13 août ; w/ scampi

Le prime avait été sensass'. La villa était je me répète, splendide ! La richesse ce n'était pas quelque chose que je connaissais et ce genre d'endroits, non plus. A côté de ma petite maison d'enfance, ici - c'était le paradis sur Terre. Bien que je chérissais le lieu où j'avais grandi. Je m'étais endormi sur les coups des une heure du matin, assommé de fatigué pour pouvoir poursuivre la soirée avec mes confrères. Tant pis. L'aventure ne faisait que commencer. Mais ne parlons pas trop vite, tout de même. Il était une heure de l'après-midi, je venais à peine de me réveiller. Et bon sang, qu'est ce que j'avais bien dormi ! Je me dirigeais vers la salle de bains que je découvrais vide. Je souriais en coin. De toute évidence, bien que la présence de caméras pouvaient me dissuader de me mettre cul nu, j'étais loin d'être pudique. Et la présence de l'un des candidats n'allait sûrement pas me mettre mal à l'aise, non plus. D'accord, des milliers de téléspectateurs pouvaient voir ces images mais je n'avais aucun soucis avec mon corps. J'étais loin d'être complexé aussi et puis de toute évidence, un cul, c'était un cul...Il en existé juste de toute forme et de toute grosseur mais on avait tous le même...nous mortels. Je laissais ma serviette sur le rebord de la douche puis me débarrassais de mon boxer avant de laisser couler l'eau chaude sur mon corps.

12h50. Le réveil fut difficile. Sans rire. J’ai l’impression d’avoir combattu la guerre (je ne sais pas laquelle, prenez celle qui vous plaira hein) en ouvra les yeux. Pire encore, en décidant de poser les pieds par terre. Je ne suis pas matinale. Même aux alentours de 13h. Qui comptent plus ou moins pour le matin, dans ma tête. J’ai l’impression d’être un zombi. Je vous assure. J’imite la démarche. Je ne sais plus parler non plus. Les matins (enfin, à mon réveil) je ne parle qu’en grognement. Ou deux mots. Je suis incapable de faire des phrases. Je sais pas. Aligner des mots d’une façon logique, là, tout de suite, mon cerveau s’y refuse. Je suis un zombi. Scampi le zombi. Matez la rime. Soit. Salle de bain. Je crois que mon cerveau ne m’a pas totalement abandonnée, puisque j’ai trouvé la pièce. Je vous assure, c’est un exploit pour moi, à mon réveil. J’entre. Je ne capte pas qu’il y a déjà quelqu’un, dans la pièce. Je me dirige vers les lavabos. Genre, inerte. J’enlève ma chemise de nuit. Baisse les yeux, et remarque que je ne suis qu’en petite culotte. J’ai oublié. Le maillot de bain. Parait que c’est comme ça qu’il faut prendre les douches ici. « Noooon. Mais non. Noooooooooon. » Je me tourne vers les douches. Je le vois. Le type du prime. Genre, nu de chez nu. Comme un ver. Figée. Pendant quelques temps. Hm. Je suis dans un état où s’il décide de se jeter sur moi, sans raison particulière, j’en serais ravie quand même. C’est pas permis d’être aussi .. hm. Vous comprenez. Yeux écarquillés. J’en oublie que j’ai les seins à l’air. Et puis, déclic. Genre, grande tarte dans ma tronche. Je me retourne. Toujours mieux qu’il mate mes fesses plutôt que mes seins, vous pigez. « Je. Désolée. Je suis désolée. J’ai rien vu. Enfin si, j’ai vu, mais je voulais pas hein. J’avais raison d’ailleurs, t’es bien mieux sans … Merde. » Plus efficace que n’importe quoi. J’ai quitté ma phase zombi là. La honte est suffisante vous pigez. « Tu sais quoi ? Je vais continuer à mater le mur jusqu’à ce que t’ai terminé. C’est dingue ! Tout est super beau ici, même les murs, t’imagines ! »

