Ulysse n'était pas resté dehors pour accueillir les prochains candidats, non pas par asociabilité mais bêtement par froid. Peut-être était-ce une erreur de sa part ? Ca aurait pu puisque le prime avait réservé une surprise de taille à la fin. Les mystérieux élus du destins avaient pu choisir un candidat pour lui mettre quatre voix d'offices pour les nominations. Le pauvre Beau en a finalement payé le prix. Dommage pour lui, une aubaine pour Ulysse. Ceci dit, il ne comptait pas jouer le solitaire bien longtemps, les candidats finiraient bien par rentrer un jour ou l'autre.
En rentrant dans la chambre feu, la sienne, il put constater qu'il devrait partager un large lit avec trois autres personnes. Bon, aucune appréhension. Attendons de voir comment se déroule les choses. Assis, il entendit finalement les portes s'ouvrir, les pas retentir et les voix s'élever. « Enfin, c'est pas trop tôt ! » qu'il fait gentiment au premier gars qui rentre dans la chambre. Un asiatique, assez mystérieux et d'après ce qu'il avait pu observer à travers la fenêtre, pas très bavard. La cohabitation au sein du même lit ne devrait pas poser de problème avec lui. De suite après, une jeune femme blonde rentra dans la chambre, elle aussi dans son lit. Il leur laissa le temps d'observer la pièce quelques secondes avant de reprendre la parole. « On va devoir partager le lit les gars ! Quelqu'un a un problème avec ça ? » qu'ils mettent les choses aux claires de suite après tout. Il y avait quelques règles à instaurer s'ils voulaient vivre dans de bonnes conditions.« Perso' je dors en boxer. Si vous dormez nus de votre côté ça me gène pas. Par contre, vous venez pas manger dans le lit, c'est dégueulasse les miettes. Et pas de baise dans ce lit non plus. C'est pas plus dégueulasse que les miettes mais quand même. »

L'entrée dans l'aventure s'était bien déroulée, elle m'avait semblé trainer en longueur et pourtant il n'était qu'une heure du mat'; peut faire pire. Tout le monde partait se coucher, à croire qu'une masse d'énergumènes se fatigue elle-même. Poussant les portes de la chambre "feu" -sur quoi ils s'étaient basés pour me foutre là-dedans exactement ? - je fus direct accueilli par un mec qui, limite, trépignait sur un lit. « Enfin, c'est pas trop tôt ! » S'il le dit. Je n'avais même pas souvenir d'avoir vu sa face. Il était p'tete enfermé depuis le début du prime ici, en fait ? « Tu terres là depuis quand, exactement ? » Une des rares blondes de l'aventure fit son entrée derrière moi alors que j'interrogeais le mec d'un air peiné. Peiné pour lui. Je me bougeais ensuite jusqu'à l'amas de valises situé non loin de moi, cherchant celle où mon nom était inscrit. « On va devoir partager le lit les gars ! Quelqu'un a un problème avec ça ? » Non, je m'en tape, pas besoin de me prononcer; donc. Et là, c'est le drame. Voilà qu'il commençait à nous expliquer sa façon de dormir et ses règles de vie. Putain je me coltinais le bavard. Faites qu'il soit pas du genre à dire trente fois "bonne nuit" avant de vraiment se la fermer pour de bon, sinon ça allait très rapidement me saouler. « Mec, on est quatre à dormir dans ce lit alors si t'es maniaque c'est mort. » Maniaque et frustré. Ouvrant ma valise, je fouine dedans pour enfin trouver ma tenue du soir, bonsoir. Il voulait savoir avec quoi on dormait? Ben il serait servi. « Bon, moi je dors avec ça. Faudra vous y faire. » Et là, je le brandis. Le pantalon de pyjama rose parsemé de cœurs fushia que mon ex m'avait offert. Fut un temps où je le mettais pour lui faire plaisir, là c'était plus pour la faire chier.

