Maalik & Satine.
18.12.2012 à 08h02.


L'enfermement ne me faisait pas peut étant donné que je passais mon temps entre les quatre murs de ma chambre. J'avais la trouille des gens, de leurs comportements tous si différents. L'habitude de ma petite routine si parfaite avait été brisé au moment où j'avais eu l'honneur de me trouver dans les pré-sélectionnés pour la seconde saison de The Werewolf Game. J'étais heureuse d'être ici et pourtant si effrayée de savoir que rien ne serait plus jamais pareil. J'en tremblais presque. Pour vider mon esprit de la plupart des ondes négatives qui se bousculaient dans ma tête je décidais de partir à la recherche d'une pièce où je pourrais laisser mes orteils glisser sur du parquet, mais rien ne ressemblait à ce que je cherchais. Alors que je déambulais dans le chalet, mes pupilles se baladaient sur la grande baie vitrée qui séparaient le salon de la magnifique terrasse en bois. Bien vite un objet attirait mon attention. Mes yeux s'éclairait et un petit sourire idiot s’emparait de mes lèvres. Sans prendre le temps de réfléchir - pour une fois - je me précipitais vers ma chambre pour fouiller dans la valise, en prenant soin de ne pas réveiller mes camarades qui étaient encore en train de dormir. J'enfilais un petit bikini, à l'abris des caméras, avant de passer un peignoir blanc en éponge pour cacher le reste de mon corps. J'avais l'air d'une petite fille et c'était presque en sautillant que je me rendais près de l'objet de mes convoitises. Lorsque je passais l'ouverture qui me séparait de l'extérieur, le froid s'emparait de moi et me faisait frisonner, mais prenant mon courage à deux mains, je laissais le peignoir glissait le long de mes courbes pour venir s'écraser sur le sol avant de pénétrer dans le bassin d'eau chaude et fumante qui se trouvait là. Le bien-être m'arrachait un petit soupir de satisfaction en même temps que ma nuque venait s'appuyer sur le rebord du jacuzzi et que mes paupières se fermaient.

Alors qu'il n'était même pas encore huit heures du matin, Maalik se surprit à ouvrir les yeux. Bordel, pourquoi autant tôt ? Écoutant un peu autour de lui, il entendit le ronflement de Spark, et les respirations des autres "habitants" de la chambre. Non, personne ne semblait encore réveillé. Quoiqu'il faisait sombre, il n'en savait absolument rien. Mais étrangement, il n'avait plus sommeil, alors autant se lever. Attrapant son short gris, il l'enfila en bâillant, limite il s'en décrochait la mâchoire. Il marcha à la zombie style jusqu'aux toilettes, et tandis qu'il y pissait tranquillement, il lui sembla entendre quelqu'un se déplacer. Intrigué, Maalik se lava les mains et retourna dans la chambre. Tiens, il avait laissé la porte fermée, et là elle était entrebâillée. Donc quelqu'un d'autre s'était réveillé. D'ailleurs, il entendit un bruit dans le couloir, et se retournant, il vit quelqu'un, ou plutôt une demoiselle, disparaître en bikini. Jacuzzi ? Yeah ! Maalik se demandait quel effet cela faisait de plonger dans l'eau chaude et frétillante alors qu'il faisait méga froid dehors ! Autant essayer tout de suite, non ? Et puis il ne serait sans doute pas seul, si ce qu'il avait vu était vrai, et pas l'invention de son cerveau encore endormi. Retournant dans sa chambre à pas feutrés, il alluma sa lampe de chevet, fouillant ensuite dans ses habits. Il sourit en sortant son short de bain vert. Vu que personne ne semblait réveillé, il se dévêtit là, au milieu des autres participants endormis, enfilant ensuite le short. Après quoi il se dirigea vers l'extérieur. Il sourit en voyant ... Satine ! Ainsi c'était elle la mystérieuse éveillée ? Tapotant sur la vitre (il se trouvait dans le chalet encore), Maalik attira son attention, avant de passer du côté extérieur. Il lâcha un juron tellement il faisait froid, et couru presque jusqu'au jacuzzi. L'air froid fit sa peau se couvrir de chair de poule, mais il se sentit bien mieux lorsqu'il pénétra dans l'eau qui lui semblait bouillante. « Wow désolé. » Car Satine semblait être en train de se reposer. Tiens, comme lors de leur première rencontre, pensa le jeune new-yorkais. « Hello. Je crois que t'arriveras jamais à te reposer dans l'eau tant que j'suis dans les parages. » Il lui adressa ensuite un grand sourire, espérant ne pas la fâcher.

