Trainant ma valise, je m'approchais à petits pas de l'hôtel qui avait étais loué par la production de The WereWolf Game. Le jeu promettait d'être bien sympathique, mais fallait-il encore que je sois pris. A présent, je ne pouvais plus que croiser les doigts et prier pour que ma candidature soit retenue. Enfin, prier est un bien grand mot ! Je n'avais pas pour habitude de prier et ce n'est pas aujourd'hui que cela commencerait ! Disons que je me contentais d'espérer. Mais j'étais plutôt un gars enthousiaste. Forte heureusement pour moi. La vie est dure et il n'est pas besoin de se la compliquer encore plus avec du stresse inutile. Pris ou pas pris, je garderais le même sourire. Peut-être sera-t-il un peu plus grand si je suis pris, tout de même. Il ne faut pas se voiler la face, la déception et le bonheur ont un visage différent l'un de l'autre. Poussant la porte de l'hôtel et arrivant à l'accueil, je ne pus retenir mon émerveillement. Je lâchai ma valise qui se fracassa en un bruit assourdissant. Pourvu que personne ne m'aie remarqué. Oh et puis zut, au pire je m'en fou ! Je repris ma valise pour m'avancer un peu et pour contempler la piscine. Une chose est sûre, je ne mettrais pas trente ans à m'y baigner. Je pris mes clefs à l'accueil tout en me demandant si j'allais être seul ou accompagné dans ma chambre. Bon de toute façon, quelle importance ? Tant que mon colocataire n'était pas un casse-bonbons. Avant toute chose, je me rendis au bar pour boire une bière bien fraiche. Cela me remettrait les idées en place, après un long voyage.

Rosaline venait tout juste de découvrir l’endroit merveilleux où elle passerait les prochains jours en compagnie des futurs candidats, dont elle espère faire partie. Les roulettes de sa valise faisaient un boucan pas possible dans le hall. Celle-ci était totalement customisée, en fait, elle avait aussi un sac avec elle, car toutes ses affaires ne tenaient pas dans une seule. Donc sur sa valise on pouvait voir de dizaines d’étiquettes de différents pays, où pour la plupart elle n’avait pas encore voyager ! Le voyage est une des passions de la demoiselle, elle rêve de faire un jour le tour du monde et de découvrir d’autres civilisation, c’est l’un de ses nombreux rêves. Le sac quand à lui était bleu foncé et comportait un énorme sigle universitaire qui n’était autre que celui de Cambridge, l’une des plus prestigieuses universités d’Angleterre et du monde. Elle y étudie actuellement, elle va sûrement bientôt entrer dans sa deuxième année de science physique avec une spécialisation en astronomie, une autre de ses passions. Après avoir traversé le hall, non sans discrétion, elle alla demander ses clefs à l’accueil pour pouvoir aller poser ses valises. Une fois celles-ci en main, elle monta dans l’un des ascenseurs. Arrivé à son étage, elle tourna la clef dans la serrure et vit apparaître devant ses yeux une magnifique et spacieuse chambre qui était d’un luxe rare. Jamais dans sa vie elle n’avait eu droit à un truc pareil, même pas lors des jeux olympiques de pékin il y a quatre ans. Elle posa juste ses valises, fit deux trois le tour et ferma la porte, pour reprendre la direction du rez-de-chaussée, histoire d’aller de désaltérer au bar. Elle s’y assit. A côté, il y avait un gars qui avait l’air sympa’, elle se tourna vers lui, lui fit un grand sourire et dit en toute simplicité « salut. »

ps : ma couleur est le tomato

Une bière, j'avais demandée une bière... Ce n'est pas que je m'impatientais mais, cela faisait environ un quart d'heure que le barman discutait avec une rousse. Je n'ai rien contre les rousses, tant qu'elle ne m'empêche pas d'avoir une bière. J'allais rappeler le barman, pour la troisième fois, lorsque une jolie blonde vint s'asseoir à côté de moi. « Salut. » Je tournai alors la tête pour l'observer. Elle semblait gentille bien qu'un peu perdue et plutôt atypique. Mais ce n'était qu'une première impression. Lui rendant son sourire en lui en faisant un à pleines dents, je me levai pour lui faire la bise. « Enchanté, moi c'est Justin ! » Puis je me rassis et c'est alors que l'exploit se produit : le barman vint m'apporter ma bière ! Très heureux, je commençais à siroter ma bière tout en oubliant ma voisine. C'était en ma nature. J'oubliais souvent les choses, j'étais désordonné, réfléchissais parfois trop vite. Mais, je me ressaisis. Je relevai la tête et arrêtai le barman avant qu'il retourne auprès de sa rousse. « Barman, une seconde, s'il vous plait ! » Puis, je me tournai vers la sexy blonde et lui fit un petit sourire. « Je t'offre un verre ? » Après tout, elle était sûrement là pour boire elle aussi. Et je savais qu'elle ne refuserait pas mon verre.

