Aujourd'hui, j'avais passé une journée entière à l'extérieur de la villa C'était géniale comme il faisait beau. J'avais entendu parler de la vue qu'on avait sur le toit et je m'y rendis donc, habillé le plus simplement possible d'un short et d'un t-shirt aussi court que celui que j'avais porté lors du prime. J'avais avec moi un livre que j'avais ramené de chez moi et que je m'étais toujours promis de l'air et voulant être un peu tranquille aujourd'hui, je passa le restant de ma journée à lire le bouquin et ça faisait bien une heure et demi que j'étais tranquillement sur le toit, sans faire attention à ce qui se passait autour de moi. Au point que je n'avais pas vu à quel point le temps avait changé, jusqu'au moment où je me pris une rafale. Il avait plu tellement vite et tellement beaucoup d'un coup que j'eus à peine le temps de ranger le matelas sur lequel j'étais posé et de couvrir mon livre, avant de faire une grande enjambée jusqu'à l'ascenseur. « Bordel, c'est quoi ce temps de babouin enragé ? » pestais-je seule, alors que je n'hésita pas à me déshabiller. Bah oui, je voulais pas attraper la crève, alors je tira mon t-shirt et alors que j'étais encore baissé et que je retirais mon short, l'ascenseur arriva en bas et les portes s'ouvrirent face à un blondinet qui me fixait. Je devais avoir l'air franchement maligne. « Euh … Salut. » fut les seuls mots qui sortirent de ma bouche à ce moment précis alors que j'étais juste en sous-vêtement face au garçon devant moi. Histoire que toute la maison ne soit pas au courant de tout ça, parce que je voulais pas avoir la réputation d'être une nudiste, j'attrapais le jeune homme par le col et le tira vers l'ascenseur avant de fermer les portes. « Je crois qu'on va faire un pacte toi et moi. »

Le calme plat régnait dans la maison, l'excitation face au début de l'aventure semblait être totalement retombée et ça n'était pas plus mal. Quelques candidats étaient plus actifs que d'autres dans l'aventure, il y avait par exemple Nancy qui était quasiment partout, elle avait un personnage haut en couleur et je ne savais pas si elle était vraiment sincère où si elle avait une personnalité plus "normale" derrière son côté pétasse qui passe sa vie à emmerder les autres. Je n'aurais de toute manière pas droit à une réponse avant quelques semaines, le temps d'apprendre à connaitre suffisamment bien les personnes qui m'entouraient. Histoire de pouvoir rêvasser tranquillement en ce début de soirée et après avoir pris le temps de manger quelques frites avec quelques autres produits cuisinés par d'autres candidats pour tous les habitants j'avais décidé de me rendre sur le toit. Un endroit idéal pour réfléchir, sauf que je n'avais pas prévu d'avoir un temps aussi merdique. A peine l'ascenseur était ouvert qu'en plus d'avoir droit à un bel orage je me retrouvais avec Belioz à moitié nue à côté de moi. Souriant amusé je reculais lorsqu'elle me poussait dans l'ascenseur. « Je crois qu'on va faire un pacte toi et moi. » Je pouffais de rire, elle avait autant de force qu'un petit chiot c'est pour dire si son impulsion m'avait fait de l'effet. Retirant sa main de mon col de t-shirt je retirais ce dernier me retrouvant torse nu, je lui tendais mon t-shirt. « Pourquoi faire ? Tu as peur que les autres habitants pensent qu'on a eu des relations sexuelles sauvages dans l'ascenseur ? Tiens... Prends mon t-shirt tu attraperas pas froid au moins. »

Je ne sais pas trop ce qui m'avait pris à ce moment précis en attrapant de cette manière le blond et de le faire rentrer de force dans l’ascenseur. Qu'est ce que j'allais bien pouvoir lui dire maintenant. Je resta donc là silencieuse alors qu'il se mettait à rire. Peut être que lui ça le faisait rire, mais moi, pas vraiment. C'est pas le fait de m'être fait choper pratiquement à poil qui me rendait aussi nerveuse, c'est que ne connaissant pas le candidat, il pouvait être un fouteur de merde qui ferait circuler une rumeur à mon sujet. Quel genre de rumeur ? Je ne sais pas moi, le fait que j'étais une nudiste ou même que je m'étais tapé quelqu'un dans l'ascenseur ce qui demeurait faux pour le moment. Oui, parce qu'on sait jamais ce qui pourrait arriver dans l'avenir. Lorsque le garçon pris la parole, je ne pus m'empêcher de rire, alors qu'il me passait son t-shirt pour pas que j'attrape froid, un geste très mignon en soi, je ne pu m'empêcher de regarder son torse. Bah quoi, il était bien goaler le type. « Non si les autres candidats pensaient ça, ça ne me dérangerait pas. » lui dis-je, en me mordant la lèvre comme une idiote. Qu'est ce que je pouvais être bête parfois. « Euh sinon ... Je voulais juste que t'évite de parler du fait que j'étais à poil dans l'ascenseur. Je voudrais pas qu'on pense de moi que je suis une espèce de nudiste ou je sais trop quoi. » lui dis-je, alors que j'étais en train d'enfiler son t-shirt qui était vraiment une taille d'homme vu comment il m'allait long. « Sinon, moi c'est Berlioz. » lui dis-je en souriant, content de ne pas être tombé sur un gros connard fini.

