Ft. Caleb


Depuis quelques jours déjà le froid commençait tout doucement à faire son apparition sur le village. Petit à petit le soleil laissait place à de gros nuages gris qui menaçaient d'éclater et de pleurer à tout moment. Autant dire que le temps n'était pas au beau fixe et que l'envie de pointer le bout de son nez à l'extérieur n'était pas présente. La maison dans laquelle je vivais depuis quelques jours était plus petites que la villa principale, mais elle restait tout de même chaleureuse et agréable malgré le fait que le froid arrivait à traverser les carreaux. La production voulait certainement faire quelques économies et de ce fait nous n'avions pas encore le luxe à un peu de chaleur artificielle provenant d'un chauffage même bas de gamme. Depuis mon lit je regardais les premières gouttes de pluies s'abattre sur le clocher de l'église de Rollington alors que quelques rires se faisaient entendre de la pièce à côté. Un frisson parcourait mon échine et mes mains venaient instinctivement frotter mes bras pour chercher à me réchauffer rien qu'un tout petit peu, mais il n'y avait rien à faire et l'air frais persistait encore et toujours. Un instant mes jambes venaient se coller contre mon buste alors que mes bras les encerclaient et que mon menton prenait place sur le plat de mes genoux. Nous n'étions pas nombreux et il n'y avait pas grand chose à faire. L'enfermement commençait à me rendre folle. Je n'avais pas des envies de meurtres, mais j'aurais quasiment tout donné afin de pouvoir mettre un pied à l'extérieur, dans le village ou même les alentours. Un nouveau frisson s'emparait de mon corps et faisait apparaître une multitude de petits picots de chair de poule sur ma peau. Finalement, sans rien demander à personne, je me levais pour faire le tour de la pièce et attraper un sweat à capuche, bien trop grand pour moi et qui ne m'appartenait pas, que j'enfilais par dessus mon débardeur avant de me poser en tailleur sur mon lit et de reprendre la lecture de mon livre là où je l'avais laissé. Un bruit de pas se faisaient entendre non loin de la pièce, mais j'étais bien trop absorbée par l'histoire de mon roman pour pouvoir les entendre.

Je détestais définitivement les jeux d’enfermements. Quoi ? Bon certes lorsque j’avais postulé pour The Werewolf Game je savais très bien que je ne partais pas en safari en plein milieu d’une énorme réserve africaine. Je connaissais bien la définition de ce que l’on appelait une télé réalité, le concept étant en effet d’être enfermé dans une grande maison avec du luxe à en surprendre la plus conne des milliardaires, pendant une dizaine de semaines une vingtaine de candidats tous plus différents les uns que les autres devaient réussir à cohabiter les uns avec les autres. Par chance j’avais choisi celle dans laquelle nous avions droit à accéder à la ville, vous ne vous en rendez peut-être pas compte mais c’était vraiment très important pour moi, il était rare que je reste au même endroit plusieurs jours de suite dans la vie de tous les jours alors avoir le droit de m’aérer légèrement l’esprit en faisant un tour dans la plus grande des solitudes dans la forêt du coin me rendait vraiment heureux. Non, je n’avais rien à redire de mes trois premières semaines de jeu, tout allait bien dans le meilleur des mondes, nous étions peut-être une trentaine mais en trois primes il y avait déjà eu pas mal d’éliminations, dix candidats étaient partis à un de plus ou de moins. Tout aurait pu être parfait encore un peu plus si lors du prime je n’avais pas été choisi par la production et surtout par mes candidats lors de différents dilemmes pour rejoindre la plus petite maison, nous étions neuf dans une baraque qui affichait nettement moins de place, au revoir magnifique ville et bonjour les quatre ou cinq pièces digne de la pire télé réalité à petit budget. Oui, l’endroit était peut-être mignon mais le luxe n’était pas vraiment présent, surtout par rapport à la première maison, non, vraiment je maudissais chaque jour un peu plus la production d’avoir imaginé cette seconde maison. Je me sentais d’ailleurs très seul ici même si nous nous marchions tous les uns sur les autres faute de place, mes amis dans l’aventure, en l’occurrence Carolyn, Sahara ou encore Berlioz n’étaient pas là avec moi, j’avais juste Nancy une très bonne amie dans cette aventure et je me bénissais d’avoir pris la décision