Faire la fête, la vraie, ça me maaanque ! C’est bien beau de rester dans une villa super belle avec des objets qui coûtent la peau du cul mais qui sont offerts par les sponsors –on y revient toujours à ces fameux sponsors- mais au bout d’un moment on se fait chier. Les soirées de la prod’ sont bien sympas mais j’ai besoin de voir de nouvelles têtes, de m’aérer un peu. Pour ça rien de tel qu’une petite virée en boîte de nuit, c’est bien connu que cet endroit plein de pêchés et d’hommes en chaleur est idéal pour passer une nuit de folie ; surtout quand on est seule. J’ai beau être entourée de beaux mâles toute la journée, sincèrement y en a aucun qui mentalement parlant me convient, et puis de toute façon ils sont comme les tables des grands restau’ ; y a une étiquette « réservé» dessus. Soit ! Ce soir j’avais besoin de plaire, de me sentir irrésistible même si au fond l’endroit d’où je me faisais accepter sans mal n’était qu’un nid de fauves assoiffés de chair fraiche et aussi sexy que la mienne. J’arpentais le bar de la boîte de nuit avant de me lancer sur le dancefloor telle une déesse de la night, du genre Cathy Guetta dans une tenue digne d'une teuffeuse qui sait se mettre à l'aise. Un gin tonic avalé comme de l’eau, je me lançais, dansant comme une dingue au milieu de la piste. Le temps passait, je m’épuisais à mesure que l’alcool redescendait. Quelques paroles au barman et j’obtins une consommation gratuite sans le moindre effort. A force d’arpenter les soirées hypes et d’être sans le sous j’ai fini par trouver LA méthode infaillible. Méthode gardée sous haute protection. Si tout le monde me la pique je serais pas dans la merde après. Je tanguais légèrement sur mon tabouret. J’ai beau ne pas être novice, mon poids plume fait que je ne résiste pas des masses à l’alcool. Pompette, je ne savais pourtant pas quoi faire, la foule dansante ne m'attirait pas. Mes lèvres laissèrent filer un long soupire puis je finis par me lever, à la recherche de quelque chose de distrayant. Je ne sais pas comment je m'y suis pris mais en tout cas j'y suis arrivée devant ce putain de karaoké. Peut-être bien qu'il avait jailli du sol exprès pour me faire plaisir. Un long sourire s'afficha sur mes lèvres, j'allais prouver au monde entier que ma culture était de dingue et s'étendait jusqu'au bout de la terre. J'observais le mec qui gérait tout ça et il me fit un signe de tête du genre "vas-y poupée y a nekid". Nekid dans mon langage ça veut dire personne. En vrai ce mot n'existe pas. J'allais lui glisser le titre d'une des seules chanson que je connais par cœur à l'oreille, ce vieux bout de gras fit une moue qui ne me plaisait pas. Je fronçais les sourcils en lui répliquant qu'en Amérique on était tellement des dingues qu'on pouvait tout choper sur le net. Bref on sait tous que les américains sont grave calés sur tout, il était donc IMPÉRATIF qu'il ait cette chanson. J'empoignais le micro telle une diva et me positionnais en mode "OK J'SUIS AU TAQUET LA" sur la plateforme réservée aux chanteurs en herbe qu'ils avaient probablement construit en prévoyant ma venue. La mélodie démarrait et je chantonnais puis vint le refrain, le moment d'envoyer la pâté! « J’irais bien refaire un tour du côté de Swann ! Revoir mon premier amour qui me dOOOOOnait rendez-vouuuuuuuuuuuuuuuuuus sous le chêneuuuuuh et se laissait embrasser sur la jouuuuuuuue ! JE NE VOUDRAIS PAS REFAIRE LE CHEMIN A… Eh mais qui vois-je là ? QUI VOIS-JE ?! JUSTIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIN ! HEEEEEEEEY HEY BABY ! OUH ! AH ! Vieeeeeeeeens chanter avec moiiii ! » Ok on ne se connait pas et alors ? Je connais déjà son prénom, donc théoriquement on est potes. En plus on vit dans la même maison quoi. Et puis en prime j'étais un peu morte. Alors, ouais, on est potes là.

