soirée de la vérité - 1/09 à 23h56 with Rosaline

Face à l'ennui que je subissais dans ma chambre, j'avais réussi à chaque fois à trouver de la compagnie la nuit pour m'occuper. Cette nuit là, j'ai décidé de la passer avec Rosaline. Nous avions décidées de nous faire une petite soirée du même genre que lors de notre première rencontre, sur le toit, à regarder les étoiles. Lors de notre rencontre, nous avions passés toute la nuit à regarder les étoiles, à bouffer tout pleins de cochonneries et à boire de la bière. C'était une soirée posée, plutôt pas mal. Mais aujourd'hui nous avons eu l'idée d'un peu corser les choses, bref de refaire une petite soirée entre filles mais de faire une sorte de "soirée vérité", pour approfondir nos connaissances l'une sur l'autre. Une sorte de jeu, où chacune avait proposé une série de questions sur le jeu, nos habitudes, notre vie privée etc.. Bref un peu de tout tant que ça concernait notre petite personne et permettait de mieux nous connaitre. Ces questions étaient griffonnés sur des petits bouts de papiers que j'avais soigneusement mis dans un bocal afin de faciliter la pioche. Comme lors de notre rencontre, on avait amenés avec nous de la bière, et pleins de nourritures bourrés de calories. Assise sur le matelas, en position indienne, je tendis le pot à Rosaline. "Vas-y à toi l'honneur, pioche!", une fois que Rosaline piocha le petit papier, je me mis à le lui arracher des mains, bah quoi on sait jamais, histoire qu'elle triche pas et qu'elle dise une autre question par exemple parce que la question écrite ne lui plaisait pas. Je lis à voix haute la question, "Aloooors... Quelle est ta nourriture préférée ?" , je ris. Okay, j'avoue, c'est bien moi qui ai écrit cette question. D'ailleurs la plupart des questions que j'avais écrite portait sur la nourriture ou sur l'argent mise à par 1 ou 2 exceptions..Cette question m'avait donné faim, je m'empare d'un paquet de marshmallows, et directement je m'en fourre 2, 3 dans la bouche et profite de décapsuler une bouteille de bière en attendant la réponse de Rosaline. En même temps, je m'emparai déjà du bocal pour piocher un nouveau papier. Il fallait bien accélérer le rythme si on voulait répondre à toutes les questions, car au sinon on serai encore là dans 24 heures, hein. Donc je déplie le petit papier, m’apercevant que c'était encore une question rédigée par mes soins, je me mordis les lèvres, découvrant la question et la lisant à voix haute. " Si on t'obligeais à te caser, genre si c'était une émission de rencontre ou quoi, quel garçon parmi tout les candidats choisirais-tu ?" Bon ok c'était une des questions "exceptions" que j'avais écrite vu qu'elle n'avait rien avoir avec l'argent et la nourriture et d'ailleurs quand je l'ai écrite j'avais espérer qu'elle tombe sur Rosaline car je ne voulais pas y répondre. M'enfin c'était le jeu. Je souris, me pinçant fort la lèvre inférieur, en réfléchissant. Il y avait pas mal de prétendants.. Peut-être Esteban ? Oui et non, il était charmant mais m'avait l'air bien trop compliqué, d'ailleurs si j'avais compris il n'était pas vraiment libre comme l'air.. Et puis le plus compliqué dans cette question, c'est qu'au fond, je ne m'étais jamais vraiment posé la question, vu que je n'étais pas ici pour ça et que trouver l'amour, c'est genre mission impossible. Après un long silence je finis par me jeter à l'eau et à balancer le nom d'une personne que je trouvais plutôt attirante " Mhm je dirais Caleb... C'est un des candidats qui me correspond le plus caractériellement, et puis physiquement il est suffisament comestible. Oui on peut dire qu'il me plaît" dis-je d'un air lubrique. Maintenant que j'avais révélé une partie de mes pensées, je voulais que Rosaline en fasse pareil, c'est vrai que ça m'intérressait de savoir si un homme en particulier l'avait attiré " Et toi ? Vas-y balance tout ma cocotte, je suis sûr que tu es attiré par un candidat, alors qui est l'heureux élu?"

