Ce matin en me réveillant j'étais d'humeur vagabonde, je ne sais pas si c'est le fait d'avoir eu peur de partir ou alors simplement une envie de me balader dans la ville mais j'avais envie de quitter les quatre murs de la villa un petit moment. Le temps de l'après-midi. J'avais donc quitté la villa juste après avoir manger pour me balader dans la ville, faire un tour à la plage, boire un café, rien d'exceptionnel. Alors que je rentrais à la villa, je passais par le parc pour enfants, la dernière fois que j'y avais été c'était avec Arizona d'ailleurs. Je n'y avais pas pensée avant de voir le parc. Regardant ce qui se passait dans celui-ci, je remarquais Caleb, assis sur un banc un peu plus loin. Je ne lui avais pas parlé depuis son retour dans la maison, ni même durant son temps dans la maison cachée, l'idée de parler aux gens à travers une vitre me perturbait un peu il faut dire. Bref, je lui devais malgré tout des excuses, ce n'était pas vraiment grave mais je ne sais pas, je m'en voulais un peu malgré tout. Je m'approchais donc de lui simplement. « Salut toi. »

Cette semaine avait un début fort satisfaisant, bon je ne serais pas totalement honnête si je vous disais qu’il n’y avait rien qui avait mis un peu d’encre sur ma belle feuille blanche. Bon au-delà de cette métaphore stupide je dirais que le départ de Berlioz lors du prime m’était resté en travers de la gorge, je l’appréciais énormément et il était certain que je ne serais plus le même ici sans elle. Elle était mon petit grain de folie qui me permettait d’être totalement moi-même, je vous vois déjà venir avec vos réflexions sur le fait que nous avions eu des relations sexuelles la semaine précédente mais il n’en était rien. C’était un moment de faiblesse et nous avions eu la même pensée sur notre matinée ensemble je pense. Passons, j’allais surement la rejoindre à la fin de cette semaine puisque j’étais nominé une nouvelle fois, la troisième fois depuis le début de l’aventure ce qui commençait à faire beaucoup pour un seul homme. Je profiterais donc des quelques jours qui m’étaient offerts au cas où quelque chose changerait. Cet après-midi je retombais en enfance, j’attendais à l’aire de jeu que la place soit libre pour faire un peu de balançoire, je savais encore en faire et j’emmerdais ceux qui trouvaient ça puéril. Perdu dans mes pensées je n’avais même pas remarqué Carolyn qui se trouvait devant moi. « Salut toi. » Je souriais. « Mon autruuuche… Même pas tu es venue me voir à la vitre t’sais… Je te boude pendant trente secondes pour la peine. » Une fausse moue boudeuse sur le visage j’explosais rapidement de rires.

J'avais donc traversé le parc pour le rejoindre tout naturellement. Caleb était l'une des personnes avec lesquels je m'entendais le mieux dans la maison et puis, je n'avais pas eu l'occasion de lui parler depuis plus d'une semaine, soit une éternité quand on vit 24h/24 avec une personne. Je me postais alors devant lui pour le saluer en m'attendant à être mal reçu étant donné qu'il avait été dans sa prison de vitre à cause de moi et d'un mauvais choix. Enfin il partait d'une bonne intention mais bon, ça avait quelques peu raté. J'eue un léger sourire en l'entendant, en effet je n'y avais pas été contre la vitre, je passais simplement jetant un coup d'oeil parfois. Quand il me parla de ma bouder, je perdis quelques peu mon sourire, enfin c'était surtout de la comédie mais cela m'amusait. Je le regardais alors simplement en riant. « Je suis pour la libération des animaux, fini les cages, je préfère les espaces naturels ! » Je baissais ensuite rapidement le regard avant de lui faire un regard innocent digne d'une enfant de 8 ans. « Je ne suis pas fan des discussions à travers les vitres, ça fait vraiment parloir de prison c'est déprimant. Et puis, je pensais que tu m'en voudrais d'avoir fini dans cette maison par ma faute .. Je suis désolé et ça, c'est la phrase qui ne se dit qu'en direct. » Je riais légèrement par la suite, peut-être pour aider la phrase à passer ou alors simplement histoire de faire quelques choses, je ne sais même pas. Je regardais ensuite autour de nous. « Tu attends ton tour pour faire la balançoire ? »