13 août ; w/ scampi

Je faisais carrément dos au reste de la pièce. Je me croyais seul, cela faisait à peine cinq minutes que j'étais sous la douche et bon sang que c'était bon de se rafraîchir, dans le sens de se sentir propre. Car la piscine était aussi là pour se sentir frais... Soit. Je me shampouine les cheveux puis les rince. J'en viens à mon corps, sur lequel les caméras doivent bien se régaler mais j'en ai rien à faire, strictement. Je me croyais seul, encore jusqu'à entendre malgré le bruit de l'eau qui sortait de la pomme, un robinet s'ouvrir. Je fronçais doucement des sourcils mais continuais de me savonner. Qu'importe. Et puis je sursaute d'un seul coup. Noooon. Mais non. Noooooooooon. Je tournais la tête puis découvrais cette rousse. La même Scampi que la veille lors du prime. Pas vraiment difficile de se souvenir d'elle, vu la façon avec laquelle nous, nous étions rencontrés. Et puis son personnage avait vraiment quelque chose qui me heurtait depuis. Cette fougue, cette façon de parlers trop vite...cette panique dans les yeux et les gestes trop maladroits. Je me demandais encore d'où elle pouvait sortir. Je souriais en coin, en voyant ses épaules nues et son corps de gazelle. Elle s'était retournée aussi vite que l'éclair bien que cela ne m'avait pas empêché de voir quelques secondes sa petite poitrine. Je. Désolée. Je suis désolée. J’ai rien vu. Enfin si, j’ai vu, mais je voulais pas hein. J’avais raison d’ailleurs, t’es bien mieux sans … Merde. Et je riais aux éclats. Je rentrais donc dans son jeu, bien qu'en fait c'était tout à fait naturel chez elle. T'es pas mal non plus, tu sais. Je souriais de plus belle puis laissais s'en aller un rire d'entre mes lèvres. Tu sais quoi ? Je vais continuer à mater le mur jusqu’à ce que t’ai terminé. C’est dingue ! Tout est super beau ici, même les murs, t’imagines ! Oui, bon elle avait raison - cette baraque était belle de A à Z mais soit. Tu peux venir si tu veux, j'ai bientôt terminé de toute façon. A moins que...ça te déranges que je sois nu ? Question totalement stupide mais je le savais déjà. J'étais amusé par la situation, il n'y avait pas de doute.

Il rit. Il se moque de moi. Je suis fichée. Fichue. Les deux en fait. La rouquine qui fait tout de travers. L’idiote qui parle avant de réfléchir. Et qui fait tout et n’importe quoi. Surtout n’importe quoi, en fin de compte. Hahaha. Pas mal non plus ? Hm. Qu’il ne commence pas avec des compliments. Je vous en supplie. Je ne tiendrais pas en place longtemps. Pire encore. Il me propose de me joindre à lui. Ça donne des allures de film pornographique, cette histoire. Peu importe. Comment voulez-vous que je puisse me contrôler. Je suis une faible femme, au fond. C’est de la torture, je vous assure. « Oui ! Enfin non. Pourquoi ça me dérangerait, haha. T’es plutôt agréable à regarder, tu vois, c’est même tout l’inverse, je passerai volontiers mon temps à … non, oublie. Enfin. J’accepterai avec plaisir, vraiment. Ca me touche, ton invitation, haha. Mais là je suis occupée, tu vois. C’est genre, super important. Je … regarde le mur. Ouais. On dirait pas, mais c’est fascinant, finalement. » l’excuse la plus bidon du monde. EXCUSEZ-MOI. Je crois que je suis encore plus nerveuse que lors du prime, en fait. Forcément, ça ne me réussit pas. « Je ne sais pas combien de temps ça va me prendre tu sais, y’a tellement de choses à voir sur un mur. Des détails qu’on n’imagine même pas. Ça a l’air de rien, comme ça, mais en fait, c’est super génial. Tu devrais essayer un jour, je t’assure, ça te changerait la vie à un pooooint. » Hm. Le rejoindre. Quelle drôle d’idée. Quoi que, l’eau doit être … chaude. Ouais.