Des autres, j'en avais un tout petit peu rien à faire en fait. M'extasier devant des inconnus qui rentrent dans le jeu, ça ne me faisait pas kiffer pour tout dire. On ne les connais pas, alors à quoi bon et puis, c'est pas comme si l'on allait se connaître dès le premier prime quoi. On a tout le temps pour ça... Ouai ouai, quand même, je comptais parler aux autres et ne pas trop faire ma salope solitaire. Quand même, il ne faudrait pas que je sois trop méchante dès le début, ça paraîtrait louche ou désagréable. Non pas que je commencerais à me soucier du petit confort des autres, mais j'espère aller le plus loin possible quand même. C'est pas à crachant du venin à tout le monde que je vais réussir. J'arrivais dans la chambre, emboîtant le pas d'un mec, visiblement dans la même chambre que ma personne. « Enfin, c'est pas trop tôt ! » Je relevais un sourcil, genre, on nous attendait ? Qu'est-ce qu'il lui arrive à celui-là ?... Oooooh je crois le savoir, en voyant les lits extra large pour visiblement plus de deux personnes. Chouette je vais devoir me serrer, dormir avec des péquenots et après on nous reprochera d'ouvrir les cuisses facilement. Ca serait vraiment hypocrite de leur part, à moins d'avoir prit que des laiderons, mais je peux exclure cette idée. J'ai trop vu de beau gosses ici pour l'instant. « On va devoir partager le lit les gars ! Quelqu'un a un problème avec ça ? » Les gars ? J'ai l'air d'un gars peut-être ? Je levais les yeux aux ciels : chouette. Alors je m'avançais du lit en m'affirmant, les mains sur les hanches. « Moi ! » Répondais-je immédiatement, avant de faire une grimace. « Mais si je te dis que ça me fait chier, tu vas pas dormir par terre comme un chien, hm? » Bah non évidemment. Je posais alors mes fesses sur le lit, enlevant un par un mes talons, avant de les balancer quelque part. Oh hé ! C'est ma chambre maintenant... Mais pas que la mienne, ni exclusivement de celle qui se prenait pour le maître. « Perso' je dors en boxer. Si vous dormez nus de votre côté ça me gène pas. Par contre, vous venez pas manger dans le lit, c'est dégueulasse les miettes. Et pas de baise dans ce lit non plus. C'est pas plus dégueulasse que les miettes mais quand même. » La blague. Rien que pour le faire chier, je boufferais bien dans le lit tout les jours, mais c'est trop dégueulasse. L'asiatique lui répond. Je sourais. Puis Je me retournais vers lui, appuyant ma main contre le lit. « Et on doit t'appeler chef ou bien ? Genre tu baises pas toi ? » Lui demandais-je en lui lançant un regard en coin, un sourire amusé. Dommage. Puis le tue l'amour arriva des mains de l'autre « Baaaah c'est quoi ça ! Ca pique les yeux ! » Déclarais-je en me couvrant les yeux. Moi je dors à poil ouai. Oh ouaaai.

Lui qui pensait que ces petites règles seraient une évidence pour chacun, il tombait de haut ! Le premier le considérait même comme un maniaque, c'est dire. Quant à la jeune femme, elle le trouvait autoritaire et n'avait pas l'air d'adhérer à sa vision. Bien, peut-être fallait-il qu'il revoit ces demandes pour qu'elles soient acceptées. « Genre tu baises pas toi ? » Il porta un regard attendri sur elle, et lui caressa la joue avec son index. « Qu'elle est mignonne ! T'as pas besoin d'un lit pour ça. Et au pire, emprunte le lit de ton amant si tu y tiens tant que ça. A part si c'est Mister » Il désigna d'un coup de menton Nathaniel. « Mais je doute qu'il se passe quoi que ce soit entre... Ah mais qu'est-ce que tu fous ?! » s'écria t-il soudainement, comme s'il avait vu la pire horreur de sa vie, ce qui était un peu le cas. Nathaniel et Rita ne copuleront pas ensemble, c'était une certitude à présent vu la réaction partagée de la demoiselle. Il fut pris d'un fou rire durant quelques secondes. « Non mec... Mais POURQUOI ?! Tu casses le mythe là... » C'était comme le père noël n'existait pas, Ulysse chialait là. De rires, certes. Bon, explications maintenant. Il ne pouvait pas croire que Nathaniel le mystérieux qui ne parle pas, à part pour clasher plus vite que son ombre était une façade qui cachait une follasse. Ulysse s'accrochait à ses espoirs. Qu'il donne une bonne raison, ou qu'il tente. N'importe quoi auquel il pourrait se racrocher et faire semblant de croire.

