Voilà, nous étions en 2013 et honnêtement, cela me faisait ni chaud, ni froid. Une nouvelle année allait commencer, tout simplement, je ne voyais pas ce qu'il y avait d'excitant dans tout cela ? Cette nouvelle année me permit tout de même de penser à mon père, je devrais peut-être faire la paix avec ce dernier, il était tout de même mon père, c'était bien grâce à lui que je faisais partie de ce monde, voyons. Oublions le fait qu'il m'ait conçu avec une strip-teaseuse. Bref. J'avais envie de me détendre un peu pour cette nouvelle année et quoi de mieux que le sport ? C'était l'un de mes passe-temps favoris, d'ailleurs Felix aurait pu penser à ça pour son premier défi, mais non, ce dernier se contente de nous faire écrire un poème. Quoi de plus ringard. En pensant à faire du sport, j'avais complètement oubliée que j'étais attaché à Satine. J'étais désolé pour cette dernière, mais elle allait bien être obligée de se lever afin de me suivre dans la salle de sport, même s'il était sept heures du matin, je le sais. « Allez, debout princesse. » C'était un surnom plutôt mignon, n'est-ce pas ? J'observais la jeune femme qui était encore dans le monde des rêves, à quoi pouvait-elle penser encore ? Peu importe, cela ne me regardait pas, je la tirais à l'aide des menottes tout en faisant attention de ne pas la blesser, je m'en voudrais fortement si ce serait le cas. [...] La jeune femme se prêta tout de même au jeu et acceptait donc d'aller faire du sport avec moi, heureusement qu'elle était gentille la jolie blonde, je me mettais à imaginer comment tout cela passerait si je serai attaché à Rita. Bref. Au bout de plusieurs longues minutes, nous nous retrouvons donc dans la salle de sport, je regardais ma partenaire qui avait toujours l'air dans endormie, tiens. « Des pompes à deux, ça te dit ? » Honnêtement, elle n'avait pas trop le choix. Nous étions bel et bien obligé de tout faire à deux, ce qui ne me dérangeait absolument pas, bien au contraire.

Mes lèvres s'étiraient en un doux sourire alors que deux adorables petites fossettes venaient se creuser sous mes pommettes lorsque la voix de Steven s'élevait tout près de moi. Mes yeux étaient encore fermés. Je n'avais pas spécialement envie de quitter la chaleur de mon lit. Je ne voulais pas quitter les bras de Morphée. Pourtant Steven insistait et me tirait très légèrement par le bras. Après deux ou trois petits grognements, montrant ma flemmardise du jour, je finissais par capituler et par le suivre jusqu'à la salle de sport tout en faisant un petit détour par la salle de bain pour enfiler un jogging et m'attacher les cheveux en une queue de cheval haute. Alors que le garçon me traîner jusqu'à la salle de torture, j'étouffais un bâillement à l'aide de l'une de mes mains. Lorsque je pénétrais dans la pièce un frisson parcourait mon échine. Il faisait froid, voire même une température glaciale. Presque aussitôt ma main libre venait entourer mon buste pour venir se poser sur le bras que je ne pouvais pas bouger sans entraîner un mouvement de la part du brun. Alors que je venais, encore une fois, étouffer un nouveau bâillement, la voix de Steven s’élevait dans la pièce. Des pompes aussi tôt dans la journée et qui plus est à deux ? Je l'observais tout en haussant un sourcil avant de lui demander de mon habituelle voix douce: « Tu ne veux pas plutôt commencer par des étirements basiques ? » Pour tout vous avouer je n'étais pas vraiment une spécialiste des pompes. J'étais même carrément nulle. Disons que je n'étais vraiment branchée musculation. Je me contentais de faire un peu de footing pour entretenir mon corps de danseuse en plus des heures d'entraînement que ma discipline me demandait. La danse me suffisait amplement pour sculpter mon corps comme je le voulais étant donné que je pratiquais cet art depuis ma plus tendre enfance. « Et puis les pompes c'est un truc de mec non ? » continuais-je avant de rajouter: « J'ai plutôt tendance à préférer les choses raffiner même dans le sport. » Je voulais croiser mes bras sous ma poitrine, mais bien vite les menottes me rappelaient que je pouvais pas le faire sans entraîner le garçon vers moi.