13 août ; w/ scampi

Non, je n'étais pas hilare à cause d'elle. Enfin si, mais disons que je ne moquais pas d'elle. Justement, elle m'amusait franchement. Elle était mignonne dans son genre, c'est vrai. Peut être un peu effrayante mais au fond je pensais qu'il n'y avait rien de dangereux dans ce petit bout de femme. Scampi n'avait pas franchement l'air d'être décidé à me rejoindre sous la douche. Je faisais peur ? Bon, peut être que je perturbais en étant ainsi nu mais... Une question ne cessait de venir me harceler dans ma tête. Combien de temps allais-je la garder pour moi ? Sans doute que j'allais lui poser d'ici quelques instants. En attendant, je l'écoutais parler, avec le même sourire malicieux sur les lèvres. Bon soyons clair, je lui faisais sérieusement de l'effet, sans me vanter. Sans doute les autres garçons aussi mais pourquoi autant d'euphorie ? Elle donnait comme l'impression de sortir pour la première fois de sa vie. Je finissais bien assez vite de me savonner et de me rincer. J'avais arrêter l'eau et me retrouvais avec la serviette autour de ma taille. Je m'avançais vers elle, tandis qu'elle parlait, encore... Je ne sais pas combien de temps ça va me prendre tu sais, y’a tellement de choses à voir sur un mur. Des détails qu’on n’imagine même pas. Ça a l’air de rien, comme ça, mais en fait, c’est super génial. Tu devrais essayer un jour, je t’assure, ça te changerait la vie à un pooooint. Je marquais un silence puis me postais à côté d'elle. Je fixais le mur, penchais la tête vers le côté. C'est vrai, il a l'air franchement passionnant, dis moi ! Je la regardais. Elle était toujours en train de cacher sa poitrine et une image de petite enfant se dégageait de sa personne. Je me pinçais la lèvre inférieure. Je peux te poser une question ?

Dieu merci, j’entends l’eau s’arrêter. Enfin. De toute manière, va falloir que j’aille chercher mon maillot de bain avant. Parce que bon. 13h, c’est pas comme si tout le monde dormait, vous voyez, je préfère autant éviter qu’on me voit nue. Même si je démarre très mal. Sérieux. Deuxième fois que je montre mes seins. Ouais, bon, ce n’est pas volontairement non plus. Quand même. Soit. Monsieur décide de fixer le mur avec moi. « Il l’est, passionnant. » oui bon. Pas tant que ça. Mais entre dire ça et dire ‘oui bon d’accord je regarde ce mur absolument banal histoire de ne pas te regarder toi’, je préfère encore continuer sur mon jeu stupide. Je ne quitte pas des yeux le mur. Genre, je suis fascinée. Et ce, même si je sens son regard sur moi. Suis-je condamnée à me sentir mal à l’aise pendant toute mon aventure ? D’autant plus qu’il ne m’aide pas du tout hein. J’ose espérer que ça ira mieux d’ici quelques jours. Genre, quand je n’aurai plus l’impression d’être avec des inconnus. Parce que bon. Ils sont bien des inconnus pour l’instant. « Une question ? Je ne vois pas comment je pourrais t’en empêcher, donc vas-y hein ! » Oui, bon, en fait, je vois très bien de quelle manière je pourrais l’empêcher de parler, vous voyez. Mais bon. Ce ne serait sans doute pas un bon comportement à avoir. Et je passerai pour … une je ne sais pas quoi. Ce qui n’est pas franchement cool, puisqu’il y a des caméras, blablabla, tout se saura donc, blablabla, et il faut plaire un minimum au public pour rester dans le jeu, tout ça. Autant dire, des choses dont je n’ai franchement pas l’habitude.