La dernière fois que nous nous étions vues, nous avions discuté une bonne partie de la nuit en regardant les étoiles et en mangeant tout ce qui se trouvait à moins d’un mètre de nous. Cette soirée m’avait beaucoup plut, c’est pourquoi nous avons décider d’en refaire une, au même endroit, mais dans un contexte tout autre. Cette fois c’était un jeu, un jeu pour nous connaître. Sur des petits morceaux de papier nous avions écrits des questions sur tout et n’importe quoi, je crois que pour le n’importe quoi, c’est surtout moi. J’ai écrit des tas de questions farfelues et pas réellement sérieuses. Je piochais la première : une question de Dora. Je n’eus même pas le temps de lire qu’elle m’arracha le papier des mains pour lire. Mon plat préféré, je n’en ai absolument aucune idée, enfin si, mais ce n’est pas vraiment un plat « des macarons » dis-je instinctivement. C’est la première chose qui m’est venu à l’esprit, des macarons, j’adore ça ! A son tour de piocher à présent, elle ne perdit pas de temps ! Encore une de ses questions, mais cette fois c’est à elle de répondre, je me demande si ma question avec l’éléphant rose va sortir bientôt. Elle répondit à la question, le candidat qu’elle choisirait pour se caser serait donc Caleb, choix intéressant, je dois bien l’avouer. Elle me retourna ensuite la question. Comment lui dire ? Je ne sais plus où mettre mes mains, je les tortille dans tous les sens, que faire ? Finalement je finis par lâcher « pareil » quelque part ça soulage. En fait, depuis que Clay m’a fait comprendre qu’il n’était pas réellement intéressé par moi, je me suis intéressée à d’autres hommes à qui je n’avais pas encore parlé et Caleb m’a parut tout ce qu’il y a de plus sympathique. On dirait que je suis désespérée à chercher un mec en les passant tous en revue, mais bon il faut bien s’amuser un peu et puis il n’y a pas grand chose à faire dans ce jeu.

Des macarons. C'était donc sa nourriture préférée, c'était assez étonnant de voir une fille aussi mince manger tout et n'importe quoi et dont sa nourriture préférée est un dessert. Mhm les macarons, j'adorais ça, on peut dire qu'elle avait bon goût la Rosaline "Haaaan oui les macarons, juste trop bon. Un de mes nombreux pêchés mignons, et je craque encore plus pour les macarons glaçés! ", ça me donnait des idées, faudrait un jour se faire des ateliers cuisines, oui faudrait que je pense un jour à faire des macarons, même si je fais mieux les mousses au chocolat.

Ensuite vint ma question, sur avec quel garçon m'attirait le plus, je lui retourne la question et là elle me répond..pareil. J'ai vu rouge. Oui rouge, comme le sang, le sang qui allait couler une fois que je lui aurais planté un couteau dans le ventre. Aha non je rigole, je suis pas une psychopathe mais j'avoue que je m'imaginai la scène et ça me parut très jouissif. C'était vraiment très culotté de sa part de me répondre 'pareil' et j'étais même outrée. Que je sache, la jeune femme était attirée par un autre mec, clarence non ? Elle l'a déjà oublié ? Je suis sûr que si j'avais donné un autre nom, elle m'aurait aussi dit 'pareil', ouai ouai c'était juste pour me faire chier, et ça avait bien marché. Non mais elle se prend pour qui celle-là ? Devant ma mine choquée, je ne pu m'empêcher de beugler "PARDON ?!? Si je t'aurais dit "Félix" tu m'aurais aussi dit "Pareil" ? Franchement c'est pitoyable, si tu veux jouer à la rivale, comme tu veux de toute façon tu fais une piètre rivale..." dis-je vexé par ce qu'il venait de se passer. Enfin si elle voulait jouer comme elle voulait, qui s'y frotte s'y pique. J'ignore si c'était la bière de trop que j'avais dans le nez qui me fit réagir comme ça, mais j'avais une envie de défi. " Si tu marches sur mes plates-bandes ma petite, tu risques de tomber bas très bas parce que je ne me laisserais pas faire. Mais si tu veux jouer, jouons" , je souris mais un sourire mauvais se dessina sur mes lèvres. Je secouais mes longs cheveux blonds, la fixant avec un regard noir. J'avais une envie de la taquiner, je me pinçe les lèvres hésitant à lui balancer ça en pleine face et je finis par déballer " Tu sais peut-être que t'y arriveras au fond mais sache qu'une poupée barbie c'est bien pour jouer quelques jours et après on s'ennuie et on la jète. Enfin tu sais de quoi je parle, t'a dû connaitre ça souvent , non ?"

Elle commençait à s’énerver. Nan mais qu’est-ce qui lui prends ? On avait dit qu’on était honnête, je l’ai été et voilà ce que je me prends dans la gueule maintenant. Il est hors de question que je reste là sans rien faire, elle veut jouer, on va jouer, il n’y a pas de problèmes. Elle veut m’attaquer et me faire mal, je suis sensible, mais quand je suis en mode guerrière, rien ne peut m’arrêter. Elle se prend pour qui à prendre des airs comme ça, comme-ci c’était Cléopâtre et moi une pauvre servante misérable. Bon c’est vrai que je le suis certainement, l’image que j’ai de moi est guère plus flatteuse que ce qu’elle pense de moi en ce moment mais qu’importe, c’est le moment d’être un peu narcissique, même si je ne le suis absolument pas. « si je n’étais pas une réelle concurrence pour toi tu ne t’énerverais pas autant, tu as peur de moi, tu as peur que je te pique ton bout de viande, car je présume que tu ne vois pas Caleb autrement. Laquelle de nous est plus pitoyable ? Certainement pas moi. » dis-je à moitié calme, lui plantant un regard de guerrière dans les yeux.

