Luna & Satine.
22.12.2012 à 20h32.


Parce que bien souvent, pour moi, le samedi soir rimait avec films à succès. Je pouvais regarder des dizaines et des dizaines de grandes ouvres en passant par les comédies les plus débiles avant de m'endormir avec la télécommande dans une main et mon doudou dans l'autre - oui j'ai un doudou et alors ? Après tout je vous enquiquine méchamment et puis c'est tout. Il n'y avait rien à faire ce soir encore dans ce chalet et ma timidité persistante ne me permettait pas de m'approcher de l'un des nombreux candidats pour converser de tout et de rien bien tranquillement devant la cheminée. Certes je faisais de grands pas jour après jour pour combattre ce vilain défaut, mais je n'en étais pas encore au point d'aborder quelqu'un simplement pour le plaisir d'échanger trois mots avec. N'ayant pas encore eu la chance et l'occasion de visiter toutes les pièces du chalet voilà que je décidais de partir à l'aventure et d'aller voir la salle de cinéma si spectaculaire d'après certaines personnes. D'un geste doux et timide je poussais la porte. La salle était bercée par une lumière tamisé. Plusieurs rangées de siège confortables et moelleux se trouvaient face à un écran immense. C'était époustouflant. Je n'osais rien toucher de peur de casser quelque chose. Au bout de quelques minutes, alors que je me dirigeais vers l'étagère où se trouvait la totalité de la bibliothèque de film des lieux, je pouvais remarquer la présence d'une jeune femme blonde qui me fixait. Mes joues ne tardaient à tourner au rouge tomate avant que je ne vienne dire: « Excuse moi, je ne t'avais pas vu. Je ne vais pas te déranger plus longtemps. » Je reculais de quelques pas avant de lui adresser un sourire et de rajouter: « Bon film. »

Je ne comprenais pas vraiment où la jeune femme voulait en venir et je ne pouvais donc pas empêcher cette petite grimace qui venait se dessinait sur mon visage avant que mes sourcils ne viennent se froncer en signe de totale incompréhension. « D'après les boîtiers rectangulaires et leurs contenus je suis prête à parier que oui il s'agit bel et bien de dvd. » disais-je en parlant lentement comme si j'avais peur qu'elle ne puisse pas me comprendre. Étrangement mon regard se portait sur les boîtes et je tombais sur le mythique Titanic. Un sourire se dessinait sur mes lèvres alors que je m'emparais de l'objet. « Un classique n'est-ce pas ? » lui demandais-je au même moment où elle m'indiquait qu'elle n'était pas ici pour regarder un film. Décidément cette jeune femme était bien trop étrange pour moi. Je poussais légèrement la porte, mais sans pouvoir le faire réellement. Non loin d'elle et dans la même pièce je ne pouvais m'empêcher de lui demander: « Et pourquoi es-tu là alors ? » Avant d'ajouter: « Non parce que je ne sais pas si tu le sais, mais il s'agit d'une salle de cinéma ici. » Tout en disant cela, je regardais tout autour de moi pour, une fois de plus, admirer le décor.