A trois heures du matin, j'eus envie d'aller prendre un bon bain. Histoire de me rafraichir les idées. Personne pour me suivre ? Ok, pas grave. Ayant la flemme de chercher mon maillot, je décidai de me mettre en boxer et je fonçai vers la piscine pour y faire une bombe. Je sortis la tête de l'eau et me précipitai en dehors de la piscine. C'est pas que, mais elle était gelée et j'me les pelées ! Tout mouillé, je courais un peu partout en cherchant ma serviette, me compressant les points sensibles avec les deux mains tellement le froid m'avait fait mal. J'avais beau chercher, pas de serviette. J'avais oublié l'essentiel ! Je me précipitai alors vers la chambre. En passant, je vis un ascenseur. Je m'arrêtai devant ce dernier, me demandant où il pouvait bien mener. Oubliant totalement que j'étais mouillé, je décidai d'appeler l'ascenseur et d'y entrer. Les portes allaient se fermer, lorsque quelqu'un arriva en courant. Je décidai de retenir les portes pour que cette personne puisse entrer. N'empêche que vu ma tenue qui n'était autre qu'un boxer mouillé à moitié transparent, j'allais sûrement me taper la honte. Mais j'avais l'habitude. Les situations bizarres, ça me connaissait !

Injustice. J’ai horreur de cet endroit. J’ai horreur de ces gens. Enfin. Ils semblent bien gentils. Mais doux jésus. Je suis un ermite moi. J’ai pas l’habitude de voir autant de gens, d’un coup. C’est amusant cinq minutes, mais ensuite, ça devient vite effrayant, tout ce monde. J’ai l’impression qu’ils vont m’engloutir. Me manger. M’étouffer. Paf. Comme ça. Aussi facilement que ça. Alors. J’ai fuis le prime. J’ai fuis la bataille d’eau – et monsieur sexy qui m’a touché l’épaule. Et puis, j’ai découvert ma chambre. Luxure. Hm. Je ne commenterai pas. Soit. Mais, problème. Gros problème. Mes affaires. Elles ne sont pas dans CETTE chambre. Je ne sais pas où elles sont. Azy. On m’a oubliée, c’est le coup. Dur à vivre. Soit. La seule solution à ce problème ? J’en sais rien. Au lieu de geindre sur mon sort, de pleurer, de crier, de prier, d’hurler, pour cette énorme injustice (si Dieu existe, Dieu n’aime pas les rousses, c’est bien connu, les rousses n’ont pas d’âme, c’est pour ça. Je déteste Dieu pour cette injustice) donc, je vais visiter. Genre, vraiment. Loin des gens, parce que je suis encore mouillée de Felix et de sa connerie. Hélas, mouillée, mais pas dans le sens où je le souhaiterai. Peu importe. Je vois un ascenseur. Mes yeux brillent. Ascenseur. Un ascenseur, bordel. Je suis amoureuse des ascenseurs. Alors. Je cours. Les portes se ferment. Dieu merci. Mon sauveur. Il les retient. Je me faufile. Je suis dedans. Je me sens fière, et soulagée. Genre, l’impression d’avoir sauvé le monde. Appelez-moi Scampi, sauveuse de l’univers. J’examine l’individu. Mon sauveur. Et, doux jésus, je faiblis. Alors, je me retourne. Je lui laisse l’occasion d’admirer mes fesses, alors que je fixe le mur. Il est beau, le mur. Très beau, vraiment. « Elle est bonne ? » L’eau. Bien entendu. Ouais, vu que je lui tourne le dos, et que c'est pas très poli, je tente de compenser en engageant la conversation.

