Ft. Graham


Lennon avait l'âme d'une gamine et ce n'était plus un secret pour personne. Elle n'était pas du genre à n'avoir peur de rien, mais elle ne se sentait pas vraiment en sécurité lorsqu'elle était seule dans une pièce et encore lorsqu'il faisait nuit et que de nombreux bruits plus bizarres les uns que les autres se faisaient entendre. Cette nuit de nombreux craquements venaient la terrifier. Le bois qui devait travailler ? Elle n'y croyait pas. La belle croyait dur comme fer à l’existence des esprits et elle était persuadée que la plupart de ces bruits n'étaient pas innocent. Seule dans sa chambre elle n'osait plus bouger alors que la couette se trouvait pile poil sous ses paupières. Oui, la jeune femme croyait au pouvoir de la couette protectrice. Un énième craquement se faisait entendre et un frisson parcourrait l'échine de la belle qui ne tardait pas à se lever et à quitter la pièce. Sans savoir pourquoi voilà qu'elle se dirigeait vers la dépendance de Justin et Graham. Deux hommes s'y trouvaient, elle s'y sentirait peut-être un petit peu plus en sécurité. Il régnait dans la pièce une ambiance calme, sereine et son regard se posait sur l'un des jeunes hommes qui était en train de dormir. Admirative elle s'approchait de lui et après quelques minutes d'hésitation Lennon se laissait glisser sous la couette prenant place près de Graham. Elle n'arrivait pas à le quitter des yeux et ce sourire béat qu'elle portait sur les lèvres ne voulait pas s'envoler. Ah l'amour. Avec délicatesse voilà qu'elle venait se coller contre lui tout en déposant ses lèvres sur l'une des joues de son camarade qui ne tardait pas à bouger un petit peu comme si elle venait de le réveiller. Prise de panique et de peur qu'il ne la jette dehors Lennon s'écartait légèrement avant de s'asseoir sur le rebord du matelas toujours en l'observant.

Je ne savais pas ce qui était le plus pénible pour moi : avoir à penser à ce qui s'était passé avec Caleb ou la séparation avec Lennon ? Il y avait encore ce que j'avais vu dans la pièce secrète. En tout cas, j'étais resté au lit pratiquement toute la journée comme à mon habitude et n'avais pas eu de mal à dormir. Lorsque je déprimais, c'était toujours la même chose : je restais des heures durant sous mes couettes. Je ne mangeais pratiquement pas, n'ayant pas la force de me traîner jusqu'à la cuisine. J'étais pathétique. Je savais que tous les États Unis étaient en train de se moquer de moi derrière leur télé. Je me demandais si la prod voulait que je voie un psy parce que mon état était plus qu'inquiétant. Ce soir là, après avoir mangé une cuillère à café de nutella à peine, je m'étais couché tranquillement. Mon sommeil n'avait pas été perturbé jusqu'à environ deux heures du matin. J'entendis du bruit aux abords de ma chambre, et imaginais que ce n'était que Justin. Mais lorsque les pas se rapprochèrent de mon lit, je fis tout pour paraître endormi. Ce n'est qu'en respirant ce parfum enivrant et en la sentant se coller contre moi que je compris : C'était Lennon. Que faisait-elle ici ? N'était-elle pas passé à autre chose ? Ne m'avait-elle pas rayé de son existence ? Je tâchais d'apparaître le plus amorphe possible. Lorsque ses lèvres se déposèrent sur ma joue, je m'empêchais de sourire mais ne pus retenir un petit mouvement de mon corps. Elle s'éloigna, et j'eus soudain peur qu'elle sorte de la chambre. Non ! Je ne voulais pas qu'elle parte ! Oui, je lui en voulais .. Mais lorsqu'elle était si près de moi, maintenant, comme dans un rêve .. Comment faire pour réfléchir ? Mes sens étaient brouillés, mon cerveau n'arrivait pas à bien réfléchir. J'ouvrais finalement les yeux, pour la voir au bord du lit, m'observant. Je croisais son regard. Mon cœur fit un raté, comme à chaque fois que je l'apercevais. « Lennon .. » murmurais-je. Ma gorge se serra. « Je n'en peux plus .. » Sentant mes yeux s'humidifier, je fermais rapidement les paupières et prenais une grande inspiration.

C'était les crises de jalousies de la jeune femme ainsi que son envie de lui rendre la monnaie de sa pièce qui avait rendu Graham comme ça et le voir aussi pâle, aussi mal la rendait fébrile. Elle avait le coeur en compote depuis quelques temps et lui n'avait pas l'air d'aller bien mieux. Alors qu'il prenait la parole, murmurant d'une toute petite voix, Lennon posait une main protectrice sur le visage du garçon, laissant ses doigts caresser avec une immense délicatesse la mâchoire de Graham, l'une de ses joues, sa nuque, ses lèvres. Son rapprochement avec Caleb était la source de sa séparation avec Graham et même si elle ne montrait que rarement Lennon en souffrait énormément. Elle avait eu l'occasion de vivre de très beaux moments en compagnie de son camarade et ne plus pouvoir se reposer dans ses bras, lui susurrer des mots doux à l'oreille, sentir son odeur lui manquait. Finalement, hésitante un instant, elle finissait par prendre place aux côtés de Graham en venant se blottir contre lui, posant son front contre le sien, plongent son regard dans le sien. « T'es bouillant. » constatait la demoiselle qui venait attraper l'une des mains du garçon pour la serrer dans la sienne, pour essayer de le rassurer, de lui montrer qu'elle était là maintenant et qu'elle ne comptait pas s'enfuir comme une voleuse. Elle s'en voulait énormément, mais était prête à assumer ses actes pour le récupérer, pour le voir à nouveau aussi prétentieux qu'avant, pour le retrouver comme elle l'avait découvert et comme elle l'aimait. Timidement la demoiselle déposait ses lèvres sur le nez du jeune homme. Un signe d'affection qui en disait long sur l'amour qu'elle lui portait et sur l'envie qu'elle avait de se retrouver dans ses bras. Un nouveau craquement se faisait entendre et Lennon venait se coller encore un petit peu plus contre le torse du garçon.

