Être réveillé de mon matin par le bruit et l’odeur insupportable d’un gaz humain n’avait rien pour me mettre d’humeur, certains de mes camarades semblaient avoir des soucis gastriques et il fallait forcément que je me retrouve dans la chambre avec eux. Je prenais sur moi pour ne pas étrangler quelqu’un mais lorsque ça venait du lit juste à côté je me sentais aussi crade que celui qui venait de laisser une bonne trace de pneu dans son caleçon. Le réveil était vraiment difficile au départ, j’avais totalement perdue mon habitude de me lever tôt, être passé de la rue à cette sublime villa me permettait d’être plus reposé et donc, beaucoup plus agréable. Tant mieux, j’allais pouvoir mettre un peu d’animation même si, pour le moment c’était vraiment mal parti. Me faufilant tel un cadavre en décomposition qui viendrait de sortir de la terre jusque dans la salle de bain je retirais mon boxer devant l’une des cabines de douche. Depuis mon striptease intégral tout le monde avait pu admirer mon organe et je n’étais pas plus pudique que ça de toute manière. J’ouvrais la douche ne comprenant pas pourquoi est-ce qu’elle était déjà allumée… Oh attendez, à sentir quelque chose qui me touchait je comprenais tout de suite que je n’étais pas seul.

Comme d'habitude depuis quelques jours, je me réveillais assez tôt pour pouvoir profiter de la douche.Je détestais devoir me laver avec les autres crados, qui laissé traîner leurs fringues partout et qui en plus laissé pleins de cheveux, je détestais ça. C'est pourquoi une douche disponible et propre le matin me faisait le plus grand bien. Je m'obligea à porter un maillot de bain, ce que je détestais, mais je n'allais pas exhiber mes formes aux yeux des spectateurs, j'étais assez pudique quand même. Je fis couler l'eau avant de me changer, histoire de faire chauffer l'eau avant d'y aller, puis alors que je fis rapidement le tour de la villa pour trouver une serviette propre, je remarqua en revenant dans la pièce qu'il y avait quelqu'un. Curieuse, je rentra à la suite de la personne et mon sourire s'élargissait un peu plus lorsque je remarqua qu'il s'agissait de Caleb, vêtu dans son simple appareil. Je me glissa derrière lui et plaça mes deux mains sur ses yeux, me collant à lui. « Qui c'est ? » lui demandais-je continuant de sourire. J'aimais bien Caleb, pas comme Lennon aimait Graham, non n’exagérons rien, mais c'était un garçon qui me plaisait bien. Je m'approcha ensuite de son oreille pour lui chuchoter : « Cette fois-ci je vais finir par croire que tu voulais vraiment me le faire voir. » Bien sûr, je parlais de la chose qu'il avait entre les jambes, mais je restais vague à ce sujet exprès, car c'était un jeu entre nous.

Je ne pensais pas qu’il y avait quelqu’un dans la douche sinon j’aurais pris une autre douche soyons clairs. Bon, maintenant que j’étais face à face avec le corps nu de Berlioz je ne regrettais pas forcément d’être ici non plus. Je ne me faisais pas prier pour me rincer l’œil pendant un bref instant relevant malgré quelques difficultés mon regard pour seulement la dévorer du regard. Elle tentait le diable, diable qui n’avait pas eu droit à une seule relation sexuelle depuis sept mois, date à laquelle j’avais été mis à la porte de chez moi parce qu’un clochard n’attirait pas vraiment les filles. « Qui c'est ? » Comme si elle ne savait pas qui était dans la douche à quelques centimètres d’elle au point de presque pouvoir la toucher. Berlioz était une candidate avec qui je voulais vivre mon aventure, pas en lui passant la bague au doigt mais en apprenant à la connaitre comme il se devait, en flirtant peut-être même avec elle ? C’était la voie que prenait notre relation en tout cas. « Cette fois-ci je vais finir par croire que tu voulais vraiment me le faire voir. » Je souriais amusé laissant glisser ma main contre son bras prenant le temps de lui répondre sans même essayer de dissimuler cette partie de mon anatomie. « Peut-être que oui au final, peut-être même que je vais avoir envie te violer dans cette cabine de douche. »

