Depuis que j’avais été sacré gagnant tout comme l’avait été Clarence j’étais aux anges, personne n’aurait pu venir noircir le bonheur que j’éprouvais, je n’aurais plus à craindre qu’il fasse trop froid en hiver pour ne pas mourir congelé et n’aurais tout simplement plus cette maudite appréhension de vivre une journée de plus dans la rue. Depuis ma sortie du plateau et l’after que nous avions fait pour célébrer la victoire ainsi que la fin de l’aventure je n’avais pas quitté Las Vegas, bien-sûr je répondais au téléphone et sortait en ville mais je voulais prendre le temps de bien me ressourcer avant de revenir voir les autres, commencer à donner des interviews, je trouvais nécessaire de me comporter d’une telle manière parce que la vie ne s’arrêterait pas là et que j’avais besoin d’un certain temps pour me fixer de nouveaux objectifs, réussir dans le cinéma ? Une idée qui me plaisait bien mais pas à n’importe quel prix, j’étais ambitieux et peut-être un peu trop rêveur mais je n’aspirais pas à jouer dans des films qui sortiraient en DVD directement, le monde de la télé m’intéressait trop pour ça. A partir de maintenant il était temps pour moi de réapparaitre et l’invitation de Sahara à la rejoindre aux alentours de New-York était la parfaite occasion. J’avais pris le train pendant plusieurs heures pour rejoindre la ville puis pris le taxi jusqu’à l’adresse qu’elle m’avait donnée, j’avais une boule au ventre à présent que je me tenais devant sa porte, comment réagir ? Que faire ? Que dire ? La serrer dans mes bras tout d’abord parce qu’elle occupait une bonne partie de mes pensées, elle me manquait affreusement et ça devait vouloir dire quelque chose. « Salut toi ? tu vas bien ... Enfin question stupide, je suppose que oui puisque tu as gagné ... Je.. Vas-y, entre. » Je lui souriais mon cœur battant la chamade, elle reculait pour me laisser entrer ce que je faisais timidement. Elle avait une magnifique maison, je me retournais pour la prendre dans mes gros bras musclés. « Ça va et toi ? Tu m’as manqué ! »

Cette après-midi, j'avais tellement eu hâte de revoir Caleb que le temps me semblait éternellement long. Les aiguilles de ma montre avaient mit un temps fou à tourner. Puis la sonnette a retentit. Remplie d'appréhension, j'avais décidé d'aller lui ouvrir la porte de ma maison. Certes, ma maison était plutôt spacieuse mais je le devais surtout à mon ex-mari qui me l'avait laissé au divorce pour ne pas dépayser d'avantage les enfants avec un quelconque déménagement. Il ne voulait pas que ses gosses, habitués à une grande maison et à certain luxe se retrouvent dans une maison minable parce que leur mère n'est que serveuse. Et encore quand je dis maison, j'suis gentille, parce que je pense qu'avec ma paie, la seule chose que j'aurai pu me payer, c'est un appart. J'ouvris la donc la porte, luttant contre la boule qui grandissait peu à peu dans mon ventre. Le stess. Peut-être que cela était simplement dû au grand point d'interrogation qu'était notre relation. Nous n'avions pas prit le temps de définir celle-ci, puis nous avions décidé de rester amis. Mais souvent, je me demandais si c'est ce q nous sommes vraiment. Sommes- nous uniquement des amis ? Je ne sais pas. Je n'ai plus été aussi paumée depuis mon adolescence en fait ... Je balbutiai quelques mots, l'invitant à entrer chez moi. Ne sachant pas vraiment comme agir d'ailleurs. Je fus rassuré lorsque je sentis le jeune blond m'étreindre dans ses grands bras. Oui, j'pense que j'avais besoin de ce genre de geste. Je fermais les yeux un instant, profitant de cela. « Ça va et toi ? Tu m’as manqué ! » m'avait-il alors dit. J'ouvrais les yeux à nouveau tandis que mes bras ne renonçaient pas tout de suite à le lâcher. « Tu m'as beaucoup manqué aussi ... Beaucoup trop. » J'avais pris pour habitude de vivre en sa compagnie, alors bien entendu, c'était différent que de vivre à nouveau seule comme cela. « J'suis vraiment contente que tu ai acceptée de venir. Ca va nous permettre de nous retrouver un peu. » articulais-je à nouveau.

