La daaaaalle ! Ah ouais mon pote, j'avais la daaaaalle ! Et comme personne n'avait fais à mangé à la maison, beh je n'avais rien mangé ! Vous croyez que je vais faire à manger tout seul ? Alors là vous vous mettez le doigt dans l'oeil et bien profond, jusqu'au cerveau même ! Je vous l'ai dit, le repas pour Sarah c'était un exception ! Justin en cuisine c'est le genre de truc qui ne se reproduira pas avant la fin du monde ! Quoi que selon les dires c'est bientôt... Enfin bon, vous voyez le truc ! Mon ventre grondait, je me rendais donc au restaurant. Mais, à force de regarder mon ventre je me trompai de chemin et me retrouvai au bord d'un lac. Beau coin. J'aurais vraiment pût profiter de ce très beau coin si je n'avais pas la dalle à ce point ! « Frenchiiiiie ! » Qui ? Que ? Quoi ? Ah non c'était Pinky ! Au secours ! Ce n'était vraiment pas le moment de croiser une meuf aux cheveux roses enragée ! C'est alors qu'elle vint s'asseoir à côté de moi. « T'as faim ? J'ai un gâteau, et des chips, et du jambon aussi. » Je la regardai en levant un sourcil, incrédule. N'allait-elle pas essayer de m'empoisonner ? Je lui jetai un regard puis je regardai le sac. Puis elle, puis le sac, puis elle, puis... « Tant que tu n'as pas de chewing-gum pleins de bave de meuf aux cheveux roses. » Oui parce que je faisais gaffe, j'étais sur qu'elle allait essayer de se venger du prime où je lui avais collé le chewing-gum que j'avais mâché dans sa bouche. Timidement, je m'assis à côté d'elle mais j'étais sur mes gardes. Après presque une minute d'observation, je fini par lui tomber dans les bras. « Ma sauveeeeeuse ! J'ai la dalle je te jure ! Merci, merci, merci ! Je.. je t'aime ! » Dis-je, surexcité en la serrant dans mes bras. Puis, impoliment je me jetai sur son sac en l'ouvrant comme un sagouin. J'allais mettre la main sur le jambon lorsque je me retournai vers Pinky. « Euh... je peux ? » Quel con, mais quel con ! Je devais avoir l'air d'un abrutis avec le sourire niais que j'affichais. Mais bon, sang ce que j'avais faim ! Cela me rongeait ! J'allais finir par bouffer ma main !

Oooooh il était content le petit Justin ! A croire que je lui sauvais la vie ou un truc de ce genre. Il était tout de même un petit peu méfiant, du style "ne m'empoisonne pas". Magnanime, je levai une main en l'air et fermai les yeux, jurant avec toute la solennité possible "Sans rancune, cochonnet. Parole de rose." Et qui dit parole de rose dit parole d'or, c'est connu ! C'est vrai quoi j'étais une loyale moi. Ce après quoi le damoiseau cria que j'étais sa sauveuse, que sans moi il serais mort de faim et qu'il me vénérerait jusqu'à la fin des temps. Non attendez, en fait il n'a justement pas dit qu'il me vénérerait jusqu'à la fin des temps, ça n'allait pas du tout ça ! "Donc tu me dois une reconnaissance éternelle, c'est bien ça hein ?" plaisantai-je donc tandis qu'il me prenait dans ses bras. Oh un homme-câlin. "Hum, on devrait peut-être déplier la nappe avant." fis-je remarquer en la sortant de mon sac. Une fois cette nappe dépliée, je posai toutes les "victuailles" là-dessus et laissai, généreuse, Justin se servir. Ouvrant le paquet de chips et plongeant la main dedans, je décidai d'engager la conversation : "Alors quoi de neuf ?" Un peu banal certes mais bon, c'était un début.

« Sans rancune, cochonnet. Parole de rose. » Ne jamais faire confiance à un ou une rose ! Je ne suis pas raciste envers les roses mais ce ne sont pas des personnes de confiance, je vous le dis ! Pour en avoir côtoyer beaucoup, je sais ce que je dis ! « Donc tu me dois une reconnaissance éternelle, c'est bien ça hein ? » J'étais pressé, j'avais la dalle ! « Oui, oui voilà ! La reconnaissance éternelle comme dans Toy Story ! » Mais oui, on se rappelle tous de ce moment dans Toy Story où les petits marsiens verts disent à Woody qu'ils lui doivent la reconnaissance éternelle. « Hum, on devrait peut-être déplier la nappe avant. » Une fois la nappe dépliée, Pinky me laisse ma servir. oh trop mignon ! Je me fis donc un sandwich jambon beurre que je me mis à croquer tel un gros porc affamé ! La honte ! « Alors quoi de neuf ? » Je croquai dans mon sandwich avant de lui répondre. « J'ai embrassé Sarah et euh... bah Clay m'a, lui aussi, embrassé... » J'écarquillai les yeux, toujours pas remis de ce baiser qui ne m'avait pas déplût.

Justin était un gros morfale. Un trait de caractère très sûrement hérité de son patrimoine génétique français. Les français mangeaient beaucoup, c'était bien connu. Il avait déjà un sandwich à moitié dans son ventre. Tandis que moi, avec ma délicatesse habituelle, je mangeais des chips avec parcimonie - ahem. Jusqu'à ce que je faillisse m'étouffer avec un pétale de patate grillé, alors que Justin m'annonçai qu'il avait embrassé Sarah... ET Clay. Wooow, c'était... surprenant. Toussant un peu pour éviter de mourir dans d'atroces souffrances, je dégageai enfin mon chips coincé et me permis ainsi de parler. "Et ben dis doooonc ça s'enjaille à ce que je vois. Vous êtes prêts pour un triangle amoureux à double-sens ou bien ?" Moi, choquée ? Pas du touuuut voyons. J'étais très ouverte d'esprit. Je ne m'attendais juste pas à ce que le doyen de la maison embrasse son rival. D'ailleurs... "J'aurais bien aimé voir ça", lâchai-je avec une mine rêveuse. Oh que oui, ç'avait dû être un spectacle assez drôle.