Rosa’ venait d’apprendre qu’elle est nominé, avant même que le conseil soit passé ! Elle en était sure, elle savait que ce serait pour sa pomme, elle est sure qu’elle va y avoir droit toutes les semaines jusqu’à ce qu’elle parte, si elle ne part pas lors du prochain prime. Rosa n’espère pas partir maintenant, elle aime trop être là, elle a fait la connaissance de personnes extraordinaires et elle veut les connaître un peu plus. Alors qu’elle marchait toute triste dans la maison, qui semblait déserte, elle entra dans le dressing, presque en pleurant. Mais pourquoi est-ce qu’elle pleure ? Elle a connu pire que ça quand même ! Presque instantanément, Rosy sut qui se trouvait dans le dressing avec elle. Graham, pas d’hésitation à avoir, elle en est sure. Elle a besoin de quelqu’un pour la réconforter, même si ce n’est pas forcément la meilleure personne pour ces choses là, tant pis. Elle se rua littéralement sur lui en le serrant dans ses bras et se mit réellement à pleurer.

Les nominations sont annoncées, et je ne suis pas dedans. Quelle libération ! Et même s'il y a une chance que je le sois avec le conseil des villageois, je pense que je ne vais pas partir cette semaine. Par contre, quand j'ai vu le nom de Rosaline, mon cœur s'est serré. Elle est mon amie à présent, enfin, c'est ce que j'ai cru comprendre de l'épisode de la douche. Je la cherche partout dans la maison pendant un moment et lorsque j'arrive dans le dressing, je vois une petite boule en pleurs qui vient me serrer dans ses bras. Ah, Rosa. Je prends mes bras et la serre bien fort pour la réconforter. Je ne veux pas qu'elle soit triste comme ça, puisqu'elle est mon .. amie. Mon amie oui. « C'est les nominations, hein ? T'inquiète pas, je les laisserai pas te virer comme ça. Tu vas rester. »

Elle avait peur que Graham la rejette, même si maintenant la situation est claire entre eux, ils sont amis, juste amis. Il la serrait aussi dans ses bras pour le réconforter. Il essaya de la rassurer en lui disant qu’elle ne partirait pas cette semaine. Elle ne l’avait même pas regardé, elle était serrée contre lui, les yeux fermés, dégoulinant de larmes. Heureusement qu’elle n’est pas maquillée, sinon elle se serait un carnage, imaginez le mascara dégoulinant partout, elle ne ressemblerait plus à rien. « qu’est-ce t’en sais, de toute façon je suis sure que je vais partir. Les gens pensent que je suis une folle à cause de ce que je t’ai dis quand t’étais avec Lennon, et j’arrange pas mon cas en pleurant, j’suis trop nulle franchement » elle ne voulait pas se détacher de Graham, elle se sent bien et en sécurité là où elle est. C’était sympa de sa part de vouloir la réconforter, elle ne pensait pas qu’il était du genre à réconforter les gens. Elle pensait qu’il est plutôt celui qui est la cause de ses pleures, mais elle s’est sûrement trompée sur lui.

Je ne savais pas trop quoi dire pour réconforter Rosaline. J'étais pas le genre de gars à sécher les pleurs des filles, plutôt à les causer. À présent, il fallait que les choses reviennent dans le bon ordre et que je fasse de mon mieux pour être un bon ami pour la jeune femme. Après tout, je l'avais chauffée pour ensuite lui dire que je préférais Lennon ce qui n'était probablement pas sympathique à entendre. Elle me dit qu'elle pensait qu'elle allait partir et qu'elle avait fait mauvaise impression, et moi, je la serrais encore plus contre moi, caressant ses cheveux avec ma main. « Mais non, au contraire, je suis sure que le public me déteste et qu'ils ont de la compassion pour toi .. Après tout, j'ai pas été très sympa avec toi depuis le début. Ce serait logique qu'ils veuillent me virer plutôt que toi. Tu resteras j'en suis sure. Et puis tu sais l public aime les filles qui font des drames! Ils vont plutôt virer les invisibles ! Tu mets l'ambiance, c'est au moins ça ! »