A trois heures du matin j'avais eu l'envie de me baigner. Mais comme l'imbécile que je suis, j'avais oublié ma serviette. Courant partout, j'étais passé devant un ascenseur qui m'intriguait et j'avais décidé de le prendre. J'avais retenu les portes pour qu'une fille puisse entrer et je me retrouvais maintenant en boxer blanc mouillé, qui était devenu transparent, devant une fille que je ne connaissais pas ou que j'avais du voir en coup de vent dans la soirée. « Elle est bonne ? » Je souris nerveusement. Elle se moquait de moi non ? Elle devait vraiment me prendre pour un grand malade. Je haussai les épaules. « Bof. » Elle était de dos et je n'avais pas vraiment eu le temps de voir son visage jusqu'à ce que je le vois dans la glace. C'était la fille au t-shirt transparent, celle qui avait les seins à moitiés à l'air lors de la soirée. Quelle superbe visions j'avais d'elle ! « Tu vois, un coup c'est toi qui est à moitié à poil et un coup c'est moi ! Chacun son tour ! » Dis-je en rigolant pour détendre un peu l'atmosphère. Je ne savais pas où se rendait cette ascenseur mais l'attente paraissait longue. Peut-être était-ce parce que la situation était des plus embarrassantes. Mains devant les points sensibles pour ne pas qu'elle voit tout, je levai la tête vers le ciel en poussant un léger soupire. Remarque, elle allait pouvoir voir mes belles petites fesses musclées. C'est pas tout le monde qui peut les voir, autant qu'elle en profite ! C'est ce que je me disais dans ma tête, j'étais à moitié sérieux mais, mieux valait le prendre à la rigolade plutôt que d'en pleurer. Ce n'était pas la mort après tout. De plus, j'étais un habitué des situations embarrassantes.

Hm, hm, l’eau n’est pas si bonne que ça. Il faut dire qu’il est trois heures du matin. Ce qui n’est finalement pas si étonnant que cela, à mes yeux, en tout cas. Mais visiblement, je n’ai pas la même logique que ce garçon-là. Remarquez, j’ai l’impression de n’être sur la même longueur d’onde d’aucune personne ici, haha. Je suis unique faut croire. Visiblement, ce type-là m’a vue, tout à l’heure au prime. Je me demande si tous les candidats ont lorgné sur mes seins là. Ce serait gênant quand même. Un petit peu quoi. Il rit. « Hahahaha. C’est drôle. T’es vachement drôle en fait, haha. » Pas tant que ça, oui, bon. « C’est vachement long quand même. » je parle de l’attente, dans cet ascenseur hein. « Imagine, on se retrouve coincé, genre, comme dans les films et tout. » Ce qui serait dommage. Quoi que. Ca laisserait place à beaucoup d’activités. Hm. Ouais, non, ce serait dommage. Et puis, finalement, les portes s’ouvrent. « Haha, bon bah, au moins, ça n’arrivera pas hein ! Ce qui n’est pas plus mal en fait, je suis sûre que j’aurai paniqué comme pas possible, il aurait fallu que tu me calmes, tu vois, finalement, c’est pas plus mal haha. » Visiblement, l’ascenseur mène au toit. Je reste immobile, un peu perplexe. « Je ne sais pas du tout ce que je fous ici. » dans l’ascenseur hein. Enfin. Je n’ai aucune envie d’aller sur toit. D’autant plus que j’ai le vertige. Enfin, ça, c’est autre chose.

« Hahahaha. C’est drôle. T’es vachement drôle en fait, haha. » Elle se fou de moi elle ou quoi ? Bah ouais c'est drôle, c'est con pour elle mais c'est comme ça. « C’est vachement long quand même. » Alors si c'est long pour elle, ça l'est encore plus pour moi. Je vous rappelle que je suis à moitié à poil quand même ! « Imagine, on se retrouve coincé, genre, comme dans les films et tout. » Je lui souris. « Ah ouais t'imagines ? Avec un beau gosse comme moi à moitié à poil ! » Je rigolais, bien entendu. J'aime beaucoup l'auto dérision, vous savez ? L'ascenseur arriva à destination. Il menait au toit ! Wouh, it's cool ! « Haha, bon bah, au moins, ça n’arrivera pas hein ! Ce qui n’est pas plus mal en fait, je suis sûre que j’aurai paniqué comme pas possible, il aurait fallu que tu me calmes, tu vois, finalement, c’est pas plus mal haha. » Elle dit ça et je suis sur qu'elle en avait envie ! Remarque, cela ne m'aurait pas dérangé non plus, à vrai dire. « Ah ouais, j'aurais dû te prendre dans mes bras alors que je suis tout mouillé et tout ! Ca aurait été vraiment trop cool ! » Elle ne semblait pas rassurait. « Je ne sais pas du tout ce que je fous ici. » Je passe devant elle. Du coup, tant pis pour mes fesses, elle n'a plus qu'à regarder ! « Viens, je passe devant si tu... » Les portes se refermèrent et l'ascenseur se mit à redescendre. « Hé, mais attends ! Il se fou de notre gueule cette ascenseur ou quoi ? » J'avais jamais vu ça... Un ascenseur qui prends des initiatives ! Et beh, on était pas dans la merde.