Alors que je pensais être la seule et unique personne présente dans le chalet à être debout voilà que je pouvais clairement affirmer que non en voyant un jeune homme, dont j'avais déjà eu l'occasion de faire brièvement la connaissance à l'hôtel, tapotait contre la baie vitrée pour attirer mon attention. Je trouvais son geste tellement amusant et enfantin que je ne pouvais empêcher à un sourire de s'installer sur mon visage. Maalik - si mes souvenirs ne me faisaient pas défauts - ne tardait pas à rejoindre l'extérieur pour venir me tenir compagnie. Il se pressait de rentrer dans l'eau bouillante et s'excusait par la peine occasion. Je ne comprenais pas vraiment pourquoi et l'expression de mon visage venait le lui montrer, mais avant que je n'ai le temps de dire quoi que ce soit, voilà qu'il reprenait déjà la parole. Une nouvelle fois un sourire s’emparait de mes lèvres. Je venais de découvrir la raison de ses excuses. D'une voix douce je venais lui répondre: « Je suis certaine qu'en réalité tu passes le plus clair de ton temps à m'épier pour savoir ce que je fais. Je vais finir par croire que c'est mes parents qui t'ont envoyés ici pour me surveiller, pour ne pas que je change trop ou bien tout simplement pour que je reste seule dans coin afin de rien ne change jamais dans ma vie. » Ah oui, j'avais oublié de vous dire qu'une fois que je me mettais à parler j'avais bien du mal à m'arrêter. D'ailleurs je m'en rendais compte et comme si j'étais gênée - ce qui était le cas - mes joues se mettaient à tourner au rose. « Je parle bien trop par moment. Désolé. »

« Je suis certaine qu'en réalité tu passes le plus clair de ton temps à m'épier pour savoir ce que je fais. Je vais finir par croire que c'est mes parents qui t'ont envoyés ici pour me surveiller, pour ne pas que je change trop ou bien tout simplement pour que je reste seule dans coin afin de rien ne change jamais dans ma vie. » Ses joues tournèrent subitement au rouge, sans que Maalik n'en comprenne réellement la raison. Peut-être pensait-elle en avoir trop révélé sur elle-même d'un seul coup ? Car après leur première rencontre au Waterwedge, Maalik avait noté que la belle blonde était plutôt du genre timide, à ne pas trop se dévoiler ou à parler de soit-même. Comme si elle cherchait à se protéger, à ce que les gens en sachent peu sur elle. Cela pouvait être une bonne stratégie dans le jeu, mais Maalik était plutôt du genre sociable, à toujours aller parler aux autres, à faire le con ou à rigoler. Du coup il était plutôt content d'avoir de la conversation. « Je parle bien trop par moment. Désolé. » Maalik laissa échapper un petit rire amusé : il préférait les filles bavardes que celles pouvait passer des heures dans leur coin sans dire un mot, ennuyantes à mort et super renfermées. « Y'a pas à t'excuser. » Il lui adressa un petit clin d'oeil amusé, se laissant glisser encore plus dans le jacuzzi, l'eau lui chatouillant à présent le menton. Purée, c'était si ... bizarre, d'être plongé là, dans l'eau chaude et bouillonnante, alors que l'air était méga froid, et que la neige recouvrait la région ! En parlant, ils laissaient échapper des nuages de buée. « T'es plutôt du genre matinale à ce que je vois. »

« Je ne voudrais pas que tu penses que je parle un petit peu trop lorsque je commence à connaître les personnes, même si je dois avouer que c'est le cas. » Et comme si je venais de faire une bêtise voilà que je venais plaquer mes mains contre ma boucher pour ne plus qu'aucun son n'en sorte. J'étais certes très timide, mais je n'en restais pas moins une grande enfant qui aimait s'amuser ; Seulement je n'en avais pas toujours l'occasion. Je n'osais pas vraiment regarder le jeune homme et je m'accordais simplement le droit de lui jeter quelques coups d'oeil pour ne pas qu'il me pense malpolie. Il reprenait la parole et laissait quelques nuages de buée s'échapper d'entre ses lèvres. Effectivement, j'étais plutôt du genre matinale et cela depuis toute petite. Alors que je laissais mes mains, mes bras reprendre leur place sous la pellicule du liquide dans l'eau bouillante, je ramenais mes jambes contre mon buste avant de prendre la parole: « Je pense sincèrement que la vie appartient à ceux qui se lèvent tôt. » Un sourire venait border mes lèvres et je ne pouvais m'empêcher de repenser à mon papa en train de me dire cette même phrase alors que je n'étais encore qu'une petite blondinette aux yeux bleus avec deux couettes.