Le jeune homme lui rendit son sourire puis vint l’embrasser. Elle se demanda si elle l’avait déjà vu auparavant, mais elle ne se souvenait pas de sa tête, ce n’est pas dans ses habitudes pourtant d’oublier quelqu’un. Peut être ne l’avait-elle jamais vu ? Mais les élans d’affection tel de la part des hommes sont bien trop rares surtout lorsqu’ils parlent à des inconnus. C’était peut être un de ces cousins éloignés qu’on ne voit qu’une fois tous les dix ans, qui sont légèrement boutonneux et accro à leurs jeux de rôles et qui se disent tout puissants parce qu’ils sont mages niveau quatre-vingt-dix ! Celui qui était en face d’elle ne ressemblait en aucun cas à ce cousin, il était même plutôt mignon. « Enchanté, moi c'est Justin ! » dit-il une fois sur sa chaise. Bonne nouvelle, elle ne connaissait aucun Justin, enfin si le voisin de ses parents, mais bon il était français, encore que le jeune homme qui venait de lui parler pouvait aussi l'être, mais bon le voisin de ses parents était un vieux papy, alors c'est bon, c'est n'est pas lui. A Cambridge, aucun de ses amis ou connaissances aussi éloignés soit-elle ne s’appelaient comme ça. Et puis s’il la connaissait il ne se serait pas présenté, un problème de résolu. « Rosaline, enchantée. » une fois ses banalités échangés, le jeune homme reçu enfin sa bière, qu’il devait juger plus importante que Rosy puisqu’on dirait qu’il l’a complètement oublié. Lorsqu’il retrouva enfin ses esprits, il lui proposa un verre. Voyant bien qu’il voulait lui offrir une bière elle dit. « avec plaisir, mais je ne suis pas majeure, donc pas d’alcool ! » en effet, dans les pays anglo-saxons la majorité est à vingt et un ans, hors la demoiselle n’en a que dix-huit, dans son pays elle est majeure, mais pas là, donc elle ne peut boire de l’alcool.

Le barman semblait agacé. Je l'observais depuis le début et il devait être en train de rompre avec sa belle rousse. Sirotant ma bière, j'écoutai la jeune femme. « Rosaline, enchantée. » Je lui souris. « Rosaline ? Mais c'est français ça ! Et puis, vu ton accent merdique, j'aurais dû m'en douter ! Si tu veux tout savoir, je suis moi aussi français. Je viens de Paris. C'est cool de voir qu'on n'est pas le seul français. » Décidément, de plus en plus de français partaient vivre aux Etats-Unis. En même temps, c'était cool là-bas. Pays de tous les rêves, enfin c'est ce qu'on racontait dans les films ! A peine installé, j'avais eu affaire à la réalité. Il n'y avait pas de couverture sociale là-bas ! Etant déjà pas mal dans la merde, j'avais intérêt à gagner un maximum de tune dans The WereWolf Game ! Et maintenant que j'étais ici, je pouvais espérer y participer. « Avec plaisir, mais je ne suis pas majeure, donc pas d'alcool ! » J'avais donc affaire à une mineure. Enfin tout est relatif, je supposais qu'elle avait 18 ans. Ce qui est, dans mon pays, la majorité. « T'as 18 ans ? Moi j'en ai 22. Tu verras, c'est cool d'avoir la majorité partout. Et pour l'alcool... » Je me rapprochai d'elle pour lui murmurer à l'oreille. « ..ça sera notre petit secret. » Je me redressai sur ma chaise et lui fit un clin d'oeil. « Et puis, ce n'est pas un verre d'alcool qui va te tuer. Non ? Mais si tu tiens vraiment à ne pas boire d'alcool... » Après tout, je ne voulais l'obliger en rien. Il ne fallait pas prendre le risque de passer pour un méchant garçon. Mon naturel reprenait petit à petit le dessus. En effet, j'étais un gros parleur et j'étais désigné par ma soeur Chloé comme un "blablateur génial". Ce qui, selon elle, signifié être une pipelette mais, une pipelette disant des choses intéressantes ! Je n'étais pas sûr que ça soit le point de vue de tout le monde mais c'était le sien.