de lui mettre des bâtons dans les roues sinon elle ne serait pas là aujourd’hui. Aujourd’hui le calme plat régnait dans la petite maison, j’étais confortablement installé sur les canapés avec sept autres des candidats de cette maison, nous passions du bon temps à rigoler. Simplement vêtu d’un t-shirt et d’un jean je me décidais néanmoins à abandonner les autres candidats pour aller à la rencontre de Lennon qui n’avait pas mis le nez dans le salon depuis le début de l’après-midi. Tous mouraient de froid, ce n’était pas mon cas, une faculté que j’avais décuplée depuis que je vivais dans la rue, j’avais passé mon hiver entier sur un carton la nuit sous des horribles températures je peux donc vous dire que pour moi c’était comme s’il faisait vingt-cinq degrés aujourd’hui. Dans un sens je me disais que si mes camarades essayaient de vivre ne serait-ce que deux jours cet hiver dehors ils auraient déjà moins froid par la suite. Faisant une entrée discrète dans la chambre je retrouvais Lennon blottie sur son lit avec mon sweat sur le dos, je m’en moquais pour être franc, approchant tranquillement je lui demandais avec un petit sourire amusé. « Tu as froid ? » Je m’asseyais sur le lit m’approchant pour la prendre dans mes bras, j’avais toujours eu la peau bouillante même en cas d’extrême froid, un avantage pour mes amies qui n’hésitaient pas à se blottir contre moi pour avoir un peu plus chaud. « Tu auras un peu plus chaud comme ça. »

Et c'était là que Roméo faisait son apparition alors que Juliette se trouvait à son balcon. Le jeune homme se lançait alors dans un discours des plus romantiques pour prouver à la jolie blondinette qu'il était fou d'elle. Dans mes rêves les plus étranges je voyais la fille Capulet blonde aux yeux bleus, un petit peu comme moi. J'aimais m'imaginer dans la peau de cette héroïne qui avait bercée mon adolescence et mes espoirs de prince charmant. La scène continuait et les deux amants se livraient des mots remplient de passion pour faire fondre l'autre tout en protégeant l'être aimé. J'en avais les larmes aux yeux et rien ne pouvait détourner mes pupilles de ses pages pleines d'encre qui me transportaient vers un tout autre monde. Je n'entendais même pas les bruits de pas qui s'approchaient de la pièce dans laquelle je me trouvais, autrement dit je ne faisais même pas attention à la personne qui s'apprêtait à entrer dans la chambre dans quelques secondes. Je tournais une feuille pour continuer ma lecture. Mes yeux brillaient et encore une fois je me voyais dans la peau de Juliette. C'était stupide, voire même idiot, mais d'une certaine façon plutôt drôle. Alors que je continuais de me perdre dans les mots une voix masculine que je ne connaissais presque pas s’élevait dans les airs, me faisant sursauter. Je levais les yeux vers un jeune homme avec qui j'avais eu le temps d'échanger quelques banalités sans jamais vraiment entamer une conversation avec lui. Si mes souvenirs ne me faisaient pas défaut son prénom était Caleb. Mes lèvres s'étiraient en un bref sourire timide alors que je répondais à sa question en faisait un petit signe affirmatif de la tête et sans que je n'ai le temps de rajouter quoi que ce soit voilà qu'il venait s'installer à mes côtés pour me prendre dans ses bras avant d'ajouter que j'aurais bien moins froid de cette façon. Je ne savais que répondre et je me contentais de lever les yeux pour l'observer un très court instant alors que restait sur mes lèvres un sourire stupide avant que je ne me décide à prononcer d'une petite voix douce et enfantine un :  « Merci. » Sa peau était bouillante, un petit peu comme s'il sortait d'une bonne douche bien chaude. Mes doigts frôlaient un instant ses bras et un léger frisson parcourait mon échine une fois encore. J'étais certaine que la différence de température y était pour quelque chose tout comme j'étais sûre que ce mec venait d'un pays chaud et que c'était la seule et unique raison pour laquelle il avait le sang si chaud, la peau si bouillante. Au bout de quelques secondes, je fermais mon livre sans prendre le temps de marquer la page avant de lui demander :  « Ce n'est pas très glorieux de traîner avec la pétasse du groupe, tu devrais peut-être aller rejoindre les autres avant que je ne vienne faillir à ta réputation. » Mes lèvres s'étiraient alors en un sourire amusé que je lui adressais sans pour autant prendre la peine de bouger.

