« Croise les doigts, fais un voeux et ne les relâche pas avant que la minute ne se soit écoulée. » m'entendais-je murmurer à la jeune femme sur laquelle je venais de tomber dans la pation. En souriant, je croisai mes doigts et l'observai, taquin. dix secondes et nos regards n'avaient de cesse de se chercher. Elle entrait dans mon jeu et déjà, dans mon esprit, je me permis de lui accorder un bon point. C'était une fille ouverte d'esprit et prête à s'adapter, et j'aimais les gens comme ça. vingt secondes et je détournai mes yeux d'elle, j'avais trop peur qu'elle pense que je la déshabillais des yeux. Ce qui n'était pas forcément faux puisque cette jeune femme, dont j'ignorais tout, était décidément plantureuse et magnifique. trente secondes et je m'avançai en direction des fenêtres, des baies vitrées. Nous étions seuls, juste les deux, c'était agréable. quarante secondes et je me trouvais complètement stupide d'être intervenu comme ça dans la pièce, de ne même pas lui dire bonjour et de la forcer tout de suite à faire un voeux. cinquante secondes et mes yeux se posèrent à nouveau sur elle, elle me fixait aussi. Je lui souris, étouffai un rire au creux de ma gorge, de peur d'avoir l'air stupide. soixante secondes et je regardai ma montre, la minute était terminée. « Si t'as souhaité que je tombe sous ton charme, c'est plutôt bien réussi. » lui dis-je en riant doucement, approchant ma main d'elle pour me présenter enfin. « Je m'appelle Beau. »

Premier jour d'aventure. Alors que la plupart des autres candidats sont en train de faire connaissance et que les premières affinités sont en train de se créer, moi je préfère, comme toujours, m'isoler du reste du monde. C'était en compagnie d'un bon bouquin que je prenais l'initiative de visiter les lieux avant de me poser dans un charmant petit endroit chaleureux où quelques fauteuils se trouvaient là. Mes lèvres s'étiraient en un mince sourire satisfait alors que je venais poser mes fesses sur l'un des canapés. Tout en ramenant mes jambes vers moi, j'appuyais mon dos contre le cuir beige du dossier. J'ouvrais le livre et laissais mes doigts fins parcourir le papier alors que mes pupilles se perdaient sur l'une des nombreuses fenêtres présentes dans la pièce. Je me trouvais tellement stupide d'être aussi timide, mais pourtant, malgré quelques efforts, je n'arrivais pas à aller de l'avant et à me faire une petite place au sein du groupe que formait mes nouveaux camarades. Je me perdais dans mes pensées lorsqu'une voix masculine me faisait sursauter. Mon regard se posait sur un jeune homme que j'avais aperçu lors de mon entrée dans le jeu. Sans réellement savoir pourquoi et en lui adressant un mince sourire timide, je faisais ce qu'il me disait, fermant mon livre, le posant à mes côtés avant de croiser les doigts tout en l'observant. Mes joues commençaient à me brûler. Il me regardait avec tellement d'instance que j'en avais presque peur. Pour faire court, j'était gênée. J'essayais de me concentrer, de faire un voeux, mais je n'y arrivais pas du tout. Sa voix venait à nouveau se faire entendre et mes pommettes viraient au rouge alors que mes yeux cherchaient le sol. Il reprenait en m'indiquant son prénom. D'un geste vif et timide, j'attrapais sa main pour la serrer brièvement avant de déclarer d'une petite voix douce: « Enchantée, Satine. » Mes doigts s’entremêlaient entre eux, signe de ma nervosité. Avant qu'un blanc bien trop pesant ne s'installe, je prenais mon courage à deux mains pour dire: « Je n'ai pas vraiment réussi à me concentrer. Vou ... Tu crois qu'on peux recommencer ? »