Malgré ma carrure d’ours et mon air supérieur à première vue je n’étais pas un garçon foncièrement méchant. Bien au contraire je dirais juste que j’avais su me construire avec brio une petite carapace qui me permettait de ne pas m’effondrer, sombrer dans la dépression et pleurer toutes les larmes de mon corps face à ma situation parce qu’il fut un temps où j’avais presque été un mec comme ça. Je n’avais jamais versé une seule larme depuis que ma mère avait décidé de donner une chance à sa relation avec Hans comme elle l’appelait en faisant de moi un élément de son passé, comme si j’étais un livre que l’on jetait après l’avoir lu une dizaine de fois. Non, j’étais trop rempli de haine à son égard pour n’avoir ne serais-ce qu’une pauvre petite larme qui coulerait malencontreusement de l’un de mes yeux face à cette situation qui n’était plus vivable pour moi, vivre dans la rue était la pire des tortures, se battre pour un yogourt périmé avec deux autres clochards n’avait rien de très saluable, j’en avais honte plus qu’autre chose et c’est bien pour ça que je m’étais gardé d’en parler ici. Je prenais pitié positivement de Berlioz, même si la vue sur son corps parfaitement constitué qui inspirait à l’homme qui n’avait pas fait l’amour depuis six mois des dizaines de pensées coquines je restais un parfait gentleman, retirant mon t-shirt je finissais par le lui tendre en ne perdant pas mon petit sourire. « Non si les autres candidats pensaient ça, ça ne me dérangerait pas. » Un sourire plus grand et plus intéressé venait prendre la place du précédent, je n’étais pas sûr d’avoir bien compris les choses mais ça devait vouloir dire que je lui plaisais et qu’elle n’aurait pas été contre une petite entrevue de mes talents à l’horizontale. « C’est vrai ? Qui sait ce qui pourrait se produire alors. » Je souriais une nouvelle fois, je ne disais pas que j’allais la violer là, tout de suite même si c’était une idée qui faisait déjà monter la température dans mon caleçon Calvin Klein, c’était peut-être simplement une promesse. « Euh sinon ... Je voulais juste que t'évite de parler du fait que j'étais à poil dans l'ascenseur. Je voudrais pas qu'on pense de moi que je suis une espèce de nudiste ou je sais trop quoi. » Je la regardais un instant enfiler le t-shirt qui lui arrivait jusqu’au niveau des jambes, normal j’ai envie de dire puisque je faisais dix bons centimètres de plus qu’elle en plus de ne pas avoir la même carrure que la petite brune. « T’inquiètes pas pour ça… J’suis pas une langue de pute, ce qui vient de se produire restera dans cet ascenseur. » Je lui adressais un clin d’œil alors qu’elle passait enfin aux présentations. « Sinon, moi c'est Berlioz. » Je souriais lui répondant du tac au tac. « Enchanté Berlioz, moi c’est Caleb. »

Contrairement à d'autres filles, oui je couchais facilement, mais je n'étais pas une allumeuse. En vérité je ne savais pas comment draguer un homme. J'étais tellement naturelle avec les gars, comme avec les filles, que je parle à un garçon qui me plaît de la même manière que je parle à un pote. C'est pourquoi j'avais été cash avec le blondinet qui m'avait parlé de faire l'amour sauvagement dans l'ascenseur en disant que ça ne me dérangeait pas qu'on pense cela. Le problème, c'est qu'une fille normalement constitué mentalement n'aurait jamais sorti une phrase comme ça. Seule moi, Berlioz, pouvait dire des choses aussi bête. J'eus de la chance quand j’aperçus que je n'avais pas choqué le jeune homme qui se mit à sourire, puis sa petite phrase me fit comprendre qu'il n'y voyait pas d'inconvénient non plus, ce qui me soulagea. « Qui sait ? » répétais-je un sourire taquin au lèvre. J'avais un petit peu plus chaud avec son t-shirt et c'était le but. Je me sentais bien là en fait, oubliant littéralement que je venais de me prendre une véritable tempête en pleine tronche. Il me garanti que ma nudité apparente ne sortirait pas de cet ascenseur et je ne pus qu'en être ravie. Il était trop sympathique ce type. Je me présenta alors, me disant que c'était nécessaire de mettre un nom sur son plaisant visage. Il se dénommait donc Caleb. « Et donc Caleb, ça ne te fait pas peur d'être enfermé dans cette ascenseur avec moi, qui au passage ressemble à une vraie psychopathe. » Moi-même j'aurais eu peur de ... Moi ?!