Avec Sahara tout avait été tellement simple, son caractère, son naturel avaient fait de moi un homme plus que comblé, j’avais passé tellement de temps dans cette maudite maison à penser à elle que je n’aurais jamais pensé qu’à mon retour un fossé aussi important se creuserait entre nous. Je m’étais trompé et aujourd’hui encore je me sentais triste lorsque j’y repensais. Je n’avais jamais réussi à mettre des mots sur notre relation, pour moi elle était bien plus qu’une amie, plus qu’une meilleure amie mais peut-être moins qu’une fille que j’aimais ? Je me posais de plus en plus la question alors que Lennon pour qui j’avais eu un coup de cœur qui m’avait poussé à mettre des limites avec Sahara ne me manquait pas une seule seconde et suscitait uniquement du dégout chez moi, Sahara avait su s’obtenir un ticket au premier rang en moi, étrangement dit de cette manière mais c’était de cette manière que je le comprenais, j’avais eu besoin qu’elle soit éliminée pour que tout soit plus précis, je m’étais rendu compte de l’intensité de notre relation et du manque que j’éprouvais à ne plus être avec elle. Aujourd’hui j’étais le plus heureux des hommes et je ne tenais plus en place devant chez elle, j’étais apeuré dans un second temps, apeuré par nos retrouvailles. Et si tout ce que j’avais pu m’imaginer, nos retrouvailles parfaitement rêvées ne se passaient pas comme ça ? Et si nous étions l’un comme l’autre déçus ? Toutes mes craintes s’envolaient au moment où je venais la prendre dans mes bras, son parfum m’avait tellement manqué, je m’en inhibais discrètement histoire de ne pas être pris pour un fou lui avouant qu’elle m’avait terriblement manquée. « Tu m'as beaucoup manqué aussi ... Beaucoup trop. » Mon cœur ratait un ou deux battements, mon sourire s’élargissait alors que le temps semblait comme arrêté, je restais là, dans ses bras comme j’aimais l’être. « J'suis vraiment contente que tu ai acceptée de venir. Ca va nous permettre de nous retrouver un peu. » Je souriais une nouvelle fois, j’étais tellement heureux d’être là. « J’avais hâte ! Désolé de ne pas avoir appelé depuis ma sortie, j’ai été… Occupé et accaparé par ma grand-mère qui m’a presque fait un procès pour ne pas lui avoir dit que j’étais SDF… Enfin bref, tes enfants ne sont pas là ? J’ai envie de les rencontrer ! Ca va toi ? Tu… Tu as revu ton mari ? » De la jalousie ? Peut-être un peu. .

J'avais l'impression d'être une adolescente qui attend avec impatience son premier rencard lorsque j'attendais Caleb. Pourtant , ce n'était pas un rencard. Enfin, nous ne l'avions pas défini comme tel puisque je m'étais contentée de lui fixer une heure et une date chez moi afin de le revoir. Pas de dîner romantique, pas de chandelles ... Mais nous n'en étions pas encore là tous les deux. J'ignorais encore où nous en étions, et j'espérais peut-être avoir des réponses ce soir. Bien entendu, je l'avais suivis de prêt à ma sortie et j'avais entendu Caleb dire à Lennon qu'il était amoureux d'elle mais je ne ressentais pas le besoin de parler de cette fille en premier lieux. Peut-être plus tard. Lui ouvrant la porte, je ne savais comment agir alors je l'invitais à entrer chez moi. Heureusement que lui, savait comment agir avec moi puisque je fus contente de le sentir m'étreindre contre lui et m'avouer que je lui manque. Cela me fait tellement bien de l'entendre, d'ailleurs, il m'a terriblement manqué lui aussi. Un manque réel. Pas quelque chose de surfait, pas quelque chose de faux. Un vrai manque qui me prend au ventre quand je pense à lui, un manque permanent qui me donne juste envie de le revoir. Je restais dans ses bras, parce que je ne ressentais aucunement le besoin de les quitter maintenant. Je m'y sentais tellement bien que cela aurait été un supplice que de m'en éloigner après tant de temps d'absence. « J’avais hâte ! Désolé de ne pas avoir appelé depuis ma sortie, j’ai été… Occupé et accaparé par ma grand-mère qui m’a presque fait un procès pour ne pas lui avoir dit que j’étais SDF… Enfin bref, tes enfants ne sont pas là ? J’ai envie de les rencontrer ! Ca va toi ? Tu… Tu as revu ton mari ? Je l'écoutais attentivement, essayant de tout retenir pour pouvoir répondre à toutes les phrases qu'il a formulé. « Je t'ai attendu toute la matinée, et toute l'après-midi tu sais » Et lui avoué cela me faisait légèrement rougir. J'espérais d'ailleurs qu'il ne le remarque pas. « Ta grand-mère a raison, je veux plus te savoir dans la rue moi non plus. Jamais. » Parce que c'était idée me rendait presque malade, tout peut lui arriver dans ce genre d'endroit et cela ne m'aide pas à dormir correctement. Il est important pour moi et personne ne veut voir les gens qui lui sont important dans la rue, sur le trottoir à survivre. « Mes enfants sont encore tous à l'école. Ils auront terminés dans deux heures ... Tu pourrais revenir les chercher avec moi ... Si tu veux. Je n'ai pas revu David, le divorce ayant été annoncé, nous ne cherchons plus à nous voir. Sauf lorsqu'il s'agit des enfants. » Que j'articule alors. Je ne cherche pas à le rassurer, je lui dis la vérité, simplement. « Et toi, t'en es où ? Par rapport à Lennon, je veux dire. » Au moins, je n'aurais plus à me faire de fausses idées, la question étant posée.