Je crois que si Caleb n'aurait pas été là, je me serais terriblement ennuyé durant l'émission. Trop de couple en papier mâché qui me donnait la nausée et puis, il y avait Caleb et moi. Loin d'être un couple d'amoureux, mais plus complexe que deux potes. En vérité, on s'éclatait et on n'avait pas besoin de parler d'une relation quelconque. Le croiser dans la douche complètement nu me fit sourire et me mit presque le feu au joues, ce qui ne m'était pas arrivé depuis un certain temps maintenant. Caleb me frôla le bras à l'aide de sa main, ce qui eut pour effet de me provoquer des frissons, sentant mes poils se dressaient un à un, j'étais comme hypnotisé par le regard du jeune homme desquels je ne pus me détourner. Il prit enfin la parole me disant que finalement peut être bien qu'il voulait me le faire montrer. Je savais pertinemment qu'on parlait tout deux de la même chose, ce qui me fit sourire de plus belle. Je souriais tellement en sa présence que j'avais l'impression que ma mâchoire allait se déboiter. Je remonta mes mains au niveau de ses cheveux mouillés que je toucha doucement, me rapprochant un peu plus de lui. Pour le moment on n'avait pas franchi la limite des mots un peu osé, il n'y avait encore eu aucun geste, mais c'était dur de se contrôler en sa présence. Ma deuxième main vint caresser doucement sa nuque, alors que je continuais de le fixer tel une allumeuse, me mordant par moment la lèvre, alors que mon regard se posait à mainte reprise sur ses lèvres qui semblaient si douce. « Et peut être même que j'ai envie d'accepter cette proposition. » En mon fort intérieur, je priais pour qu'aucun candidat ne se pointe avant des heures.« Mais dans ce cas, on appellerait plus cela un viol. » continuais-je, un sourire plein de sous-entendu au lèvre.

Avec Berlioz il y avait une tension sexuelle électrique depuis le début de l’aventure, dès la première semaine j’ai envie de dire lorsqu’elle avait débarqué comme une hystérique dans l’ascenseur à moitié nue. J’avais compris à ce moment-là qu’entre nous il y aurait un lien fort, peut-être pas un amour digne de Roméo et Juliette parce que j’étais incapable d’être amoureux de cette manière, non, les couples formés par Graham et Lennon ou encore Justin qui était déjà soit disant fou amoureux de Sarah ça me donnait plus la gerbe qu’autre chose, je ne trouvais même pas ça imaginable tellement il était difficile pour moi d’avoir des sentiments amoureux, eux en avaient dès la première semaine et à mes yeux c’était clairement pathétique. Non, j’avais une attirance physique prononcée en plus d’avoir envie d’en apprendre plus sur elle, une sorte de passion débutante ? Possible oui. Ses mains sur mon corps à la suite de mes propos, je ne saurais comment décrire la chose mais j’étais vraiment très excité, il était peut-être très tôt mais le matin j’étais toujours un peu plus excitable que le soir. Allez savoir pourquoi, je luttais pour que cette excitation ne puisse pas s’apercevoir sur mon corps puisque contrairement aux filles tout ce que nous ressentions se voyait par notre pénis. J’étais fou, sa peau contre la mienne, je me mordais la lèvre jusqu’au sang pour retenir cette pulsion dévorante qui m’ordonnait de lui sauter dessus. « Et peut être même que j'ai envie d'accepter cette proposition. » Je souriais coquinement, elle me provoquait et je voulais voir si elle était capable d’aller jusqu’au bout, de baiser avec moi dans cette cabine de douche alors que quelqu’un pouvait nous surprendre d’un moment à l’autre. « Mais dans ce cas, on appellerait plus cela un viol. » Je m’approchais d’elle, ma main glissait de son bras jusqu’à son nombril. « Pas besoin que ce soit un viol. » Je descendais encore jusqu’à arriver au niveau de son intimité que je commençais à caresser du bout des doigts pour mettre un peu d’huile sur le feu.

Le meilleur moyen de résister à la tentation, c'est d'y céder. Cette citation était stupide, moi je ne la comprenais pas tant que ça, je trouvais même que c'était une citation assez cucul, mais maintenant que j'étais dans cette situation, face à un Caleb entièrement nu qui semblait avoir tout comme moi des idées pas très catholique. Je voulais qu'il fasse le premier pas, que malgré les nombreux signaux que je lui avais envoyé pour lui faire comprendre que j'étais tout à fait d'accord pour que saute le pas, en fait j'attendais que ça, mais je ne voulais pas me voiler la face et me faire des idées. Combien de fois j'avais cru qu'un gars s’intéressait à moi et qui en fait ne voulait vraiment aucune relation sexuelle et que j'avais vu ce que je voulais voir. Pourtant, là c'était bien plus que compréhensible. On se voulait mutuellement, on se le rendait bien depuis trois semaines maintenant. Lorsque je prononça une énième parole qui pouvait être pris par une provocation -ce qui était le cas- le bras de Caleb passa de mon bras à mon nombril et descendait de plus en plus. Les frissons semblaient de plus en plus intense, tout comme mon désir de faire l'amour avec lui, maintenant. Lorsque sa main s'arrêta au niveau de mon intimité, je ne pouvais plus me contenir, je le poussa avec la force que je pouvais contre la paroi de la douche et l'embrassa sauvagement, laissant nos langues s’enlaçait inlassablement. J'avais envie de lui et maintenant c'était clair et net entre nous deux, la seule chose qui pourrait nous faire renoncer était l'arrivé à l'improviste d'un candidat ce qui rendrait les ébats encore plus excitant.

