27 août w/ scampi

Il était plus de trois heures du matin. Je n'avais pas encore fermé l'oeil de la nuit. Bien trop perturbé par la soirée. Si on me posait la question à savoir quel prime avait été mon préféré, ce ne serait sans doute pas lui que je désignerai. J'avais été une merde, complètement perturbé par l'annonce de Laura j'avais perdu mon sans froid et avait agit au contraire de ce que je voulais. Loyal pour mon équipe mais nominer Scampi n'avait pas été mon but. Sauf que maintenant, c'était chose fait. Malheureusement. Je me retrouvais aussi sur la sellette. Je prenais ça comme une punition de la part de Dora bien que je n'avais pas supporter son pique. Soit. Je m'en voulais, d'avoir été aussi idiot. Aussi précipité...paumé. J'étais sur le point de terminer ma clope. J'avais enlevé mon costard et me retrouvais en simple short, pieds nus - assis sur la Pergola. Je regardais les étoiles. Pensais. Je n'avais pas voulu revoir Scampi après la fin du prime, pour éviter de se prendre la tête, laisser se poser les choses et attendre de voir ce que j'allais faire. Bien que l'envie avait été d'aller lui parler, je m'étais abstenu. Bon sang ! Je portais à mes lèvres mon verre de whisky frais et appréciais aussi la légère brise de vent qui caressait mon torse. Je n'avais pas sommeil et me soupçonnait à l'avance d'une nuit blanche.

Ce moment où je ne comprends absolument plus rien au prime. Genre, où y’a des regards vers Robin et moi qui sont pas franchement gentils gentils. Et où certains candidats causent, en nous regardant. Vous voyez, ce genre de moment délicat Bah voilà. C’est ça. Robin me propose d’aller le voir, parce qu’il est, parait-il, secoué. Autant dire que je ne pensais pas pouvoir déclencher autant de choses, vous voyez. « Mais. Mais. Teuh. Je suis une garce ? Tu trouves toi ? » Non parce qu’honnêtement, je vois à peine où est le mal dans ma réaction, vous voyez. Si on n’peut même plus montrer son mécontentement, où va le monde ! Ca m’énerve encore plus, d’avoir l’impression de ne pas pouvoir m’énerver. Hm. Je ne suis pas claire dans ma tête, je crois. Mais merde, hein. Soit. Le prime continue, Caesar se fait aussi nominé. Le Karma, je vous dis, et toc. Enfin. Je garde cette pensée pour moi, parce qu’on va encore dire que je ne suis qu’une salope-sans-cœur-qui-se-moque-de-tout-et-de-tout-le-monde, quelque chose comme ça. Non mais oui, ça m’énerve aussi qu’il soit lui aussi nominé, mais voilà, hein.
Soit. Tout le monde part dans un coin, après l’hécatombe des cinq nominés éliminés. Genre, un massacre humain. Imaginez que Laura fasse la même chose la semaine prochaine, et que Caesar et moi, on sorte du jeu. Hm. Vaut mieux ne pas y penser, j’imagine. Finalement, je vois Caesar, à la pergola. Huuuuuuum. Je le rejoins. Et puis, je reste muette, pendant quelques temps. Parce que j’ai bien milles choses à lui dire, mais, là, tout de suite, rien ne sort, vous voyez. « Je suis désolée. » J’espère que tous ceux qui pensent que je ne suis qu’une garce changent d’avis, là. Non mais. Enfin. Je suis pas vraiment désolée de ma réaction, à vrai dire, parce que je lui en veux toujours un peu de m’avoir nominée. On va dire que je suis désolée que ça prenne des tournures pareilles. Et que ça ait l’air de lui faire aussi … mal. Voilà. « Alors, on oublie, hein ? D’autant plus qu’on passe peut-être notre dernière semaine, tu vois. »

27 août w/ scampi
Seul mais pas pour très longtemps. Je faisais dos à l'entrée de la pergola, assis sur mon siège. Quand j'entendais quelqu'un me parlait, je sursautai, davantage mon cœur s'emballait quand je reconnaissais la voix de Scampi. J'avalais ma salive. Elle était désolée. Moi aussi je l'étais. Si j'avais agis autrement, nous serions sans doute tiré d'affaire pour la semaine prochaine. Enfin pas nominer. Je m'humecte les lèvres et tourne enfin la tête pour la regarder. Elle ne dormait pas, elle non plus ? C'est moi qui suis désolé. Est-ce que je devais débiter tout ce que j'avais déjà dit à Lennon puis aussi à Justin quand ils étaient venus me voir dehors lors du prime ? Bon sang...je me relevais puis venais m'appuyais contre la grosse rambarde. Cela me faisait du bien de la voir, bien que j'avais peur de continuer à foirer. Je me retournais. On oublie. Je souriais en coin et fixais sa main avant de reposer mon regard dans le sien. Je tournais doucement la tête pour regarder sur le côté. J'avais envie de la prendre dans mes bras. Scampi m'avait vu faible, je l'étais encore un peu en ce moment en fait. Je ne savais plus ou me mettre. Au lieu de passer pour un homme, je passais pour une mauviette. Approche. lâchais-je doucement. Je voulais la sentir plus proche de moi. Mais c'était à ce stade, à elle de décider.