Oh putain, elle me chauffait la barbie en plastoc. Trop c'est trop. Il ne fallait pas me chercher, qui s'y frotte s'y pique et à mon goût, elle s'y était frotté de trop près. Peur d'elle ? Encore un peu j'allais m'étouffer avec le chips que j'avais avaler. Et puis oui peut-être que je considérais Caleb comme un bout de viande, mais et alors ? Je n'étais pas comme elle, je ne le connaissais pas encore assez pour dire que j'étais amoureuse hein. " Si je m'énèrve c'est parce que ce que t'a dit ça ne se fait pas, question de respect. Mais ça tu dois pas connaitre. Même moi qui a été élevé avec des vaches et des ânes, je connais mieux la définition de respect que toi, à se demander si on t'a un jour éduqué. A ce que je sache, il y a quelques jours t'étais attiré par d'autres candidats et tu vas me dire que du jour au lendemain, on a la même 'cible', franchement si c'est pas me chercher ça. A moins que tu tombes amoureuses de tous ce qui bouge, alors faut vraiment que t'arrête de lire des romans à l'eau de rose, ça a du trop te retourner le cerveau ma pauvre. Amen. ', je repris mon souffle, rageuse je repris " PEUR DE TOI ? Qu'est-ce que j'aurais peur d'un sac d'os ? Désolé je n'ai pas peur d'une anorexique qui s'assume pas, allez tu me saoules, va gerber dans les chiottes, tu en profiteras pour chialer', il est vrai je n'allais pas de main morte, j'y étais même allez un peu trop loin au fond, mais c'était sorti tout seul, la bière mêlé à l'enervement. C'est vrai quoi une meuf qui bouffe au temps sans graisse, ça cache des choses, pour tout dire. Bon c'était le genre d'insultes faciles à balancer mais voilà, autant allez dans la facilité quand on peut y aller. " Et sinon désolé mais je préfère considérer un mec comme un bout de viande qu'espérer qu'il soit un prince charmant, m'enfin si t'aime les rêves dés-illusoires, pas de problème"

Je crois que je vais finir par lui exploser ma bière dans la gueule, elle mériterait bien de voir ses idées remises en place. Je ne suis pas violente, non, mais il ne faut pas m’énerver. Je suis du genre grande gueule, elle aussi apparemment mais elle s’attaque à des choses qu’elle ne connaît et aux choses auxquelles je ne m’attaquerais pas par simple respect. Elle me critique sur mon physique mais elle ne sait pas que je ne suis pas un sac d’os par choix mais que je suis ainsi, surtout que je ne pense pas être anorexique. Je mange comme quatre, pourtant je ne prends pas de poids, c’est sans doute du au fait que je fais pas mal de sport. Enfin, je la laissais terminer son monologue qui me donnait à la fois envie de vomir et d’éclater de rire. Mieux vaut prendre ça au second degré, je ne compte pas me laisser avoir par elle. « si tu préfères te considérer comme une prostituée plutôt que comme une cendrillon ou une belle au bois dormant, c’est ton problème ! Je pense être un peu plus romantique que toi, et plus humaine aussi. J’ai des sentiments moi, contrairement à toi ! De toute façon je ne sais même pas pourquoi je te parle alors que j’ai juste envie de te mettre une baffe histoire de te remettre les idées en place ! »