Il était gentil avec moi, chose qui jusque là n’était pas arrivé. Enfin jusque là nos discussions n’étaient que du flirt, que ce soit dans la chambre d’hôtel, épisode qui reste dans un coin de ma mémoire et que je ne suis pas prête d’oublier, ayant finit nue dans un couloir d’hôtel pendant une bonne heure. A présent, nous sommes amis, juste amis et cette idée me plait bien, au moins il n’y a plus de quiproquo, et des évènements tel ceux de l’hôtel ne risquent pas d’arriver de si tôt. Je me sentais bien dans ses bras, ça me réconfortait de savoir qu’il était là et qu’il prenait soin de moi. En fait, il me fait un peu penser à mon frère, il est aussi comme ça avec moi, quand je ne vais pas bien, il vient me voir pour me réconforter de tenter de remonter mon estime. Habituellement ma confiance et mon estime de moi ne sont pas très haute, mais en plus, lors de moments comme ça, elle est presque en négatif, si c’est possible. Je ne suis pas du genre narcissique, bien au contraire, je suis un peu à fleur de peau en fait, parfois je me déteste, un peu comme lorsque j’ai réalisé que j’avais carrément déconné lors du prime. « tu parles, il suffit que tu te balades en caleçon pour que toutes les filles et femmes aussi d’ailleurs devant leur écran de télévision se mettent à baver. Tu parles, elles veulent pas se débarrasser du beau gosse de la maison – même si tu as de la concurrence, crois moi ! Alors que moi, j’ai beau mettre l’ambiance, c’est pas avec mon physique à la noix que je vais arriver à faire quelque chose. »

Cela me faisait bizarre, d'être gentil. Avec une fille. Ce n'était pas dans mon habitude d'avoir des « amis », encore moins des amis de sexe féminin. Je ne savais pas à quoi je jouais avec Rosaline et ce qu'il m'arrivait depuis le début de l'aventure. J'avais envie de lui dire que ce n'était pas moi et que je la trouvais sexy, ou encore profitais d'un moment pour l'embrasser. Mais non. Je n'y arrivais pas. Se pourrait-il que Rosaline devenait VRAIMENT une amie pour moi ? C'était assez déroutant. Ainsi, je l'écoutais parler pendant trois cent ans en me retenant de bailler. Je savais que toutes les femmes devaient m'adorer derrière leur écran, et je me demandais pourquoi Rosaline ne prenait pas avantage de son corps pour elle aussi attirer les votes. « Ton physique à la noix ? Que je te le dise, je ne t'aurais jamais draguée si je ne pensais pas que tu étais carrément sexy. Balade toi en sous vêtements, en maillot de bain et je suis sûr que tous les hommes tomberont à tes pieds. Et quand à la concurrence je m'en fiche, il n'y a pas beaucoup de gars qui m'arrivent ne serait-ce qu'à la cheville ici .. » Je soupirais en me détachant lentement d'elle. Puis, je posais mes mains sur ses épaules. « Bon alors tu vas arrêter de te plaindre et tu vas prendre les choses en main. Réfléchis à comment tu veux qu'on te voie, et fais tout pour être appréciée pour ce côté là. »

Graham était assez bon pour me redonner confiance en moi. Il me fit comprendre à sa manière que je n’étais pas moche. En fait, je le croyais, car après tout, il n’a aucune raison de ne pas dire la vérité, même si, pour moi le « carrément sexy » était un peu exagéré. Il dit ensuite ne pas être inquiété par la concurrence, considérant les autres hommes de la maison beaucoup moins bien que lui. D’après lui une bonne partie ne lui arrivait pas à la cheville. D’ailleurs en parlant de chevilles, les siennes ont l’air d’aller, peut être un peu trop gonflées sans doute. Graham est le contraire de moi sur ce point là, lui est plutôt du genre à s’envoyer des fleurs et moi des cactus, chacun son truc ! Il est un peu, voir très, narcissique, mais en fait ça ne me dérangeait pas plus que ça. Je pensais que plusieurs mecs lui arrivait un peu plus haut que la cheville et même plus haut tout court. J’ai l’impression que tous les garçons sont à tomber ici et faire un classement du plus sexy serait d’abord pas trop mon genre, car même si j’aime bien les beaux mecs, ce n’est pas forcément ce qui m’intéresse le plus et puis je mettrais sans doute beaucoup de monde en première position. Il posa ses mains sur mes épaules et tenta de me re-motiver d’une façon assez spéciale, dirons-nous. A l’écouter je n’étais qu’une petite fille qui n’arrête pas de se plaindre de tout, il a sans doute raison. Il faut que je me reprenne en main que j’arrête de m’apitoyer sur mon sort comme une pauvre petit fille. « ouai t’as raison ! » dis-je en essuyant mes larmes et avec un regard de guerrière. « au fait, ça se passe comment avec Lennon ? » question idiote qui risque de foutre en l’air ce moment d’amitié, numéro une.