« Je suis pour la libération des animaux, fini les cages, je préfère les espaces naturels ! » Je commençais déjà à partir dans un fou rire, j’étais donc un bonobo ou je ne sais quelle race de primates ? Nous y ressemblions tous de toute manière, ne remontions-nous pas du singe ? Je n’avais pas vraiment suivi mes cours de sciences à l’époque du collège mais j’en gardais quelques souvenirs confus, peut-être de l’homo-sapiens mais ne me demandez pas d’en dire plus. « Moi aussi… Surtout après cette semaine, on va faire un cambriolage au zoo ? J’accepte de m’habiller d’un tutu rose moule-bite avec une cape et devenir Super-Brigitte ! » Je gloussais encore un peu plus, voilà vingt secondes que nous étions ensemble et les fous rires commençaient déjà. « Je ne suis pas fan des discussions à travers les vitres, ça fait vraiment parloir de prison c'est déprimant. Et puis, je pensais que tu m'en voudrais d'avoir fini dans cette maison par ma faute .. Je suis désolé et ça, c'est la phrase qui ne se dit qu'en direct. » Je souriais visiblement attendri par son petit air de chien battu, comment lui en vouloir ? Et puis ça n’avait jamais été le cas de toute manière, je ne lui en tenais pas rigueur. « Je comprends et tu n’as pas à te justifier, tu sais j’ai été touché par ta réponse lors du prime même si j’ai été enfermé pour la peine… T’es ma petite autruche à moi quoi qu’il arrive. » Je souriais me penchant pour la prendre dans mes bras, un petit câlin qui accompagnait des paroles sincères et gentilles, quelque chose que je n’étais pas habitué à faire, tout dire sur mes sentiments était quelque chose d’inédit dans cette aventure. « Tu attends ton tour pour faire la balançoire ? » Je souriais, bonne réponse. « Tout à fait, j’attends que les enfants ne soient plus intéressés… Je me vois mal leur faire de la peine juste pour assouvir une envie de retomber en enfance… Et toi ? Tu viens avec moi ? »

C'était vrai, mon absence envers cette vitre n'avait rien à voir avec lui et même si ma comparaison aux animaux étaient nul, elle m'amusait bien. J'étais limite fière de ma remarque, je sais il m'en faut peu et alors ? J'éclatais ensuite de rire en entendant son idée, mais le pire c'est que je l'imaginais parfaitement capable de ce genre de chose, enfin peut-être pas de commettre un cambriolage mais d'essayer en tenue ridicule et rose avec un sublime nom de scène, oui totalement. « Oh yeah, allons sauvez les animaux ! » Je riais en me mettant un bref instant dans la posture tant connu et tellement ridicule des supers-héros. C'était d'ailleurs étrange à quel point je n'avais pas peur du ridicule quand c'était avec Caleb, en même temps, il réussissait toujours à avoir l'air plus ridicule de moi. « Mais je doute pour la discrétion quand même, tu risques de te faire repéré... » Et pas qu'un peu, imaginer la scène et Caleb dans cette sublime tenue. Puis ce fut le temps des aveux, je lui présentais alors mes excuses, tout en lui offrant un regard tristounette. J'eue de nouveau un sourire en entendant le surnom qu'il m'avait donné et qui me rappelait un très bon souvenir. Je le serrais également dans mes bras tout en lui répondant. « C'est normal, tu as toujours été sympa avec moi et puis si tu pars de la maison, qui va faire des trucs stupide avec moi, hein ? » Je me retirais ensuite légèrement de notre étreinte puis ensuite le demander si il attendait son tour de balançoire. « Je croyais que c'était ça l'intérêt d'être le plus grand, terrorisés les plus petits... » Je souriais. « Hum ... je ne sais pas ... imagine que je te battes pour sauter de la balançoire, tu risque de te vexer, puis le bourriquet de me faire de l'oeil. » Je riais.