Il était deux heures du matin et je n'avais pas décidé de dormir. Afin de me dégourdir un peu les jambes, j'avais décidé d'aller en boite ! Je venais tout juste d'apprendre qu'il y en avait une, pour tout vous dire ! Mais c'était cool ! Cela allait me permettre de montrer mon vrai visage : celui d'un fêtard qui fait tout le temps la teuf. Il faisait un peu froid dehors c'est pourquoi j'avais opté pour une tenue possédant un blouson en cuir et un bonnet. J'attrapai mon paquet de cigarette et je sortis de la villa en m'en allumant une. Je fumais tranquillement sur le chemin puis, j'entrais dans la soirée où il y avait l'air d'avoir déjà une bonne ambiance. Clope à la bouche, je me faufilai entre les gens qui dansaient, chantaient et qui se bourraient la gueule. C'est alors que, une fois faufilé entre toute ces personnes, je pus apercevoir le fond de la boite. Il y avait une meuf qui avait l'air totalement déglinguée et qui chantait. Il me semblait la reconnaitre, j'avais déjà vu la voir quelque part. « JUSTIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIN ! HEEEEEEEEY HEY BABY ! OUH ! AH ! Vieeeeeeeeens chanter avec moiiii ! » Elle connaissait mon prénom ? J'étais si populaire que ça ? Mais qui était cette personne ? Ah mais oui ! C'était Nancy ! Une meuf de la villa ! Et entre nous, ce n'était pas la plus endormie de toute ! Elle avait l'air totalement tarée cette meuf ! Mais tant mieux, la soirée s'annonçait cool ! Je m'avançais avec elle sur la scène, poussant deux ou trois personnes au passage. Je lui souris avant d'attraper son micro. Ce qui était marrant c'est qu'elle chantait une musique français donc j'allais avoir beaucoup de facilité à la suivre. « ... L'ENVERS ET POURTANT JE PAIERAI CHERE POUR LE VIIIIIIIVRE UN SEEEEUL INSTAAAAANT ! LE TEMPS DU BONHEUR A L'OMBRE D'UNE PATATATA ! » Ouais, gros trou. Je ne me rappelais absolument pas des paroles. Je jetai le micro à terre portai Nancy un peu plus loin pour nous éloigner des gens. Oui, j'avais préféré la porter parce qu'elle était à deux doigts de tomber par terre. Je la posais à terre. « Je suppose que tu vas bien donc je ne vais pas te poser la question... bon, écoute, assure le show toute seule je vais me taper deux ou trois whisky coca pour être en condition et je reviens ! » Dis-je, très vite. Je partis ensuite de la scène, la laissant toute seule un instant. J'attrapai les verres de whisky coca entamés sur le comptoir et les bu cul sec. J'avais dû en boire au moins six. Je revins auprès de Nancy, les idées au frais. « J'espère que t'es chaaaaude ce soir parce qu'on est pas couchés ! » Dis-je, avant de me joindre à la foule pour danser sur la musique qui passait.