C’est dingue à dire mais j’éprouvais un certain traque à l’idée de revoir Sahara, j’avais peur de ce qu’il pourrait se passer et j’avais hâte à la fois. Autant vous dire que j’avais passé plus d’une heure dans la salle de bain à changer de fringues à chaque fois, au départ j’avais opté pour une chemise mais je m’étais dit que c’était trop inhabituel du coup j’avais tout simplement enfilé un débardeur qui laissait une vue sur mes biceps plus musclés que dans le jeu puisque nous n’avions quand même pas autant de temps pour faire du sport puis d’un jean alors que mon boxer dépassait un poil si je levais les bras ou quelque chose dans le genre. Bref, j’étais très naturel et c’est ce qui résumait notre relation après tout. Devant cette porte je me demandais encore ce qu’il allait se produire, pas seulement maintenant mais un peu plus tard dans la journée, dans la soirée ? Y aurait-il une soirée ? Mon cœur s’emballait et j’abandonnais définitivement toute idée de réflexion pour le restant de la journée, j’allais suivre mes envies et on verrait où ça nous mènerait. Toujours blotti dans ses bras je lui posais une tonne de questions d’un seul coup me rendant compte qu’il allait être très difficile pour elle de répondre à toutes les questions aussi facilement. « Je t'ai attendu toute la matinée, et toute l'après-midi tu sais » Je souriais m’approchant de son visage pour lui déposer un gros bisou tout en lui adressant un regard de chien battu. « C’est vrai ce mensonge ? Ca me touche ! » Je me sentais pour la première fois de ma vie réellement attendu par quelqu’un et j’adorais cette sensation. « Ta grand-mère a raison, je veux plus te savoir dans la rue moi non plus. Jamais. » Je lui faisais encore un plus gros câlin me décidant tout de même à briser le contact pour quelques petites minutes tout au plus, je me relevais un peu puisqu’elle était tout de même plus petite que moi. « J’espère ne plus avoir à y aller non plus… Mais rassures-toi, j’ai emménagé chez ma grand-mère le temps de retomber sur mes pattes et de trouver quelque part où investir. » Je lui adressais un petit clin d’œil prêt à entendre ce qu’elle avait à me dire sur son ex-mari. « Mes enfants sont encore tous à l'école. Ils auront terminés dans deux heures ... Tu pourrais revenir les chercher avec moi ... Si tu veux. Je n'ai pas revu David, le divorce ayant été annoncé, nous ne cherchons plus à nous voir. Sauf lorsqu'il s'agit des enfants. » Je souriais, c’était un peu con de dire ça, surtout venant de moi qui avait flirté avec Lennon et même couché avec pendant que nous étions dans une période de rapprochement mais ça me rassurait. « Ce sera avec plaisir, j’ai hâte de voir tes petits monstres… Et dans un sens ce n’est pas plus mal, j’avais un peu peur qu’il revienne vers toi uniquement pour ta notoriété tu vois ? S’il avait fait ça je lui aurais refait le portrait parce qu’on se sert pas de toi ! » Je souriais m’approchant pour la reprendre dans mes bras, j’avais un peu l’air stupide mais merde elle m’avait manqué et c’était un euphémisme. « Et toi, t'en es où ? Par rapport à Lennon, je veux dire. » Je souriais un peu ennuyé parce que je comptais aborder le sujet plus tard mais je lui devais bien ça. « Je pense que la dernière semaine je me suis un peu ridiculisé devant tous les téléspectateurs, je me suis senti très seul et j’ai compris que j’avais bien un petit coup de cœur pour Lennon, d’ailleurs elle le sait puisque je lui ai dit mais une fois à l’extérieur je me suis rendu compte qu’elle ne me manquait pas, je n’ai même pas hâte de la revoir… Il n’y a rien entre nous et il n’y aura jamais rien, j’ai enfin mis les choses au clair mais je devais attendre la sortie pour avoir les idées en place. »

