Cette semaine j’étais beaucoup moins discret que lors de la semaine précédente, normal j’ai envie de vous répondre après avoir fait un striptease d’anthologie pour une aventure tout public comme l’était The Werewolf Game, l’image étant en direct il n’y avait même pas eu le temps de mettre une pixellisation sur quoi que ce soit, les Etats-Unis entiers avaient eu droit à l’image de mon pénis même si j’avais été bref n’étant pas vraiment dans le délire des exhibitionnistes. Néanmoins depuis hier je ne parvenais pas à mettre la main sur mon t-shirt je me demandais toujours où est-ce que j’avais pu le mettre et c’est comme une lueur de lucidité qui apparaissait dans mon cerveau, je me rappelais enfin de la personne à qui j’avais balancé mon t-shirt lors du striptease, Nancy. Pas difficile de savoir qu’elle devait l’avoir jeté en boule quelque part et que si je voulais le retrouver j’allais devoir lui demander en personne. Il était tôt pour ce début de soirée et la jeune fille semblait se refaire sa manucure, je m’approchais me baissant pour finalement arriver à sa hauteur. « Salut toi… T’aurais pas une idée d’où tu as mis mon t-shirt dimanche ? Je le e cherche partout ! » Lui demandais-je gentiment alors que j’aurais très bien pu l’agresser, ça n’était pas quelque chose que j’étais dans l’incapacité de faire.

Se peindre les ongles, une activité fortement relaxante. En ce moment j’étais à fond dans me délire rose fushia, c’est donc sans surprise que j’avais choisi cette couleur purement cliché de la fifille. L’instant était trop beau, il fallait qu’on vienne me déranger. A cette heure-ci j’étais pourtant persuadée qu’aucun des gugus qui occupaient la chambre en ma compagnie ne se seraient pointé. « Hm ? » Je relevais la tête après avoir terminé mon ongle. Pensant le reconnaître au simple son de sa voix, je pu constater que je ne m’étais pas trompée lorsque je fus confrontée à sa tête de poupon sur-protéiné. « Ton t-shirt ? Aaah oui… celui du sexy strip. » Je marquais une pause le temps de me remémorer le strip-tease de monsieur. Sur le coup ça m’avait bien fait rire, mais là de suite je ne pouvais dire où était passé le t-shirt que je m'étais pris dans la gueule. Reposant le pinceau dans son petit flacon, je reportais mon attention sur Caleb. « Merde je sais plus où je l'ai mis. P'tete avec les caleçons dégueux de Tanner qui trainent par là-bas. » Je désignais l'endroit du menton. Non non ce n'était pas méchant, c'était purement suggestif.

Nous avions eu un mauvais départ Nancy et moi lors de notre première soirée dans l’aventure, la première mini altercation parce que son air blasé de la vie à l’idée de partager son lit avec un mec m’avait gonflé. Je n’étais pas un mec au caractère facile et elle n’était pas non plus une fille avec qui on vivait simplement, il fallait s’accrocher et forcément, avec deux caractères explosifs ça faisait des étincelles de temps en temps. A part pour cette soirée je n’avais rien de particulier contre la jolie asiatique bien au contraire, j’étais content d’avoir l’occasion d’apprendre à la connaitre même si le stéréotype de la Barbie made in china lui collait à la peau. La couleur de son vernis ne me surprenait même pas, je souriais amusé encore une fois alors qu’elle levait la tête pour me regarder. « Ton t-shirt ? Aaah oui… celui du sexy strip. » Je la regardais répondant du tac au tac d’une manière posée. « Oui, celui-ci, d’ailleurs j’espère ne pas avoir créé un drame en te décoiffant l’autre soir. » Purement ironique bien sûr, si son brushing avait été malmené j’étais plutôt fier de moi. « Merde je sais plus où je l'ai mis. P'tete avec les caleçons dégueux de Tanner qui trainent par là-bas. » Je souriais amusé venant m’asseoir sur son lit à côté d’elle. « Tanner… Tout un numéro celui-là… La cohabitation n’est pas trop difficile ? » Je faisais référence au partage du même lit bien entendu.

Je lui lançais un regard électrique. Je suis peut-être super soigneuse en ce qui concerne mon apparence mais je ne suis pas pour autant une fille qui se prétend en sucre. Puisque je venais de terminer ma séance de relaxation, j'étais zen et ne ressentais pas le besoin d'agresser l'autrui qui m'adressait la parole. Ironiquement je déclarais donc. « A mon avis le drame était plus ton pénis face à la caméra. Enfin je dis ça comme ça. » Pas si ironique que ça en fait puisque j'en étais persuadée. Il suffisait que des gamins aient vu ça et ça ferait le buzz à coup sûr chez les mamans désespérées de la délinquance de leurs enfants; ou du traumatisme de leurs petites filles. Il s'asseyait à côté de moi pendant que j'agitais mes mains pour le séchage. Persuadée à cause de mon impatience que ça ne servait à rien, je me mis à souffler sur mes ongles comme s'ils étaient précieux. Puis je me stoppais, haussant les sourcils. « Disons que si je m'appelais Caleb la communication serait beaucoup plus facile. » La vérité était qu'il m'avait prise en grippe mais je n'allais pas le spécifier; passer pour la pleurnicheuse de service non merci. D'autant plus que c'est peu crédible pour une fille qui a l'habitude d'être détestée. A vouloir être trop parfaite, que voulez-vous, y a toujours des jaloux. Je lançais à mon colocataire un regard qui en disait long, tout le monde dans la chambrée savait que Tanner fantasmait sur lui; ce n'est plus un secret. J'observais mes ongles, il avaient l'air à peu près secs. Puis je redirigeait toute mon attention sur Caleb, assise en tailleur comme une gamine. « Alors ça fait quoi d'être dans le SAS? » ma question sonnait grosse conasse, mais ça m'intéressait. On allait tous y passer après tout.

