RITA
weather man said, it's gonna snow

Seconde nuit dans l'aventure, et rien à faire, je n'arrivais pas à prendre mes repères. Ce n'était pourtant pas faute d'essayer, ni faute d'avoir tenté différentes approches toutes plus originales les unes que les autres ! Tenez, pour preuve. Mémoriser l'endroit de la cuisine était assez difficile, j'avais du le faire plusieurs fois les yeux fermés pour tenter de me rappeler la direction. Et si vous vous posez la question, alors oui, je me suis bel et bien mangé quelques murs, mais il faut souffrir pour survivre n'est ce pas ? Et il en était de même pour cette nouvelle matinée qui se voulait déjà bien particulière. En effet, après avoir pénétré dans la salle de bain, et alors que je tentais dans un dernier soupir désespéré de faire quelque chose de ma tignasse, un bruit retentit. Je me retournais et... oh Rita. Oui, j'avais retenu son nom, c'était déjà ça. Et c'était bien une des seules à avoir le droit à se privilège -parce que, que je le veuille ou non, c'était tellement rare que ça en devenait un, en quelque sorte. « Coucou ! » dis-je en lui adressant un sourire... avant que mon visage ne se décompose petit à petit. « Rita... y'a une souris... y'a une souris à tes pieds... » respire, respire « Y'A UNE SOURIS RITA ! HAAAAAAA ! » et me voilà qui décolle les pieds du sol pour grimper sur le comptoir où se tient le lavabo. Bah ouais, sait-on jamais qu'elle vienne m'attaquer... Rita était déjà foutue, elle allait se faire dévorer. Dommage, je commençais à l'apprécier... RIP Rita. Que ton âme repose en paix.

Sans chercher à voir ou parler à quelqu'un et sortant de la chambre feu (nom qui m'allait très bien en plus), je me dirigeais vers la salle de bain. Une lumière sortant de sous la porte, m'indiqua qu'une personne était déjà présent. J'en soupirais déjà, mais y allait tout de même : fallait bien que je me lave. Je tombais avec la nouvelle. Une autre petite dinde, chouette. La production n'aurait pas pu nous envoyer un semblant de beau mâle et non, l'un de ces puceaux en rûte qui saute sur la première nana qui dit Amen en ouvrant les cuisse (Mia et Luna, hm). Je lui jetais un coup d'oeil alors qu'elle me saluait. Ne fallait-il pas que je fasse un effort ? Je lui adressais un léger sourire, pour faire style je t'ignore pas alors que si, royalement. Ce n'était pas comme s'il était tôt pour un dimanche et que je venais de m'extirper du lit où dormaient encore Bavard, Lourdo et Salope. Je me posais devant un miroir, admirant mon minois parfaitement radieux, même pour un matin, mais rapidement la voix de la nouvelle parvenait à mes oreilles. Faudrait vraiment que je m'occupe de leur voix, à tout ces candidats, c'était plus possible là. « Rita... y'a une souris... y'a une souris à tes pieds... » Je relevais immédiatement ma tête vers elle. Sérieux ? Genre, la production serait si méchante qu'elle laisserait des souris dans le chalet pour notre plus grand plaisir ? « Y'A UNE SOURIS RITA ! HAAAAAAA ! » Voilà qu'elle allait se réfugier sur le lavabo. «  Putain, mais arrête de gueuler ! » Non parce que la souris et à mes pieds et je baissais la tête pour effectivement voir le rongeur près de mes pieds, nus en plus. J'ai pas peur, non, mais ça me dégoûte. Je ne pouvais même pas bouger, bon d'accord, parce que ça me faisait flipper. « Va chercher quelqu'un, fait quelque chose, merde ! » Non parce que oui, elle elle pouvait bouger et pas moi. Elle va me laisser là ou ?