La relation que nous entretenions Caleb et moi était à la fois simple et compliquée. La simplicité de celle-ci était due à notre sincérité, notre amitié également. La complexité venait quant à elle du fait que nous n'avions jamais pris le temps de définir quoi que ce soit. Nous aurions certainement dû le faire plus tôt afin d'éviter l'éloignement que nous avions connus et que j'avais eu un peu de mal à vivre. Mais nous n'avions pas voulu nous presser, nous lancer dans une histoire si elle n'en valait pas la peine. C'était dans mon caractère ça et puis, quand on est mère, on sait que les enfants passent avant nous-mêmes. Et j'avais eu un peu peur de leur réaction si jamais je remplaçais leur papa. Tout cela ne nous avait donc pas aider. Mais peut-être pourrions-nous nous rattraper. Mettre les choses au clair et envisager de se revoir un peu plus souvent peut-être. Après tout, il m'avait tellement manqué que je ne pouvais me résoudre à faire une croix sur lui. Impossible. « C’est vrai ce mensonge ? Ca me touche ! » Un léger sourire s'étale sur mon visage, instinctivement je dépose un baiser sur sa joue, en me mettant sur la pointe des pieds. On résiste pas à une bouille pareille. Surtout pas moi. « Oui c'est vrai, monsieur remettrait-il mes paroles en doute ? » Avait-je alors dit en haussant l'un de mes sourcils. D'ailleurs, j'avais également décidé de lui dire que je ne voulais plus le savoir dans la rue. Cette idée me rendait tout bonnement très mal, je préférais le savoir sous un toit, en sécurité. Celui-ci resserra d'avantage son étreinte avant de de me lâcher un peu. Oui, il fallait sans doute que je pense à lui laisser un peu d'espace. Malgré tout. « J’espère ne plus avoir à y aller non plus… Mais rassures-toi, j’ai emménagé chez ma grand-mère le temps de retomber sur mes pattes et de trouver quelque part où investir. » Ces paroles me rassurèrent, et je voulais également qu'il sache que j'étais là pour lui. « Tu sais Caleb, le jour où tu en auras besoin ... Je serai là. La maison est grande et ... Enfin, n'hésite pas. » Oui, j'avais de la place et cela ne dérangerai personne je pense. « Ce sera avec plaisir, j’ai hâte de voir tes petits monstres… Et dans un sens ce n’est pas plus mal, j’avais un peu peur qu’il revienne vers toi uniquement pour ta notoriété tu vois ? S’il avait fait ça je lui aurais refait le portrait parce qu’on se sert pas de toi ! » Je lui souriais . « Et mes monstres t'on aperçus à la télé, alors ils seront ravis de faire ta connaissance je pense. Non, il a définitivement tourné la page et ce jeu m'a permis de m'aider à le faire moi aussi. Nous nous sommes beaucoup aimés et je garderai de très bons souvenirs de lui mais c'est tout. Alors tu n'as pas à t'en faire Caleb... Il n'est pas comme ça. » Une nouvelle fois, ses bras s'enroulèrent autour de moi et je n'allais certainement pas cracher là-dessus. Au contraire, les miens entourèrent sa nuque que je caressais du bout des doigts. Je restais attentive à ce qu'il allait me dire par rapport à Lennon. C'était important pour moi. « Je pense que la dernière semaine je me suis un peu ridiculisé devant tous les téléspectateurs, je me suis senti très seul et j’ai compris que j’avais bien un petit coup de cœur pour Lennon, d’ailleurs elle le sait puisque je lui ai dit mais une fois à l’extérieur je me suis rendu compte qu’elle ne me manquait pas, je n’ai même pas hâte de la revoir… Il n’y a rien entre nous et il n’y aura jamais rien, j’ai enfin mis les choses au clair mais je devais attendre la sortie pour avoir les idées en place. » C'est sans aucun doute la réponse que j'attendais de la part du jeune homme. Sans réfléchir, guidée par une sorte de pulsion, je me mis sur la pointe des pieds pour aller capturer ses lèvres pour la première fois depuis que nous nous connaissions. Cela pourrait peut-être nous aider à y voir plus clair. C'était un baiser plutôt chaste à vrai dire et je n'avais pas envie de m'en excuser. Alors, j’espérais qu'il ne m'en tiendrait pas rigueur. J'avais simplement suivis l'une de mes envies et je n'ai pas pour habitude de regretter mes geste ou mes paroles