« Je ne voudrais pas que tu penses que je parle un petit peu trop lorsque je commence à connaître les personnes, même si je dois avouer que c'est le cas. » Tandis que Satine se cachait la bouche à l'aide de ses mains, genre elle venait de dire une connerie, Maalik ne pu s'empêcher de rigoler, tellement il la trouvait ... amusante, mignonne ? Un peu des deux en même temps ? En tout cas elle venait de faire une belle contradiction. Vu qu'elle semblait gênée, Maalik ne s'étala pas trop sous l'eau, histoire qu'un contact physique ne la gêne pas encore plus qu'elle ne le semblait déjà. En fait, Satine était bien différente des autres demoiselles présentes dans le chalet, même si Maalik ne les connaissait évidemment par encore toutes. Timide, limite renfermée et solitaire, elle était le contraire des plus extraverties et ... aguicheuses, de l'émission. En fait, c'était ce côté mystérieux qui attirait Maalik, du moins le pensa-t-il. Mais elle était plutôt jolie et mignonne, et d'après ce qu'il avait pu voir entre aujourd'hui et à Waterwedge, elle était plutôt bien foutue. Le new-yorkais ne pigeait pas vraiment d'où venait ce gêne, ce malaise. « Je pense sincèrement que la vie appartient à ceux qui se lèvent tôt. » Tandis qu'elle afficha un joli sourire, Maalik lui répondit en soupirant : « T'inquiète, j'suis pas du genre à rester silencieux non plus. » Il lui adressa un petit clin d'oeil avant de continuer. « Moi ça dépend. En fait j'allais retourner dormir quand il me semble avoir vu quelqu'un s'éclipser, alors j'suis venu voir. Ouais, parait que la curiosité est un vilain défaut ? »

Comment expliquer le fait que je sois si mal à l'aise devant des inconnus alors que nous sommes tous pareil ? Nous avons tous deux bras, deux jambes, une tête et des mains avec des doigts, mais je ne pouvais m'empêcher de virer au rouge tomate dès que quelqu'un m'adressait la parole. Bien entendu j'étais toujours un petit peu moins à l'aise lorsque je commençais à connaître la personne, même un minimum, mais ma gêne ne pouvait pas s'envoler complètement pour autant. La seule chose qui me gênait ici ? Le fait que je me retrouve une seconde en quelques temps à peine, en maillot devant un garçon dont je ne savais rien. J'essayais de protéger mon corps de ses yeux en ramenant mes jambes contre mon buste. J'étais très certainement stupide, mais un petit peu plus ou un petit peu moins ne pouvait pas me faire plus de mal. Il venait m'apprendre que lui non plus n'était pas du genre silencieux et cela m'arrachait un sourire. « Enfin, entre nous, je risque de ne pas être silencieuse en permanence, mais dès que mon auditoire dépasse les deux personnes je suis totalement incapable d'articuler plus de deux mots. » J'avais honte de lui avouer cela et je baissais les yeux vers les petits bulles bouillantes de l'eau qui venait détendre la totalité de mes muscles. Notre conversation continuait et après un tout premier proverbe, voici qu'il venait m'en donner un nouveau. Cela ne faisait qu'intensifier mon sourire et je me dépêchais de répondre d'une petite voix presque enfantine: « Je ne trouve pas que la curiosité soit un vilain défaut. Je pense plutôt que c'est une preuve d'intelligence car quelqu'un de curieux vaux toujours en savoir plus et s'enrichie donc de multiples connaissances. »