C'était moi "mister" ? Bon apparemment oui, mais là j'étais trop en pleine fouille archéologique au sein de ma valise pour m'y intéresser, pourtant c'est pas comme si un fut' rose ça ne se repérait pas à mille kilomètres. Le mec semblait curieux de savoir avec quel accoutrement nous comptions dormir, je lui montrais, et je comptais bien enfiler le pyj' sous peu. Le pauvre semblait offusqué; je le comprends, j'avais réagi pareil la première fois. En fait le jour où j'ai ouvert ce cadeau de noël, j'ai vraiment tiré la gueule. Moi qui, de mon côté, avait investi dans des sous-vêtements importables du marché. Truc super vulgaire et dégueulasse, j'avais moi-même provoqué ma punition du "puisque c'est comme ça, ce soir pas de sexe !" Euh, garce ? Bref la blonde se plaignit, et je la comprenais, tandis que le mec était carrément mort de rire. « Ouais pardon j'ai oublié de vous prévenir que ça défonçait la rétine. » J'aurais du, c'est vrai. Mon coloc' de lit me demandait la raison d'un tel accoutrement. Oh, difficile à dire. « Pour être le plus sex'. » Grosse blague, j'avais l'air con avec ça; même si ça ne me dérangeait pas, je le reconnaissais. Je me levais, le pantalon dans une main, et venait me planter juste devant une caméra affichant un petit point rouge. « C'est pour toi mon ange, t'es contente ? » Je lui envoyais un baiser; pour sûr elle allait péter un câble. Ou chialer ? Non, première option. J'allais m'asseoir sur le lit et bondissais un peu. Boing, boing, plutôt moelleux ce truc ! Ca allait bien me plaire. Dommage qu'on y soit à quatre quoi. « Allez-y sortez vos pyj' que ce soit à mon tour de me marrer. » Moi aussi j'aimais bien pleurer de rire. Pour sûr la blonde avait des chaussons à moumoute.

Baaah un mec aussi à cheval sur les règles, pire qu'une nana question hygiène, me caressait la joue. Double baaah. Même s'il est canon, bah quand même. Je dégageais ma tête de ses doigts. Baaaah, comme le semblant de pyjama de je-sais-pas-qui, que celui-ci brandissait fièrement. Alors là pour défoncer la rétine oui, c'était bien le cas de le dire. Pire que ça tu meurt ! Même une gamine ne le mettrait pas. Mais avec ça, il avait l'avantage de m'avoir décrocher mon premier vrai sourire de l'aventure : et ça valait un prix ! Finalement je me retournais vers l'autre, lui adressant un léger sourire narquois : « En fait, il est quand même sex' comme ça, il pourrait bien se passer des choses entre nous... » Ouai, tant qu'il avait quelque chose entre les jambes, ça m'allait amplement. Je parlais d'ailleurs de lui, comme s'il n'était pas dans la pièce, pourtant, il posa cul à côté de moi, alors je daignais me tourner vers lui. « Allez-y sortez vos pyj' que ce soit à mon tour de me marrer. » Je lâchais un rire, en haussant les épaules, avant de lancer à mes deux chers colocataires de lit, à défaut d'avoir mon homologue féminin présent (ouai, on sait même pas qui c'est enfin personnellement, moi non), le plus naturellement : « Moi, c'est simple, j'dors à poil ! Et ça va pas te faire marrer... » Non au contraire, il va en baver, tellement je suis sublime. Mais en vérité ce n'est pas vrai. Je ne dors pas nu. Pas avec des inconnus voyons... Bien que me foutre nue devant eux ne me dérangeais absolument pas. Au contraire. Je me levais pour commencer à ouvrir ma robe. « Tu veux voir quand même ? À moins que ça ne choque Mon Seigneur ! » Souriais-je finalement à l'autre. PUTAIN, mais je ne connaissais même pas leur prénom. Je fis glisser ma robe à mes pieds, parce que de toute manière fallait bien que je me déshabille et l'on avait passé l'âge pour en être choqué. « Vous êtes qui vous au fait ? » Leur demandais-je avec une grimace, une main sur la hanche.

