J'adore la villa, c'est vrai, c'est jolie et puis il fait bon d'y vivre. Les autres candidats sont sympas même si je ne connais pas encore tout le monde, ce qui est normal. Cependant ce matin j'avais envie de changer d'air et pourquoi pas de voir un peu la ville qui nous entourent ? Je décidais donc de commencer par un café et en me baladant l'américaine que je suis n'avais pas résister à l'enseigne indiquant "New York", j'étais donc ravi de retrouver quelques variétés de café plus rare et des pâtisseries à tomber. Le soucis était une choix devant la vitrine, parce qu'il fallait faire un choix. Mon estomac ne supporterait jamais autant de gateaux en une repas aussi matinale. Cupackes, donuts, croissants, il y avait toutes les viennoiseries possible et imaginable. Je restais donc quelques instants avant de craquer sur les cupcakes au chocolat. chocoholisme quand tu nous tient ! Je pris donc ma boite de gateaux et mon cappuccino avant de me diriger vers une table dans un coin de la salle. Idéal pour regarder ce qui se passait par la fenêtre.

20 août ; &CAROLYN

Même si la villa regorgeait d'un cellier rempli et d'un frigo tout aussi plein, Clarence se sentait frustré. Il y avait peu de bons cuisiniers qui prenaient le temps de faire quelque chose pour leurs petits camarades. Il avait déjà tenté de corrompre Caesar mais à plusieurs reprises, il s'était vu affronter un mur. Il était en manque de choses maisons, bien faites, bien sucrées et c'était donc avec détermination qu'il était sorti en centre-ville. Rollington avait beau être un petit village presque désert le temps du tournage, il n'en restait pas moins un endroit où les commerces redoublaient d’originalité et de serviabilité. Il errait, les mains dans les poches, quand une devanture attira son attention. Des pâtisseries les plus colorées les unes que les autres, un arôme de café chaud qui s'échappait de l'entrée ouverte au public. Il n'en fallut pas plus à Clarence pour céder. Son ventre criait famine et tant pis s'il devait rater le déjeuner tardif parce qu'il s'était trop gavé de ces tentations sucrées. Il choisit des donuts sans oublier les différents nappages: chocolat, les pépites colorés, le nappage de sucre glace. Bref, tout ce qu'il fallait pour devenir énorme. Il commanda aussi un café bien serré et paya alors le tout. Muni de sa boite et de sa boisson, il se retourna pour jauger les places qui restaient. Mais une jeune fille au fond de la salle l'intéressa. Carolyn. S'ils n'avaient pas beaucoup parlé la semaine passée, elle avait préféré nominer le petit préféré de la maison plutôt que lui et c'était un geste suffisamment équivoque pour qu'il eut envie de la rejoindre. S'approchant d'elle, il la salua. « Hey Carolyn. Comment ça va ? Je peux me joindre à toi ou tu attends quelqu'un ? »

Je regardais à travers la fenêtre et ne pouvant constater par grand chose, peu de personnes se baladaient dans la ville et je dois avouer que le paysage n'a rien d'exceptionnel, enfin vu de ma place dans le café. Une ruelle déserte, cela me rappellait une vieille chanson à l'exception faite que le bar en face n'a pas de néon rouge allumé, en réalité, je me demande si le bar existe encore ou s'il n'ouvre que la nuit. Tout en réfléchissant à cela, je croquais dans l'un des cupcakes et je pouvais constater que mes yeux ne me jouaient pas de tours, ils étaient aussi bons qu'ils en avaient l'air pour mon plus grand plaisir. Je fus sorti de mes pensées quand quelqu'un me parla. J'étais en train de regarder le canard dans mon café à cette instant précis, je dois avouer que je ne m'attendais pas à croiser quelqu'un ici et encore moins qu'il vienne me parler. Non pas que je sois une fille insociable mais plutôt parce que quand on sort de la maison, on sort de la maison et ce détail est important pour certaines personnes qui ont besoin d'être seul. Je relevais le regard en souriant vers mon interlocuteur. « Je vois que je ne suis pas la seule à craquer devant une vitrine de gateau » Je lui souriais, amusé. « Non non, je n'attend personne, installe-toi ! » Je lui fis donc signe de me rejoindre, Clarence était l'un des candidats de la maison, un candidat que je ne connaissais pas beaucoup je dois l'avouer, il était de nature discrète ou alors tout comme moi, sa première semaine était une semaine de repérage, je l'ignorais et c'est cela qui m'intriguait en lui quelques peu. Je mentirais en disant que je n'étais pas surprise de le voir ici en train de me parler ce qui me fit réalisé que j'avais oublié de répondre à l'une de ses questions. « Sinon je vais très bien et toi ? »