13 août ; w/ scampi

Scampi avait l'air plus ou moins calme. Ce qui était aussi joli à voir. Pas pour autant, sans avoir cette pointe d'excitation sur le visage. Comportement qui lui était propre. Elle affirme une fois de plus que ce mur est passionnant. Je ne suis pas franchement convaincu, en fait mais je souriais en coin. Je ne voulais pas la contredire, sachant qu'elle essayait de se contenir. Je la regardais faire - fixant mes yeux une nouvelle fois sur la faïence de ce mur...Je hochais la tête puis m'humectais les lèvres. Une question ? Je ne vois pas comment je pourrais t’en empêcher, donc vas-y hein ! Oui c'était le cas; comment pouvait-elle m'en empêcher ? Je restais silencieux un moment puis ne cessais de la regarder. Puis ouvrait enfin la bouche. En toute honnêteté... Une pause. ...Tu as toujours été aussi...comment dirai-je...comme ça ? Puis je poursuivais, sachant que ma question n'avait pas vraiment de fin encore. Quelques détails n'étaient pas inutiles. Je veux dire, aussi agitée ? Non je ne voulais pas la traiter de folle. Loin de là !

Et puis, cette fameuse question de Caesar. Enfin, j’ai envie de dire, vu le temps que ça lui a pris, de poser cette question, parce que bon, y’a eu un grand silence là, en fait. J’aime pas les silences. Mais ça, j’imagine que vous l’avez déjà capté. Soit. Me demande si j’ai toujours été « comme ça ». Paye ta précision mon pote. Si j’ai toujours été comment ? Rousse ? Etonnamment bonne ? Ah bah non. Loupé. Je suis nulle en devinettes. Je crois. J’ai pas un cerveau de génie, hélas. Soit. Agitée, donc. « Comment peux-tu me trouver agitée, alors que mon unique activité en ta présence consiste à admirer ce mur. » ouais. Avouez, c’est quelque chose de plutôt calme. Et sage. Tellement. « Enfin, en fait, non. C’est vrai que j’ai tendance à tenir difficilement en place. » c’est peu de le dire. C’est pas de ma faute, haha. « Mais je suis pas du genre à mater les murs pour autant, en général. C’est que … ici, faut être apprécier, tu vois, et ça m’angoisse, parce que si je suis vraiment moi-même, je sens qu’on m’éliminera rapidement, tu vois. » La nympho en mode open-coucoun, pas franchement tout le temps adorable, en général, les gens kiffent pas trop. Ceci dit, je me demande ce qui est mieux entre ça, et la paniquée de tout. Ceci dit, je pense sincèrement que lorsque je ne serais plus … hm. En état de manque. Ca ira mieux. Voyez, je suis pire qu’une toxico sans sa dose, lorsque je n’ai pas .. hm. Et puis bon. Coucher la première semaine, ça fait couillon.

13 août ; w/ scampi

Je n'arrivais pas vraiment à détacher mon regard de Scampi. Après ma question, elle avait l'air de s'en poser intérieurement. Et d'une certaine façon, son visage se décrispait peu à peu. La façon qu'elle avait de froncer les sourcils se détendait bel et bien. Mais je percevais de l'étonnement, un certain doute et de l'hésitation. Je m'humectais les lèvres en patientant sagement. Sa première remarque me faisait rire. Je secouais doucement la tête, appréciant son humour. Naturel. Elle débordait de naturel. Je la laissais poursuivre, car elle n'avait pas l'air d'en avoir fini. Ce qui me plaisait fortement. Plus elle parlait et davantage mon regard la décrivait. D'une façon que je voulais discrète, je décrivais la courbe de son cou et le creux de sa gorge. Un grain de beauté nichait au dessous de ses seins. Je souriais en coin, j'agissais sans franchement m'en rendre totalement compte... Je buvais ses paroles. ...je sens qu’on m’éliminera rapidement, tu vois. Je venais alors chercher son regard. Ce serait stupide de te nominer parce que tu es différente. Tu sais. Si tu te crois folle, alors je te dirai pour te rassurer que ma mère m'a toujours dit que la plupart des gens bien le sont. Et je la fixais peut être trop intensément dans les yeux. Je lui souriais même. Bon alors, pourquoi tu n'arrives pas, as rester en place ? Je savais au fond qu'elle ne m'avait pas tout dit.