Elle semblait être d'accord pour se remettre d'aplomb et arrêter de s'apitoyer sur son sort. De toute façon, elle ne sortirait pas et je ferais tout pour ça. Rosaline était ma première « amie » dans la maison (si on ne comptait pas mon pote Caesar) et je ne voulais pas la perdre tout de suite. Mais là, elle fit l'erreur de poser une question sur Lennon et j'affichais une tête contrite. Bon. Si elle était mon amie, je pouvais tout lui raconter. Un soupir et c'était parti. Je regardais le plafond pour ne pas avoir à regarder Rosa. « En fait elle m'a donné une seconde chance après que t'aies totalement ruiné mon coup. Et je lui ai préparé un pique nique sur le toit sous les étoiles .. Le problème c'est que quand je l'ai embrassée elle est partie, comme ça. Elle ne m'a pas insulté, elle est juste partie en disant qu'elle avait un truc à faire, je crois. Bref. C'était plutôt minable pour moi. » Je m'asseyais sur une espèce de boite qui traînait en prenant la tête entre mes mains. « Mais le baiser était tellement bien .. Je n'ai jamais eu autant un coup de cœur sur une fille auparavant. Si elle n'est pas intéressée par moi il faudra bien que je l'accepte éventuellement .. »

En fait, je me demandais comment il allait réagir. Nous sommes amis à présent mais je doute que cette notion lui soit très familière, même s’il a très bien réussi à me réconforter. Si ça se trouve il va me crier dessus parce que je lui ai posé la question qu’il fallait pas. C’est bien mon genre, un peu trop curieuse parfois et extrêmement maladroite, un vrai boulet quoi ! Il se lança dans un long monologue. Apparemment Lennon le rendait bavard ! Il fit une pause et alla s’asseoir sur une boite ou je ne sais quoi d’autre. Je suis naïve ok, mais là ça crève les yeux, il est raide dingue d’elle ! Elle lui avait en quelque sorte mit un vent, chose peu sympathique et je doute fort qu’il en soit habitué. Enfin, pour une fois les rôles s’inversent, d’habitude c’est lui qui joue avec les filles et qui se fout de leurs sentiments et là c’est le contraire. J’allais me poser à côté de lui histoire de ne pas rester planté là, au milieu de la pièce comme une pauvre conne. En fait, j’étais assez triste pour lui, même si je me dis qu’il y a bien une justice. A tout le temps jouer avec les sentiments on finit par se faire avoir. « ah ouai, j’comprends, ce genre de truc m’arrive plus souvent qu’à toi je pense. Et…tu l’aimes ? Enfin je veux dire, t’es amoureux d’elle ? » dis-je en tournant ma tête vers lui. Je passais mon bras derrière son dos et attrapais son épaule avec ma main, un peu pour le réconforter, même si je doute que ce soit la meilleure manière.

Je ne savais même pas pourquoi j'avais commencé à faire un monologue pour lui raconter mes aventures avec Lennon. Cela ne la rendait même pas un petit peu jalouse ? D'un côté, j'espérais que Rosaline avait un petit quelque chose pour moi et d'un autre, j'espérais que non. C'était assez étrange comme situation. En tout cas, elle m'écouta jusqu'au bout et j'étais content pour ça. Peut-être qu'elle pourrait parler à Lennon pour lui dire de me donner une troisième chance ? Quelque chose comme ça ? J'avais assez peur de lui reparler après le vent qu'elle m'avait foutu. Et là, Rosa me posa une question dont la réponse était assez facile. « Non! Je ne peux pas être amoureux aussi vite, de toute façon .. Je ne sais même pas quand on sait qu'on est amoureux. Je ne l'ai jamais été. » Je me sentais mal de me confier comme ça à Rosa sur mon manque de vie sentimentale. Toutes mes copines étaient pour le fun et le sexe, rien de plus. Je n'imaginais pas de relation qui pouvait aller plus loin que ça. « Et toi, il y a un gars qui te fait de l'effet ici ? A part moi bien entendu .. » Je rigolais face à ma petite blague. N'empêche que ça m'aurait bien plu qu'elle soit encore accro à moi.