20 août ; &CAROLYN

Quand il s'était glissé à ses côtés, Clarence fut amusé de sa remarque on ne peut plus véridique. En même temps la vitrine était savamment organisée, mettait en avant des gâteaux trop alléchants pour ne pas céder à la tentation. Et puis c'était le matin, il y avait donc des petites pâtisseries en plein cuisson et l'odeur qui se dégageait des cuisines était on ne peut plus irrésistible. Le blondinet était un homme sportif, qui était très actif dans son travail et qui avait de toute manière besoin de se dépenser. Il ne culpabilisait donc jamais pour les écarts de gourmandise comme celui qu'il allait commettre aujourd'hui. Au pire, une petite séance de course remettrait de l'ordre dans les choses. « Je garde le secret si tu en fais de même d'accord ? » Il lui fit un clin d’œil faussement complice avant que Carolyn n'accepte qu'il puisse s'assoir à côté d'elle. Il prit donc une chaise et s'installa avant d'ouvrir la boite de donuts. C'était tout simplement un paradis sur terre, un rêve éveillé qu'il vivait là. Clarence était un peu un gosse en matière de goûts culinaires: plus c'était sucré, coloré, petit et nombreux, plus il adorait ça. Mais il se devait de contenir ses ardeurs devant la blonde pour ne pas l'effrayer à peine quelques secondes en sa compagnie. Il but donc une gorgée de son café chaud pour s'apaiser tandis qu'elle lui répondait. Reposant le gobelet sur la table, il sourit, visiblement détendu: « Plutôt bien. Le jeu commence à prendre de l'ampleur ça me plait. Mais dis-moi on ne s'est pas beaucoup croisés durant cette première semaine, tu fuis les grands blonds ? » Tout en parlant, il avait saisi un donut au nappage bleu et en avait coupé un morceau avant de l'engloutir comme l'ours affamé qu'il était. Malgré la couleur du nappage, ce dernier était aux fruits rouges et c'était une surprise gustative qui l'enchanta d'autant plus. Reportant son regard clair vers Carolyn, il ne put tenir plus longtemps et mit les pieds dans le plat: « Je te remercie de ne pas m'avoir désigné pour la nomination d'office. Après tout, on ne se connait pas. »

Il faut avouer que je ne connaissais aucun être humain capable de passer devant un café avec une tel vitrine sans s'arrêter pour en manger un morceau. En même temps c'était le but du café, de nous donner envie pour que l'on vienne consommer chez eux plutôt que chez les concurrents. Mais là, un véritable feu d'artifice de couleurs, toutes aussi alléchantes les unes que les autres, des gateaux de toutes les formes, de toutes les tailles avec ou sans chocolat (même si je tiens à préciser qu'un gateau sans chocolat n'est pas vraiment un gateau). « Promis ! » Je souriais. J'avais toujours été une grande mangeuse et mes balades nocturnes dans le frigo de la villa le prouvais, j'étais d'ailleurs surprise que personne ne m'ai encore attrapés, m'enfin ne parlons pas trop vite. Je bu une gorgée de mon café pendant qu'il s'installait en face de moi. Je réalisais que c'était notre première discussion mais également la première que je faisais avec un candidat à l'extérieur de la maison. C'est drôle mais j'ai comme l'impression que les murs ont moins d'oreilles, ce n'est pas une raison pour lacher des indices vous êtes fous, mais ce n'est pas désagréable de pouvoir parler librement sans se demander qui écoute. Entre deux bouchées de cupackes juste magique, je lui avais demander comment il allait. Je l'écoutais attentivement, il était vrai que les taux d'audiences de l'émission ne cessait d'augmenter et les défis apparaissaient de plus en plus souvent pour notre bonheur à tous. Il me parla ensuite de ma disparition, enfin discrétion de la première semaine. Décidément, c'était le mot d'ordre je crois, tout le monde m'en a fait une allusion alors que personnellement, je ne me sentais pas si effacé que cela. « Les blonds non mais les grands oui, je ne mesure qu'un petit mètre soixante-cinq tu sais enfin soixante-quinze avec les bonnes chaussures. » Ma taille avait toujours été un complexe, je me trouvais trop petite mais l'avantage d'être une fille, c'est qu'on peut gagner des centimètres simplement en changeant de chaussures. Quoi qu'il en soit, je n'étais pas du genre à fuir les personnes pour un détail physique, ce n'était qu'une petite blague que j'avais dite sur un ton amusé. « Pourtant j'étais bien dans la maison, en simple spectatrice de toute l'action qu'il y a eu en cette première semaine. » Je lui souriais. « De rien, tu as sauvé mon accolyte alors c'était normal et puis Francija est gentil mais il parle un peu trop à mon goût. »