Lui aussi était français, elle n’était pas la seule, au moins elle pourrait un peu souffler et ne plus parler anglais. Car même si elle le parle très bien, ne plus parler dans sa langue maternelle peut être assez épuisant. Au moins lorsqu’elle parle français elle ne doit pas réfléchir à ce qu’elle dit, ça sort tout seul, puisqu’elle pratique cette langue depuis sa naissance. Alors que l’anglais, elle réfléchit à ce qu’elle va dire en français puis le traduit, bien sur ça ne prend pas très longtemps, mais ça fait faire plus d’exercices au cerveau ! Justin vient de Paris, la capitale, ça fait certes un peu cliché mais une bonne partie de la population française vit là-bas, alors il y avait grande chance pour qu’il vienne de là, autant pour qu’un américain vienne de New-York, Los Angeles ou San Francisco. La demoiselle vient du sud, de Toulouse, ce qui explique pourquoi elle a un petit accent lorsqu’elle parle français, mais il n’est pas très important, pas comme celui des marseillais. La discussion partie ensuite sur l’alcool, Rosy n’étend pas majeure dans ce pays, elle ne peut en boire, mais Justin tente de la convaincre que ce n’est rien et que ce sera leur petit secret. En fait elle a juste un peu peur de se faire choper par quelqu’un qui lui demande sa carte d’identité, qui prouve qu’elle n’est pas majeure, elle n’a pas envie de finir au poste. Mais c’est vrai que parfois un petit verre ne fait pas de mal. Même si la bière n’est pas son alcool préféré, elle aime bien ça. « nan c’est bon. Par contre si je me fais chopper, tu viens en garde à vu avec moi ? Ah au fait je viens de Toulouse. Tu vis aux Etats-Unis ? » elle vait dit cette phrase en français et ça lui faisait bizarre de parler français, langue qu’elle n’avait pas pratiqué depuis plusieurs jours, c’était un peu étrange, tout à coup, de parler normalement, alors que tout le monde autour parle une autre langue. Elle avait accepté la bière, et en fait on pouvait la prendre, ses papiers étaient dans sa chambre, elle n’avait pris que son portable avec elle. Depuis son départ, ses amis et sa famille la bombardaient de messages, pour savoir si ça va, si les américains sont mignons (ça c’est surtout ses amies), et plein d’autres choses futiles.

Observant le barman qui semblait s'impatienter, je voulus faire signe à Rosaline de vite passer sa commande mais, elle me répondit. « Nan c'est bon. Par contre si je me fais chopper, tu viens en garde à vue avec moi ? Ah au fait je viens de Toulouse. Tu vis aux Etats-Unis ? » Je m'occupai de la commande avant de lui répondre. « Deux bières, s'il vous plait ! » Ouais, j'avais décidé d'en reprendre une. Au risque de passer pour un alcoolique. Mais la bière n'est pas un alcool fort. Le barman nous apporta les bières et j'en donnai une à Rosaline avant de prendre la mienne. Après avoir bu une petite gorgée, je repris la discussion, en français bien entendu. « Pas de problème pour la garde à vue ! Au pire on pourra même continuer de faire connaissance là-bas. » Je laissai échapper un petit rire avant de continuer. « Ouais, je viens juste de m'installer aux States, à New York ! Je te l'accorde, j'aime bien les grandes villes. Mais là je galère grave, point de vue financier. Puis ici, il n'y a pas de couverture sociale. » L'argent, voilà la motivation qui m'avait poussé à passer le casting de The WereWolf Game. Je n'étais pas cupide mais, je manquais cruellement de moyen, en ce moment.

Il lui donna la bière, et elle le remercia d’un sourire. Lui aussi en avait repris une, elle se demanda combien encore allait-il en prendre, sachant que c’était déjà sa deuxième en peu de temps. Elle en but une gorgée, naturellement. C’est sur ils pourraient faire plus ample connaissance en garde à vu, mais ce n’est pas l’endroit le plus agréable, il y a mieux, comment un bar, l’endroit où ils étaient actuellement. Rosy n’a jamais été en garde à vu, heureusement, sinon elle se serait vite faite remettre dans le droit chemin par ses parents qui lui auraient sortie une tirade d’une demi-heure sur les dangers de sombrer dans la violence et l’illégalité. Parfois ils sont un peu excessifs, c’est sur. Lorsqu’elle a eut 18 ans, ils ont eut peur qu’elle devienne droguée et alcoolique parce qu’elle pouvait enfin sortir comme elle voulait et boire de l’alcool. Bien qu’elle aime s’amuser, elle ne va pas à ce genre de fête où les gens y sont pas très fréquentables. Il lui dit ensuite qu’il venait de s’installer à New-York, qui est le rêve d’une bonne partie de non américains, même si ce n’est pas celui de Rosaline, qui préfère l’Angleterre. Elle a déjà visité les Etats-Unis et peut donc donner un avis objectif, car juger un pays sans l’avoir visiter, ce n’est pas forcément la meilleure des choses. Il lui confia ensuite qu’il avait bien besoin d’argent, parce que la vie en amérique c’est pas gratuit ! « ah ouai. C’est cool d’être à New-York non ? Moi j’suis à l’université de Cambridge en Angleterre, c’est pas tout à fait la même ambiance, mais c’est cool ! Sinon tu fais quoi comme job ? »