Je la regardai d'un air amusé, le fait qu'elle est fait l'effort de me suivre dans mon délire m'avait réchauffé le coeur. Moi qui détestais profondément les personnes incapable de faire preuve d'un peu d'autodérision et d'humour, je savais déjà que Satine serait une alliée et non une ennemie dans l'aventure... du moins, pour l'instant. La voir aussi gêné me fit sourire, tendrement, je lui serrai la main alors qu'elle se présentait. « Très joli prénom, très rare aussi... » je lui adressai un petit clin d'oeil en hochant doucement du visage. « Tu le portes très bien. » Flirtant discrètement, j'usai de mon charme pour la mettre plus à son aise et détendre l'atmosphère. A sa requête, j'éclatai d'un petit rire en haussant les épaules. « Pour ça, il te faudra attendre 16h16... Tu t'sens cap' de m'supporter une heure ? » lui demandais-je en m'approchant un peu plus d'elle. La détaillant un peu plus, je remarquai la couleur dorée de ses cheveux, son doux parfum et son visage harmonieusement dessiné. « J'espère que je ne te dérange pas. » Mes yeux se posèrent sur le livre qu'elle avait abandonné lorsque j'avais fait mon entrée. Restant poli et courtois, je posai ensuite mes yeux dans les siens en esquissant un petit sourire. « T'es du genre solitaire, toi aussi ? »

Je mentirais en disant que des tonnes de jeunes hommes viennent m'aborder dans la rue en me proposant d'aller prendre un verre, boire un café. Les seuls garçons que j'avais l'occasion de côtoyer et avec lesquels j'échangeais quelques mots étaient des danseurs qui se trouvaient dans le ballet ou j'exerçais depuis ma plus tendre enfance. Je ne sortais que très peu, préférant le calme de ma petite routine au bruit assourdissant qui se trouve dans les discothèques. Néanmoins, j'ai déjà eu des histoires d'amour rassurez vous ; Seulement je n'ai pas pour habitude d'entendre des flatteries comme Beau était en train de m'en faire. Mes pommettes s'étaient légèrement empourpraient d'une tendre couleur entre le rouge et le rose. Je l'observais par moment, lui adressant un sourire, avant de baisser les yeux vers le carrelage, le cuir du canapé. Il reprenait la parole m'indiquant qu'il trouvait mon prénom très jolie, très rare et que je le portait bien. Une nouvelle fois un sourire venait prendre position sur mon visage. « Merci. Je ne sais pas si tu as vu le film Moulin Rouge avec Nicole Kidman, mais l'héroïne s'appelle comme moi. Certes je n'ai pas son assurance et son charme, mais je pense que tout cela n'est pas dû au hasard. » Miracle, je venais d'aligner plus de trois mots d'affilés. D'ailleurs, je m'en rendais compte et je me trouvais stupide de lui avoir dit une chose aussi idiote. Il n'en avait très certainement rien à faire de savoir que l'héroïne d'un film avait le même prénom que moi et encore moins que je n'étais pas le genre de nana sûre d'elle. Il s'approchait de moi tout en me disant que si je voulais essayer une nouvelle fois de faire un voeux il me fallait attendre encore un peu et passer une heure en sa compagnie. Un sourire un tout petit peu plus certains s'affichait cette fois-ci sur mon visage. « De toute façon, je pense que je n'ai pas vraiment le choix non ? » Car après tout je ne pouvais le chasser d'ici s'il avait envie de rester là et puis de toute façon il me fallait bien faire la connaissance de quelqu'un si je ne voulais pas rester seule tout au long de l'aventure et surtout si je voulais combattre ma timidité. Il m'observait un très court instant avant de me poser une question à laquelle je m'empressais de répondre: « Oui. Je préfère le calme plutôt que d'avoir un brouhaha permanent dans les oreilles. Si c'est pour avoir un mal de crâne atroce par la suite alors non merci et puis de toute façon je n'aime pas m'incruster dans les conversations et comme tout le monde fait connaissance je me vois mal arriver comme une fleur en plein milieu. Tu es du genre à rester seul aussi ? » Ses dernières paroles m'avaient intrigué et je ne pouvais m'empêcher de poser la question.

Elle semblait le genre de fille à ne pas se laisser approcher par n'importe qui, un peu timide mais surtout exigeante. A la regarder, j'avais l'impression qu'elle me toisait du regard, me calculait même. J'aurai dû avoir peur non ? Mais j'suis pas du genre trouillard, au contraire. J'aime relever les défis et si Satine avait l'impression qu'on me dévisageant, elle me ferait fuir, elle ne me connaissait pas du tout. Ses propos sur l'héroïne du film Moulin Rouge (-que je n'avais pas eu l'opportunité de voir-) me fit sourire doucement. Le simple fait qu'elle affirme être une femme un peu hésitante et manquant de confiance en elle me fit comprendre que j'étais pas loin de la vérité en m'arrêtant sur mes premières impressions. Avait-elle souffert du contact avec les autres ou était-ce un état naturel ? Peut-être était-elle simplement effrayée par le fait de souffrire, non ? Peu importait après tout. « T'as pas à t'sentir mal à l'aise avec moi, j'vais pas t'bouffer. » lui dis-je en souriant. Notre conversation prenait doucement son envol et j'avais l'impression que plus les secondes s'émaillaient, plus elle se laissait guider par ma propre assurance et se calquait sur ce shéma, se libérant doucement. Sa remarque me fit sourire tendrement. « Bien sûr que tu as le choix, j'veux pas t'imposer ma présence... j'suis pas un emm*rdeur t'sais ! » Dans le fond, c'était vrai. Si Satine préférait rester seule, qu'elle le dise... j'étais pas du genre à m'imposer. Puisque mon but recherché était de gagner l'émission et non d'avoir des amis, souffrir de solitude ne me faisait pas peur. Evidemment, je me forçai à aller vers les autres et découvrai avec stupeur qu'il n'y avait pas que des c*ns dans l'aventure... Satine était une fille convenable, gentille même si trop timide à mon avis. A rester autant sur la défensive, elle finirait par se faire bouffer. « Oui, du genre à éviter d'm'encombrer de personnes inutiles surtout. » lui confiais-je alors que je m'installais sur l'un des canapés. Je ne la quittai pas des yeux. « J'suis pas friand d'compagnie non plus faut dire... donc bon ! J'suis pas contre un p'tit instant de solitude parfois. » j'esquissai un beau sourire alors. « Toi... ça va ? »

Petit à petit je commençais à m'ouvrir au jeune homme. Mes phrases se faisaient de plus en plus longues et mes sourires bien plus fréquents. Il n'avait pas encore prit la fuite et j'en déduisais que j'étais donc capable de tenir une conversation avec un inconnu bien plus longtemps qu'à l'ordinaire, autrement dit plus longtemps que deux secondes et demi. Cependant j'étais certaine qu'il avait eu l'occasion de se rendre compte de mon mal être lorsqu'il venait m'affirmer que je n'avais pas de raison d'être timide devant lui, qu'il n'allait pas me bouffer. Un sourire bien plus amusé que les autres venaient prendre place sur mon jolie petit minois et mes muscles se décontractaient très légèrement. Je ne relevais pas ses propos, ne voulant pas m'étendre sur le sujet car je considéré que je n'avais, pour le moment, par de compte à lui rendre. Il reprenait en me disait que j'avais bien entendu le choix quand à sa présence à mes côtés et je venais hausser les épaules tout en lui répondant: « Tu ne me déranges pas du tout alors pourquoi je te dirais de partir ? En plus ce serait plutôt malpolie que de te dire de me laisser tranquille et puis je n'en ai pas vraiment envie de toute façon. » Instinctivement, je baissais mes yeux encore une fois vers le cuir du canapé, presque honteuse de ce que je venais de dire. Finalement je levais la tête pour poser mes pupilles sur lui afin de lui adresser un bref sourire. Beau venait m'apprendre qu'il préférait rester seul plutôt de s’encombrer de personnes inutiles et qu'il était plutôt friand de moments de solitude. Sans réellement savoir pourquoi voilà que je venais lui demander: « Tu me considères comme une personne inutile ou pas du tout ? » Tant qu'à faire autant le savoir non ? Il me posait une question à laquelle je répondais pas un hochement positif de la tête tout en lui adressant un sourire. « Et toi ? »

Je ne m'attendais pas spécialement à ce qu'elle s'ouvre à moi dans l'immédiat mais avec le temps, je saurai la rendre plus à l'aise en ma compagnie. Satine ne paraissait pas le genre de fille à être calculatrice, menteuse et manipulatrice, bien au contraire. Elle avait l'air d'être le frêle papillon qui cherchait juste à savoir comment sortir de sa chrysalide. Avant qu'elle ne se fasse empoisonné par les abrutis qu'il y avait ici, je considérai comme un devoir de la mettre le plus à l'aise possible. Il fallait qu'elle reste sur ses gardes si elle ne voulait pas se faire marcher dessus par tous les autres candidats. Autant la prévenir, plutôt que d'avoir à la guérir plus tard ! Ses yeux se posèrent dans les miens, ses propos me firent sourire mais j'avais l'impression qu'elle se mélangeait les pinceaux en se justifiant. Un peu de jugeotte bon sang ! Elle semblait tellement fragile qu'un coup de vent l'aurait faite tomber. Sans me départir de mon sourire, je la toisai tendrement. « Tant mieux, parce que j'comptais pas partir de toute façon ! Tu m'intrigues... » Un petit clin d'oeil amusé et le tour était joué. Assis dans mon fauteuil, elle me posa ensuite une question à laquelle je ne m'attendais absolument pas. Stoïque, je restai béat un instant avant de ravaler ma salive. Toussant doucement, je levai les yeux vers elle en souriant. « L'avenir nous l'dira ! » Réponse simple et facile, plutôt vague et qui laissait l'ouverture à pleins d'autres choses ! L'avenir seul me dirait si Satine serait suffisamment intéressante pour moi... ou pas ! « En attendant, j'dois bien avouer que j'suis curieux de voir celle qui se cache derrière ta timidité ! » lui dis-je alors en croisant les bras sur ma poitrine. A ma question, elle hocha la tête pour me répondre et me retourna la question. « Un peu fatigué, mais oui. »

« Ah bon ? Moi je ... t'intrigues ? » Je posais cette question alors qu'un petit air d'étonnement venait se poser sur mon visage. Je ne comprenais pas vraiment comment moi, une petite blondinette qui passe ses journées dans son coin, je pouvais attirer l'attention de quelqu'un et encore plus d'un jeune homme tel que Beau. En même temps que j'avais ouvert la bouche, l'un de mes index venait désigner ma petite personne. Décidément, je ne comprenais vraiment pas comment on pouvait me trouver un quelconque intérêt. Je finissais par hausser les épaules alors qu'il reprenait la parole, répondant à une question que je venais de lui poser. Ainsi il ne voulait pas s'aventurer sur des terrains glissants et préférait parler de l'avenir que du temps présent. « Et tu le vois comment ton avenir ici ? » Malgré ma timidité je ne pouvais m'empêcher de rester une jeune femme curieuse qui avait toujours envie d'en savoir plus sur les autres pour me prendre pour une mauvaise journaliste people. Alors qu'il me faisait part de sa curiosité à mon sujet et surtout au sujet de ma timidité, je ne pouvais m'empêcher de rougir une nouvelle fois et pour qu'il ne puisse le voir je poussais, d'un geste sec, mon livre qui venait s'écraser sur le sol dans un plus ou moins grand fracas. Aussitôt, je changeais de position, me mettant en tailleur, pour venir me pencher en avant avec beaucoup de grâce et de souplesse afin de récupérer mon bien. Cela me faisait perdre du temps et laissait à mes pommettes un petit temps de répit. « Oh tu sais je suis comme toute les autres jeunes femmes de mon âge, il n'y a rien à apprendre de plus sur moi. » Et oui, je n'aimais pas vraiment parler de moi et je tentais d'esquiver la question comme je le pouvais. D'ailleurs je profitais de ses derniers propos pour lancer la conversation sur tout autre chose: «Tu as passé une mauvaise pour être fatigué ? »

Satine était mytérieuse, entourée d'une aura si vague qu'il m'était tout bonnement impossible de deviner qui elle était vraiment derrière ses faux-airs de femme timide et réservée. « Oui, tu m'intrigues... j'ai toujours réussi à discerner les gens, j'veux dire, à les juger plutôt bien au premier coup d'oeil... Mais toi, c'est juste impossible ! » lui confessais-je en souriant. Quant à mon avenir, question qu'elle venait de soulever, je le voyais de manière un peu floue. D'un côté, j'me voyais bien sortir vainqueur mais connaissant la réputation des personnes à grande gueule dans ce genre d'émission, j'pensais bien que j'allais pas tarder à sortir. En plus de ça, puisque j'avais écopé de 4 voix d'office au premier prime, je sentais que les premières nominations étaient pour ma pomme. « Perso', j'pense pas sortir cette semaine même si j'pense pas échapper aux nominations. » Je pouffai discrètement sans la quitter des yeux. Elle prit place face à moi, s'asseyant en tailleur, se contorsionnant. Incroyable agilité, remarquais-je en silence. A ma remarque sur sa timidité évidente, elle me sortit le couplet le plus connu du oh tu sais, j'suis comme tout le monde. Ce genre de phrases qu'on balançait un peu n'importe quand, surtout lorsqu'on n'avait pas envie de s'étaler sur ce qu'on avait à caché. « J'suis sûr que oui... j'pense juste que t'as pas envie d'aller plus loin dans les détails. » lui indiquai-je alors sans la quitter des yeux. A sa question, je me contentais de hocher de la tête négativement. Mauvaise nuit était un terme un peu fort... Soupirant, je baissai les yeux en grattant l'arrière de mon crâne. « Disons que la prod' m'a pas épargné... les gars avec qui je pionce sont loin d'être des lumières. » soupirai-je avant de relever les yeux vers Satine. J'arquai un sourcil. « Chambre feu ou eau ? Je t'ai pas vu hier soir il me semble... »