20 août ; &CAROLYN

Clarence n'avait pas la langue dans sa poche et ne passait pas par quatre chemins en général pour dire ce qu'il pensait. En l'occurrence, c'était la discrétion de Carolyn qui l'intriguait. Certes il n'avait pas eu les yeux partout et elle n'était sûrement pas restée prostrée dans sa chambre tout au long de la semaine. Seulement elle ne s'était pas manifestée ouvertement lors de soirées communes ou quoi. Il aurait pu aisément trouver ça louche. Après tout pourquoi commencer à se montrer quand deux villageois étaient éliminés ? Il fallait bien les exterminer ces loups, peut-être se sentait-elle plus puissante depuis ? Mais pour l'heure il ne pensait pas stratégie, elle lui avait déjà rendu assez service pour qu'il lui en soit reconnaissant. Quand elle se justifia de par sa taille, il pointa son index vers elle comme s'il venait de comprendre: « Ah c'est ça en fait, tu es juste trop petite pour que je puisse t'apercevoir. » Clarence mesurait plus d'un mètre 90, autant dire que l'un à côté de l'autre ça devait être plutôt comique à voir. Mais jamais il n'oserait s'en moquer... Sa cousine adorée qui avait à peu près son âge faisait sensiblement la même taille que Carolyn et durant des années elle avait complexé de se promener au bras d'un si grand gaillard avant qu'elle ne se vante d'avoir un garde du corps finalement. Les filles étaient toutes des girouettes... Mordant dans son donut à pleines dents, Clay vivait un moment magique. C'était tout simplement délectable en bouche et il serait bien capable de s'en faire péter l'estomac. Super image à laquelle avait le droit Carolyn pour leur première discussion tous les deux. Il la remercia de ne pas l'avoir désigné. « Tu as raison. J'aime beaucoup Francija mais si je l'ai nominé la semaine dernière, ça n'est rien. Il fait partie des plus sympathiques mais des plus redoutables. Je crains sa petite bouille d'ange en fait. Et sinon, tu trouves d'autres habitants plutôt louches ? » Jaugeant Carolyn d'un regard malicieux, il finit par piocher un petit bout de son cupcake sans demander la permission. Il le goûta et poussa une exclamation d'émerveillement. « La prochaine fois je te demande conseil avant de choisir ! »