Oh putain ! Je rêve où la barbie en plastoc venait de me traiter de pute ? Mondieu, mondieu, mondieu, faut que je reste calme. Je sais pas d'ailleurs comment j'ai fais jusqu'à maintenant pour ne rien faire, d'habitude je réagis au quart de tour, à la moindre insulte, j'envoie une tarte. Mais disons que je m'étais promis, espèce de pacte débile, d'éviter toute violence.. et puis on sait jamais genre que la sécurité déboule ou je ne sais pas. Mais bon, ça commençait à aller beaucoup trop loin. Franchement je sais pas ce qui me retenait de la balancer de l'autre côté, en plus on était sur le toit, ça aurait été facile. Non mais sérieusement d'où elle me traitait de prositituée ? Moi qui jusque maintenant était une des seules candidates à n'avoir sauter, flirter, enrouler personne. Et puis voilà que maintenant mademoiselle se prenait pour cendrillon, lol. Elle était complètement timbré celle-là. Et surtout j'eus vraiment envie de rire quand elle me dit qu'elle avait l'irrésistible envie de me baffer. Elle qui me frappe, on aura tout vu, mais bon qu'elle le fasse, on rigolera bien. Avant de lui répondre, je secoue ma bouteille de bière sèchement et envoya valser le liquide brunâtre sur sa figure qui coula abondamment sur ses vêtements. Je pris une mine faussement désolé avant de susurrer "Oops"., j'hausse les épaules. " Ecoute faut vraiment que tu te fasses soigner, étant infirmière, j'ai quelques connaissances là dessus et j'ai peut-être des psys à te conseiller qui pourraient t'aider même si j'ignore si ils arriveront vu le stade où tu en es. Tu sais on est pas dans un conte de fée, ici c'est la réalité. Pas de princesse, pas de princes charmants. Que des goujats. Et surtout pas de magie. Alors si tu te prends pour Cendrillon sache que tu récureras toute ta vie les chiottes car il n'y a pas de marraine fée pour transformer ta citrouille en carrosse. Donc ouai c'est pas mon tripe de me prendre pour une cendrillon ou une nana qui dort un siècle attendant qu'un type vienne la réveiller. Alors tu penses que t'es plus humaine que moi, mais contrairement à toi, j'ai conscience de la réalité de la vie. ", je me lève du matelas, enervée, je jette la bouteille de bière contre le sol qui explosa en milles morceaux. Je me met face à Rosaline, de très près pour la défier. ""Vas-y, défoule-toi met moi une baffe qu'on rigole un peu mais à tes risques et périls"

ça va dégénérer si ça continue comme ça. Il vaut mieux que je me casse avant qu’il y ait des morts. Pourquoi est-ce que je ne suis pas robin des bois ? J’aurais sorti mon arc et mes flèches et je lui aurais tiré une flèche en plein cœur, pour le plus grand plaisir des villageois qui m’applaudiraient Elle est méchante, je serais en quelque sorte une justicière des temps modernes si je la tuais. Mais bon ne parlons pas me meurtre, je suis filmé et si ça va trop loin la sécurité interviendra et je serais exclu du jeu. C’est alors qu’elle secoue sa bouteille et me la verse sur le visage, dans d’autres circonstances on aurait dit une scène d’un porno lesbien. Elle ne perd rien pour attendre, après avoir lâchée la bouteille sur le sol, qui éclate en de nombreux morceaux, elle se lève et s’avance vers moi. Que je la gifle ? Hors de question, je n’ai envie de le faire mais je ne le ferais pas, je n’ai pas envie d’être violente. Je me lève et j’attrape à contre cœur une poignée de chips et autres gâteaux apéritifs, je sais que ce n’est pas bien de jouer avec la nourriture, mais là je ne joue pas. J’éclate alors la nourriture en de tout petits morceaux avant de lui verser le contenu de ma main sur les cheveux. Bonne chance pour nettoyer ça. J’empoigne alors ma bière, et verse ce que je n’ai pas bu sur ma tête, quel agréable mélange de nourriture nous avons là, ce n’est qu’un tas d’ordure en fait ! « va en enfer ! » dis-je avant de tourner les talons et de m’en aller.

J'avais vraiment envie de la déglinguer, de l'étrangler de mes propres mains mais encore une fois, j'avais pas envie de voir débouler les gros bras de la sécurité, même si il y en a des mignons voilà souvent quand on voit la sécurité débarquer c'est pas bon signe et il y a toujours un risque d'exclusion, et je voulais vraiment pas partir d'un jeu pour une embrouille qui a débuté pour un simple mec. Pff en plus cette fille n'avait vraiment pas les couilles pour me gifler..bon en même temps encore heureux me direz-vous vu que c'était une femme, enfin reste encore à prouver, les barbies c'est fait en plastique que je sache.. Et là , la Rosaline se prit pour une pâtissière, j'hallucine, elle jouait vraiment avec la bouffe ? Sacrilège! Je me retrouve ensuite avec pleins de nourriture et de chips écraser sur mes cheveux. Et elle versa ensuite le liquide de bière sur ma tête, on était toutes les deux couverte de bière, bonjour l'odeur, en passant les autres croiront qu'on aura trop picoler... J'étais dégoutée par ce qui dégoulinait de mes cheveux, je n'avais qu'une envie, lui cracher à la figure, lui balancer un coup de poing en pleine figure, lui arracher les cheveux. Mais alors que je m'imaginai déjà la trucider, Rosaline préfèra s'en aller. "Sans problème, allez va t'en, pauvre fille qui n'ose même pas m'affronter", je ricanne la regardant partir. Ensuite, seule, je me rassis sur le matelas et bouffe les chips qui restent dans un paquet, faisant comme si de rien n'était.

Sujet Terminé

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