Caesar aussi est désolé, et accepte volontiers d’oublier tout le prime. Tant mieux. Je ne sais pas si j’étais vraiment « en froid » avec Caesar à cause du prime, en fait. Mais peu importe, je préfère tout de même que ce soit « oublié », parce qu’être en froid avec quelqu’un, j’aime pas tellement. On a beau dire que je suis une garce, je ne sais pas le jouer jusqu’au bout, vous voyez. Enfin, bref. Comme quoi, finalement, tout va bien. Et je ne peux que m’en réjouir. Il me dit d’approche, ce que je fais, pour me blottir contre lui. « Ceci dit, si demain tu te réveilles avec je-ne-sais-quoi dans ton lit, ou le visage scotché, je plaide coupable. Enfin, sauf si Robin n’était pas sérieuse quand elle parlait de faire ça. Mais bon, au cas où, je m’excuse d’avance. » J’espère juste, en fait, qu’elle disait ça seulement pour me faire rire, vous voyez, ce serait franchement bête qu’elle le fasse, et que, voilà. Hm.

27 août w/ scampi
Quand je lui avais demandé de s'approcher, Scampi ne se faisait pas prier. Quand je la sentais se blottir contre moi, je priais pour qu'elle ne perçois pas la façon à laquelle mon cœur battait. Bien qu'en y réfléchissant ce n'était pas si grave sachant que Laura m'avait sérieusement affiché lors du prime. Je m'humectais les lèvres puis lui baisa la haut du crâne en serrant un peu plus mes bras autour de sa taille. Je fermais les yeux un petit moment avant de l'entendre parler. Robin avait donc envie de me faire la misère. Quoi qu'il en soit, c'était déjà perdu d'avance je ne comptais pas dormir. Si elle décide de le faire, ce n'est pas cette nuit qu'elle le fera, je compte pas dormir. dis-je en guise de réponse. Je m'écartais doucement, sans pour autant la lâcher pour pouvoir la regarder. Une main quitta sa taille pour venir placer une mèche de ses cheveux derrière son oreille. J'ouvrais doucement la bouche, voulant dire quelque chose mais me ravissais. Je regardais un petit moment le ciel puis plongea mon regard dans le sien avant d'approcher doucement mon visage de celui de Scampi. Je laisser glisser mes yeux vers sa bouche puis les remonta dans ses pupilles. Je ne l'avais toujours pas lâché, la pressais un peu plus contre moi. Nos visage très proches. J'avalais ma salive puis venais poser délicatement mes lèvres contre les siennes, remontant une main dans sa nuque. Je goûtais à ses lèvres, avec retenue d'abord puis venait prolonger ce doux échange par un autre baiser, plus soutenu, toujours plus doux, passionné, mon palpitant à deux doigts de claquer. Je m'écartais doucement, libérant sa nuque de ma main. J'en avais envie depuis si longtemps.. J'accrochais son regard, sans chercher à la fuir. J'attendais...un peu tendu.

Mine de rien, être contre Caesar, là, comme ça, c’est …hm. Calme. Apaisant. Bien quoi. Ca change déjà de la pagaille du prime. Et tant mieux, j’ai envie de dire. Parce qu’au final, je ne me sentais pas tellement à l’aise non plus, à ce prime, avec l’impression que Robin et moi étions devenues les « big bad » du jeu en à peine quelques minutes. Je crois que je ne comprendrais jamais les autres. Ce qu’ils ont, de se mêler de tout et de n’importe quoi. Surtout de n’importe quoi. Heureusement que Robin est là. A ce propos, Caesar répond qu’il ne compte, de toute manière, pas fermer l’œil cette nuit. Et bien. Pour mon cas, j’ai besoin d’un certain nombre d’heures de sommeil. Genre, je suis pire qu’une marmotte. Vous voyez. Il s’écarte, et une moue boudeuse apparait sur mon visage. Et puis, il m’embrasse. Oh, c’est bien différent du baiser « rapide » que j’ai eu l’occasion de lui donner l’autre soir, lors du jeu de la bouteille. C’est mieux, bien entendu. Il n’y a d’abord pas tous les candidats autour de nous. Mes mains se baladent sur ses épaules, puis sa nuque. Et puis, il met fin à ce baiser. « Et bien, tu en as mis du temps à te décider, dans ce cas-là. » Un sourire en coin. Je me mordille la lèvre inférieure. « Dommage qu’il y ait des caméras partout. » une quasi-invitation à faire plus ? Ouais. Mais bon.

27 août w/ scampi
J'avais peur qu'elle réagisse mal. J'attendais et les minutes semblaient devenir des heures. Quand elle parlait une nouvelle fois, c'était la délivrance. Je souriais en coin. Scampi à l'idée de se mordre la lèvre et de souffler une parole qui ressemble plus à une proposition. J'inspire doucement mais profondément. Je m'humecte les lèvres, coince ma langue entre mes dents et fini par sourire. Je m'approche d'un pas, m’accapare sa taille. Mon regard plongeait dans le sien je m'abaisse doucement pour venir chuchoter à son oreille quelque chose. Je serai capable de plus qu'un baiser si tu continues comme ça. A me provoquer, je veux dire. Et c'était vrai. Elle rendait fou mon cœur et à la fois mon corps. Dire le contraire serait mentir, dire qu'elle ne m'attirait pas physiquement et que je ne la désirais serait mentir. Trois semaines à ne rien faire...vous savez comme c'est la tension sexuelle ? Je m'écartais doucement mais gardais cette distance entre nos deux visages et la proximité de nos corps. Je descendais ma main sur ses hanches. Scampi portait encore sa robe du prime. Celle qui lui faisait des gambettes plus que ravissantes. Je devais essayer de me calmer.