summer jam - 27/12 - 16h30

plüm

Aujourd'hui, il fait beau, les oiseaux chantent, la vie est belle, bref, je suis content. Non, c'est une blague, je suis jamais content et d'ailleurs c'est pas aujourd'hui que ça va changer, pas parce que le soleil a subitement montré le bout de son nez, hm. Soit. En me levant ce matin, je me suis dit que j'allais, enfin, visiter le chalet, enfin, ses alentours surtout, parce qu'on va dire que le quartier, je l'ai pas encore assez exploré. Faut dire que je suis assez flemmard, et que, même si j'aime bien m'isoler des autres – plus parce que je les supporte pas qu'autre chose –, je n'ai jamais trouvé la force d'aller plus loin que le bar à l'entrer de la ville. Je sais, c'est regrettable, allons-y, versons une larme ensemble. Non, je blague. Enfin remarque, c'est l'endroit dans lequel j'ai rencontré quelqu'un, Graziella, je crois. Elle est bonne et c'est tout, d'ailleurs, elle n'a rien d'autre. Bref, je me décide à aller faire un tour en ville, je me fous dans de vêtements chauds parce que je n'oublie pas qu'on est en plein hiver et qu'en plus, on est en Suède. Tu parles d'une chance. Peut-être que si j'avais un cœur j'en aurai profité pour pleurer, mais là tout de suite, non, ça ne vient pas. Je me jette dans les rues de la petite ville, je crois quelques gens, je ne les calcule même pas. Une télé-réalité, c'est pas sensé être constitués que de candidats ? Et pas de figurants ? Parce que franchement, croiser des mamies à chaque coins de rue, ça me casse les burnes, franchement. Elles ont pas autre choses à faire, comme, je sais pas, me faire à bouffer ? Ouais, je suis macho, et les mamies y passent également. J'arrive très vite devant des endroits sympathiques, et notamment les boutiques. Ah là là, les fringues, pour moi, c'est toute ma vie. Avant, j'y allais avec mon ex, parce qu'à vrai dire je piquais sa carte bleue – ouais je sais très bien que c'est sensé être le contraire mais voilà, j'ai pas de fric, moi –, mais depuis qu'on a eu un gosse, bah on en a plus trop eu l'occasion. Et puis je l'ai surtout quittée, cette truie, oui, surtout. Bref. J'entre dans le premier magasin de vêtements, regarde un peu ce qu'ils proposent. Bon, c'est pas trop mon style mais je suis du genre à oser. Alors que je commence à toucher certains vêtements exposés là, je sens une pression dans mon dos et on me pousse. Je tourne immédiatement la tête vers le ou la fautive qui s'avère être une fille, je crois même qu'elle fait parti du jeu. Je lui lance donc immédiatement un regard froid. Connasse, putain.

C'était une belle journée. Noël c'était passé magnifiquement bien et même si ma famille et mes amis m'ont manqué à un certain moment, les joueurs avec moi m'ont fait me sentir comme chez moi, et c'était superbe, vraiment. Enfin bref, je m’apprêtais à prendre une douche comme tous les matins. Il devait être 11 heure, je ne me réveillais jamais tôt. Une fois cette douche terminé, j'ai enfilé le premier jeans qui m'est passé par la main et j'ai enfilé des bottes, un pull et mon manteau. Je voulais manger à l’extérieur pour une fois. Une fois à l’extérieur, un frisson parcouru tout mon corps, il faisait froid, mais on était en suède et je devais m'y attendre. Je n'ai jamais aimé l'hiver, la neige, le froid, les sapins, berk tout ça me dégoûtait plus qu'autre chose. M'enfin, je faisais avec, surtout que je passais à la télé quoi, je ne pouvais vraiment pas rêver mieux ! Enfin, je parle, je parle et le temps passe ! Il était déjà 15 heure est je n'étais toujours pas sorti de cette foutu baraque. Finalement je suis sorti avec un peu de retard. J'ai pensé que faire les magasins serait cool, et distrayant, mais mon ventre criait famine, je devais manger quelque chose, ce n’était pas négociable. Je m’apprêtais à aller dans un restaurant dont la cuisine était peut-être encore ouverte quand je vie un jeune homme qui me rappela quelqu'un. Mais oui, il était dans le jeu lui aussi, je ne le connaissais pas vraiment, mais dans cette ville ça faisait du bien de voir un visage légèrement familier. Il entre dans un magasin de vêtement et je le suis, il était vachement mignon mais un peu arrogant dans le genre. Arrogant et pénible j'ai envie de dire. Une fois arrivé derrière lui je le pousse et lui fait un de mes petits sourires. Il n'avait pas l'air content de me voir lui. Salut ! Je lui souris et lui demande vite fait, Tu portes VRAIMENT ce genre de truc ? Quoi ? Je voulais juste être gentille.