Avec Sahara tout était toujours simple et compliqué à la fois, si je laissais faire les choses je n’avais pas besoin de perdre du temps, la seule chose qui m’avait fait envie pendant cette aventure c’était de faire sa connaissance d’une manière plus complète puis ses lèvres, j’en avais imaginé jusqu’à leur goût et pourtant je n’avais jamais eu le courage d’aller jusqu’au bout malgré l’envie qui avait toujours été omniprésente. Dans cette émission j’avais été un peu pris pour l’homme à femmes de l’aventure, il en fallait toujours un mais je n’étais pas comme ça dans la vie de tous les jours. Pour ma défense je pouvais dire que je n’avais pas été en la compagnie de femmes depuis sept mois avant de mettre les pieds dans un concept qui était apte aux rapprochements et qui était fait pour la tentation, il y avait du beau monde dans les candidats de notre édition après tout. Bref, alors qu’elle avouait que je lui manquais je ne pouvais retenir une petite blague lui demandant si son mensonge était réel, bien-sûr que je connaissais la réponse mais si je pouvais la taquiner un peu je ne dirais jamais non. « Oui c'est vrai, monsieur remettrait-il mes paroles en doute ? » Je souriais laissant un peu de suspense. « C’est fort probable. » Je lui tirais la langue gloussant, je me sentais très bien ici et mon humeur en était donc doublement meilleure. « Tu sais Caleb, le jour où tu en auras besoin ... Je serai là. La maison est grande et ... Enfin, n'hésite pas. » Je souriais visiblement touché par ses paroles, j’aimais lorsqu’on avait de bonnes attentions à mon égard même s’il n’était pas dans mes habitudes d’accepter des propositions du genre. Bien au contraire, je n’aimais pas avoir le sentiment d’être dépendant de quelqu’un, plutôt mourir que de devoir faire un gros trou dans ma fierté… Mon plus gros problème qui m’avait conduit à vivre en parfait clochard pendant sept mois de ma vie. « C’est gentil mais je suis toujours mal à l’aise lorsque je dois demander de l’aide, ce n’est pas dans mes habitudes. » Je lui adressais un petit clin d’œil déposant un petit bisou sur son front. « Et mes monstres t'on aperçus à la télé, alors ils seront ravis de faire ta connaissance je pense. Non, il a définitivement tourné la page et ce jeu m'a permis de m'aider à le faire moi aussi. Nous nous sommes beaucoup aimés et je garderai de très bons souvenirs de lui mais c'est tout. Alors tu n'as pas à t'en faire Caleb... Il n'est pas comme ça. » Je souriais apaisé à l’idée qu’il ne revienne pas vers elle avec de mauvaises intentions et aussi par le fait qu’il ne soit plus attiré par ma petite Sahara, j’étais déjà possessif à son égard. « J’espère qu’ils n’ont pas une image trop négative de moi parce qu’on ne peut pas dire que je me sois montré sur mon meilleur jour, j’ai le profil idéal pour jouer le plus gros connard de la planète, celui qui se tape tout le monde et qui n’a pas de cœur… » Je n’aimais pas cette image mais c’était peut-être celle qui avait permis de me faire remporter l’aventure alors je me devais de ne pas trop le dire en public, Sahara était mon amie je pouvais donc lui dire sans avoir peur qu’elle le répète à la presse. Alors que je lui expliquais où nous en étions Lennon et moi je la sentais qui s’approchait, sur la pointe des pieds et mon cœur s’arrêtait presque définitivement de battre. Je ne savais comment réagir tellement ça avait été furtif. Je me demandais même si c’était vraiment arrivé ou si c’était une réalité alternative ? « Ouah… » J’étais sur les fesses mais en quelques secondes je retrouvais ce chemin plus que plaisant prenant possession de ses lèvres avec une douceur extrême.