Etre coincée avec un beau gosse comme lui, à moitié à poil (pour reprendre ses termes exacts) ? Oh. C’est vrai qu’en réalité, l’idée ne serait pas si dérangeante que cela. Elle serait même plutôt plaisante. Ouais. Enfin, de toutes manières, l’ascenseur arrive et ouvre ses portes, donc, adieu les mauvaises idées derrière la tête. Et puis. C’est la première semaine. Comprenez que si je n’avais pas la trouille de craquer dès la première semaine, je n’agirais pas comme ça. Je serais plus … moi-même. Et pas aussi à moitié gênée pour pas grand-chose. Scusez-moi s’il m’en faut peu pour avoir envie de sauter sur un homme. Je suis une femme terriblement faible, hélas. Ou terriblement en manque. Ca se laisse négocier. Je suis sûre que ça ira mieux, plus tard. Genre, quand je me serais enfin faite quelqu’un. Je sais pas encore qui. On verra. Enfin. Pas cette semaine. Je refuse d’être la première à enlever ma petite culotte, comprenez. Le type presque nu (excusez-moi, mais je ne connais toujours pas son nom, donc, pour l’instant, je l’appellerai comme ça, dans ma tête, vous voyez) passe devant. Hm. Jolies fesses, en plus. Je détourne le regard. Faut pas. Faut pas. Pas cette semaine. Mais il n’a pas eu le temps de sortir, les portes se sont fermées, et puis, l’ascenseur est reparti. « Azy ! Quelques secondes de plus et t’allais mourir découpé entre les portes de l’ascenseur ! T’es un miraculé mec ! » sauf si ce n’est que dans ma tête. Hm.

« Azy ! Quelques secondes de plus et t’allais mourir découpé entre les portes de l’ascenseur ! T’es un miraculé mec ! » Je ris. Elle se croyait dans un film ou quoi ? On aurait presque dit qu'elle s'imaginait ça comme un film romantique au début. Avec l'ascenseur qui reste bloqué et moi qui suis obligé de la rassurer et tout... Et maintenant on aurait dit qu'elle se croyait dans un film d'action ou un fil d'horreur ! L'ascenseur se mit à faire un mouvement brusque, me faisant tomber en arrière contre le mur. « Woah ! » Je me trouvais à présent, juste à côté de la fille. Je tournai ma tête vers elle. « Et euh... sinon c'est quoi ton p'tit nom ? » Beh ouais, autant faire connaissance. Je remis mes mains devant mesp oints sensibles. Bon sang ! Le boxer était vraiment devenu transparent partout. Je me mis à siffloter pour prendre un air distingué. Un peu loupé, tout de même !

Paf, un mouvement brusque de l’ascenseur. Je vais mourir. Ici et maintenant. Je suis trop jeune. Je vais mourir avec un type presque à poil. Et dans un putain d’ascenseur. C’est affreux comme fin de vie, avouez-le. Hm. Fausse alerte, en fait. Ce n’était … qu’une … secousse. Soit, quelque chose d’assez étrange dans un ascenseur, mais bon. En fait, c’est un ascenseur tueur, je suis sûre. Genre, ils enferment les candidats qu’ils n’apprécient pas ici, et paf. Enfin. Bref. L’homme presque nu me demande mon nom. Ah, oui, on ne s’est pas présenté. « Je suis Scampi ! Et toi ? » j’éclate de rire, en fait, quand il tente de camoufler son calbut, et puis, pire, quand il siffle. Je sais pas. Je trouve la situation drôle. Remarquez, c’est peut-être parce que je suis fatiguée. Je sais pas trop. Et puis, les portes s’ouvrent, encore, une fois en bas. J’y passe la tête. Personne. Genre, personne n’a appuyé sur un foutu bouton pour le faire descendre ni rien. Ascenseur chelou, je vous dis. « Tu sais quoi ! T’as pas besoin de te cacher plus longtemps, on est libres ! » enfin, j’imagine. Et puisque je parviens à quitter l’ascenseur sans soucis, j’imagine que, oui, c’est bon. « Bonne nuit toi ! » et puis, je file. J’ai fait un tour d’ascenseur, c’était, cool, merci, bonne nuit.