qu'il s'écartait. Ce serait bête de sauter tout seul et de ce fait également le laisser là - tandis que nous pouvions rester à deux jusqu'à rentrer à la villa. Il stipulait avoir envie de vomir. Je fronçais légèrement les sourcils et me reculais alors à mon tour, même si je n'avais pas le vertige, ni le mal de ventre comparait à lui. Nous allions peut être finalement rentrés, non ? Je sauterai une prochaine fois alors. Et je souriais. Je commence à avoir soif, je pense que je vais rentrer. J'avais aussi envie d'un plongeon dans la piscine.

Mon envie de vomir sembla le retenir de plonger. Tant mieux, j'avais pas envie de voir son corps déchiqueté en bas de la cascade. Je lui adressais un sourire et il me confia sa soif et son envie de rentrer. J'avais moi même envie de descendre de là, mon mal de ventre ne voulant pas s'enlever. « Ouais t'as raison. Bon je te laisse mec, j'y vais. Salut ! » Je lui fis une tape sur l'épaule et commençais à courir pour redescendre, sentant l'air frappant mon visage. Je me sentais mieux arrivé en bas, et je faillis m'écraser contre un arbre vu la vitesse. Passant in extremis d'un accident, je rentrais jusqu'à ma dépendance.