L'amusement, les taquineries et le rire faisaient partis de nous depuis le début. Après tout, je me rappelle encore très bien le jour où nous nous sommes battus comme des gosses avec de la nourriture. Bon d'accord, ça donne une mauvaise image, mais je dois avouer, qu'au moins, j'avais bien rit. Ca ne m'étonne donc pas une seule seconde que Caleb remette mes paroles en doute lorsque je lui annonce que je l'ai tant attendu. Au contraire, je trouve ça normal, ça fait parti de nous. Et il n'hésite pas d'ailleurs à insister sur le sujet « C’est fort probable. » J'dévoile une fois de plus mes dents blanches avant de dire « Range ta langue où je te la coupe. » Oui, ce sont les paroles d'une mère, mais ça reste dans ma nature. Même si j'ai pas besoin de le préciser, je ne vois pas Caleb comme l'un de mes gamins, bien loin de là d'ailleurs. Il est le premier candidat que j'ai rencontré lorsque je suis arrivée à l'hôtel mes valises à la main. A l'époque, je lui demandais le chemin à suivre, sans penser une seule seconde qu'il serait si important pour moi. Je ne pensais pas qu'une personne pourrait me bouleverser, m'aider à avancer et à me faire douter comme il l'a fait. C'était inattendu mais tellement apprécié au final. C'est pour toutes ces raisons que je n'hésite pas à lui offrir ma maison comme hébergement. Si il en a besoin, ma porte lui est grande ouverte. Bien entendu, je lui demande pas de s'installer, ce serait précipiter beaucoup de choses. Mais tout le monde a déjà héberger un ami n'est-ce pas ? C'est un peu la même chose. « C’est gentil mais je suis toujours mal à l’aise lorsque je dois demander de l’aide, ce n’est pas dans mes habitudes. » Je le comprends tellement ... Moi aussi j'ai ma fierté.. C'est d'ailleurs pour cela que j'ai décidé d'être serveuse pour gagner un peu d'argent plutôt que de pomper tout le fric de mon ex-époux. Je ne veux plus lui devoir quelque chose comme je le lui devais lorsque nous étions mariés. Je veux me débrouiller et prouver que je peux faire des choses seules. « Je comprends tu sais ... La fierté, je sais ce que c'est. Mais je voulais que tu le saches quand même ... » que j'articule doucement tandis que mes doigts caresses ses épaules. Mon regard se pose dans le sien, ses yeux ont tendance à m'envoûter. « J’espère qu’ils n’ont pas une image trop négative de moi parce qu’on ne peut pas dire que je me sois montré sur mon meilleur jour, j’ai le profil idéal pour jouer le plus gros connard de la planète, celui qui se tape tout le monde et qui n’a pas de cœur… » Je ne pense pas qu'il le voit comme ça, pour deux raisons : ils n'ont pas vu toutes les émissions, je m'y opposais. J'avais peur que cette émission leur renvoie une mauvaise image de moi. J'avais également peur qu'il y ai des scènes trop osées pour eux, pas par rapport à moi mais par rapport à d'autres candidat. Ce sont mes parents qui avaient la lourde tâche de filtrer les émissions et leur montrer les bons moments de cette aventure en évitant de les choquer. Ils sont encore jeunes. A dix ans, on ignore encore beaucoup de choses. Même si ils ne sont plus totalement niais. « Ne t'inquiète pas ... Ils savent qu'ils ne doivent pas juger quelqu'un à son image à la télévision. Ils savent qu'il y a toujours une part de jeu. Et Nola est bien trop jeune pour comprendre quoi que ce soit. » Après tout, elle n'avait que quatre ans. Sans me poser de question, je déposais par la suite mes lèvres sur les siennes. J'avais déjà songé le faire dans l'aventure, sans jamais oser franchir le pas. Vous savez, j'suis pas vraiment un modèle de confiance en moi-même. Loin de là. J'ai souvent eu peur qu'il me repousse mais aujourd'hui, je ne craignais plus. C'était rapide. Je reculais d'un pas, affichant un sourire un peu niais, je dois bien l'admettre. Je pense avoir fait le bon choix. C'est même certain. « Ouah… » Je n'eu pas le temps d'ajouter quoi que ce soit puisque ce fût à Caleb de réduire la distance qui séparait encore nos lèvres. Je n'avais jamais embrassé un autre homme que mon époux, mais cela n'était pas déplaisant, au contraire. Je ne quittais pas ses lèvres, notre baiser se fit un peu plus intense. Je fermais les yeux, je savourais et mon coeur battait à une vitesse impressionnante.

