Dansons la samba! le 13.08 à 13h50

Je crevais la dalle, c’est bien simple. J’avais regardé de nombreuses télé-réalités avant de me pointé ici, genre les filles du Bronx qui se tapent sur la gueule et qui parlent exagérément. Perso’ j’étais bien loin de ça, raffinée, légère, parfaite pour les petites faims. Soit, la question n’était pas là, de par mes statistiques personnelles et très engagées j’avais pu mettre la main sur le principal danger des télé-réalités : le surpoids. Moi qui était si fine et si belle je ne pouvais me permettre de revenir chez moi avec un gros cul taille 38. Les caméras étaient décidemment partout, je me devais d’être aussi sexy qu’à mon habitude. Le cul moulé dans un short taillé pour moi, je déambulais dans la maison et vint me poster devant le frigo. Ok, ce sera salade. Avec les dés salakis en prime, hmmm au bon lait de brebisse ! La salade dans une main, les dés dans l’autre et une bouteille de jus d’orange sous le bras je me retournais en fermant le frigo d’un coup de pied habile quand je me retrouva soudainement face à … « AAAAH ! Mais t’es DINGUE ! Tu m’as fait genre…hm… trop peur quoi ! » Le clown était dans la place, je lui lança un léger regard Manatthan, regard qui consiste à analyser l’apparence de la personne en un seul coup d’œil hautain puis je lui lançais un sourire plein de sous-entendus. Sous-entendus du genre « tu me fais chier ». « Pardon ? » Bah ouais, il me gênait là.

J'avais faim, très faim. Une véritable faim de loup, mais si dans un jeu comme celui-ci employer ce terme peut porter à confusion. J'avais passé une partie de la matinée au bord de la piscine avant d'aller faire un tour en ville, et maintenant j'étais épuisé et affamé. Je me précipitai donc vers la cuisine et le frigo ne remarquant pas Nancy la jeune asiatique qui avait fait à mes côtés son entrer dans la maison. Elle tenait à la main de la salade accompagnée de dés de fromage de brebis Salakis et une bouteille de jus d'orange. En voyant sa mine effaré, je me rendais compte que je lui avais fait peur. Par la suite elle me regarda avec son traditionnel air hautain du haut de ses talons Louboutin de 38 centimètres. Avant de déclencher un pardon chargé de dédain. Piqué au vif, j'avais une furieuse envie de revanche ainsi qu'un besoin incompréhensible d'amusement. Tendant mon pied derrière la demoiselle, je la bousculais un peu, juste assez pour lui faire perdre l'équilibre. La nourriture voltigeant dans les airs menaçant de s'écraser sur le sol me fit peine et cette avec une agilité que je ne me connaissais pas que j'attrapais les ingrédients au vol. Puis me retournant vers ma pauvre victime je lui dis :

Merci de m'avoir fait les couses pour moi. C'est gentil.

Je déposais les affaires sur la table à côtés de deux assiettes fraichement dresser. Avant de lui tendre ma main pour l'aider à se relever.

Je n'aime juste pas qu'on me juge sans véritablement me connaître. Sans rancune ?

Puis continuant après un léger sourire

Allez viens manger la table est mise, j'ai bien envie de te connaître un peu mieux.

Je m'installais à table attendant ma camarade. L'interrogatoire façon Esteban allait pouvoir commencer, si elle était un loup j'allais le savoir rapidement et si elle n'en était pas un, j'en ferais je pense rapidement mon allié.