Je buvais ma bière à petite gorgée, pour ne pas passer pour un sauvage. Raffiné, bonne manière et tout le tralala... Je la regardais dans les yeux tout en lui parlant. Elle avait l'air d'être attentive. Du moins, espérons. Si je la saoule dès notre première rencontre, ce n'est pas gagné... D'ailleurs, le mot "saoule" peut être mis dans les deux sens. « ah ouai. C'est cool d'être à New-York non ? Moi j'suis à l'université de Cambridge en Angleterre, c'est pas tout à fait la même ambiance, mais c'est cool ! Sinon tu fais quoi comme job ? » Ah ouais. Madame faisait de grandes études à ce que j'entendais. Mais comment lui dire que ce n'était pas mon cas ? Comment lui parler de mon job ? « Je n'ai pas de boulot fixe. » Ah beh voilà, c'était dit. Cash et simple à comprendre. « Je n'ai pas vraiment fait de grandes études... Je fais des petits boulots par-ci par là. C'est ça qui est cool en Amérique, on trouve pleins de petits boulots ! » Autant lui dire la vérité. A l'école, je n'étais pas une lumière. J'étais bien plus occupé à foutre le bordel. Etudier n'était pas ma principale préoccupation. Forcement, maintenant que je suis dans la merde je le regrette. Mais mon parcours scolaire est tracé. « Pour ce qui est de la vie aux States, c'est plutôt cool ouais ! La mentalité est bien différente que celle des français. Là-bas on s'prend pas la tête. J'te jure ! Si j'ai envie de fumer un pétard dans la rue, il n'y a personne qui me regarde de travers ! Alors qu'en France, il suffit de faire du skate sur les bancs publics pour que les gens appellent la police ! » Je souris à mes propos. Elle, qui avait l'air d'être une fille modèle, allait sûrement être choquée. « Mais l'Angleterre aussi c'est cool ! J'irai peut-être y vivre dans quelques années. »

Il n’avait pas de boulot, enfin, il n’en faisait pas un en particulier, il en enchaînait, histoire de gagner un peu d’argent pour pas finir à la rue. Il parla ensuite de l’esprit américain beaucoup libre que celui des petits français. Il est vrai qu’en France il en faut peu pour passer pour un délinquant, alors qu’au Etats-Unis et surtout à New-York on peut trouver un cow-boy en slip sans que ce soit si bizarre que ça. Même si fumer des pétards n’est pas vraiment le truc de Rosaline, elle n’est pas non plus une coincé, une fille modèle ou quelque chose de ce genre. Elle donne souvent cette image de petite fille sage, car son visage fait un peu penser à une première de la classe, mais il n’en est rien, elle sort, elle fait la fête, elle boit raisonnablement et ne passe pas son temps à étudier. Même s’il est vrai qu’elle passe une bonne partie de son année scolaire à travailler, elle s’amuse aussi. Le niveau à Cambridge est très haut et sans travailler c’est impossible de ne pas décrocher, mais elle n’est pas la première de la classe, elle n’est pas non plus à la fin, elle est au milieu quoi. « ah ouai t’es sbf en fit, sans boulot fixe. Mais tu fais quel genre de boulot ? Par exemple si je te demande de réparer mon robinet tu peux le faire ou alors t’es plus du genre à vendre des frites au mcdo’ ? Ah au fait me prends pas pour une coincé du trou duc, hein, j’suis pas comme ça ! Tu sais, même les scientifiques s’éclatent à Cambridge ! » lorsqu’on s’imagine un étudiant de grande université, en général on le prend pour un intello’ surdoué qui ne pense qu’à bosser, mais les gens qui pensent ça sont bien étroits d’esprit, il y a de tout à Cambridge, même dans la filière scientifique où évolue Rosaline. Elle étudie actuellement la physique avec une spécialisation en astronomie.