« Pour être le plus sex'. » Oh, c'est vrai que c'était un moyen de se démarquer. Enfin, il aurait plutôt du débarquer directement comme ça ce soir s'il voulait tellement avoir cette effet. Non, ça ne collait pas. Il devait y avoir une histoire là-dessous. « En fait, il est quand même sex' comme ça, il pourrait bien se passer des choses entre nous... » fit finalement Rita. Il était persuadé qu'elle disait ça rien que pour le contredire ! Le partage du lit allait être très difficile avec une fille avec un sens de contradiction comme le sien. Quant à Nathaniel, il s'était éclipsé pour s'approcher d'une caméra, en s'adressant à une certaine personne. Ne décelant aucunement l'ironie, Ulysse commença à se faire une idée du pourquoi du comment. « Ca tombe mal alors, je crois qu'il est déjà en couple » que le Parisien répond à la candidate, en parlant également de lui comme s'il n'était pas là. « Allez-y sortez vos pyj' que ce soit à mon tour de me marrer. » Bon, Ulysse avait déjà précisé dans quelle tenue il dormait quant à Rita, elle dormait soit disant à poil. D'ailleurs, elle commença à se déshabiller. Ulysse avait déjà précisé également que quelqu'un dorme à poil ne le dérangeait pas. « Tu veux voir quand même ? À moins que ça ne choque Mon Seigneur ! » Alors là, c'était un signe. Il en était persuadé, cette fille était à fond sur lui. « Chef puis Mon Seigneur, avoue que tu me kiffes ! Allez, je veux bien être.. bon seigneur et te donner mon nom. Ulysse. » qu'il répondit avec un sourire taquin en coin. Il s'assit en tailleur en plein milieu du lit, sagement. « Qu'est-ce que vous faites dans la vie alors ? » entama t-il pour lancer les connaissances. Autant connaitre un minimum les personnes avec qui il dormira. D'accord, c'est un peu hypocrite puisque d'habitude, se coucher à côté d'une inconnue ne le dérangeait pas.