J’avais fait savoir à Carolyn que le fait qu’elle ne soit pas passée devant le miroir m’avait un peu rendu triste mais je n’en avais pas grand-chose à faire en réalité. Je comprenais son motif et je ne lui en voulais pas une seule seconde, au contraire c’était déjà oublié et puis il aurait de toute manière été difficile que l’on puisse avoir le même genre de discussions qu’habituellement avec une vitre entre nous deux. Impossible de pouvoir rigoler de la même manière j’ai envie de vous dire. Nous étions une nouvelle fois au taquet aujourd’hui, je m’imaginais déjà vêtu d’un tutu rose avec une cap de superhéros débarquant dans le zoo avec une armée d’enfants pour venir en aide aux animaux. La seule chose que j’obtiendrais au final ça serait surement une place en cellule de prison. Oui parce que ça faisait plutôt grande folle qui se prostitue que Brigitte Bardot. « Oh yeah, allons sauvez les animaux ! » Je riais, même si je prenais un risque j’étais capable de le faire rien que pour aller jusqu’au bout de ma connerie. Je pense même qu’elle s’en doutait et j’étais prêt à mettre ma main au feu qu’elle le ferait aussi. « Mais je doute pour la discrétion quand même, tu risques de te faire repéré... » Je riais une nouvelle fois me levant en prenant la même posture alors que d’autres personnes passaient devant nous avec un petit sourire moqueur que je connaissais bien. « Mais non, tu seras mon garde du corps, ma main droite… Ou gauche comme tu veux et puis… C’est l’intention qui compte pas le fait de libérer trois-cent animaux dont des tigres qui voudront faire de nous leur prochain steak haché parce qu’ils ne supportent plus d’être nourri au steak Charal ! » Je riais encore une fois, c’est dingue le nombre de fois où je riais avec elle en une petite dizaine de minutes. « C'est normal, tu as toujours été sympa avec moi et puis si tu pars de la maison, qui va faire des trucs stupide avec moi, hein ? » J’étais un peu touché même s’il n’y avait rien d’exceptionnel dans ses paroles, j’étais facilement touché par les paroles bénéfiques à mon égard, j’en avais tellement peu l’habitude que ça me faisait toujours un petit quelque chose. « Oh tu sais… Avec Graham ? Non… Il est trop coincé comme mec ! Non, je pense que notre duo est irremplaçable dans cette maison, j’espère qu’on ira loin ensemble, sinon je vais me sentir vraiment seul dans cette aventure, je ne pourrais plus rire et être compris ! » Je souriais une nouvelle fois alors que nous échangions un petit câlin. « Je croyais que c'était ça l'intérêt d'être le plus grand, terrorisés les plus petits... » Je riais, elle n’avait pas tort. « Et c’est tout l’intérêt, j’ai juste décidé d’être bon aujourd’hui… C’est rare mais si tu me dis des choses sales peut-être que je redeviendrais moi-même… Vas-y… Dis-moi des choses sales. » J’explosais de rire après lui avoir adressé un regard faussement pervers. « Hum ... je ne sais pas ... imagine que je te battes pour sauter de la balançoire, tu risque de te vexer, puis le bourriquet de me faire de l'oeil. » Je riais de bon cœur à ses côtés. « Ah non mais je t’arrête tout de suite, je suis le meilleur en saut de balançoire tu ne pourras pas me battre autruche ! »

Je suis sur que si on le voulaient, on pourraient lancer un duo comique à nous deux, en tout cas les gens du parc pour enfants trouvent relativement drôle ce que nous faisons ou alors ils nous prenaient pour des malades ? C'était au choix mais ils riaient et ça c'est le plus important, même si nous ne le faisions pas dans le but de les faire rire. A vrai dire.. Allez sauver les animaux vêtue d'un tutu rose, il est vrai que ce n'est peut-être pas la tenue idéal mais cela ferai un sacré buzz l'air de rien. Je riais, pour tout vous dire j'étais morte de rire en imaginant la scène. « Donc tu veux que je vienne avec toi pour que je me fasse manger en premier quoi ? » J'explosais de rire avant que le sujet ne devienne bien plus sérieux, je venais de m'excuser pour mon choix qui l'avait mis dans une maison cachée durant toute une semaine et surtout je lui disais que mon choix pour le sauver n'avait rien de surprenant, après tout, il était surement l'une des personnes avec lesquels, je m'entend le mieux et surtout celle avec lesquels, je fais le plus de bêtises. Quand il évoqua Graham, j'eue un léger sourire en coin, il est vrai que je m'amuse bien avec Graham aussi mais c'était différent, un jeu qui tournait plus autour de la séduction alors qu'avec Caleb, je retombais en enfance à chaque fois pour mon plus grand plaisir. « Oh monsieur est jaloux ? » Je lui un sourire en coin. « Ou pas ! Non mais avec Graham, c'est pas pareil. Je l'adore, on s'amuse bien mais c'est différent, on s'amuse plus en flirtant et tout alors qu'avec toi, j'ai l'impression d'être une enfant de 24 ans et j'adore cela ! » Je riais simplement, c'était vrai. J'appréciais également Graham mais différemment. Je lui parlais ensuite de l'intérêt d'être le plus grand dans la parc et l'idée de terrorisé les plus petits pour obtenir la balancoire. C'est cruel, n'est-ce pas ? Pourtant quel enfant ne l'a jamais fait ou au moins essayer ? Parce que je dois avouer que du haut de mes 1m65 j'ai rarement le rôle de la méchante. Je riais ensuite en entendant sa phrase et surtout le ton de celle-ci, je lui répondais alors lui chuchotant cette phrase avant de mordre la lèvre. « Je peux pas il y a trop de témoins en jeune âge... » Comédienne ? Un tout petit peu mais c'est tellement plus marrant. « Pas te battre ? Je suis championne en titre à ce jeu-là !» Je riais. « Je sais pas toi mais moi, j'ai bien envie de parier pour le coup ? »