Buvant ma bière, je me demandais ce que Rosaline pouvait bien penser de moi. C'était une personne fort sympathique. Elle reprit la parole et je lui souriais gaiement. « ah ouai t'es sbf en fit, sans boulot fixe. Mais tu fais quel genre de boulot ? Par exemple si je te demande de réparer mon robinet tu peux le faire ou alors t'es plus du genre à vendre des frites au mcdo' ? Ah au fait me prends pas pour une coincé du trou duc, hein, j'suis pas comme ça ! Tu sais, même les scientifiques s'éclatent à Cambridge ! » Je ris. Tout d'abord pour son expression inventée :"sbf". Puis je ris quand elle me dit de ne pas la prendre pour une coincé du "trou duc". Lisait-elle donc dans mes pensées ? « Je t'avoue avoir eu peur de te faire peur. » Ajoutai-je, tout souriant. Elle avait l'air d'être une fille décoincée et elle n'avait pas l'air de faire des préjugés. Tant mieux, d'ailleurs. Puis, je repris la discussion là où elle en était. « Je fais toute sorte de petits boulots. Tondre le jardin, garder les enfants, peinture... Même si tout ça me fait chier, je ne vais pas te le cacher, je me débrouille plutôt pas mal ! » Ouais, j'étais plutôt flemmard. Mais, en ce moment, je n'avais pas le choix. Il fallait que je bosse pour survivre. « Mais ta vie doit être bien plus intéressante que la mienne. Dis-moi tout. Tu étudies quoi ? Plus précisément. » Assez bavardé sur moi. C'était à elle de se dévoiler un peu. Et puis, je préférais garder une part de mystère sur ma vie. Je ne me dévoile pas si facilement, vous savez ?

« Je t'avoue avoir eu peur de te faire peur. » dit-il alors un peu soulagé. Il en faut un peu plus pour l’effrayer, il ne lui a pas proposé de fumer avec elle non plus et puis il n’a pas l’air d’être un junky drogué ! C’est le type de personnes dont Rosy a peur : les junky, ceux qui sont imprévisibles car ils sont sous l’emprise de la drogue. Justin revint ensuite au sujet du travail, il lui avoua faire des boulots aussi différents que varié, mais que ce n’était pas pour lui convenir. Cette situation de travailleur occasionnel n’a pas l’air de lui convenir grandement. Il retourna ensuite la question à Rosaline, qui juste là n’avait pas plus que ça parlé d’elle. La demoiselle lui a juste dit être étudiante à Cambridge, mais rien de plus. Maintenant c’est à elle ne parler un peu de sa vie. « ma vie n’est pas si intéressante que ça, la tienne est bien plus cool, mais bon j’aime bien ça. Alors j’étudie la physique à Cambridge, donc, j’ai une spécialisation en astronomie, car je compte devenir astronome, étudier les étoiles et tout ça c’est mon truc. J’avoue pour les gens pas passionnés c’est ennuyeux à mourir ! Sinon je fais pas mal de sport aussi, tu fais du sport ? » dit-elle en réponse. Elle préféra de pas s’étendre plus que ça sur le sujet du sport pour l’instant car si Justin n’est pas sportif pour un sou elle ne va pas le saouler avec le sport. Dire qu’elle fait pas mal de sport serrait peut être sous estimer la sportive qu’elle est. Rosy fait tout le temps du sport et un peu de tout, c’est une grande passionnée !

Je continuais de boire ma bière. La conversation avec la sexy blonde devenait plaisante. Elle n'était pas forcement la petite fille coincée qu'on pouvait s'imaginer au premier abord et qui plus est, elle semblait très cultivée. Elle semblait aussi s'intéresser à tout ce qu'il entourait ce qui la rapprochée un peu de moi. A vrai dire, j'avais déjà tester pas mal de choses dans ma vie. Je m'intéressais à beaucoup de sujets et en faisait mes propres expériences. Je n'avais pas toujours était comme ça. Petit, j'étais un gosse totalement blasé dont le seul but était de foutre le bordel partout où il passait. Mais cette aire s'était terminée vers mes 12 ans. Bien que je continuais d'être j'men foutiste à l'école. « ma vie n'est pas si intéressante que ça, la tienne est bien plus cool, mais bon j'aime bien ça. Alors j'étudie la physique à Cambridge, donc, j'ai une spécialisation en astronomie, car je compte devenir astronome, étudier les étoiles et tout ça c'est mon truc. J'avoue pour les gens pas passionnés c'est ennuyeux à mourir ! Sinon je fais pas mal de sport aussi, tu fais du sport ? » Elle parlait beaucoup la demoiselle, on allait bien s'entendre. Elle disait que ma vie était plus cool que la sienne et j'en doutais. Enfin du moins, pour l'heure, elle n'était pas géniale. Mais je kiffais ma life, quand même ! La nana était donc calée en astronomie. Sympa ! Et elle faisait beaucoup de sport ! Encore mieux ! « A vrai dire, cela ne se voit peut-être pas dans l'instant présent, mais je suis quelque peu hyper-actif. J'te jure, mes soeurs pètent un plomb ! J'ai fait du tennis, du skate, du vélo, du roller... J'en passe et des meilleurs... Sans vouloir me vanter, je suis plutôt bon sportif. Et accroche-toi pour me crever. Mes soeurs ont essayé pleins de trucs ! Concours d'endurance et autres trucs sadiques... Mais rien ne marche sur moi ! » Petit à petit, je dévoilais ma vraie personnalité. C'est ce qui était cool avec Rosaline. Elle était vachement ouverte et semblait être tolérante. Pas comme certaines têtes de cons. La nana en face de moi commençait à être cool !