Ma taille, il est vrai que je ne suis pas bien grande et que cela à toujours fait partie de mes défaut à l'adolescence. Puis en grandissant, je m'étais fait à l'idée, de toute manière, je n'avais pas vraiment le choix et puis je me dis que je n'ai pas à me plaire, il y a des personnes atteintes de nanisme dans le monde qui doivent bien plus souffrir de leur taille que moi. Et même sans être atteint par cette maladie, il y a des gens petits partout. Ma nourrice disait toujours que tous ce qui étaient petits étaient mignons, une jolie expression qui me rappelle plus le mot petit dans le sens des "bébés" que de la taille mais à l'époque ça marchait bien pour me remonter le moral. Je riais naturellement à sa remarque, il était certes que lui faisait presque deux mètres de hauteur alors je devrais vraiment être petite à ses côtés. « Exactement, tu as pas assez baisser la tête pour me voir ! » Je riais un peu avant de boire une gorgée de mon café et de profiter des cupcakes maison du NewYork's coffee. Suite à cela, il me remercia de ne pas l'avoir nominés, un geste sympathique de sa part, je dois l'avouer. Surtout que les raisons pour lesquels mon choix de nominations c'était tourné vers Francija était faible, je n'avais jamais vraiment parler à aucuns des deux durant la première semaine. Mais je dois avouer que je trouvais Clarence plus discret, peut-être un peu louche mais qui ne l'es pas dans l'aventure ? Et puis, il avait sauvé ma Sarah ce qui était un vrai plus pour lui. Je sais que je ne suis pas le genre de fille qui aide parce qu'on a aidé X ou Y mais quand on connait peu les gens, ce sont des détails non négligeable. Mais je n'étais pas la seule responsable de cela, on avait fait le choix à trois et un choix à l'unanimité. « J'avoue et puis c'est le plus jeune de l'aventure, c'est peut-être un détail mais il est peut-être un très bon menteur. Enfin je ne sais pas trop. » C'est vrai, quel adolescent n'a jamais menti à ses parents ? Et il était le plus proche niveau âge et son côté jeune, le rend enfantin et donc malin avec de bons plans en tête, enfin c'est encore une idée vague, a approfondir. « Tous. » Je riais. « J'essaye de cerner un peu les personnalités mais j'ai l'impression d'être au milieu d'une partie de poker parfois, enfin j'ai surtout passé ses derniers temps à me prendre la tête dans le vide. Et toi ? » Sans que je n'ai le temps de réaliser, il avait piocher dans ma boite et manger l'une de mes merveilles au chocolat. J'étais surprise et amusé à la fois, je dis alors simplement en prenant un faux air sérieux. « Tu sais que me piquer mes cupcakes peut être dangereux .. » Je riais alors, tout en regardant sa réaction qui était semblable à la mienne en les goutant. Rapidement une phrase me vient à l'esprit, je souriais alors avant dire sur un ton amusé. « On a toujours besoin d'un plus petit que soi ! » Je lui faisait un clin d'oeil tout comme ma phrase en était un a ses paroles dites quelques minutes plus tôt. Mais pour pouvoir affirmer ses dires, il fallait que je goute également à ses donuts dont les couleurs étaient juste folles. « Tu permet ? »

20 août ; &CAROLYN

Sans grande surprise, la discussion tournait autour de la maison et de ses habitants. La paranoïa s'infiltrait doucement dans tous les esprits surtout depuis les premières éliminations et les prochaines nominations. Pour l'heure il était tout bonnement impossible pour Clarence de nommer deux ou trois noms pour les accuser d'être les fameux loups de l'histoire. Tout le monde s'entendait plutôt bien ou bien se disputaient sur des sautes d'humeur ou des incompatibilités de caractère. Tout était trop conventionnel pour ne pas devenir suspect. A présent, Clay entrait dans une phase où il n'avait plus confiance en personne même celles qui lui avaient inspiré sympathie pour des futurs alliances ou union de forces. Tant qu'un loup n'aurait pas sauté, il se sentirait bien trop en danger. Le cas de Francija fut abordé et tandis que Carolyn exprimait son opinion, il se contentait d'acquiescer la bouche pleine. Il était totalement d'accord avec elle. Puis quand elle avoua qu'elle trouvait tout le monde bizarre, il éclata de rire: « Ca va, à ce rythme-là tu n'as pas grande chance de te faire berner ! » Il but une gorgée de son café qui avait tiédi. « Je suis un peu dans le doute. Je te cache pas que certaines personnes me paraissent plus dignes de confiance mais je peux me tromper après tout ! Ca se trouve mes meilleurs alliés complotent mon départ dans mon dos. J'ai hâte que les habitants qui ont les cartes pour les démasquer ne se manifestent rapidement. On a déjà perdu deux villageois. » Pour l'instant, la façon de jouer de Clay confirmait sa médiocrité légendaire à ce jeu mais il ne s'avouait pas vaincu. D'humeur taquine, il piqua finalement dans la boite à gâteaux de sa voisine pour goûter les cupcakes. Bien évidemment, ils étaient aussi divins que ses propres donuts. Carolyn se vanta même d'avoir été là pour lui faire découvrir ces merveilles. « Ne t'en vante pas trop, j'en ai pas fini avec toi. » Oui il se méfiait même s'il passait un très bon moment en sa compagnie. Elle finit par céder à la tentation et lui demander de piquer à son tour une de ces pâtisseries. Finalement, Clarence descendit de sa chaise pour l'approcher et la mettre à côté de la blonde. Il se rassit et poussa la boite vers elle. « On partage même. »