Ce serait stupide de me nominer ? J’aime cette idée. Genre, ça me rassure, ça me donne l’impression d’être super importante pour le jeu, et pour les gens, genre, pour Caesar, et ça, c’est cool. Même si ce n’est absolument pas le cas, vu qu’on est seulement lundi, et que ça fait juste depuis hier qu’on est ici, et que j’ai tendance à me la jouer plutôt discrète sur le coup, ce n’est hélas pas le cas. Pas encore. Donnez-moi deux/trois semaines supplémentaires, et vous verrez à quel point je suis exceptionnelle et importante. Si, si, je vous assure. Je me crois folle. Je sais pas. Enfin. Je l’ai cru quand j’étais enfermée chez moi, vous comprenez, ce qui est je pense un peu normal, au fond. Mais genre. Au final. Je dirais que je suis plutôt hyperactive qu’autre chose. Sauf si j’ai vraiment un grain dans le crane, mais que j’ignore. Mais bon. Selon la mère de Caesar, donc, je serais plutôt une bonne personne. Hm. Rassurant, j’imagine. « Hm. J’imagine que c’est dans ma nature. » sans doute ouais. Y’a des gens qui ont besoin de bouger. De parler, ou de s’amuser. Je pense que je suis dans cette catégorie de gens-là quoi. Soit. Je vais tenter une manœuvre suicidaire (si, si, je vous assure), et je quitte le mur des yeux, et puis, pire, même, je me retourne vers lui. Bras croisés sur ma poitrine, genre, position tout à fait naturelle. Je tente regarder son visage. Et de ne pas baisser le regard. Parce que j’ai peur de ne pouvoir me maitriser, si jamais. « Faut-il que j’enlève ma petite culotte et mes mains de ma poitrine, pour que tu puisses te rincer l’œil plus efficacement ? » Faut pas croire, j’suis pas aveugle non plus, et j’ai bien capté son regard. Même si ce n’est absolument pas déplaisant, voyez.

13 août ; w/ scampi

Hm. J’imagine que c’est dans ma nature. Bien, le sujet était bel et bien terminé. Quelques minutes s'écoulaient, durant laquelle je la regardais encore. C'était totalement dingue. Et je me forçais enfin à détourner mon regard tandis que Scampi, elle me fixait à son tour. Alors, j'étais revenu au même stade. Je me noyais dans ses iris. Je pouvais rester là des heures à les contempler. Je n'arrivais pas à m'en détacher mais ce fût la voix de Scampi qui me ramenait à la réalité. Je m'affichais sévèrement là, c'était totalement dingue. A la fois devant les caméras donc, les téléspectateurs mais aussi devant Scampi. Et c'était surtout auprès d'elle que je ne voulais pas me montrer aussi faible. Du moins, perturbé. Car oui, je crois que je l'étais. Faut-il que j’enlève ma petite culotte et mes mains de ma poitrine, pour que tu puisses te rincer l’œil plus efficacement ? Instinctivement, je clignais des yeux plusieurs fois de suite. Désolé... Je ne trouvais que ça à dire, en effet.

