Pacôme & Satine.
17.12.2012 à 00h39.


Je venais de troquer ma jolie robe de soirée pour enfiler un shorty noir et un débardeur blanc par dessus mes sous-vêtement. C'était mon premier soir dans l'aventure, je venais de faire mes premiers pas dans le chalet et pourtant je n'avais pas spécialement envie de me fondre dans la masse, de rester avec mes colocataires. Je ne savais pas quoi leur dire et je n'avais pas spécialement envie de jouer les plantes vertes dans un coin du salon, de ce fait j'avais décidé d'aller me coucher pour être en forme au petit matin afin de visiter le village qui accueillait l'émission pour cette seconde saison. La chambre dans laquelle je me trouvais était plongé dans l'obscurité, mais je n'avais pas eu de mal à m'y habituer. Alors que j'étouffais un bâillement à l'aide de l'une de mes mains je me laissais glisser sous la couette en même temps avant de remonter le linge sur mon corps. Je tournais quelques instants avant de trouver une position confortable sur le ventre. Je poussais un bref soupir avant de fermer les yeux alors que la porte s'ouvrait.

Je n'avais pas spécialement envie de parler et je n'avais pas non plus envie de passer ma soirée en compagnie de toute une bande de personne que je ne connaissais pas le moins du monde. Non je n'étais pas du genre à haïr la planète entière, mais j'étais plutôt du genre timide avec les joues qui virent aux rouge dès que l'on m'adresse la parole et du coup j'avais largement préféré la couette bien douillette de mon nouveau lit. Alors que je me venais tout juste de me glisser dans les draps voilà que la porte s'ouvrait et qu'une toute petite lumière venait titiller mes pupilles. Une voix masculine m'indiquait que je pouvais me rendormir. Je ne disais rien, ne bougeait pas pour ne pas avoir à parler, mais apparemment mon colocataire avait décidé de ne tirer les vers du nez ce soir. Heureuse d'apprendre que j'avais le même lit que lui je levais très légèrement la tête pour lui adresser un mince sourire. Je n'étais pas maquillée. J'avais les cheveux légèrement en bataille. Pacôme - que je venais de reconnaître - devait être content du voyage et j'étais même surprise qu'il ne prenne pas la fuite. Lorsqu'il reprenait la parole, je me décalais pour lui faire une petite place. C'était étrange, mais ses derniers mots rendaient mes pommettes bouillantes et je décidais d'ailleurs de ne pas relever cet aspect là de ses propos: « Bien entendu que tu peux dormir à la place qui se trouve à côté de la mienne, mais je te préviens j'ai tendance à bouger pas mal la nuit donc si tu prends un coup de poing en pleine figure ce ne sera pas de ma faute. » Je murmurais comme si j'avais peur de déranger quelqu'un.

Le jeune homme n'attendait pas une seconde de plus, après mes paroles, pour écarter les draps et venir se poser à mes côtés. Il bougeait et ses jambes frôlaient les miennes. D'ailleurs à ce moment là un léger frisson parcourait mon corps, mon échine. Oui je n'étais pas habitué à ce genre de situation, mais cela tout le monde devait l'avoir compris en très peu de temps. J'étais même certaine que la plupart, voire la totalité, des téléspectateurs me prenait pour la sainte vierge. Ses paroles me faisaient sourire, me redonnaient même un peu confiance en moi malgré que mes pommettes viraient très légèrement au rose. « Je trouve que de chuchoter c'est plus intimiste pour faire connaissance et puis nous n'avons pas forcément besoin de se casser les oreilles alors que nous ne sommes pas loin l'un de l'autre. » Ou alors je n'avais tout simplement pas envie que les autres puissent savoir de quoi j'étais en train de parler avec mon colocataire. Premièrement car je n'aimais pas vraiment parler de moi. Deuxièmement je pensais sincèrement que ma vie me regardait pas la planète entière. Troisièmement nous sommes dans un jeu où des fous sont présents et je suis sûre qu'ils peuvent écouter aux portes uniquement pour colporter des ragots par la suite en déformant les propos et autres bruits. Je n'avais pas l'air dans mon assiette ? « Une manière détourner pour me dire que j'ai une tête de cadavre ? » demandais-je un fin sourire amusé sur les lèvres avant qu'il ne vienne rajouter quelque chose. Je n'étais pas dans mon élément selon lui. J'haussais brièvement les épaules avant de répondre: « Je suis seulement fatiguée, rien de plus. Sinon comment trouves-tu les autres candidats ? » Timide peut-être, mais tout de même un poil commère.

Il me faisait sourire le jeune homme et c'était plutôt un bon début car grâce à cela j'allais pouvoir me sentir un petit peu plus en l'aise en sa présence, même si j'allais très certainement garder encore un petit brin de timidité comme à mon habitude car après tout je ne pouvais pas changer du jour au lendemain. Pour tout vous avouer, je ne savais pas s'il s'agissait réellement d'un changement. Je pensais plus à une sorte d'ouverture, à découvrir des facettes de ma personnalité que je ne connaissais pas. Je ne relevais pas ses propos et je me contentais d'écouter ses recommandations. Et voilà, un compliment et je me mettais à rougir comme une pauvre cruche. Une Satine intéressante ? J'avais des doutes, mais après tout pourquoi pas. Je me trouvais fade à souhait, mais peut-être qu'en grattant bien on pourrait enlever la pourriture qui se trouve tout au fond de moi. Il reprenait en disant que peut-être je n'étais qu'une garce qui jouait les saintes pour se faire apprécier. Je fronçais les sourcils tout en m'éloignant légèrement de lui, à la limite du matelas sur le point de tomber. Ce qu'il venait de dire me rendait encore bien moins à l'aise que d'habitude. « Je ... Non ... Je suis ... Comme ça tout le temps, mais ... Si tu veux croire le contraire tu verras bien par la suite que tu te trompes sur toute la ligne.»