Justin aussi faisait du sport, c’était une bonne nouvelle, s’ils étaient pris ou non d’ailleurs, ils pourraient faire quelques petites séances de sport ensemble, ça pourrait être sympa’. Il est hyper-actif, sans doute Rosy aussi un peu pour faire autant de sport, mais jamais on ne lui avait diagnostiqué ce problème, elle est juste très active en fait. Il avait l’air d’être un peu touche à tout en sport, de ne pas avoir de spécialités, d’aimer un peu. Un peu comme Rosy, même si elle, elle a des spécialités qui sont l’aviron et la gymnastique. Justin avait l’air d’être aussi bavard qu’elle, voilà un nouveau point communs qui s’ajoute à la liste ! Increvable, il se disait increvable, même ses sœurs n’avaient pas réussi à l’épuiser, peut être devrait-il venir faire un tour dans la famille de la demoiselle, il serait sans doute épuisé en pas longtemps. Non pas parce qu’ils sont épuisants mais parce que la famille de Rosy est aussi voir plus sportive qu’elle, entre ses sœurs championnes de tennis en double, comme leur mère qui l’était en simple, son père entraîneur de gymnastique et ancien gymnaste lui aussi et son frère qui fait du base-ball en plus de ses études, le moins que l’on puisse dire c’est que le dimanche lors des dînés familiaux, en général tout le monde se réunit autour d’un foot’ ou d’une partie de tennis après manger. La famille de Rosaline possède un immense jardin ainsi qu’un terrain de tennis, histoire de pouvoir faire un peu de sport. Rosy aime bien aller manger chez ses parents, surtout en été, c’est toujours joyeux et plus de trois quarts de la conversation tourne autour du sport et des derniers exploit de ses frères et sœurs ainsi que de l’équipe de France juniors de gym’, ou bien dans une toute autre mesure des résultats de la France ou du monde en sport. « ah ok. Je pense que j’arriverais à te crever, t’inquiètes pas ! Ou tout du moins à te décourager, ça je suis sure que je peux y arriver. Tu as déjà essayé la gym’ ? » en général la gym’ masculine est considéré, à tord, par beaucoup comme un sport de « tapettes ». Lorsque l’on regarde une compétition on se rend compte qu’il n’en est rien, un gros macho de première qui regarde ne ferait pas un centième de ce que fait un gymnaste. De plus, voir des mecs hyper musclés en justaucorps moulant faire des figures impressionnantes n’est pas pour déplaire aux filles. « faire des trucs dans ce genre là. » elle se retira de sa chaise et commença à écarter ses jambes, jusqu’à faire un grand écart parfait, un grand écart touché s’il vous plait ! Touché veut dire que ses jambes font une droite. Elle regarda ensuite derrière elle, histoire de voir si elle a assez de place. Elle se releva et fit une souplesse arrière avant de venir se rasseoir un petit sourire aux lèvres.

hj : j'étais inspiré et voici une vidéo de souplesse arrière si tu ne sais pas ce que s'est : https://www.youtube.com/watch?v=JkmT_08u8EM