Beaucoup de personnes attendaient l’été chaque année, je n’étais pas de ces personnes, au contraire je redoutais la venue du soleil. Pourquoi ? En quelques mots je dirais que si j’avais déjà toujours chaud en hiver je vous laisse vous faire une idée de ce que je pouvais ressentir lorsqu’il faisait trente-cinq degrés à l’ombre et quarante en plein soleil. Oui, l’impression d’être dans un four comme un rôti de porc. Certains tentaient de me convaincre que l’été c’était cool pour les baignades mais je me baignais déjà en février-mars il n’y avait donc rien d’original à être en été à part peut-être de croiser plus souvent des anciennes connaissances du lycée. Je n’étais pas vraiment à l’aise avec ça non plus, lorsque la discussion tournait, comme d’habitude à ce qu’il se passait maintenant pour chacun d’entre nous je me voyais mal dire que j’étais barman trois ou quatre heures par semaine et que le reste du temps j’étais domicilié au fond de la rue devant laquelle nous étions. Être clochard ne faisait pas bon ménage avec les amis de toute manière. Aujourd’hui la température était donc parfaite pour moi mais à voir cette pauvre Lennon frigorifiée je m’étais approché pour la prendre dans mes bras, inhibé par son beau parfum je faisais quelques mouvements pour la réchauffer un peu plus. Je ne voulais pas qu’elle soit morte de froid à la fin de la soirée, elle avait l’air gentille après tout. Bon, peut-être un peu trop garce au goût de certains mais je m’en foutais complètement, je n’avais pas pour habitude de faire comme les autres de toute manière. « Merci. » Je lui adressais un petit sourire en guise de réponse, nos visages n’étaient pas éloignés l’un de l’autre, nous aurions été dans un film romantique nous aurions déjà brisé cette distance pour un baiser de cinéma mais nous n’étions pas dans un film… Dommage, l’idée n’était pas dégoutante dans ma tête il n’était cependant pas dans mes habitudes d’embrasser le premier inconnu qui débarquait. « Ce n'est pas très glorieux de traîner avec la pétasse du groupe, tu devrais peut-être aller rejoindre les autres avant que je ne vienne faillir à ta réputation. » Je souriais amusé m’attardant sur la petite mèche de cheveux qu’elle avait sur le visage, je la plaçais au niveau de ses oreilles. « Je ne suis pas attiré par la gloire ça tombe bien et puis… Si je peux rendre Graham fou de rage je suis toujours partant. » Je souriais une nouvelle fois.