Tout semblait sorti d'un rêve. Et lorsqu'elle passa sa main sur mon visage, avec une douceur infinie, je ne pus m'empêcher de frissonner. Et de ressentir une bouffée d'amour à son égard. Car je n'en doutais plus à présent : j'étais sûr de l'aimer. On ne pouvait pas souffrir autant d'une séparation que si l'attachement était grand. Je n'avais jamais ressenti ça pour une autre femme qu'elle. Et je me fichais de savoir que les autres pensaient que c'était trop rapide ou insensé. Je voulais lui montrer. Seulement, j'étais encore trop blessé pour tout lui pardonner en un claquement de doigts. Il fallait que je fasse des efforts, qui semblaient être de moins en moins grands à faire alors qu'elle se rapprochait de moi. Finalement, elle vint se blottir contre moi et je sentis une énergie revigorante me traverser le corps, en même temps qu'une onde de douleur. Son odeur était enivrante, la sensation de sa peau contre la mienne me donnait des picotements. Front contre front, nous nous observèrent. Elle fit remarquer que ma température semblait être au dessus de la normale .. Je ne savais pas si c'était à cause du moment présent, ou du fait que je puisse être malade. Sûrement un peu des deux. Et puis elle m'embrassa le nez, et un léger sourire apparut sur mon visage. Elle semblait si attentionnée. Mais que pouvait-elle faire avec Caleb à côté de ça ? Je n'étais pas sorti depuis une semaine, je ne savais absolument pas ce qui pouvait s'être passé. Je prenais des initiatives et passais ma main dans ses cheveux, doucement, les ramenant derrière son oreille. Ce geste m'arracha un vrai sourire. Je voulais que ce moment irréel dure pendant une éternité. « Je t'aime, Lennon. » Ma voix était faible, mais mes intentions sincères, on ne pouvait douter de mon honnêteté. J'avais dit cette phrase en la pensant. Je m'approchais légèrement pour déposer un simple baiser sur ses lèvres, durant une milliseconde au pire, ayant trop peur d'être rejeté pour tenter quoi que ce soit de plus passionné. Je voulais juste accompagner mes paroles d'un quelconque geste.

Lennon n'était pas du genre à mentir pour s'attirer les faveurs d'un homme et elle ne comptait pas le faire avec Graham. Si elle devait venir à parler de ses quelques nuits d'amour qu'elle avait eu l'occasion de vivre avec Caleb alors elle le ferrait et sans langue de bois quitte à prendre le risque de voir des larmes sur les joues de celui qui l'avait faite chavirer dès le début du jeu et même si cela devait la séparer de lui pour toujours. La brunette était le style de nana à assumer ses actes dans n'importe qu'elle situation, mais pour le moment l'heure était aux retrouvailles et il semblait être encore un petit peu trop tôt pour parler de tout cela avec Graham. Telle une véritable mère poule, ou une jeune femme amoureuse, la demoiselle venait caresser le visage de son camarade avec beaucoup de douceur avant qu'elle ne vienne se coller contre lui, se blottir dans ses bras. Son front posait contre le sien, elle n'arrivait pas à détacher son regard de celui du garçon. Lui, avec délicatesse, passait l'une de ses mains dans les cheveux de Lennon, ramenant une mèche rebelle derrière l'une des oreilles de cette jeune femme un petit peu trop jalouse par moment et qui en arrivait même à faire des tonnes de bêtises à cause de cette maudite jalousie. Il murmurait et les paupières de la belle se fermaient un très court instant alors que ses lèvres s'étiraient en un sourire enfantin, heureux. Qu'il lui ouvre son coeur, elle attendait cela depuis des semaines et enfin il prononçait ces quelques mots qui venaient la rendre si heureuse. Il semblait honnête et c'était la seule chose qui importait Lennon à ce moment là. Elle n'avait pas le temps de répondre quoi que ce soit qu'il venait déposer un baiser timide sur ses lèvres. Comme s'il s'agissait de la toute première fois, la petite anglaise pouvait sentir son coeur faire un bond dans sa poitrine alors qu'elle avait l'impression que des milliers de papillons s'envolaient tous en même temps à l'intérieur d'elle. Prise d'un élan de tendresse la demoiselle passait l'un de ses bras autour du cou de Graham tout en lui offrant le plus doux des baisers. « Je suis vraiment désolé pour tout et crois moi je suis folle de toi depuis le premier jour. » murmurait-elle d'une toute petite voix tremblante qui semblait sincère.

Cela me semblait une éternité depuis la dernière fois où j'avais goûté les lèvres sucrées de Lennon. Et enfin, j'avais pu avoir un contact avec elle .. Elle ne m'avait pas rejeté. A mes mots, elle avait même souri, contre toute attente. Je m'attendais à ce qu'elle doute de mes paroles comme elle pouvait l'avoir fait auparavant, lorsque j'étais moins sincère. Elle devait l'avoir senti, elle aussi. Que je ne rigolais pas, et que je n'avais jamais été aussi sérieux. Je l'en remerciais tellement pour réagir de cette manière. Et avant que je ne puisse dire quoi que ce soit d'autre, elle s'accrocha à mon cou et m'embrassa doucement. