J'avais était nominé au conseil. On me reprochait d'avoir étais trop franc et peut-être étais-je sur de bonnes pistes. Ce qui faisait plusieurs raisons pour m'évincer. J'avais pût assister à un moutonnage extrême et j'avais même étais trahis par Pinky ! J'étais déçu, plus que ce que j'étais énervé. J'avais décidé d'aller me fumer une petite clope sur le toit, pour me détendre. Le toit la nuit c'était cool. Il y avait jamais personne -ou presque- pour nous déranger et on pouvait fumer tranquille sans que non fumeur nous casse les couilles. Je me rendis donc à l'ascenseur pour me rendre sur le toit. Lorsque j'arrivai, les portes allaient se refermer. Je me mis à courir et finalement, je rentrai dans l'ascenseur juste à temps. Il y avait déjà quelqu'un dans l'ascenseur. Je levai la tête en souriant pour voir avec qui j'avais à faire. Enfer et damnation ! Des cheveux roses ! C'était rose tout partout ! Il s'agissait de Pinky ! Je baissai le sourire pour m'appuyer contre le mur. Après l'avoir regardée droit dans les yeux pendant plusieurs secondes, je m'impatientai. Je donnai un petit coup de talon à un mur de l'ascenseur. « Bordel, c'est qu'il est long cet ascenseur ! » Bon tant pis, ça me saoulait trop là ! Je décidai d'allumer ma cigarette dans l'ascenseur et tant pis pour Robin ! Oui, j'ai décidé de l'appeler Robin ! Pinky ça ne lui va plus, c'est un petit surnom trop mignon qui est destiné à une personne que j'apprécie et pas à une lâcheuse ! Je vous avez prévenus, je suis une vraie tête de con quand je m'y met ! Je commençai à fumer ma clope, en ignorant totalement Robin.

Bon. Calme. Zen. Cool. Relax. Un autre synonyme, peut-être ? Non, allait, ça allait... ça allait aller. Normale cette phrase. Bref. Il ne fallait surtout pas que je me sente coupable. J'avais fait ce que j'avais à faire, point à la ligne. Il n'y avait pas à débattre. J'avais bien fait. Voilà. S'il voulait pas accepter le jeu tant pis pour lui. Voilà, nah. Nah. Nah. Il fit remarquer que l'ascenseur était long. C'était assez vrai. C'était même carrément vrai, il voulait pas s'arrêter cet ascenseur ? Et en plus Justin qui fume... Je soupirai. N'importe quoi. Allez, sale ascenseur ! "Grgrgr... grrrgrrggr... GRGRGR CRIIIIIIIIIII... BOOOOM !" Et plus de lumière. Une secousse... et. plus. de. lumière. Bordel. L'ascenseur avait eu la connerie d'écouter mes très fameux conseils et... de s'arrêter. Génial. J'avais fait quoi pour mériter ça merde ? Les secondes passèrent avant que je ne me décide à me tourner vers Justin - enfin presque, on voyait que dalle sans l'éclairage, à part le bouton de dépannage qui bénéficiait d'un rétro-éclairage d'urgence. "Écoutes Frenchie, j'suis désolée. J'avais des gros doutes sur toi et Esteban, et tu me paraissais plus suspect... ça veut pas dire que je t'aime pas ou quoi." Sa cigarette éclairait un peu son visage fermé. Roooh j'avais pas envie qu'il me fasse la gueule. Je me tournai franchement vers ce qui me semblait être lui et appuyai ma main contre son épaule, la plaquant contre le mur. "Amicalement, t'es parfait Justin. C'est juste le jeu. Juste le jeu..." assénai-je d'une voix froide. En plus j'avais vachement bossé sur la prononciation du "Justin". Il pouvait pas ne pas me pardonner avec ça.

Ascenseur bloqué ? ASCENSEUR BLOQUE ? Putain de merde ! Mais non, la poisse ! Je ne voyais plus que grâce à ma cigarette et aux cheveux de Robin qui brillaient même dans le noir. « Écoutes Frenchie, j'suis désolée. J'avais des gros doutes sur toi et Esteban, et tu me paraissais plus suspect... ça veut pas dire que je t'aime pas ou quoi. » Je fis mine de ne pas l'écouter je continuai de fumer. « Amicalement, t'es parfait Justin. C'est juste le jeu. Juste le jeu... » Je fis un très léger sourire en coin, elle avait dû douiller pour apprendre à prononcer correctement Justin. Nous étions bloqués dans le noir en tête à tête alors ma tête de con j'allais devoir la laisser de coté et j'allais devoir parler. Mais me connaissant, il se pourrait que cela parte très vite en vrille. « T'as raison c'est le jeu. J'attendais juste un peu plus de soutien de la part d'une des seules personnes que je pensais franche, ici. Me nominer est une chose mais ne pas me défendre en est une autre. C'est encore pire lorsque tu donne raison à mes ennemis. Mais aucun problème, j'ai pigé que vous étiez tous des enfoirés dans cette baraque. Maintenant fais ce que tu veux, peu m'importe. » J'avais dit tout cela très calmement, sans même hausser la voix. Je continuais de fumer comme si rien ne m'atteignait. Mais au fond, j'avais les boules et j'avais une grosse pince au coeur. Ma fierté en avait pris un coup.