Un sourire amusé se forme sur mes lèvres, peu à peu. Sérieux, j’ai l’impression que les rôles sont échangés là, et que c’est lui qu’est plutôt gêné, vous voyez. En fait, je crois que j’ai sous-estimé mes capacités à ne pas sauter sur tout ce qui bouge. Ou en l’occurrence, sur Caesar, dans cette situation-là. Parce que, oui, oui, j’y parviens. Pour l’instant. Mais, ça va. Je me démerde quoi. Ce qui est plutôt rassurant, en fait, je ne suis pas si faible que ça, vous comprenez. Il est désolé, le pauvre garçon, de son regard sur moi. Et puis, un éclat de rire venant de moi. C’est mieux, de ne pas être anxieuse comme pas possible, croyez-moi, je me sens beaucoup mieux. « Tu es entièrement pardonné. » je suis trop bonne de toute façon, avouez, on ne peut pas lui en vouloir, haha. Une idée qui vient en tête. Le genre d’idée à la con, que je n’ai que maintenant, alors que c’est LA chose la plus logique à faire, que j’aurai du faire genre, bien avant de commencer à admirer le mur qui n’est de toute façon pas franchement intéressant. Plus rapide qu’un ninja –je vous assure-, je me baisse, ramasse ma nuisette que j’avais négligemment laissé tomber par terre, et je l’enfile, genre, en deux secondes, vous voyez. La rapidité, tu peux pas test. « T’es autorisé à me regarder autant de fois que tu veux, maintenant. » genre j’ai eu l’idée du siècle ouais.

13 août ; w/ scampi

C'était une bonne nouvelle. Le fait que je sois entièrement pardonné. Son rire m'avait interpellé, et c'était contagieux qu'il était. J'avais rit. Bon sang, que j'avais l'air nier, merde ! Je voulais me ressaisir et c'est un air plus ou moins grave que je prenais à présent. Du moins, sérieux. J'avais effacé mon sourire, histoire de paraître moins perturbé. J'espérais au plus profond de moi, qu'elle ne l'avait pas remarqué ! [...] Elle s'enfuyait comme une gazelle mais revenait bien vite. Oui, je mentirai si je disais ne pas l'avoir regarder filer. M'être délecter de la vue qu'elle projetée. Mais c'est rapidement que je cessais de la regarder. A la fois ses cheveux flamboyant, comme ses petites fesses bombées et ses jambes. J'avais remarqué - en plus de sa beauté...bon sang, il fallait que je cesse ! Je disais que j'avais aussi remarqué qu'au fond elle était plutôt grande, bien que je faisais une tête de plus qu'elle. Soit. C'était un détail. Aussi vite qu'elle l'était partie, elle se retrouvait en face de moi, une nouvelle fois. Si elle ne m'avait pas vu la reluquer, les caméras si. Quel idiot ! T’es autorisé à me regarder autant de fois que tu veux, maintenant. J'allais sans doute la laisser se laver tranquillement, histoire que j'évite de faire le moindre faux pas. Et il fallait que je m'habille. Je vais m'habiller. Je lui lançais un dernier regard puis m'en allais vers la porte de sortie.

Injustice, je vous dis, je me rhabille histoire de faciliter la situation (je vous assure, je suis pleine de bonnes intentions) et monsieur file s’habiller. Ceci dit, je ne peux pas lui en vouloir. Je doute que rester dans la salle de bain à moitié à poil toute l’après-midi soit une bonne idée, vous comprenez, y’a genre mieux à faire quand même. Ouais, même ici. Faut croire. Enfin bref, il file. « HEY, ATTENDS, HEEEEEEEEEEY ! TU VEUX PAS ME RAMENER MON BINIKI ? » ouais, bon, y’a des caméras, seule ou non, j’préfère quand même prendre ma douche en bikini plutôt qu’autre chose, vous comprenez. Sauf que, pas de réponse. Genre, pas un bruit. « S’IL TE PLAAAAAAAAAAAAAAAAAAIT ? » je crois qu’il est vraiment parti, et qu’il m’entend pas. Ou alors, il a pas envie. Hm. « TU SERAIS ADORABLE QUOI ! » je perds pas espoir, tsais, on sait jamais. Mais en fait, je parle dans le vide. Enfin, je crois. « REVIEEEEEEEEEEEEENS, JE T’OFFRE MON CORPS SI TU ME FILES MON BIKINI, JTE JURE. » Ouais, bon, j’avoue, c’est seulement pour le faire revenir, si jamais il m’entend. Mais bon, j’imagine qu’il ne m’entend pas là, en fait. Ou alors, si, et il doit bien s’foutre de moi, vous voyez. Soit. Je quitte la salle de bain, et file pour prendre mon bikini.