Le sport, allez savoir pourquoi mais ça avait toujours été quelque chose de plaisant pour moi. Loin des strass, des longues heures passées dans la salle de bain à se maquiller, à se lisser les cheveux pour finalement opter pour la mousse frisante parce que le résultat obtenu n’est pas satisfaisant il n’était question que de se faire plaisir en titillant son sens de l’endurance, sa force et son esprit d’équipe. Quelques années en arrière, avant que ma carrière de flic ne décolle totalement et m’entraine jusqu’aux bureaux du FBI je m’étais en effet inscrite dans une équipe de handball féminin, j’avais participé à deux saisons et remporté un titre avec mes amies, des filles avec qui il m’arrivait régulièrement de manger des sandwichs au subway comme nous avions pris l’habitude de le faire après nos entrainements. Tout ça pour dire que maintenant que j’étais profiler et malgré le fait que je sois plus en train de me torturer le cerveau pour analyser en profondeur les criminels je me devais de me maintenir à une certaine forme physique parce qu’il y avait de longues heures pendant lesquelles une incapacité à courir sur la durée, à avoir le cran de se battre au corps à corps pouvait s’avérer fatal. Dans cette émission, et malgré le fait que j’étais plutôt motivée à analyser les autres participants pour déceler des éventuelles cartes je me devais de poursuivre deux trois heures de sport par semaine, c’est dans cet objectif que je m’étais en tout cas rendue jusque dans la magnifique salle de sport que nous offrait la production. Vêtue d’un simple short noir et d’un t-shirt de sport je me demandais ce par quoi j’allais commencer lorsqu’un autre candidat vint me rejoindre dans la pièce, je ne connaissais pas son prénom. « Salut… Moi c’est Amanda ! » Je lui adressais un petit sourire, la politesse c’était la moindre des choses pour engager le contact.

Prête pour faire un peu de sport comme à mon habitude je me retrouvais bientôt face à quelqu’un et toute idée de solitude, ce que je recherchais peut-être un peu pour faire le point sur les premières heures dans le chalet était totalement détruite. Ouais, à moins qu’il ne soit juste là quelques secondes pour faire le mâle, le beau gosse qui prends soin de son corps mais qui n’en fait rien. Je doutais moi-même de ma théorie pourrie et me contentait donc de simplement faire de brèves présentations. Il était souvent dis de moi qu’aux premiers abords je pouvais faire peur, intimider. Normal avec un gabarit comme le mien j’ai envie de dire, je n’étais pas l’une des poufiasses à forte poitrine, avec un cul refait à la Kim Kardashian et du botox injecté régulièrement pour ne pas avoir l’air de prendre progressivement de l’âge. Mon corps était entièrement musclé, il n’y avait pas la moindre place pour la cellulite, je mangeais sainement dans la globalité même s’il m’arrivait d’être aussi goinfre qu’un mec. Bon d’accord c’était tout de même très rare mais ça m’était déjà arrivé plusieurs fois. « Ok. » Okay, c’est ce que l’on appelle un flop, je n’étais pas habituée à être dans les formalités, moi je ressemblais plus au méchant flic pendant les interrogatoires plutôt qu’à la gentille qui apporte un café et des donuts et du coup je me demandais si mes résolutions pour cette aventure étaient vraiment valables, non parce que la gentillesse ce n’était clairement pas le rayon d’une majorité de mes camarades. « Dis, ton coiffeur est en prison ? » Je ne pouvais m’empêcher de sourire, je n’étais pas coiffée et j’aurais surement pu faire peur à un enfant qui se réveillerait après avoir fait un cauchemar, il était donc normal qu’il puisse me faire une vanne lui aussi. « C’est possible ouais… Surement dans la même cellule que ton styliste ! » Niveau fringues il aurait sérieusement eu besoin de quelques leçons… Enfin, ne jugeons pas trop vite, en tenue de sport il y avait relativement peu de personnes qui savaient en imposer sans en faire trop.