Plus un fond ? Comment ça se fait ? Comment ai-je pu la finir autant vite cette bière ? Moi qui ne buvais que petite gorgée par petite gorgée pour faire distingué. Elle reprit la parole et je l'écoutai en souriant mais en réalité je me faisais du soucis pour cette bière. J'étais sur que quelqu'un s'était servi pendant que j'étais concentré à parler avec la blonde ! « ah ok. Je pense que j’arriverais à te crever, t’inquiètes pas ! Ou tout du moins à te décourager, ça je suis sure que je peux y arriver. Tu as déjà essayé la gym’ ? » Elle disait pouvoir me crever ? Alors bonne chance à elle. « Non, la gym', la souplesse et tout le tralala c'est pas mon point fort ! Je suis plus dans l'effort physique autre que la souplesse. Viens faire une couse d'endurance avec moi et tu déchanteras très vite ! Moi je suis souple au niveau de l'énergie, ça s'étire. Je peux courir dix heures sans être fatigué ! » Ouais, moi et la souplesse ça faisait dix. « faire des trucs dans ce genre là. » Je la regardai se lever et faire son numéro d'acrobate. J'écarquillai les yeux, cette fille était vraiment folle ! A prendre dans le sens positif du terme, bien entendu. La folie a ses avantages. Elle vint se rasseoir d'un air naturel ce qui me fit rire un peu. « Attends, j'vais essayer de te faire une démonstration, moi aussi. » Je me levai et bien que je n'étais pas habillé d'une tenue sportive, je tentai de lui montrer certains de mes talents. En effet, passé un temps je faisais beaucoup de parcours. Le parcours est un sport très rude consistant à s'adapter à son environnement afin de faire des figures acrobatique et le but du parcours est aussi d'apprendre à amortir ses chutes. Je sortis les mains de mes poches, me les frotta un peu sur mon jean en fixant un point. Puis, je fonçai vers ce point qui n'était autre qu'une table. J'arrivai en courant vers la table qui devait faire un peu plus d'un mètre de haut mais au lieu de m'appuyer sur la table, je fis une vrille par dessus avant de ré-attérir sur mes pieds de l'autre côté de la table. Puis je regardai à droite à gauche, pour voir si je n'avais pas attiré trop d'attention sur moi. Mais c'était raté, tout le monde me regardait. J'allai donc me rasseoir auprès de Rosaline pour lui chuchoter. « Ca ce n'est pas grand chose, mais je ne peux pas t'en montrer plus au risque de passer pour un fou aux yeux des gens ! »

Justin se leva ensuite. Il flottait dans l’air comme un ton de défi, lui aussi voulait montrer ce qu’il sait faire et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il n’est pas mauvais du tout ! Puisqu’il fit une vrille au dessus d’une table. Les vrilles étaient l’une des choses qui ne laissaient pas un très bon souvenir gymnique à Rosy, c’est d’ailleurs l’une des choses qui l’a obligé à arrêter prématurément la gym’. En effet, juste après les JO, alors qu’elle était à une compétition nationale, sur son passage au saut de cheval lors duquel elle devait entre autre effectuer une vrille et demi, elle se fractura la cheville et eut aussi une rupture du tendon d’achille, lorsqu’elle fit une mauvaise réception. Ce jour là, il lui restait encore le sol à passer, où un fabuleux programme qu’elle avait longuement préparé l’attendait, elle ne put jamais le faire. Depuis elle a toujours peur de faire des vrilles, en particulier au cheval. Lorsqu’elle fait des souplesses trop importantes ou toute autre exercice gymnique, parfois, elle ressent une douleur à la cheville lui rappelant ce jour où tous ses espoirs de devenir une grande gymnaste tel ses exemples de l’équipe américaines ou encore la fabuleuse russe Ksenia Afanasyeva, qui sont pour elle de très grandes gymnastes. Justin est très fort, elle ne put s’empêcher d’ouvrir grand la bouche lorsqu’elle vit qu’il faisait une vrille, cette grande bouche ouverte se transforma assez vite en un immense sourire. La plupart de ses exs et amis ne considèrent pas réellement la gym’ comme un sport à part entière et n’en porte pas un réel intérêt, mais Justin avait l’air d’aimer ça, enfin plutôt aimer le parcours, qui est plus de la gym’ en milieu urbain. « oh mon dieu, je t’aime ! » déclara-t-elle alors sans réfléchir, alors que tous les regards étaient braqués sur eux ; Il est plutôt rare de voir un homme faire une vrille au dessus d’une table dans un hôtel quatre étoiles ! D’ailleurs il avait fini sa deuxième bière, Rosy se demanda s’il allait en prendre une troisième, alors qu’elle, avait à peine touché à sa première. Elle se jeta ensuite littéralement sur lui pour lui faire un câlin.

Regardant à droite à gauche, je ne pu m'empêcher qu'absolument tout le monde nous regardait. Pour leur faire signe de regarder ailleurs, je leur fis un petit coucou de la main. Non mais ce n'est pas possible, on ne peut pas faire du sport à l'accueil d'un hôtel sans que personne ne nous regarde bizarrement ! Après tout, c'est un endroit comme un autre pour se défouler ! « oh mon dieu, je t'aime ! » Ah ouais tant que ça ? Je ne savais pas que la vrille avait un pouvoir autant intense pour charmer les filles. « Oui, oui moi aussi. Mais soyons discrets. » Lui dis-je sur le ton de la rigolade, en regardant à droite à gauche et en faisant mine d'être inquiet. Mon sentiment était sur-joué, ce qui était fait exprès. C'est alors que la blonde sauvage se jeta sur moi. Que voulait-elle ? M'attaquer ? Me dévorer ? Serais-je sur son plan de chasse ? Elle fondit tout simplement sur moi en un câlin. Un peu gêné, je levai les bras pour ne pas toucher son dos et donc la coller contre moi. Sinon, cela pourrait être pris à la confusion. « Dis-moi, pendant que tu me fais un câlin, tu veux pas me dire pourquoi tu m'en fais un ? » Plaisantai-je.