J’avais raison, on est potes. Sinon il m’aurait foutu un énorme vent, du genre ventilo géant. Waw en plus il connaissait grave les paroles, je me déhanchais comme si c’était LE tube de l’été jusqu’à ce que je bloque. Comment ça patata ?! C’est inadmissible de ne pas connaître cette fin de phrase qui donne toute l’envergure de la chanson. Je me stoppais, lui tapant sur l’épaule avec mon air mécontent. « Fille en fleur putain Justin ! Fille en fleur ! » Mes yeux firent effet loupe lorsqu’il balança le micro, j’étais trop choquée quoi ! Il était énervé parce que je connaissais mieux les paroles peut-être ? WHA il me portait maintenant ! En vrai c’était un criminel, il balançait les micros sans remord et me kidnappait sans gêne. Violent et obsédé. Mon dieu je n’allais pas survivre à cette nuit ! Je sais que ma ligne de vie est courte mais je ne pensais pas mourir aussi vite ! « Me fais pas de mal ! C’est pas parce que j’ai pas mes Louboutin pour te les enfoncer dans la gueule qu’il faut en profit… » Ah ok. Bon bah j’allais attendre là à « assurer le show » en l’attendant alors, pour ça il fallait déjà que je me relève ; non sans peine. Cet homme était apparemment de ceux qui avaient besoin de boire pour s’amuser, je respecte ce choix ; perso’ je suis toujours torchée. Je n’avais pas réellement fait attention à Justin dans la maison mais il avait l’air fun comme type, pas du genre à faire son padre quoi ; du genre à faire la fête, la vraie ! Tant mieux, c’est ce qu’il y a de plus amusant et de plus intéressant. Qui plus est, il n’était pas à cracher dessus, faut bien l’avouer. Je dansais, me dandinant, hurlant des onomatopées à tout bout de champ, la meuf trop en trans’ quoi. Mon corps se frottait à celui des êtres m’entourant, j’étais comme emportée par le rythme de la foule qui gesticulait au son de la musique. J’étais dans mon monde, dans ma bulle, me la jouant femme fatale bien que fortement troublée par l’alcool. Justin revint, j’avais l’impression qu’il avait disparu depuis des lustres. « ON FIIIIIIIIIIRE !» J’étais plus que chaude là mon coco. Je me rapprochais jusqu’à n’être plus qu’à quelques centimètres de lui. Afin qu’il entende ce que j’avais à lui dire, rien de plus. « C’est moche de boire autant tu sais ? Mais t’as de la chance c’est pas aussi moche que ton bonnet. » J’avais cru comprendre que ce mec kiffait les bonnets, tant pis si ça le vexait hein ! Fallait juste que je lui dise, j’sais pas c’était comme un besoin, comme une envie de pisser. Bref, on swinguait comme des bêtes jusqu’à ce qu’un sale type eut la mauvaise idée de me soulever ma jupe, sentant la chaleur de ses gros doigts sur ma jambe. Là, il ne savait pas à quoi il s’attaquait. Je me retournais brutalement, lui foutant mon poing dans la gueule. Quelques personnes se stoppèrent afin de regarder la scène, interloqués. On allait pas y passer la soirée non plus bordel, c’est normal de se défendre quand on porte atteinte à sa propre dignité. Me rapprochant de Justin je lui adressais un regard agacé. « Roh ils font chier, on va ailleurs. » Fronçant les sourcils, je le tirais par le bras. A nous deux nous faisions une sacrée paire, disons que nous tanguions vachement. On était un peu en mode boule de bowling avec gouttières à se cogner dans tous les gens qui nous entouraient. C’était funky, en fait. Même si je ne sais pas bien où nous allions.

« Fille en fleur putain Justin ! Fille en fleur ! » Je la regardais en levant un sourcil. « Bah osef ! » Puis je la portais pour nous éloigner de la foule. « Me fais pas de mal ! C’est pas parce que j’ai pas mes Louboutin pour te les enfoncer dans la gueule qu’il faut en profit… » Cette fille était une grande malade ! Je lui avais demandé d'assurer le show pendant que je me bourrais la gueule. En revenant j'eus le droit à ma réflexion du soir, bonsoir ! « C’est moche de boire autant tu sais ? Mais t’as de la chance c’est pas aussi moche que ton bonnet. » Mon bonnet ? Mais qu'est ce qu'il a mon bonnet ? Il est très bien mon bonnet ! Et puis, il n'est pas moche d'abord ! Je regardais alors sa tenue. « Quand on met une mini-jupe blanche à étoiles avec des bottes noires, il vaut mieux qu'on ne critique pas la tenue des autres si tu vois ce que je veux dire. » Dis-je, en tout sourire. Voilà, tiens dans ta figure de poulpe ! Faut pas me chauffer sur mon bonnet, moi ! Deux minutes plus tard, madame va danser et elle colle son poingt dans la tronche d'un mec. « Roh ils font chier, on va ailleurs. » Elle me prends par le bras et m'emmène je ne sais où. Mais c'est pas possible, on peut pas la lâcher du regard deux secondes cette meuf ! Elle est dangereuse en fait ! Je m'arrêtai d'un coup sec. L'une de mes musiques préférait en boite venait de commencer. Il s'agissait de "The Bloody Beetroots - Warp 1977". Je ne pus m'empêcher de me mettre à chanter, en remuant le bras tellement fort que je fis bouger Nancy dans tous les sens. « ONE, TWO, THREE, MOTHERFUCKEEEEEEEEEEEEEEER ! » Sans me rendre compte que Nancy était encore accrochée à mon bras, je filai au comptoir pour me prendre une bière et commencer à la boire en dansant. C'est alors que je tournai ma tête vers Nancy. « Ah mais merde, c'est que tu t'accroches toi ! Une vraie moule quoi ! » Je commençais à être légèrement défoncer et pour une raison que j'ignore, je vidai ma bière sur Nancy. Puis, je me reculai. « Euh... je ne sais pas pourquoi j'ai fais ça... je te jure ! Une envie passagère peut-être... » Dis-je, en me grattant la tête et en arborant un sourire totalement niais.