L'hiver était une saison que je détestais par dessus tout. Il me fallait enfiler des tonnes de pulls pour espérer ne pas avoir froid et ce n'était franchement pas très sexy. Mes lèvres étaient gercées en permanence et je devais appliquer du baume toutes les heures pour ne pas avoir de petites peaux disgracieuses sur ma bouche, mais n'étant pas une grande fan de rouge à lèvre ou de gloss cela ne me dérangeait pas plus que ça. En revanche mes problème de peau sèche s'accentuaient à cette période de l'année, mais là aussi la crème était ma meilleure amie pour lutter contre ce désagrément et puis j'étais tout le temps en train de grelotter lorsque le froid commençait à pointer le bout de son nez, un petit peu comme aujourd'hui avant que Caleb ne fasse son apparition dans la chambre et ne vienne me prendre dans ses bras sans que je ne lui demande quoi que ce soit. Je ne le connaissais pas plus que ça et pourtant j'étais là tout contre lui à le laisser faire quelques mouvements contre mes bras et qui avaient pour but de me réchauffer. Sa peau était bouillante et faisait contraste avec la température de mon corps, mais j'étais bien, je n'avais pas envie de bouger. Mon pupilles se détachaient de lui un instant, juste avant qu'il ne prenne la parole et je venais appuyer ma tête contre son épaule, fermant les yeux un très court instant. J'avais l'impression d'être une petite fille dans les bras protecteurs de son papa après un cauchemar au beau milieu de la nuit ou encore mieux une adolescente qui avait besoin de réconfort après une rupture pour un premier chagrin d'amour. Apparemment le jeune homme n'en avait strictement rien à faire de la gloire et je pouvais donc en déduire qu'il venait ici uniquement pour s'amuser un peu, pour faire passer le temps car à l'extérieur il ne devait pas avoir grand chose à faire, enfin peut-être que je me trompais. Il marquait une courte pause avant de continuer en me disant que s'il pouvait rendre Graham fou de rage alors c'était tout bénéf pour rien. Je fronçais les sourcils tout en me décollant légèrement de lui en tournant la tête pour pouvoir jeter un regard plein d'interrogation sur lui.  « Si tu viens me parler uniquement pour rendre Graham jaloux tu peux faire demi-tour et sortir de cette chambre. » Mes mains venaient appuyer sur ses bras pour me défaire de l'étreinte qu'il exerçait sur moi. Je ne partais pas pour autant, croisant mes bras sous ma poitrine et l'observant d'un œil sévère.

S’il y avait quelque chose à ne jamais perdre de vue me concernant c’était bien le fait que je sois toujours porté sur le second degré, j’avais su faire de ma vie de merde quelque chose sur lequel je rigolais, une certaine carapace à bien y repenser. C’est ce qui énervait les gens qui ne pouvaient pas me voir, mon attitude d’apparence je m’en foutiste alors qu’il n’en était rien. J’aimais juste vivre en plaisantant, être toujours sérieux n'avait rien d’attirant je peux vous le garantir pour y être passé pendant une époque. Dans les bras de Lennon je ressentais un sentiment étrange, comme une certaine sécurité alors qu’il n’y avait aucune sécurité à être ici, j’allais apprendre à connaitre l’une des candidates que je ne connaissais pas jusqu’à maintenant, j’entendais juste ce que l’on disait à son sujet et même si ça n’était pas très flatteur je dois avouer que j’étais curieux de voir ce qu’il en était vraiment. Je refusais d’exclure des candidats juste parce que la plupart du groupe ne pouvait pas les voir, surtout si les personnes avec qui ils ne s’entendaient pas faisaient partie de mes connaissances proches comme par exemple Nancy. J’avais eu le malheur de plaisanter sur Graham mais peut-être que j’avais fait une erreur. « Si tu viens me parler uniquement pour rendre Graham jaloux tu peux faire demi-tour et sortir de cette chambre. » Je souriais amusé, elle avait du caractère mais semblait avoir autant d’humour que Graham c’est pour dire si elle devait ignorer ce qu’était justement l’humour. « C’était une blague… Crois-moi ou pas mais Graham ne m’intéresse pas et puis… Je n’ai pas besoin de toi pour le rendre nerveux sans être blessant, j’ai juste à lui faire du rentre-dedans et j’aurais une plus grosse réaction que si je couchais avec toi. »