Bizarre, c'était le mot d'ordre dans la maison et vous savez le pire ? Ce qui est bizarre est justement que tout es normal. Beaucoup me prendrait pour une folle mais à en voir les discussions, les journées que nous passions on oublieraient presque qu'on cache tous une identité et quand on y pense, deux villageois sont déjà morts, ce qui donne une légère avance aux loups qui doivent se réjouir du manque de recherche de certains. Parce qu'il est clair que si certains enquêtes dans l'ombre, d'autres non pas encore commencer réellement le jeu. Ou alors ils sont encore plus malin que moi et c'est encore plus dangereux. Je le sais, j'ai beau essayer d'oublier un peu tout cela, les questions me viennent naturellement. En même temps, c'est le jeu n'est-ce pas ? Je fis une légère moue, il est vrai que je me méfiais de tout le monde mais je suppose que comme tout le monde, il est possible que j'ai moi aussi des failles et puis je me dis que le comportement des autres est bizarre pour moi alors le mien l'est peut-être autant pour eux, non ? Enfin ça coule de source pour moi même si je n'ai rien à me reprocher. « On ne sait jamais ça ! » Je riais légèrement tout en l'écoutant. Il avait raison, on ne savais jamais à quoi s'attendre dans la maison et c'est triste de le dire mais pour s'en sortir il risque de falloir la jouer perso. Faire confiance, c'est prendre un risque. Déjà dans la vraie vie mais dans le jeu c'est encore pire, certains donneraient tout pour gagner et il ne faut pas négliger ce détail. « J'avoue, ce serait tellement bien d'avoir quelques pistes pour trouver nos petits loups mais après faut pas qu'il décide de la jouer perso aussi parce que l'air de rien, pour certains c'est un jeu d'argent avant tout.. » Et l'argent fait tourner le monde qu'on le veuille ou pas. Il me piqua ensuite l'un de mes cupcakes, j'étais un peu surprise c'est vrai. Nous ne nous connaissions pas vraiment mais cela ne me dérangeais pas du tout, après tout, ils étaient tellement beaux. Je m'amusais alors à placer une petite citation. « Attend, ça fait des années que je cherche à placée cette phrase sans passer pour une cruche et là, elle colle parfaitement ! » Je riais. le pire c'est que c'était vrai ! Bon je ne me voyais pas lui piquer comme il venait de le faire alors je lui demandais simplement, je me demandais ensuite ce qu'il faisait avant de voir qu'il se rapprochait simplement de moi afin que chacun de nous puisse piocher dans la boite de l'autre. Il me tendit sa boite et je pris l'un des donuts. « Excellente idée, merci. »