Je me demandais parfois lorsque je perdais le sommeil ce qu’aurait pu être notre relation si nous n’avions pas fait connaissance de cette manière ? Dans l’optique de plaisanter avant de se prendre la tête avec les questions stratégiques parce qu’il y avait eu une pléiade de candidats qui avaient optés pour les longues stratégies plutôt que pour le côté aventure humaine, normal avec la somme d’argent qui était en jeu mais j’ai envie de dire que c’est Clarence et moi, deux des candidats les moins stratégiques qui avaient réussi à décrocher le pactole comme quoi… Passons, je me demandais donc si nous aurions pu finir aussi proches que c’était le cas à présent, j’en doutais et je me sentais encore plus fier, plus chanceux d’avoir eu l’occasion d’apprendre à connaitre ce petit bout de femme exceptionnel qu’était Sahara. Je n’irais pas jusqu’à dire que j’étais amoureux d’elle, n’abusons rien surtout que j’avais le cœur très protégé comme pour un château à l’époque des chevaliers, je ne me laissais pas facilement submerger par peur d’être celui qui souffrirait au final. Autant vous dire que pendant l’émission j’avais baissé ma garde vingt secondes avec Lennon et j’en avais vécu les conséquences, l’impression d’avoir été uniquement le sextoy nécessaire pour qu’elle puisse récupérer son mec, aujourd’hui il n’y avait plus que de la haine entre nous et c’était presque regrettable, sans une dimension romantique accordée par ma petite personne il n’y aurait jamais eu ça. « Range ta langue où je te la coupe. » Je gloussais m’approchant avec un regard taquin. « Tu feras du jambon pour tes enfants avec ? » Je riais une nouvelle fois alors qu’elle me plaçait un petit coup de poing sur les abdos que je sentais à peu près autant qu’une petite brise de vent. Nous enchainions ensuite sur un sujet fort délicat, mon passé de clochard et autant vous dire que je n’étais pas à l’abri de le redevenir, je m’activais comme jamais pour ne plus avoir à vivre dans cette situation mais je savais que tout était possible, l’argent ne durait pas autant que les impôts après tout. « Je comprends tu sais ... La fierté, je sais ce que c'est. Mais je voulais que tu le saches quand même ... » Je souriais lui caressant son visage tout mignon. « C’est gentil, c’est promis je m’en souviendrais ! » J’abordais le sujet de ses enfants, j’avais hâte de pouvoir faire leur connaissance en toute simplicité, je n’étais pas sûr d’avoir la fibre pour être apprécié par les enfants mais en tout cas j’étais certain de les adorer, ils étaient les enfants de ma petite Sahara après tout. « Ne t'inquiète pas ... Ils savent qu'ils ne doivent pas juger quelqu'un à son image à la télévision. Ils savent qu'il y a toujours une part de jeu. Et Nola est bien trop jeune pour comprendre quoi que ce soit. » Elle n’avait pas tort, j’enchainais sur Lennon rassurant Sahara à son propos, pour récompense elle m’offrait un baiser que je ne perdais pas une seconde à renouveler après avoir pensé tout fort, j’étais plus qu’au septième ciel après un baiser qui avait été attendu pendant plus de deux mois par le public et par moi-même, elle prolongeait et je venais la coller plus contre moi à l’aide de mes bras qui entouraient son dos alors que ma langue glissait contre la sienne.