Juste avant qu’elle lui saute littéralement dessus il déclara que lui aussi l’aimait, mais qu’il fallait être discret, un peu comme un couple de stars qui ne veut pas se faire remarquer. Elle n’avait pas vraiment eu de raison pour le serrer dans ses bras, c’était arrivé comme ça, un peu subitement, sans vraiment qu’elle réfléchisse. Rosy n’est pas quelqu’un qui cache ses sentiments, elle est naturelle et est du genre démonstrative. Justin pourrait devenir un très bon ami, alors en temps que futur ami de la jolie blonde, il faut le prévenir ; elle n’est pas du genre discrète, elle n’a pas peur du ridicule et adore s’amuser, elle fait un peu n’importe quoi et elle arrive toujours à ses fins. Elle est extrêmement déterminée et ne lâche rien, à part en gym’ où elle a bien été obligée d’abandonner la magnifique carrière qui s’offrait à elle. Mais d’une certaine façon, elle ne le regrette pas tant que ça puisque maintenant elle fait deux choses qu’elle aime : l’astronomie, les étoiles, les planètes et compagnie ; ainsi que du sport, qu’elle pratique, certes plus à haut niveau, mais très régulièrement pour son plus grand plaisir, et puis elle n’a pas abandonnée la compétition, puisqu’elle participe tout de même au duel Cambridge Oxford en aviron, elle est aussi dans l’équipe de gymnastique de la célèbre université. « j’sais pas, c’est un élan d’affection soudain, tu sais un peu comme les chiens. D’habitude les garçons aiment bien quand les filles les prennent dans leurs bras. » dit-elle toujours proche de Justin.

A peine arrivé et déjà une fille dans les bras ! Décidément je gère ! Tous les yeux étaient tournés sur nous, que de jaloux ici ! J'en avais presque envie de leur tirer la langue. « j’sais pas, c’est un élan d’affection soudain, tu sais un peu comme les chiens. D’habitude les garçons aiment bien quand les filles les prennent dans leurs bras. » Ah ouais elle était plutôt comme ça elle ? Si toute les filles pouvaient être comme elle, à avoir des élans d'affections soudains et ce, sans qu'on en connaisse la raison, ce serait le paradis. « Bah moi j'aime pas. » Dis-je, tout en gardant un air sérieux, froid et très ferme. Puis je ris et l'attrapai dans mes bras pour la serrer contre moi. « Je rigole ! J'aime bien tes petits élans d'affection, moi ! » Il fallait que je lui trouve un surnom. Un surnom de blonde. Un surnom à la con. Je réfléchissais tout en lui faisant un calin. Puis, le surnom me vint tout seul. « Et si ça ne te déranges pas, je vais t'appeler Barbie, maintenant. » De toute façon, cela ne la dérangerai pas et je ne lui laissais pas le choix. Allez savoir pourquoi j'avais bien décidé de l'appeler comme ça. Une décision prise sur un coup de tête, comme quasiment toutes les décisions que je prends dans ma vie. Je ne prends que très rarement des décisions réfléchis.

Justin lui dit, d’un ton très sérieux et froid que lui n’aimait pas les câlins. D’un certain côté, Rosy était déçue, elle avait gobé ce mensonge comme une grenouille gobe une mouche, elle est très naïve et croie à peu près tout ce qu’on lui dit. Elle va être facile à mener en bateau et elle sait que si elle rentre dans le jeu, elle serra menée en bateau sans difficulté par tout le monde, mais elle espère tout de même que les personnes qu’elle aura rencontré avant de rentrer dans le jeu, dans l’hypothèse où ils rentrent tous, ne la trahiront pas et qu’il ne la manipuleront pas, comme par exemple Justin, elle espère qu’il sera loyal. Les secondes de sérieux de Justin ne furent pas bien longues, il la serra à son tour dans ses bras et lui avoua qu’il aimait bien ses câlins. Il lui demanda ensuite si elle l’autorisait à l’appeler Barbie, mais même si elle disait non, il l’appellerait comme ça. Rosy aime bien qu’on lui donne des surnoms et elle aime bien en donner aux autres, le plus souvent assez ridicules. « d’accord, et tu seras mon ken, hein ? » dit-elle en écartant ses bras pour se libérer de l’étreinte de Justin. Elle aimait bien serrer Justin dans ses bras, mais pas trop longtemps sinon ils auraient l’air ridicule. Elle avait plein de surnoms, mais assez peu de personnes l’appellent Barbie, l’une de ses colocataires et amies à Cambridge ayant héritée de ce surnom il y a plusieurs années déjà.