20 août ; &CAROLYN

Plus les minutes s'égrenaient, plus Clarence trouvait que Carolyn était un vent de fraicheur pour son aventure. Elle était décomplexée, souriante mais gardait ses propres opinions sans se faire influencer par quiconque. Elle avait l'air d'avoir des idées arrêtées et il n'avait pas de mal à croire que cette semaine discrète lui fut bénéfique. Elle avait sûrement du talent à revendre cette blondinette qu'importe les quolibets sur sa couleur de cheveux. Elle n'avait pas peur de dénoncer les gens qui venaient exclusivement pour l'argent. Certains se cachaient derrières des causes bidons, d'autres le clamaient haut et fort. Lui-même ne cachait pas que la somme avait été un moteur à son inscription à l'émission mais il y avait bien des raisons plus profondes derrière tout ça. Il espérait avancer le plus loin possible pour être en mesure d'imposer sa vision du monde et de son rôle dans l'existence des gens. Il n'était pas que le mec qui surveillait les animaux enfermés et qui engueulaient les insouciants durant leur visite. Carolyn mettait le doigt sur un élément important: la façon de se la jouer perso des autres. Pour l'heure aucun loup n'avait été démasqué et déjà deux villageois étaient partis. Si les loups semblaient se serrer les coudes, les villageois se la coulaient douce et ne prenaient pas la peine d'essayer de démasquer les intrus. Ce qui était clair c'est que Clarence refuserait d'être éliminé du jeu à cause des autres. C'est pourquoi il comptait bien se constituer sa propre équipe mais pour l'heure il était encore trop tôt pour désigner ses alliés. Les murs avaient trop d'oreilles même à l'extérieur de la villa. « Attendons le prochain prime, nous sommes au complet désormais, ça devrait devenir de plus en plus mouvementé. » Puis la conversation s'allégeait de plus en plus, déviant sur les gourmandises qui ornaient la table. Clarence n'avait pas résisté à la tentation de piquer chez les autres et il était normal que Carolyn puisse en faire de même. Quand elle s'exclama qu'elle était enfin fière d'avoir pu placer cette phrase au sein d'une discussion, il pouffa comme un gamin avant de rapprocher sa chaise de la sienne. Elle salua son idée tandis qu'il lui faisait un clin d’œil. « Tu apprendras que j'ai toujours de bonnes idées. » Buvant son café qu'il avait oublié juste le temps qu'il se refroidisse, il reprit à son tour un des donuts. « Alors parle-moi de toi, tu fais quoi dans la vie ? Quelqu'un t'attend à l'extérieur ? Un chien, un furet, un gosse...? »

Je sais ce que vous vous dites, c'est facile de critiquer ceux qui sont là pour l'argent quand on est riche. Et vous avez raison, je ne sais pas ce que c'est de manquer d'argent, de se demander comment on va payer son loyer ou encore ce que nous allons manger parce que mes parents sont riches et que je suis la seule héritière de leur fortune. Je n'ai jamais manqué de rien et je ne l'ai jamais cachée mais je sais à quel point l'argent changent les gens. Avant d'entrer dans le jeu, je peux vous faire une liste longue comme le bras de mes soit-disant amis de lycée qui ne voulaient en réalité que les cadeaux que je pouvais leurs faire. On a beau dire le contraire, l'argent fait tourner le monde et tout le monde en veut. Pire encore, tout le monde en veut toujours plus ! Je réfléchissais, il était vrai que maintenant nous étions tous là, mais d'un autre côté cela veux également dire que tout les loups sont présents et qu'ils peuvent donc peaufiner leurs stratégies qui semblent déjà fonctionner ce qui n'est pas vraiment une si bonne nouvelle en faite. « Ca promet, je sens qu'on va rire. » Je levais légèrement les yeux au ciel, ma phrase n'était pas vraiment de l'ironie parce que dans un sens elle était vraie mais de l'autre ce n'était pas vraiment drôle non plus comme situation. Rapidement la conversation avait tournée en direction des pâtisseries installés devant nous. Je suppose que l'un comme l'autre, nous ne voulions pas nous étendre sur nos avis par légère méfiante. On étaient beaux en train de discuter tranquillement, je reste du monde continue de tourner. « Ah ouais ? Je retiens, je retiens, ..» Je riais simplement tout en dégustant l'un des donuts. « Mes trois enfants, Louis, Eileen et Sophia.» Je dis cette phrase sur un ton sérieux et naturelle sans même réfléchir à mes mots, il fallait que ce soit authentique pour qu'il me croit. Mais rapidement j' avais exploser de rire. D'accord, c'était nul comme blague, je vous l'accorde mais bon j'avais envie et c'était tellement tentant. « Juste un poisson rouge en réalité. Pour ce qui est de mon métier, je suis dessinatrice, je dessine des bandes dessinées. Et toi ? »