D’où il critiquait ma tenue lui ? Il connait rien à la mode avec son bonnet ringard ! Pinçant mes lèvres, je lui adressais pour simple réponse un fuck sortit du cœur. Ce même doigt faisant ensuite partie de ma performance de boxe. Alors que je le trainais, je sentis soudain une résistance, pas celle du mec qui marche pas droit, celle du mec qui s’est carrément stoppé net. Ca je le compris facilement quand il me secoua dans tous les sens. Disons que je ne suis pas très épaisse et que lui avec sa force de brute il m’emmenait dans sa folle danse. Le rythme qu’il m’imposait m’emportait, je sautillais autant que je pouvais, en tentant de ne pas me casser la gueule. Sans m’en rendre compte, mon poing restait fermé sur sa manche ; aussi fort que le jour où j’ai secoué Caesar comme un prunier. Soudain je fus arrachée du sol, ne m’attendant pas à ce que Justin décide d’aller ailleurs et ne prêtant aucune attention à ce contact qui nous liait, je trébuchais lorsqu’il se déplaça, me rattrapant comme je pus auprès de ce qui pouvait me servir d’appui afin de ne pas me retrouver le cul par terre. L’envie de me faire piétiner n’était pas vraiment d’actu. Il marchait vite, il courrait, il sprintait. Il était le lièvre et j’étais la tortue. Avec du mal je le suivais, ne comprenant pas ce qu’il se passait. J’avais comme l’impression de sortir des montagnes russes. Du Tonnerre de Zeus. Ah mais merde, c'est que tu t'accroches toi ! Une vraie moule quoi ! » Euh… hein ? Je m’accroche ? Mon regard glissa de mon avant-bras jusqu’à ma main. Eh mais c’est qu’il avait raison ! Fronçant les sourcils je le regardais pleine d’incompréhension avant d’observer mes doigts se desserrer. J’étais grave deux de tense là, c’était trop… inhabituel. Trop… bon. Ou pas. Par sa remarque le bonneteux venait de réveiller la philosophe qui sommeille en moi. « T’as quoi contre ma moule toi ?! J’ai jamais agressé ton boudin alors DON’T ATTACK MY SEX. Insaluuuuuubre. Espèce de Dominique Str…» Vas-y j’allais sortir ma culture politique, fallait qu’il me coupe en me vidant sa bière dessus. La surprise me coupa le souffle. Mes yeux posés par terre, je les remontais finalement jusqu’à hauteur du visage de Justin, béat. Mais il est fou! Oh oui! D'un coup je le trouvais moins drôle, mais quand on est mort... l'avis change constamment. D'ailleurs je suppose que si je n’étais pas torchée j’aurais eu une réaction violente mais là… je me contentais de croiser les bras, faussement mécontente en faisant mine de le regarder de haut. « Lèche. Right now.» Maintenant que ma peau était recouverte sur toutes les parties supérieures de mon corps du liquide ambré, j'exigeais de lui qu'il répare sa bêtise. S'il était gentil alors peut-être que je lui paierais sa bière gaspillée. Peut-être! Si j'arrivais à retrouver les billets fourrés dans mon soutif. C'est chaud quand on est pas nette.

