Après un prime plein de rebondissements, Aleph s’était un peu éloigné des autres. Il n’avait pas eu de dilemme à subir et n’avait pas pu avoir accès à la nouvelle salle de la maison, l’apparition de deux nouvelles candidates lui faisait un peu peur. En plus Clay, qu’il considère comme son allié dans la maison aurait pu être nominé. Bref, une soirée agitée et un grand besoin d’être seul soudainement. De nature enjouée, Aleph pouvait avoir de temps en temps des baisses de régime comme ça. Après la soirée, beaucoup avait décidé de rencontrer les nouvelles candidates, d’autres s’étaient ruée dans la cuisine pour se réconforter auprès de la nourriture. Aleph lui avait pris le chemin de la salle de bain. Tranquillement vide à cette heure-ci, le danseur s’était déshabillé avant de se glisser dans l’immense douche, suffisante pour y faire entrer trois personnes voir quatre. L’eau brulante se glissait sur son corps et ça lui faisait un bien fou. La tête baissée sous l’eau, il se détendait, oubliant complètement l’environnement qui l’entourait. Après s’être savonné tout le corps, il cherchait des yeux son shampoing. Evidemment, aucune trace de lui dans la cabine de douche, il l’avait surement laissé sur le lavabo. Soupirant, il passa sa tête en dehors de la douche et au lieu de tomber sur son seul reflet en face de lui, sur les immenses miroirs qui ornent la salle de bain, il tomba nez à nez sur Scampi. La demoiselle portait toujours sa jolie robe noire pour le prime. Celle-ci même qu’il avait vue dans son dressing quelques jours auparavant. Tellement préoccupé durant le prime, il n’avait même pas pu la complimenté comme il se devait. Le jeune homme était nu et pleins de mousse : à croire que la jolie rousse avait le don de le trouver dans le plus simple appareil. Il ne se priva pas pour la regarder de haut en bas, comme pour lui donner l’autorisation de faire de même. « Je suis désolé de ne pas te l’avoir dit plus tôt, mais tu es à couper le souffle ce soir. Cette robe te fait des fesses d’enfer. » Plongeant son regard bleuté dans le sien, il rigola avant de désigner de la main son shampoing derrière elle sur le lavabo. « Tu peux me passer mon shampoing s-il-te-plait ? »

Prime terminé. On ne peut pas dire que je suis profondément attristée par le départ de deux candidats, en fait, parce que j’ai l’impression de les avoir jamais vus dans la villa, vous voyez. J’ai appris leur prénom cette nuit, pour tout vous dire. Enfin, là, ça va, mais je me dis que je rigolerais vachement moins quand les nominations toucheront des gens que j’aime bien, ou même moi, vous comprenez. Et autant dire que je n’ai pas hâte d’arriver à ce stade-là du jeu. Soit, après le prime, donc, je file dans la salle de bain, après avoir (pour cette fois) pensé de prendre mon bikini. D’ailleurs, quelqu’un a la même idée que moi, puisqu’un candidat est déjà sous la douche lorsque j’entre dans la pièce. Les grands esprits se rencontrent, comme on dit hein. Il s’agit même d’Aleph. Un sourire se trace sur mon visage lorsqu’il me complimente. Il en faut peu pour me faire sourire, je sais. Et puis, un rire, même, lorsqu’il parle de mes fesses. « Donc, tu m’as reluqué les fesses. » Je me mordille la lèvre. Technique pour ne pas éclater de rire comme au prime, vous voyez, ça évite bien des hontes, finalement. Ensuite, il me demande son shampoing. Ah, bah oui. Il est derrière moi. Je l’attrape et tend la bouteille pour la lui donner. Et puis, mes yeux quittent les siens pour descendre. Un petit peu. Et encore. Et ils remontent tout de suite, pour que je ne puisse voir que son visage. Hm. Pourquoi m’ont-ils enfermée avec des gens aussi … attirants ? Bonne question. Je recule, genre, retourne vers les lavabos, et puis, comme la dernière fois avec Caesar, je me retourne vers le mur. Ouais, non, je fais pas sérieusement une fixation sur le mur de la salle de bain, en fait, c’est histoire de me changer en bikini, parce que je ne compte pas tellement prendre ma douche nue moi, en fait. Ouais, bon, je vous l’accorde, j’aurai pu faire ça ailleurs, mais je ne m’attendais pas vraiment à ce qu’il y ait déjà quelqu’un ici. Soit. Je laisse ma robe glisser sur le sol, ainsi que mes sous-vêtements, pour enfiler le bikini. « Dis, tu me laisserais une place ? » sous-entendu, dans la douche hein.