Nan mais il se foutait de moi là ? C’est quoi ce mec ? C’est même pas un mec le type c’est un arc-en-ciel ! Et encore parce que les arc-en-ciel j’aime les regarder, contrairement à lui ! C’est quoi son soucis ? Il devrait m’être redevable d’être entré en compagnie d’une bombe comme moi, c’est genre un avantage ENORME dans l’aventure. « Sans façon connard. » Manquerait plus que j’accepte son aide pour me relever, j’ai de la dignité tout de même. Macho. Macho macho maaan. La rancune ? Pauvre mec va, ça me connais et t’as pas fini d’en entendre parler et depuis quand je suis une fille qui juge sur les apparences ? Ohlala ça fait longtemps n’empêche ! J’ai du sacré passé de garce derrière moi, ça me rend sexy. Je me relevais aisément car à défaut de perchoirs j'avais cette fois-ci opté pour mes richelieus Zizi Repetto hyper confortables. Et vous foutez pas de ma gueule, c’est leur vrai nom ; Zizi. Sincèrement là je vous avoue qu'il est en train de me mettre en rogne le chevelu, heureusement pour lui que je suis dans une atmosphère psychologique paisible aujourd’hui. Mon insulte ayant aisément répondu à sa question précédente, il sortit le plus gros mensonge qu’il pouvait trouver. Après m’avoir énervée il voulait me faire rire, c’est ça ? Raté. Sur le bord de l’évier je pris un couteau ainsi qu’un bout de baguette de pain qui trainait et alla m’asseoir à l’autre bout de la table, bien loin du type qui tentait de m’adresser la parole tout en découpant mon pain tranquillement. Faux calme, en réalité j’avais envie de le DEGOMMER.

Barbie me faisait la tête comme c'était triste. Et moi qui lui avais aimablement proposé de partager ce repas en ma compagnie. Pauvre jeune fille qui préférait la compagnie d'un vulgaire bout de pain à la mienne et en plus elle m'avait traité de connard. On peut dire que mon aventure commençait bien. Je savais que j'avais toujours eu ce contact facile avec les filles, au point qu'au moindre sourire certaines tomber dans mes bras. Mais il y en a d'autre, comme elle qui, comment dire, était un peu plus réfractaire à mon charme et à mon humour caustique. Je m'installais à table la regardant du coin de l’œil, ma vengeance allait être terrible. Prenant bien le soin de repousser le plus loin possible de moi, la moindre miette de pain. Je m'approchais et lui demandais .

Pourrais tu me passer un morceau de pain, pour que je le mange avec ma salade sil te plait ?

Si la bombe n'explosait c'était vraiment que je m'y étais mal pris. Je continuais sur ma lancée en continuant :

Anticonstitutionnellement parlant. Si tu refuses de partager ton pain il se pourrait que de grave malheurs t'arrivent. En effet cela est noter dans la constitution de l'église qu'il ne faut à tout prix pas enfreindre.

Qu'avais-je pris ce matin pour sortir de tel couplet. Mais ce côté bobo, légèrement prof me plaisir bien. J'étais même sûr qu'elle ne s'attendait pas à cela la Nancy, elle m'avait surpris avec son action et bien j'en faisais de même. Œil pour œil, dent pour dent comme on dit.

Les secondes passaient, plus la trotteur d’une montre imaginaire raisonnait dans ma tête, plus j’avais envie de lui arracher ses jolies bouclettes une par unes. Je le laissais baratiner. Il fallait être sacrément barré pour utiliser le mot anticonstitutionnellement dans une de ses phrases, et encore plus pour savoir le prononcer sans fourcher. Ah et aussi, au passage, il pouvait se gratter pour le bout de pain, surtout qu’en plus ce n’était pas SA salade, c’était la salade qu’il m’avait prise comme un connard, like Michaek Youn. Puis d’abord j’étais perdue là il avait sorti une réplique de dingue, le genre de truc qui t’embrouille le cerveau comme la fumée du café le matin (ouais, la pub là). Sans rien dire, encore une fois, le regard dédaigneux je bougeais mes fesses et alla prendre la place idéale, c’est-à-dire celle où se trouvait la salade, avec en prime le bout de pain à la main. Ça ressemblait à un vilain jeu de gamin, mais ce type en était clairement un, rien que pour le coup de la bousculade. Il fallait avoir un sérieux souci de maturité pour en arriver là. Fière, le regard haut perché je m’asseyais sur la chaise et commençait à me préparer mon petit met. « C’est fou d’être aigri à ce point. Tu veux que je te fasse à manger comme ta maman te prépare tes petits plats c’est ça ? Fallait le diiiiiiire. Anticonstitutionnellement. » WOUHOU ! J’ai réussi à le dire. YEPA ! « Va te chercher une assiette Estebichon. » Commençant à faire la popote, je ne lui lançais même pas un regard comme une mère le ferait, genre méga concentrée dans sa cuisine. C’est ça allez on y croit.

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