C'était tellement bon de le revoir que je ne pouvais pas m'imaginer l'instant où il tournerait les talons. Je n'en avais aucune envie. C'était pas envisageable, pour le moment. Pourtant ça arriverait, parce que la journée prendrait forcément fin. « Tu feras du jambon pour tes enfants avec ? » Je grimaçai légèrement c'était pas la meilleur image que je pouvais avoir. Mes pauvres enfants. « Mes enfants n'ont rien fait pour mériter cela. » Je me mordillais les lèvres. Le sujet se fit un peu plus sérieux quelques minutes après puisque nous évoquions sa façon de vivre plutôt précaire qu'était celle d'avant le jeu. C'est pour le sortir de là qu'il me tenait à coeur que le jeune blond remporte ce jeu. J'voulais qu'il ré-apprenne à s'estimer, tout comme j'avais appris à le faire par moi-même. Parce qu'on perd un peu de notre confiance lorsque l'on vit dans la rue, comme lorsque l'on divorce. C'était un peu comparable. Bien entendu, je comptais bien l'aider si il en avait besoin. Je n'allais pas l'abandonner. « C’est gentil, c’est promis je m’en souviendrais ! » Un large sourire se dessine sur mon visage. Mon corps se rapproche du sien machinalement, sans que je n'ai à réfléchir. Mes bras se déposent autour de sa nuque et cela me fait un bien fou. Mon coeur bat un peu vite, et j'ai l'impression de manquer de souffle mais cela n'est pas désagréable du tout. Pourtant, je ne fais que le serrer dans mes bras. Caleb, craignait que mes enfants aient une mauvaise image de lui, mais j'étais certaine que ça ne soit pas le cas. Tout simplement parce qu'ils sont plus intelligents que ça. Et aussi parce qu'ils savent que je ne suis pas amie avec des gens qui ne le méritent pas. Maintenant, il sera présenté comme étant mon ami uniquement. Parce que je ne veux pas dire des choses dont nous ne sommes pas sûres à mes enfants. C'est mon rôle de mère de les protéger tous. Sans réfléchir, je déposais mes lèvres contre les siennes. Je n'avais pas envie de retenir mes pulsions plus longtemps. J'avais déjà tellement lutté durant le jeu. Pour diverses raisons ... Par peur, pour ne pas donner une mauvaise image. Mais désormais, nous n'étions que tous les deux et nous pouvions nous laisser aller sans crainte, je le sentais. Je fus d'ailleurs soulagée qu'il m'embrasse à nouveau. Nos langues dansaient un ballet doux et sensuel. L'une de mes mains se perdit dans ses cheveux. Bon sang. J'en attrapais des frissons. Je reculais mes lèvres de quelques millimètres seulement. « ça fait tellement longtemps que j'attendais ça ... » Oui, j'ose l'admettre. Décidant de continuer sur notre lancée, mes lèvres glissèrent le long de sa mâchoire pour se retrouver dans son cou. Je parsème plusieurs baiser dans celui-ci.

Cette journée ne serait probablement pas suffisamment longue, je le savais surtout que je n’étais là que pour l’après-midi, je pensais prendre une chambre à l’hôtel du coin pour la soirée mais il se trouve que j’avais décroché un entretien avec un producteur à New-York, j’avais donc quelques kilomètres à parcourir pour me rendre au siège de la grande société de production, cet entretien pendant lequel je devrais surement donner un exemple de ce que j’étais capable de faire, me mettre dans la peau d’un personnage en plus d’avoir un entretien sur moi pour qu’il puisse me cerner allait être des plus importants, cet homme détenait en quelque sorte ma carrière entre ses mains, s’il me trouvait suffisamment bien je serais immédiatement mis sous contrat pendant un an, c’était un peu difficile pour certains acteurs mais être exclusif à une boite de production ne me dérangeait pas surtout pour une aussi courte période, ça me permettrait d’apparaitre dans des rôles plus ou moins importants dans les films produits par cette compagnie et de me faire un premier nom dans le domaine, la suite serait plus libre si je négociais avec intelligence mon prochain contrat. Je me voyais bien finir personnage récurrent d’une série ou quelque chose dans le genre mais la route était encore longue. « Mes enfants n'ont rien fait pour mériter cela. » Je riais ne répondant rien, que pouvais-je dire de plus ? Nous parlions successivement de Lennon, de mon ancienne situation de SDF, de son mari et à présent les choses semblaient être plus sérieuses, elle m’entourait de ses bras, me donnait des frissons rien qu’en me toisant du regard, elle avait de magnifiques yeux qui m’hypnotisaient. Sans prévenir elle avait plaqué ses lèvres sur les miennes et avouons que ça n’avait rien pour me déplaire, je prolongeais un temps notre second baiser appréciant le contact de sa langue alors qu’elle brisait tout cela pour susurrer. « ça fait tellement longtemps que j'attendais ça ... » Je souriais quelque peu touché par sa déclaration me contentant de très vite retrouver le chemin de ses lèvres, elle venait glisser ses lèvres le long de ma mâchoire, dans mon cou, je levais la tête poussant un petit soupir d’aisance alors que mes mains s’arrêtaient à la limite, sur sa chute de reins.