Nancy avait un petit quelque chose d’intriguant, malgré son côté pétasse de base qui pourrait très bien être blonde et jouer dans un remake de la Revanche D’Une Blonde elle semblait très intelligente et pas du tout fragile, je me demandais du coup si elle n’avait pas eu quelque chose de triste qui lui était arrivé dans son passé, avait-elle eu une enfance difficile ? Possible mais je ne pouvais pas lui demander clairement si elle avait eu des soucis étant plus jeune, je ne connaissais rien d’elle et ça pourrait être très mal pris par cette dernière après tout. « A mon avis le drame était plus ton pénis face à la caméra. Enfin je dis ça comme ça. » Je souriais amusé lui répondant du tac au tac d’une manière encore très ironique. « J’avais promis de le faire, ce qui est fait n’est plus à faire et avec un peu de chance je serais payé des millions de dollars pour exhiber ma bite dans des films pornographiques une fois dehors. » Comme si je n’avais pas de valeurs pour tourner acteur dans des films de cul… Je lui adressais un nouveau sourire étant d’humeur à être ironique et gentil pour une fois. « Disons que si je m'appelais Caleb la communication serait beaucoup plus facile. » Je souriais une nouvelle fois baissant la tête quelques secondes, j’avais entendu dire que Tanner appréciait mon physique, je ne savais pas s’il aimait mon caractère mais en tout cas il n’aurait pas été compte un striptease personnel. « J’ai entendu parler de ça… Il va peut-être me violer dans les nuits à venir qui sait, lorsqu’il n’aura pas couché depuis un moment ça va le titiller légèrement… » Aurais-je été consentant ? Je ne me posais même pas la question pour le moment. « Alors ça fait quoi d'être dans le SAS? » Je restais appuyé sur les coudes réfléchissant à ce que j’allais lui répondre. « C’est un truc de fou… Il y a de l’adrénaline au moment d’avoir le nom du candidat sauvé et entendre le public hurlé derrière Laura c’est vraiment encourageant. »

L’idée que Caleb puisse se convertir en acteur porno me faisait rire. Pas plus que l’image de Tanner, en rut, allant à sa rencontre nocturne. Notre conversation m’étonnait, suite à notre premier contact je le voyais plus comme le musclor sans état-d ‘âmes trop sûr de lui que comme le type sympa qui vient te tailler la bavette parce qu’il en a envie. « Je pourrais toujours te servir d’alarme, à moins que ça ne te dérange pas. La moitié de la maison est déjà en manque de sexe alors un de plus, un de moins… » Après tout on allait tous finir par être à cran mais certains étaient précoces en la matière. Pour ne citer personne. Jouant avec mon flacon de vernis excessivement rosé pendant que Caleb m’expliquait les joies du SAS, j’essayais d’imaginer l’ambiance qui se dégageait de cet endroit qui n’était rien autre que la limite entre fiction et réalité. Il ne faut pas se leurrer, ici on est un peu comme dans un rêve éveillé, aucun soucis à par notre propre personne n’intervient dans notre vie ; à n’en pas douter qu’au bout de quelques semaines nous allions tous devenir fous. « Ça a l’air sensass’, s’imaginer que des gens nous supportent c’est dingue ! Je me demande comment la prod’ ficelle ses quotidiennes pour que des gens s’attachent à nous alors qu’ils ne nous connaissent même pas. Peut-être que toi t’es le gros comique de service. » Ne faisant plus attention, je dus sans doute balancer mon flacon trop fort et de manière démesurée puisque, passant furtivement devant le nez de mon colocataire, la fiole atterrissait plus loin. Habituellement lorsqu’il y a un amorti un son sourd se fait entendre, mais pas là. C’était plutôt un bruit ressemblant à une micro-explosion. Je me mordis la lèvre inférieure par pur tracas, ça allait être la misère à nettoyer ça ! « Merde ! » Je me redressais afin de mieux voir sur quoi l’objet était tombé, et surtout sur quoi le liquide s'était déversé. Ma bouche s’ouvrant comme une porte secrète, je redoutais déjà que Caleb ne me casse la gueule. Nan nan je n’ai pas peur de lui, c’est juste que s’il me pousse rien qu’avec son annulaire je m’envole. Oh et puis tant pis au moins j’ai retrouvé son t-shirt !