Il y a un peu moins de vingt-quatre heures je faisais mon entrée dans la maison marquant le début de mon aventure dans la première saison de The Werewolf Game. La première journée était vraiment passée vite et je commençais lentement à prendre mes marques dans l’aventure, bientôt j’allais être un candidat qui serait reconnu par le public, je laissais les fortes têtes du moment lancer le jeu, ils avaient suffisamment de caractère pour mettre l’ambiance dans la maison au cas où la production n’avait rien prévue pour mettre un peu d’animation à nos journées. Après un repas tous ensemble j’avais décidé de me rendre sur le toit afin de pouvoir me détendre tout en observant les étoiles, prenant l’ascenseur,seul et unique moyen de rejoindre le toit je me retrouvais bien vite à l’endroit qui m’intéressait, quelqu’un était déjà allongé sur l’un des matelas, regardant le ciel. Je souriais, je connaissais déjà ce candidat pour avoir fait sa connaissance dans l’hôtel des pré-selections. Approchant lentement je demandais avec un air amusé. « Tu as une petite place pour moi sur ton matelas ? » Pas besoin de faire les présentations, nous nous connaissions déjà. Partager une suite ça pouvait créer des affinités.

Le ciel. Un spectacle sans nom, parfois remplis d'étoile et d'une magnifique lune, parfois tout bleu avec une magnifique boule de feu appelé "Soleil". Je m'étais rendu ici vers trois heures du matin, je m'étais allongé sur un matelas et m'étais endormi. Je venais tout juste d'ouvrir les yeux et je contemplai le bleu du ciel. J'avais entendu une histoire comme quoi le ciel était beaucoup plus violet que ce que l'on voyait mais que nos yeux n'étaient pas assez précis pour distinguer correctement cette couleur. Mais j'aimais beaucoup le bleu du ciel, donc ça m'arrangeait. « Tu as une petite place pour moi sur ton matelas ? » Je sursautai. J'avais étais surpris par un homme qui n'était autre que mon ancien colocataire. Le fameux colocataire : Caleb ! Je lui souris. « Ouais, viens mec ! » Lui dis-je, en tapotant la place qui était à côté de moi. C'est alors que me vint une idée. « Dis-moi, t'as déjà fait du skate ? Non parce qu'une fois j'en avais fait sur un toit comme celui-ci et quand on fait certaines figures on a vraiment l'impression d'être dans le ciel ! C'est cool, j'te jure ! » Mais je n'avais pas apporté mon skate. Je regardai à droite puis à gauche. Mais à l'évidence, je ne trouverais pas de skate dans cet endroit, ce qui était plutôt logique.

J’étais un habitué des nuits à la belle étoile, oui parce que dormir dans une poubelle n’avait rien de très confortable et l’air était pollué par les sacs poubelles, parfois il m’arrivait donc de simplement m’allonger dans une ruelle sombre peu fréquentée sur un pauvre carton afin de pouvoir contempler le ciel étoilé, je m’endormais beaucoup mieux comme ça, mon esprit était occupé par autre chose que des remords et de l’aigreur, oui, j’étais pire qu’un vieil homme, aigri par tous les mauvais moments de ma vie. Le divorce de mes parents, le nouveau mec dans la vie de ma mère qui ne pouvait pas me voir pour rajouter une petite couche par dessus tout ce qu’il y avait déjà de mal à ce moment-là. La cerise sur le gateau avait été jetée par ma mère qui avait volontairement mis fin à notre relation mère/fils en me mettant dehors, ma grand-mère me donnait un peu d’argent et je passais quelques nuits par mois chez elle mais je ne voulais surtout pas qu’elle soit au courant de ma situation, elle aurait le coeur brisé de me voir dans la rue. A la place je lui racontais simplement que j’étais chez un pote. Approchant de Justin qui semblait émerger comme si nous étions en pleine matinée je lui demandais l’autorisation de m’asseoir à côté de lui. « Ouais, viens mec ! » Je souriais me baissant pour finalement m’asseoir à quelques centimètres de lui, je soupirais légèrement le regardant sans perdre le sourire. « Dis-moi, t'as déjà fait du skate ? Non parce qu'une fois j'en avais fait sur un toit comme celui-ci et quand on fait certaines figures on a vraiment l'impression d'être dans le ciel ! C'est cool, j'te jure ! » Je pouffais de rire, je m’imaginais mal sur un skate, il y avait de quoi se foutre de ma gueule sinon. « Je n’ai jamais fait de skate de ma vie, mais si tu en trouves un je serais heureux de te regarder faire. Alors ton début d’aventure ? » Une simple question histoire de prendre la température tranquillement.