Je me trouvais dans ce maudit jeu depuis plus d'un mois déjà et pourtant je me rendais compte que je n'avais pas eu le temps de faire la connaissance de tout le monde, comme Caleb par exemple. Le jeune homme était venu me prendre dans ses bras pour me réchauffer avant de balancer une petite phrase, sur Graham, qui avait le don de me contrarier. Je me rappelais soudain de son existence et j'avais l'impression de le trahir en venant me blottir dans les bras du blondinet comme s'il s'agissait de mon plus fidèle ami ou encore mieux, de mon petit ami. Je laissais notre étreinte de côté pour venir le sermonner un très court instant avant qu'il ne vienne m'annoncer qu'il était en train de blaguer, que Graham ne l'intéressait pas du tout – chose que je voulais bien croire – et que de toute évidence pour le rendre irritable il n'avait pas besoin de coucher avec moi, mais uniquement de lui faire un petit peu de rentre dedans. Je gardais cet air sérieux et sévère sur mon visage sans décroiser mes bras de sous ma poitrine. Ses paroles me dérangeaient une nouvelle fois. Je devais me faire des films, comme d'habitude, mais j'avais le sentiment qu'il voulait me faire passer un message.  « Ta petite blague n'était pas drôle du tout. » Une petite grimace enfantine, montrant mon mécontentement, s'emparait de mon visage avant que je ne reprenne d'une petite voix plus douce, mais toujours sur un ton confiant:  « Tu n'as peut être pas besoin de moi pour le rendre fou de rage, mais n'empêche que c'est la première chose qui t'es passé la tête lorsque tu as dû me répondre. » Je haussais les épaules avant que mes pupilles ne se perdent sur la fenêtre qui montrait une pluie battante et de gros nuages noirs. J'en avais des frissons et mes yeux se balançaient entre les bras nus de Caleb et l'extérieur de la villa. Mes bras se serraient contre mon buste tout en espérant emmagasiner un maximum de chaleur, mais il n'y avait strictement rien à faire et plusieurs frissons parcourraient mon échine de haut en bas. Mes yeux se balançaient entre les bras nus du garçon et l'extérieur. Au bout de quelques secondes, je prenais la parole d'une voix douce et suppliante :  « Je peux ? » Il avait la peau tellement chaude que ce serait un supplice de s'en priver.

Je ne connaissais pas Lennon personnellement mais je l’avais déjà jugée pour être tout à fait franc, je n’avais pas honte de le dire. J’avais trouvé ça pitoyable et vraiment ironique de la voir Graham et elle vivre un amour passionnel dès les premiers jours. Pour moi ça avait simplement été un moyen de faire parler d’eux, je n’étais pas vraiment d’accord sur ce point et il semblerait que ça avait donné des idées à certains comme Justin qui allait encore plus loin en se clamant haut et fort amoureux de Sarah, encore plus pitoyable. Bon, en amour j’étais facilement exaspéré par le bonheur des autres mais je trouvais vraiment trop flagrant le fait que tout le monde soit amoureux aussi vite, c’était impossible, il y avait déjà les sous-entendus, l’attirance, les premiers regards, le premier baisé, les premiers échanges d’affection puis au fil et à mesure l’amour, pas un diner romantique dès la première semaine. Ce n’était que mon avis et je ne m’étais pas gêné comme à mon habitude pour le faire entendre à Lennon même si j’avais tourné ça au second degré. « Ta petite blague n'était pas drôle du tout. » Je souriais amusé devant sa grimace, serait-elle jalouse à l’idée que je fasse du rentre-dedans à Graham ? Il ne m’attirait pas plus que ça, je le trouvais même quelconque et c’est peut-être parce que je n’étais pas habitué à sortir avec des garçons mais rien que pour le mettre au plus bas j’étais capable d’être le plus grand séducteur du monde. « Je sais oui… J’aime l’humour qui exaspère. » Je souriais une nouvelle fois alors qu’elle prenait ses distances de mes bras pour me toiser du regard avec un air sévère qui me faisait plus rire qu’autre chose. « Tu n'as peut être pas besoin de moi pour le rendre fou de rage, mais n'empêche que c'est la première chose qui t'es passé la tête lorsque tu as dû me répondre. » Je la toisais du regard avec un air mystérieux, je prenais volontairement le temps de lui répondre. « Honnêtement ? Je réfléchis toujours lorsque je parle ! A moins d’être en mode tyran qui livre ses quatre vérités à tout le monde… Ça arrive souvent mais pas ce soir. » Lui adressant un clin d’œil je l’observais, elle me regardait de manière hésitante comme si elle était bien attirée par mes bras bouillants tout compte fait, je la voyais mourir de froid à quelques centimètres à peine de moi. « Je peux ? » Je lui tendais les bras ne perdant pas mon petit sourire amusé. « C’est demandé si gentiment, comment dire non ? »