Oh non. Oh non il allait pas me la jouer comme ça, non ! Pas cette carte. Quelle carte ? Celle de la froideur faussement détachée. De base, un laïus qui commençait par "t'as raison", c'était très mauvais signe. En fait ça sentait le "oui mais" à des kilomètres à la ronde. Et ça loupa pas. J'étais donc une enfoirée. Génial. Une enfoirée, vraiment ! Il avait totalement raison, j'étais une pure salope qui n'était là que pour faire chier ces petits enculés de français, et lui le premier. Merde, si il continuait je l'appelais Jeustine, naaaah ! En plus, il disait n'importe quoi. Que je le défende tout en le nominant ? "Je suis pas wonder-woman, merde ! Je peux pas ET te nominer parce que j'ai des doutes sur toi, ET te défendre face à tes ennemis ! Mais t'es con ou quoi ?" Et voilà, j'étais la première à hausser le ton. La première à l'insulter. Merde. J'étais vraiment trop conne. Excédée par moi-même encore plus que par Frenchie, je m'assis dans un coin de l'ascenseur et poussai un long soupir. Tsss. "Voilà... t'façon t'avais bien vu que j'étais une conne au sang trop chaud..." murmurai-je entre mes lèvres pincées. Holly shit.

« Je suis pas wonder-woman, merde ! Je peux pas ET te nominer parce que j'ai des doutes sur toi, ET te défendre face à tes ennemis ! Mais t'es con ou quoi ? » Je jetai ma clope à terre et restai appuyé contre le mur, toujours aussi calme. « C'est tout ce que t'as à dire pour ta défense ? Tu es la première à dire qu'il ne faut mélanger le jeu et et notre amitié, alors oui justement je m'attendais à un peu d'aide. Même si j'en avais pas besoin, juste pour le geste. Tu aurais pût dire que tu me nominais pour "X" raisons mais, au passage tu aurais pût me défendre de tout ces hypocrites. De cet Esteban, qui ne perds pas son temps pour coucher avec tout ce qui passe et qui attaque Lennon sur sa relation avec Graham et qui m'attaque moi sur ma relation avec Sarah ! Au lieu de ça, qu'est ce que tu fais ? Tu arrive, béate et tu me nomine sans ne rien rajouter. » Je me mordis la lèvre inférieure d'énervement et me retournai pour plaquer mes deux mains contre le mur et baisser la tête. « Voilà... t'façon t'avais bien vu que j'étais une conne au sang trop chaud... » Le coup de "je m'insulte pour me faire plaindre" ? Dommage, ça ne marche pas avec moi ! Je restais les deux mains plaquées sur le mur, regardant le sol. « Je t'imaginais juste un brin plus loyale. Maintenant tu m'excusera mais je vais faire remarcher cet ascenseur parce qu'une fois monté faut encore que je redescende. Tu ne t'imagine pas que je vais rester avec toi sur le toit, ce soir ? » Je tapai à main plate sur le mur de l'ascenseur mais, seul la lumière se ré-enclencha. Je poussai un soupir et je m'assis dans mon coin d'ascenseur, celui qui était à l'opposée de Robin. « Néanmoins, merci de ne pas m'avoir remis dans les nominations avec ton pouvoir... » Dis-je. Finalement, peut-être que si, j'allais bien passer ma soirée avec Robin.

Frenchie était toujours aussi vénère. Du style, je balance ma clope par terre - biiih, caca, dégueulasse, j'espérais franchement qu'il allait nettoyer après, non mais. Déjà qu'il m'avait complètement bousillé mes poumons tout à fait sains en m'enfumant la gueule, il allait pas non plus pourrir le sol de l'ascenseur déjà mal en point, non mais. Il m'accusa de ne pas l'avoir défendu, en précisant sa pensée : par rapport aux accusations merdiques d'Esteban, entre autres. Ouais, en effet, j'avais pas forcément assuré. "Je voulais pas polémiquer, expliquai-je. J'ai essayé de garder mon calme parce que si je commençais à prêter attention à ce qu'il disait j'allais m'énerver et, tu sais comment ça fait quand je m'énerve." Si je m'étais énervée j'aurais probablement fini nominée très très très vite et même le public n'aurait pas voulu me sauvée. "D'ailleurs t'as bien vu, quand Esteban a chanté sa chanson chiante là... Je l'ai un peu remis en place. Enfin j'ai essayé." Il m'imaginait plus loyale. En même temps, qui est loyal en jouant au loup-garou ? Les suicidaires, les kamikazes, les bisounours. Je ne faisais pour l'instant partie d'aucune de ces trois catégories, enfin je le pensais en tout cas. "Oh ne t'inquiète pas je ne comptais pas regarder les étoiles autrement que toute seule, Frenchie", répliquai-je, transformant presque mon surnom affectueux en insulte, lorsqu'il me dit sournoisement qu'il ne passerait pas la nuit avec moi. Encore heureux, j'aurais pu ajouter. Il s'assit lui aussi dans un coin de l'ascenseur, à mon opposé, apparemment calmé. Et me remercia de ne pas l'avoir remis dans le sas. "Pour être tout à fait franche, puisque c'est ce que t'as l'air de vouloir, je pensais pas que t'en étais sorti." Ouais, toute vérité n'est pas bonne à dire hein ? Je l'avais pas sauvé ni quoi que ce soit. "Mais j'avais bien dit que j'hésitais entre toi et lui. J'ai voulu rééquilibrer le truc et vous mettre face à face, bon, du coup, j'en ai nominé l'un puis l'autre. Balle au centre non ?" Ouuuuh la charabia. Mais ces nominations avaient été un peu n'importe quoi il fallait le dire... "Puis en plus il m'avait mis dans le sas lui-même, ça n'a fait que renforcer mes soupçons quoi." Quand j'avais vu qu'il m'avait nominée, j'avais en effet immédiatement fait le lien avec mes propos au conseil, et pensé qu'il avait peut-être peur que je le nomine la semaine prochaine.