Satine ramena ses jambes contre sa poitrine, limite pudique. Bon d'accord, ils étaient dans l'eau, mais le jeune homme devait avouer qu'avec toutes les bulles et les remous, il n'y voyait pas grand chose, même s'il savait que le corps de la demoiselle était plutôt ... agréable à regarder. « Enfin, entre nous, je risque de ne pas être silencieuse en permanence, mais dès que mon auditoire dépasse les deux personnes je suis totalement incapable d'articuler plus de deux mots. » Elle ne semblait pas à l'aise en avouant cela à Maalik, mais ce dernier laissa échapper un rire amusé : cela lui faisait penser aux exposés à l'école, quand fallait se pointer devant toute la classe pour débiter sur un sujet donné. Il avait beau être super sociable et adorer la compagnie des autres, le new-yorkais détestait les exposés, tout simplement. Alors il comprenait un peu Satine, après tout. « Je ne trouve pas que la curiosité soit un vilain défaut. Je pense plutôt que c'est une preuve d'intelligence car quelqu'un de curieux vaux toujours en savoir plus et s'enrichie donc de multiples connaissances. » Ce fut le sourire aux lèvres que Satine expliqua son point de vue sur la curiosité. Cela amusa le jeune homme, qui au fond, ne trouvait pas que la curiosité pouvait se compter comme un défaut. Oui, chez certaines personnes c'était chiant, genre celles voulant absolument tout savoir, pour après aller raconter à gauche à droite. Mais bon. « Tu dois être comme moi pendant les exposés alors, j'détestais ! » Il rigola un peu, se souvenant des minutes de calvaire debout, seul, devant une classe. Mais bon, c'était il y a fort longtemps, et heureusement ! « Bah disons que c'est la curiosité qui m'a poussé à venir te suivre jusqu'à ici, mais j'suis plutôt content. »

« Je n'avais pas vraiment ce problème lors des exposés. » Un maigre sourire venait se dessiner sur mes lèvres lorsque je venais exposer ma propre situation. « Pour tout t'avouer, je n'arrangeais toujours pour faire le travail de recherche et je laissais mes camarades se charger de l'oral pendant que je servais de plante verte tranquillement dans mon coin. » J'avais honte d'avouer une chose pareille, mais je n'avais pas pour habitude de mentir. Tout doucement, mais surement, je commençais à être un petit peu plus à l'aise en compagnie de Maalik même si je tentais de cacher mon corps de son regard. Je fermais les yeux un très court instant, m'enfonçant un petit peu plus dans le bassin d'eau chaude tout en poussant un petit soupir de satisfaction, de bien être. La voix masculine de mon camarade me sortait de mes rêveries. Ainsi la curiosité l'avait mené jusqu'à moi. Un mince sourire s'emparait de mes lèvres. Ses propos me rappelait ceux de Beau hier même. Lui aussi avait dit que je l'intriguais et qu'il était curieux d'en savoir un peu plus sur moi. Je n'étais pas ici pour parler de moi, ni même pour éveiller la curiosité des gens, mais d'un côté je me disais que cela poussait les autres à venir me parler et donc m'aider à sortir de cette spirale infernale dans laquelle je me trouvais. « La curiosité t'as attiré jusqu'à moi ? C'est étrange, j'ai comme l'impression d'être un animal de cirque lorsque tu dis ça. »

« Je n'avais pas vraiment ce problème lors des exposés. » Souriante, elle fit comprendre à Maalik qu'il se trompait, en fait. « Pour tout t'avouer, je n'arrangeais toujours pour faire le travail de recherche et je laissais mes camarades se charger de l'oral pendant que je servais de plante verte tranquillement dans mon coin. » Maalik laissa à nouveau son rire s'extérioriser, comprenant l'astuce de la demoiselle pour échapper à l'épreuve de l'exposer. Pas mal pas mal, intelligente ! Fermant les yeux quelques secondes, Satine s'enfonça un peu plus dans l'eau frétillante, un fin soupir de satisfaction s'échappant de ses lèvres rosées. L'effet de l'eau chaude se fit aussi ressentir chez Maalik, qui se sentait justement relaxer, peu à peu. Enfin il n'était réveillé que depuis quelques minutes, mais bon. Un bon jacuzzi, c'était toujours bon pour la forme. Surtout lorsque l'air était glacé et qu'on s'y trouvait en charmante compagnie. « La curiosité t'as attiré jusqu'à moi ? C'est étrange, j'ai comme l'impression d'être un animal de cirque lorsque tu dis ça. » Et hop, première gaffe, première ! Maalik espérait juste qu'elle n'allait pas se fâcher avec lui, surtout qu'il ne la voyait pas du tout comme une "bête de foire", pour ainsi dire. Elle était juste ... différente ? Peut-être. Moins exhibitionniste, moins extravagante, en tout cas, c'était sûr ! Mais cela ne la rendait pas moins sympathique, et sa compagnie agréable. « Nan c'est pas ça, le prend pas mal. En fait j'voulais juste savoir qui c'était qui se promenait aussi tôt, et quand j'ai vu que le jacuzzi était occupé, j'me suis dis ... pourquoi pas ? »