Non mais sérieux, je faisais office d'animal ou quoi ? Je leur faisait office de sujet de conversation sans qu'ils ne me considèrent un instant. Bon, peu m'importe de toute façon, en plus ça me permit de savoir que je passais pour un mec en couple. Je ne réagis pas, pourtant cette pensée me fit rire intérieurement. Là, de suite, j'étais mort de rire; dans ma tête. Ignorance quand tu nous tiens, je leur demandais à eux aussi de sortir leurs pyjamas, certain que le caleçon du mec était ridicule et que la nuisette de la blonde serait égale à un sac poubelle. Que je remballe mes paroles, puisqu'apparement notre acolyte féminine avait pour intention de dormir nue. Euh pourquoi même si je doutais qu'une fille soit assez culottée pour faire une chose pareille devant les caméras. Elle me demanda si je voulais voir, en fait elle voulait surtout se sentir désirée. « Tu n'attends que ça alors fais toi plaiz'. » Limite elle trépignait de se foutre à poil.Sa robe arriva bien vite au niveau de ses chevilles, sa question sur nos identités avec. « C'est une fois que t'es un demi à poil que ça t'intéresse ? » J'avais à mes côtés deux personnages. Et quels personnages ! Ulysse s'il vous plait ! LE grand Ulysse était parmi nous. Wouw wouw. Bref, je me contentais de répondre sur le même ton qu'à chaque fois qu'on me le l'avait demandé. « Nate. » Ayant prit possession du milieu de lit, le célèbre aventurier nous questionna sur notre métier. C'était une question chacun son tour, ou bien ? Que je sache pour préparer la mienne. « Serveur de hamburgers. » Autrement dti employé larbin chez McDo, mais il n'était pas forcément nécessaire de le leur stipuler, ils avaient du comprendre. Plus je faisais court, mieux je me portais. Venant d'eux je m'attendais même à une crise de rire. « Et toi tu sillonnes les mers à la recherche de sirènes, ça se passe comment ? »

Qu'il soit en couple ou non je m'en foutais pas mal. Il pouvait se passer quelque chose entre nous quand même. J'esquissais un sourire en coin qui voulait en dire long, avant de reporter mon attention sur l'asiatique, qui nous rejoignait et nous conviais à montrer nos habits de nuit. Enfin, si l'on en a. J'annonçais la couleur, enfin, une fausse couleur puisque je ne dormais nullement à poils. « Tu n'attends que ça alors fais toi plaiz'. » Je lâchais un léger rire amusé. J'aurai peut-être du me la fermer non ? Non. En sous vêtement devant eux, j'étais déjà dans une tenue assez légère pour faire monter l'audimat et puis, comme nous n'allions pas dormir maintenant, je préférais réserver ça pour plus tard. Moi, grande gueule ? Pas du tout ! « Chef puis Mon Seigneur, avoue que tu me kiffes ! Allez, je veux bien être.. bon seigneur et te donner mon nom. Ulysse. » Je levais les bras, dans le genre tu m'as démasqué : « J'avoue, j'suis vraiment tombée sous le charme et même que, j'adorerais dormir à côté de toi ! » Lui répondais-je avec un large sourire tout mignon. Alors Ulysse, hmm d'accord, c'est moche, mais c'est pas de sa faute. « C'est une fois que t'es un demi à poil que ça t'intéresse ? » Je levais les yeux au ciel, tout en prenant place dans le lit à mon tour. « Non ça m'intéresse pas, mais c'est d'usage quand on est sympa non, de vouloir le prénom des autres ? » Je crois. « Nate. » Ouai, c'est ça. Alors je partageais mon lit avec Nate, Ulysse et la personne mystère, parce que nous étions quatre normalement. « Qu'est-ce que vous faites dans la vie alors ? » Je levais les yeux. Les présentations hm, j'avais malheureusement lancé ça en leur demandant qui ils étaient. Bien Rita, bien. Comme si je voulais vraiment faire ami-ami avec eux. Ca allait seulement être des colocataires de lit et peut-être de baise, rien de plus. « Serveur de hamburgers. » On a pas le droit de citer des marques ou ? Genre, il croit que ça fait plus classe que de dire ça ? Ahah j'avais fais des pubs pour le McDo, limite, si j'avais un peu de compassion pour lui. « Et moi je suis voix off. Normalement c'est réservé aux moches, mais je suis l'exception qui confirme la règle » Bah ouai, les gens trop moches pour passer à la télé font général office de voix off, là au moins ils faire leur « art » sans avoir à montrer leur sale gueule. Parmi eux se trouve un joyau et ce joyau de beauté, c'est moi. « Et toi tu sillonnes les mers à la recherche de sirènes, ça se passe comment ? » J'esquissais un sourire, restant silencieuse, mais mes iris se posant sur l'autre monsieur visé. Un sourire oui, narquois, sur les lèvres.