Sa réponse fut catégorique, il n’eut aucune hésitation, ce qui ne déçu un peu à vrai dire. J’aurais bien aimé le voir un peu vulnérable, histoire de le découvrir un peu plus. Il n’a jamais été amoureux, ce coup là je l’attendais, le contraire n’aurait étonné. D’après moi il tombera amoureux lorsque les poules auront des dents, en gros ce n’est pas pour tout de suite, à moins qu’une centrale nucléaire explose ou qu’un savant fou décide de rendre cette maxime populaire réelle. Il me demanda ensuite si l’un des garçons de la maison me plaisait…à part lui. Comme-ci j’étais raide dingue de lui, il rêve le petit ! Il m’a fait comprendre, après m’avoir bien dragué, il faut le dire, que rien ne se passerait entre nous. Ok, je suis passée à autre chose, maintenant c’est juste un ami et toutes les éventuels attirance et sentiments que j’aurais pu avoir sont partis. « t’inquiètes pas, je peux t’expliquer ce qu’est l’amour, j’en connais un rayon là-dessus ! Mais sinon pour le moment, je n’ai pas de réelles préférences et ne crois pas sortir du lot ! Tous les garçons sont sympas ici. Attends deux trois jours et je te dirais de qui je suis tombée amoureuse et avec qui je veux me marier. » en fait cette phrase n’est en rien sarcastique ou ironique, je tombe sans cesse amoureuse ! Jusqu’à ce que je découvre que l’homme en question est soit gay, soit marié, soit qu’il veut juste qu’on soient amis ou, le plus courant, que c’est un connard qui veut juste coucher avec moi, un peu comme l’était Graham avant.

Je n'étais pas du genre à révéler mes sentiments. J'aimais me penser un « homme » un « vrai », mais le fait était que j'avais honte de montrer mes émotions. Oui, je pouvais être triste. Mais je le cachais, avec ce visage arrogant qui semblait se foutre de tout. C'était assez difficile pour moi de garder tout ça l'intérieur et c'était pour ça que parfois, j'avais des crises de colère. Je n'en avais jamais fait depuis le début de l'aventure mais je stockais, stockais .. Et cela devrait sortir à un moment où à un autre. Rosa m'apprit qu'elle était un vrai cœur d'artichaut ce que je ne comprenais pas trop, mais soit. Elle m'apprit aussi qu'elle n'avait pas de réel coup de cœur. Tant mieux, elle était donc tout à moi pour l'instant ! J'étais possessif et aimais bien montrer que certaines choses m'appartenaient. Pas que Rosa m'appartienne, mais .. quand même un peu. « Bon on va te trouver un bon garçon, je te le promets. Pourquoi pas Caesar ? Il est super sympa, tu lui as déjà parlé ? »

Je ne ressens, jusque là, aucune attirance pour un homme de la maison, je ne les connais pas encore assez pour ça. Enfin, remarquez, parfois je vais faire mes courses, et il y a un mec qui prend un paquet de pâtes et là direct je craque littéralement. Ouai je peux tomber amoureuse, comme ça, juste parce qu’un mec me fait un sourire ou même pas d’ailleurs. Du coup pendant trois jours lorsque ça arrive, je l’appelle l’homme aux pâtes et puis je passe à autre chose. Je suis naïve et j’ai un cœur d’artichaut, mais faut pas abuser non plus, je sais très bien, d’une que je ne le reverrais jamais et ensuite je ne sais même pas qui il est ni rien, son caractère, si ça se trouve c’est un gros bouffon ! Enfin bref, là, nous sommes dans un jeu, c’est différent, tout le monde manipule tout le monde et j’ai un peu l’impression d’être la fille que tout le monde manipule. J’essaye bien de résister de me forcer à ne pas tomber amoureuse, mais je sais que je vais bientôt craquer. Mais c’est un peu comme le loto, on ne sait jamais sur qui ça va tomber. Je me connais trop bien pour me dire que je ne cèderais pas. Par contre, ce qui serait cool, c’est que ce soit réciproque et que ça dure. Mais bon, là je fais déjà des plans sur quelqu’un que je ne connais pas encore. Un jour je vais me lever et me dire, « rah je l’aime », c’est débile, je sais. « caesar ? Non pas vraiment, enfin je connais son prénom quoi. Tu trouves quelqu’un sympa’ ? Ce jeu te transforme dis-donc ! »

