Quelle chaleur ! Je fondais comme un glaçon au soleil. Je demeure allongé sur un transat non loin de la bordure de la piscine, les lunettes sur le nez pour me protéger les yeux des rayons uv que je me prélasse ainsi comme une personne qui n'a rien d'autre à faire que perdre son temps... Il est vrai ! Je suis là depuis quelques jours et c'est absolument rien qui demeure en urgence. Aucune commande de repas, pas de clients pressés pour nous faire chier. Pas un patron sur le dos pour mettre la pression car il veut doubler son chiffre d'affaire de la journée en comparaison à la veille... C'était le pied !

Appréciant pourtant la façon avec laquelle je me laisse aller là, je décide tout de même de me redresser pour regarder l'eau de la piscine. Elle scintille et cela me donne sérieusement envie. Plonger, nager - apprécier la fraîcheur de l'eau sur ma peau bouillante. C'est de ce fait que j'abandonne mes lunettes près de mes tongs que je m'avance vers la piscine pour finalement plonger et m'enfoncer dans la profondeur de celle ci avant de remonter la surface et de passer mes mains sur mon visage pour me le dégager des cheveux qui me voilent la tête.

C'était sans franchement le vouloir que j'éclaboussais une demoiselle assise sur le rebord de la piscine. Ma tête plongée sous l'eau je n'avais pas vision de sa présence et c'est totalement ignorant que je continuais mes brasses, en totale apnée. Il m'arrivait souvent tandis que j'étais dans le bain, de m'exercer à cela. Je devais avoir treize ans quand mon record de résistance me parut spectaculaire ! Plus de dix minutes. Si je m'étais épaté, ce n'était pas ainsi que ma mère adoptive avait vu la chose. Soit - elle ne m'en avait pas voulu longtemps, mon sourire rassurant l'ayant attendri. Si la solitude que je connaissais depuis ma naissance ne m'affectais pas, il était vrai que savoir qu'une personne nous portait affection, voire amour, me réconfortais. Et c'était de là, à partir du jour où pour la première fois mes parents adoptifs me dirent qu'ils tenaient à moi, que je compris le sens des paroles que me disais mon plus proche ami à l'orphelinat. [...]

Une voix me fait revenir à la réalité - douce mais à la fois un peu sèche. Je clignote un peu des yeux tandis que je balance mes jambes pour rester où je suis, jusqu'à progresser vers le bords de la piscine où une demoiselle trempe ses pieds. Celle qui m'avait interpellé qui plus est...m'en voulant de l'avoir éclaboussé. Elle tentais sa main vers moi et c'est avec plus de facilité que je pouvais voir son décolleté bien que son corps n'était pas franchement couvert, vu qu'elle demeurait en bikini. Chose totalement logique ! Je lui attrapais la main et lui serrais doucement. Enchanté Dora. Caesar !

Puis rabattant mon bras, j'attendais en face d'elle qu'elle poursuive. Peut être, allait-elle se décider à venir faire trempette.

C'est d'un regard attentif que je ne cesse de la fixer. Elle semble hésiter un moment, ne sachant quoi dire, sur quel sujet poursuivre. Je fronce légèrement les sourcils puis patiente. Assise sur le rebord de la piscine, il est vrai que Dora est resplendissante. Le soleil qui tape sa peau rend à son allure quelque chose d'encore plus attrayant ! Je passe une main dans ma nuque pour me rafraîchir puis plonge la tête carrément sous l'eau. Le soleil est très haut dans le ciel et tape fort. Il fait une chaleur insupportable ! Est-elle d'humeur à me rejoindre dans l'eau ? Si ce n'est pas autour d'un verre qu'on fera connaissance, j'imagine bien la chose dans le bassin de cette grande piscine.

Dora se lève et c'est éblouissante qu'elle est ! Je la regarde faire, en silence. Elle se tiens près du rebord et je devine à travers son allure son intension. C'est alors qu'elle se jette avant, mettant tout son poids pour venir m'éclabousser. C'est chose réussite ! Je rigole, sincère. Appréciant la blague. Je commence à nager vers l'avant tandis que je la vois surgir de sous l'eau. Elle sourit et c'est tout autant que je le fais. Une véritable bombe humaine, en effet. Et cela dans tous les sens du terme à vrai dire, bien que je garde ce point de vue pour moi.