« T’as quoi contre ma moule toi ?! J’ai jamais agressé ton boudin alors DON’T ATTACK MY SEX. Insaluuuuuubre. Espèce de Dominique Str…» Oui bah j'avais bien fait de lui verser ma bière sur la tronche. Cela ne pouvait lui faire que du bien, avoir les idées aux frais ça la ferait réfléchir. « Lèche. Right now.» Et bien non, à croire qu'elle était toujours autant tarée. Je levai un sourcil, incrédule. « Tu es en train de me demander... de te lécher ? » Je ne pus m'empêcher de me pouffer de rire. « Bizarre comme demande ! » De plus, sortis de son contexte, cette phrase pouvait vraiment paraître étrange si vous voyez ce que je veux dire... Bref, je n'allais pas rester là à la contempler, je repris ma chorégraphie et je me joins à la foule en dansant comme un malade. Une fois ma musique finie, transpirant, je me rendis au comptoir pour prendre une autre bière bien fraiche que je jetai dans les mains de Nancy. « Allé, si tu veux prendre ta revanche c'est maintenant ! » J'enlevai mon bonnet et me plaçai juste devant elle en écartant les bras.

Super, j’étais condamnée à sentir la bière toute la soirée. Naze, ça allait attirer que les picolos. Du genre de Justin. Justin qui d’ailleurs s’éloignait. Il prenait le large, tel un large rectangle. Bref j’me comprends plus là, c’est limite si j’ai pas envie de m’étaler sur le comptoir comme la pauvre fille que je suis. La vérité c’est que la dernière fois que j’ai fini morte j’ai versé des larmes des heures durant. Je n’ai jamais compris ce phénomène ; à force de réflexions j’en ai conclu que c’était un effet éponge, par trop d’accumulation. Quoi qu’il en soit il était hors de question que ça ne se reproduise, et surtout pas devant des caméras et tout le timtouin. Accoudée au bar, le cul en l’air je me refaisais « Les confessions d’une bourrée » à moi toute seule jusqu’à ce que le grooveur se repointe. Je savais bien que ma nouvelle odeur corporelle le ferait revenir. Dieu merci mes réflexes ne me quittent presque jamais, ce qui me permis de rattraper de justesse la bière qu’il venait de me lancer. « Allé, si tu veux prendre ta revanche c'est maintenant ! » J’crois pas nan. Manipulateur le type. Il faisait passer ça pour une vengeance alors qu’en réalité tout ce qu’il voulait c’était se rafraichir. Je souriais, décapsulant la bière. « T’es trop bon Justin. » Dans le sens trop bon trop con ; mais pas sûr qu’il comprenne. Un sourire en coin j’attrapais une bouteille sur le comptoir, faisant un tape-cul avec la bière. Vite je l’enfournais dans sa bouche, la mousse montant rapidement en pression ; miam que c’est dégueulasse. Je pouvais maintenant aller gerber l’esprit tranquille, ma vengeance étant faite. « Revanche prise avec brio mon cher. » Posant non sans force la bouteille sur le comptoir j’allais le narguer un peu plus mais le bonnet de Justin se mit soudainement à briller comme un millésime. Je lui arrachais des mains pour venir le flanquer sur ma tête. A coup sûr j'avais l'air d'une gangsta. Montant sur le comptoir afin qu'il ne vienne pas me l'arracher, je lui sortais le grand jeu, les gestes de fille ouf de dingue me cherche pas et tout ça avec une démarche nonchalante. Le harsard ou non une chanson que j'affectionne particulièrement commença à se faire entendre, Top of the world de The Cataracs et Dev. Commençant à chanter sensuellement les parles féminines en me déhanchant comme une bonasse j'invitais Justin à me rejoindre; pour la seconde fois de la soirée. Et sûrement pour la dernière fois, je sentais déjà l'alcool qui commençait à remonter doucement et surtout dangereusement. « Boy you take me hiiigh! Want you take me for a riiiiiiide? » Je lui tendais ma main, en femme galante.