« Oh mon dieu c'est comme ça quand t'essais d'être sympa ? Je veux pas savoir quand tu fais pas d'efforts alors ! » qu'il fait à Rita en riant. Qu'est-ce que ça devait être dans ces mauvais jours -parce qu'il en était persuadé, Rita avait beaucoup de mauvais jours-. Lui, ça ne le dérangeait pas. Il s'amusait bien avec elle, elle était marrante. Installé sur le lit, il entama les connaissances, curieux de savoir ce que ces deux énergumènes faisaient dans la vie. Nathaniel commença, court, net, précis. Vous vous doutiez bien que cette réponse ne convenait pas à Ulysse. « Et... ? Genre t'as bien des projets non ? Quelle domaine ? Tu fais ça par défaut le temps de trouver autre chose non ? T'as quoi comme diplome ? A moins que tu sois toujours dans tes études ? T'as quel âge ? » qu'il lui demanda successivement. Il n'avait rien contre cette noble profession et s'il voulait se lancer dans cette... carrière, il ne portait aucun mauvais jugement mais vu le coeur qu'il mettait à en parler, il se doutait que ce n'était pas par guetté de coeur. Quant à Rita, elle était voix-off. « Oh c'est cool ! Tu fais les pubs genre ? Dommage, je t'ai jamais entendu vu que j'habite en France, ça aurait drôle. Et tu fais des doublages pour les films aussi ? Ou je me trompe et c'est complètement autre chose ? » Bon, ils l'ont compris. Ulysse était plutôt curieux. Mais s'il pouvait se montrer très interressé par eux, quand il s'agissait de sa propre vie c'était pire. Regardez ce que ça donne quand Nathaniel demande à Ulysse ce qu'il fait dans la vie. « Mais t'es mythologue toi non ? » Ce mot existe ? On s'en fou. « Non j'suis étudiant dans une école d'Art à Paris. Je vous raconte pas le stresse lors de ma candidature. Les admissions sont HYPERS sélectives ! Et à cette période de ma vie, j'étais pas super sur de moi. Heureusement, j'ai été pris. J'étudie l'art de scène et du spectacle pour être comédien. En fait, j'hésite encore entre théatre et cinéma. Peut-être dans une série pourquoi pas ? J'sais pas. Un film me plairait bien, en héros vaillant. Vous savez le héros des films qu'on a regardé et admiré, super classe et tout... Je me vois trop bien dans ce rôle ! »

Ok, ils avaient tous compris que je travaillais chez MacDo mais non, il fallait qu'Ulysse demande des détails. Ca m'aurait pas dérangé s'il ne m'assaillait pas de questions. On aurait dit une arme, une mitraillette. Bibibibibim ! « Ouais ouais faut que je récolte de la thune pour financer mon projet, mais c'est un nouveau marché et j'ai pas envie qu'un connard me pique mon idée. J'ai 23 ans, à peu près 8 ans de plus que toi quoi. » En gros, il saura pas. Mon idée de bouffe pour senior allait marcher de dingue alors pas question que je laisse mes plans à la vue de toute le monde. Ah merde, je l'avais précisé pendant le casting c'est vrai... tant pis dans tous les cas je ne comptais pas empirer mon cas. Rita, elle, était donc voix-off.C'est vrai qu'elle avait une façon de maitriser sa voix assez particulière. « Aaah, montre comment tu jouis pour voir si ça colle avec Clara Morgane. » Elle qui se la jouait glam, cette allusion l'était beaucoup moins. N'ampêche qu'elle avait peut-être doublé dans un porno, j'imagine que c'était le début de carrière d'une voix-off; tout comme être serveur chez MacDo était le début de carrière d'un futur PDG de bouffe spécialisée. Breeeef Ulysse commença a partir dans un putain de monologue.J'explosais de rire tellement il partait trop loin.« Mec on s'en fou. » Que quelqu'un lui dise à la fin. J'entrepris de me déshabiller, enfilant mon pink pyj -PP pour les intimes-. N'empêche que... qu'est-ce qu'il foutait là s'il était dans une grande école sélective et tout ça ? Boh, je lui demanderais un autre jour.