Je savais que Caesar avait un coup de cœur pour Scampi. Mais on ne savait jamais, peut-être que ça le rassurerait d'avoir plusieurs options. Il avait pas l'air d'être le même genre de gars que moi, à draguer sans vraiment faire attention aux conséquences. Quand à Rosaline, elle semblait bien prête à tomber amoureuse de n'importe qui et cela m'inquiétait un peu. Et si elle tombait amoureuse d'un gars qui n'en avait rien à faire d'elle ? Elle reviendrait pleurer vers moi et ce n'était pas spécialement ce que je voulais. Il fallait lui trouver quelqu'un qui était gentil et honnête, ce qui n'était pas gagné dans cette maison. Ben oui, on était tous là pour un jeu et il fallait s'y attendre. Je ris à sa remarque, comme si j'avais déjà changé depuis une semaine. J'avais toujours eu des potes même s'ils n'étaient pas des grands amis, et il arrivait que je trouve quelqu'un sympathique, oui. « Tais toi ! » dis-je en riant, tout en frottant le dessus de la tête de Rosaline comme si elle était un petit chien. En tout cas, elle avait définitivement arrêté de pleurer ce qui était un bon point. « Bon allez, faut pas t'en faire de toute façon. Tu resteras dans le jeu et tu trouveras un homme, j'en suis sûr. Peut-être que tu viendras te moucher dans mon t-shirt une ou deux fois mais c'est la vie. » Un soupir sortit de ma bouche.

Il essaya de me remonter encore un peu plus le moral une dernière fois. Il dit que peut être je viendrais une fois ou deux pleurnicher à son épaule parce qu’un mec ne veut pas de moi, mais l’amour ce n’est pas comme les nominations. L’amour, je connais ça que trop souvent pour encore pleurer comme une huître à chaque fois que je me prends un vent. Quand je pleure, c’est parce que je me fais plaquer, souvent pour des raisons collatérales. Donc en fait je viendrais pleurer sur l’épaule de Graham uniquement si je suis déjà dans une relation et que le mec me plaque comme une merde. Pour les nominations, ça n’a rien n’a à voir ! Je n’ai jamais connu ce stresse, enfin un stresse comme celui là, de gagner un jeu, à part aux compétitions de gym’, où la pression était très importante. A force je m’étais habituée à l’attente des résultats et de savoir si on a gagné, mais l’attente était largement moins longue que dans ce jeu. On attendait quelques minutes pour les résultats et quelques heures tout au plus pour savoir si on a gagné. Mais ici, tout d’abord cela s’étend sur plusieurs semaines et ensuite, c’est tout à fait subjectif comme jugement. Mais bon voilà, je suis remontée à bloc maintenant ! « ouai, on verra bien ! Tu viendras me consoler si je suis toute seule dans le salon avec un pot de glace ! » dis-je en me levant et en commençant à partir.

Elle semblait avoir été totalement réconfortée. Même les histoires de mecs ne semblaient plus lui importer et c'était tant mieux. Je ne pouvais qu'être content pour elle ce qui était assez étrange. En général, je ne m'occupais pas du tout des autres gens et ne pensais qu'à mon bonheur personnel. J'effaçais rapidement ces pensées de mon esprit et la vit partir après avoir dit que je devais aller la consoler dans une certaine situation. Je la laissais s'en aller, restant tout seul dans le dressing. J'étais étrangement .. content de moi.