Le flirt avait toujours été présent dans notre relation, d’aussi loin que je me souvienne il était rare qu’on parle sans avoir une seule petite arrière-pensée en tête, Berlioz était mon genre de fille, son physique était très agréable à regarder bien sûr mais je ne parlais pas seulement de ça, son caractère était plaisant, le fait qu’elle soit en quelque sorte portée sur le second degré pas comme un certain Graham avec qui j’avais eu une forte altercation. Non, elle était suffisamment parfaite à mes yeux et ce matin je sentais que les éléments jouaient en notre faveur, j’espérais bien que personne n’entrerait dans la salle de bain, dans le cas contraire je maudirais le fameux candidat. Mes lèvres contre les siennes, sa langue s’entremêlant à la mienne, son corps à quelques centimètres du mien contre la paroi de cette douche, tout y était et elle allait clairement prendre cher, je la relevais à la force de mes bras la coinçant contre le mur. Il n’y avait pas le temps pour des préliminaires dignes de ce nom, non, j’étais bien trop excité à l’idée de lui faire l’amour, chose que je ne connaissais plus depuis la moitié d’une année. D’une main je m’assurais d’être suffisamment bien placé par rapport à elle puis je la pénétrais d’un coup bref et sauvage débutant une série de vas et viens sauvagement lui mordillant le lobe de l’oreille.

Les relations placides, lentes et tout en douceur niaise ne m'intéressaient pas. Je savais que Caleb et moi voulions exactement la même chose, une envie irrésistible et effarante de passer à l'acte immédiatement. Par la suite tout se passait rapidement. Alors que c'était lui qui été posé contre la paroi, il n'eut besoin que de quelques secondes pour me soulever avec une facilité déconcertante pour me coincer contre le mur. On passa directement au plat principal, pas besoin d'entrée, nous attendions tout deux la même chose et nous n'étions plus en situation de réfléchir, l'excitation était trop grande. Je sentis son membre rentrer sauvagement en moi faisant littéralement embraser tout mon corps et mes jambes se contractèrent. Je bascula la tête en arrière pour retenir un gémissement étouffé dans ma gorge, alors que la température, bien qu'humide dû à l'eau qui continuait de couler, était devenue instable, étouffante. Je repris mon inspiration quand Caleb entama des coups de bassins lents et profonds. Il plongea sa tête dans mon cou où je sentis son souffle chaud, puis le frisson parcouru mon échine lorsque sa bouche s'attarda contre mon oreille. Je passais ma main dans sa chevelure dorée et Caleb augmentait progressivement le rythme, suivant son excitation grandissante en faisant grimper la température et mon plaisir par la même occasion. J'avais calqué mon mouvement de hanche sur celui du jeune homme autant que je pouvaisi. D’ailleurs, ma respiration s’accélérait significativement en même temps que mon rythme cardiaque et je ne pu retenir plus longtemps mes premiers gémissements. J'avais atteint cet état de conscience où plus rien n’existait dans ma tête à part la volonté irrépressible de continuer ses ébats d’une manière bestiale et primaire. Les à-coups de l’homme à l’intérieur de moi-même ne faisait que m’éloigner de plus en plus du monde et de la réalité.

Bien sûr que j’avais envie de me caser, être en couple, avoir une belle maison avec des enfants et même un petit chien, qui n’aspirait pas à cette vie après tout ? Pour le moment j’étais juste trop jeune pour avoir une envie plus qu’importante de vivre comme ça, je n’étais même pas encore sorti de la merde dans laquelle je vivais depuis la moitié d’une année, la rue alors ça n’était vraiment pas le moment. Pour le moment je n’y pensais pas énormément et Berlioz avait su en quelques embrassades me faire perdre la tête. J’étais tellement obsédé par ses lèvres et l’envie de lui faire l’amour au sein même de cette douche que je ne prenais même plus la peine de savoir si elle n’avait pas mal, collée à cette paroi de douche. Après une pénétration qui s’était voulue sauvage j’avais trouvé un rythme que je soutenais augmentant crescendo avec mon plaisir la rapidité de mes vas et viens en elle. Je plongeais ma tête au creux de son cou lui déposant quelques baisers pour accompagner mes mouvements de plus en plus violents en elle. L’entendre gémir m’excitait doublement, mes mains contre sa poitrine que j’embrassais, mon corps tout entier qui vibrait contre le sien, tout était parfait. Je reprenais possession de ses lèvres entremêlant nos langues même si je reculais rapidement pour lui mordre la lèvre inférieure avec un petit sourire alors que je me retirais pour mieux revenir en elle quelques petites secondes après. Ses jambes entourées contre mes fesses me donnaient plus de vitesse.