Parce qu'en plus d'être une jeune femme timide voilà que maintenant je pouvais clairement me classer dans la catégorie des personnes que Beau n'arrivait pas à juger dès la première rencontre. Je ne savais pas vraiment si je devais prendre ça pour un compliment ou bien pour un défaut. Je regrettais presque de lui avoir posé cette question. Finalement, je me serais bien passé de savoir ce qu'il pensait réellement de moi et ce qui le rendait curieux d'en savoir plus sur ma petite personne. Il me souriait. Je rougissais sans venir relever ses propos tout en me contentant de hausser les épaules comme une petite fille modèle qui se pliait aux exigences d'un adulte. La conversation continuait sur l'avenir du garçon au sein de la maison et pour être franche, je partageais son avis et je ne tardais pas à le lui faire savoir: « Je ne sais pas pourquoi, mais je pense sincèrement que tu risques de passer un bon bout de temps au sein de ce chalet. Je pense que ton caractère et ... ton physique peuvent plaire à l'extérieur et donc te porter loin dans le jeu. » Je venais conclure ma tirade d'un mince sourire francs avant de l'écouter me parler de sa nuit et surtout des personnes qui partageaient son lit ainsi que sa chambre. Sa remarque me faisait rire et je ne pouvais m'empêcher de lui demander: « Tu dors avec qui ? » J'étais peut-être un petit peu trop curieuse par moment, mais après tout tant pis. Sinon le nom de ma chambre ? Euh ... « Feu. ... Enfin il me semble. » Parce que oui en allant me coucher hier soir je n'avais pas spécialement bien pu voir le décor et encore moi ce matin étant donné que je n'avais pas osé allumer la lumière de peur de réveiller mes camarades.

Le comportement de Satine était touchant, d'une certaine manière. Comme Maalik, elle était réservée, candide et timide ! C'était affreusement mielleux et infantil mais d'un certain côté, c'était certainement ce qui les porterait le plus loin dans l'aventure. Cette innocence qui perlait dans leurs yeux les rendait spécialemet intriguant et intéressants. Sans la quitter des yeux, je l'écoutai me dire que l'aventure ne s'arrêterait pas pour moi cette semaine, avis que je ne pouvais que rejoindre. Même si je savais que ma grande gueule, mon caractère jovial et mon physique pouvaient plaire à l'extérieur, j'étais pas bête au point de penser qu'à l'intérieur, je dérangerai du monde... Du coup, les nominations, j'pensais pas y échapper. Et quitte à y faire face toutes les semaines, je garderai la tête haute. A ses propos, je me contentai de répondre de manière évasive, vague. « Hum hum... » J'avais pas envie de rentrer plus dans les détails et de jouer l'mec blasé qui avait confiance en lui et qui s'pensait invincible. D'autant plus que je savais très bien que dans ce genre d'émission, tout était relatif. Il suffisait d'un seul faux pas et j'jiclais aussi facilement que le plus laid de l'aventure... et du laideron, y en avait, mine de rien ! A sa question, je poussai un long soupir. « Steven... il a sûrement un bon fond mais il est assez froid dans l'genre... » J'esquissai un petit sourire. « Mia et João, l'roi des imbéciles qui s'prend pour un Dieu vivant mais qu'à aucune personnalité. » confessais-je alors... De mon point d'vue, Steven était un véritable rival, João, juste un mec sans personnalité propre et qui calquait celles des autres. Rien qu'à voir son comportement l'autre nuit... il avait juste essayé de piquer plus haut que Steven pour s'donner un genre, c'en avait été presque pathétique ! Mais ça... c'était son droit. Toujours est-il qu'à présent, il était la personne à sortir du jeu, à mes yeux. « Et toi ? » lui rétorquais-je plus par politesse que par curiosité ! Elle dormait dans la chambre Feu, ce qui était plutôt logique puisque je ne me souvenais pas l'avoir croisé dans notre chambre hier soir...