La production avait sorti le grand jeu en ce qui concernait les stylistes, les coiffeurs et les maquilleurs. Au bout d'une heure et demi entre leurs doigts habiles, je ressortais de là toujours aussi pulpeuse et sexy qu'à l'accoutumer. Robe grise simple et des talons de dix centimètres crème, j'avais beau être sûr d'être la plus vieille des candidates, j'étais sûr de gagner haut la main avec mon physique de bimbo. Le plus difficile serait de faire taire les jaloux qui me demanderaient à plusieurs reprises si j'étais refaite ou non. La réponse était non, ce qui m'en rendait d'autant plus fière. Une fois tout ce remue ménage terminé, le technicien me plaça les micros nécessaire, je lui fis alors mon petit sourire ravageur lorsque malencontreusement sa main rencontra l'un de mes seins. Je n'étais pas d'humeur à sortir l'une de mes phrases cultes dû à l'excitation de cette émission, je pensais malgré tout à ma petite Marley que je ne reverrais plus avant un long moment et qui allait terriblement me manquer. Lorsque enfin il fut temps pour moi de prendre place dans cette nouvelle demeure durant le laps de temps auquel je participerais à cette émission, ma surprise laissa place à mon effroi. En effet je m'attendais à être avec des personnes plus jeune que moi, mais de là à me retrouver avec des pré-pubères qui se prenaient déjà la tête pour savoir qui à voler la tétine à qui, c'était fort. Malgré tout, j'essayais de continuer à faire bonne figure en me présentant à ceux qui me fixer. « Bonsoir. Je suis Graziella. » dis-je alors, toujours avec cet accent italien qui n'était pas parti avec le temps. Voilà donc la brochette de la saison deux, j'étais assez satisfaite de moi-même en ayant interdit ma petit Marley à regarder cette année, le niveau ne volait pas très haut à mon humble avis.

Je n'faisais même plus attention aux gens autour de nous. Nous venions d'entrer dans l'aventure et déjà, j'avais trouvé celle qui serait ma première victime. Evidemment, j'étais aussi victime de son charme et de son charisme mais je devais bien vous avouer qu'on ne résiste pas à une femme comme Mia. Les yeux dans les yeux, elle m'emmenait un peu à l'écart des autres participants. Au fond, ça nuirait peut-être à notre image mais n'étions-nous pas là pour nous amuser un peu ? Nous mettre en danger ? Ses bras se calquèrent autour de ma nuque et nos corps se rapprochèrent. Je sentis l'envie grandir en moi au fur et à mesure que mes yeux dévoraient ses lèvres. J'étais à deux doigts de céder lorsque la production nous fit part d'un premier rebondissement. Quelqu'un allait écoper de quatre voix d'office au conseil des villageois. Et ce quelqu'un avait été choisi par les élus. Lorsque mon prénom fut prononcé, je ne pus m'empêcher un petit. « M*rde ! les fumiers... » Mes yeux se posèrent déjà sur Mia qui cherchait à me réconforter. Esquissant un petit sourire, je lui fis comprendre rapidement que tout allait bien. « T'en fais pas pour moi... c'est pas comme ça qu'ils se débarrasseront de moi, j'te l'promets. » Je lui fis un bref clin d'oeil et puis portai mon regard sur l'assistance. Pour la première fois depuis mon entrée, je réalisais que nous n'étions pas seuls. « On va prendre un verre avec eux ? » lui demandais-je alors en pointant du doigt le reste du groupe.

Je n'y croyais toujours pas, j'allais participer à une télé-réalité, bon honnêtement, je le faisais pour le fric et rien d'autre. The Werewolf Game était un moyen très rapide afin de gagner beaucoup d'argent, il suffisait tout simplement de faire croire aux autres que nous étions un villageois et non un loup-garou, étant un sacré menteur, je pense que cela pourrait être une tâche facile pour moi. Bref. J'allais faire mon entrée avec une jeune femme, bien sûr, le contraire m'aurait étonné. Elle se prénommait donc Satine d'après ce que j'avais entendu. Elle avait l'air sympathique et surtout très conne, bon elle pourra remercier sa couleur de cheveux pour m'avoir fait penser cela, les blondes avaient la réputation d'être conne, non ? Peu importe, elles se rattrapent en étant bonnes au lit. Ouais, je les ai presque toutes essayées, donc je m'y connais dans ce domaine. Bon, assez parler d'eux. Nous entrâmes enfin dans la maison qui n'était pas une maison, mais plutôt un chalet. Quelle idée de faire cette saison en Suède, la température n'était absolument pas aux rendez-vous, ils auraient pu choisir les Bahamas ou je ne sais quoi. Je m'avançais vers les autres candidats en gardant les mains dans les poches, je me rapprochais des filles présentes dans le chalet afin de leur faire la bise et les hommes se contenteront sûrement d'un serrage de main. - c'est du français ? - Tout cela en disant un mot. « Steven. » Ni bonsoir, ni enchanté, puisque je ne l'étais pas. Après cela, je partis à l'intérieur afin de me poser sur un canapé.