20 août ; &CAROLYN

Tous les deux avaient besoin que la conversation soit plus futile. Dès qu'ils étaient tous enfermés à la maison, les discussions tournaient toujours autour des mêmes sujets. Les habitants avaient beau feindre l'indifférence et l'amitié, tout le monde se méfiait de tout le monde. Il n'était donc pas intelligent de laisser trainer quelques indices et encore moins une stratégie qu'on avait pu mettre en place. Tout en s'installant à côté d'elle, il décida de s'intéresser un peu plus à elle. Parce qu'à part son prénom, sa petite taille et son goût pour les cupcakes faits maison, il n'avait aucune idée de qui se cachait derrière Carolyn. Il avait demandé sur le ton de l'humour qui pouvait bien l'attendre à l'extérieur impatiemment mais Clarence ne s'attendit pas à ce qu'elle ne réponde trois enfants. Manquant de recracher le café qu'il venait d'ingurgiter, il écarquilla les yeux: « Pardon ? » Mais ses doutes furent bientôt envolés par les éclats de rire de Carolyn. Sur le coup, elle avait été si convaincante que ça l'effrayait. Si elle était si bonne actrice au quotidien, il avait intérêt à se méfier de ses dires, ça se trouve elle l'embobinait depuis le début. Elle finit par lui dire la vérité et impressionné, il fit un signe de la tête du genre: respect. Étant gosse, il était un grand lecteur de comics, qui connaissait la vie des personnages par coeur et qui était capable de réciter les histoires dans les moindres détails. Aujourd'hui il avait grandi mais quelques numéros demeuraient cachés pas loin de son lit au cas où. « J'ai toujours voulu raconter mes aventures en vignettes, ça te dirait de dessiner l'oeuvre de ma vie ? » Dit-il avec un faux air séducteur et le regard suppliant. Qu'elle n'en tienne pas rigueur, il jouait juste les admirateurs de son travail, ce qui n'était pas faux en réalité. « Moi y'a environ deux meutes de loups, quelques bisons, trois pumas, des mouflons et un élan du nom de Rudolph qui m'attendent chez moi. » Il observa la réaction de Carolyn d'autant plus que lui était presque sérieux. « Je suis garde-chasse, responsable des animaux au parc de Yellowstone. Je m'occupe de leur bien-être pendant que les touristes explorent le parc. »

Je sais, c'est cruel de jouer avec les gens mais les réactions étaient toujours hilarante et une fois de plus aujourd'hui en voyant la réaction de Clarence alors que je lui avouais avec trois enfants, qui avaient des prénoms pris au hasard, enfin pas totalement c'est des personnages de mes petites bandes dessinés donc pas un mensonge total, quoi que .. J'avais pourtant essayer de garder mon sérieux mais j'avais tenu bien moins longtemps que je l'espérais. Je lui souriais ensuite retenant mon rire pour répondre réellement à sa question. Personne ne m'attendait à l'extérieur, sauf peut-être mon patron mais il faut dire qu'il avait tout ce qu'il fallait pour la durer du jeu. Mes parents n'avaient surement même pas remarquée que j'étais plus là donc oui, sauf le poisson rouge et la femme de ménage, personne n'allait remarquer mon retour. Mais étaler ma richesse familiale n'était pas mon truc. « Avec plaisir. » Je lui fis à mon tour un clin d'oeil et un sourire malicieux. Je dois avouer que je n'avais jamais pensé à dessiner des trucs sur l'aventure et pourtant, je suis cruellement en manque dessin et puis, je vois déjà comment le dessiner et tout. Vous l'avez compris la rêveuse en moi à déjà tout l'inspiration nécessaire. « Je serais ravi de te faire ça, mais bon il faut encore que tu aimes mon style de dessin. » Je lui souriais et lui retournait la question. Je le regardais alors qu'un air interrogateur, était-il en train de me renvoyer ma blague ? « Rudoplph ? Tu es le père Noel ? » Je riais, je sais je suis pire qu'une enfant parfois mais bon, c'est ce qui fait mon charme, non ? « Ceci explique cela, ça doit être sympa comme métier, tu fais quoi en faite ? Tu les nourris ? »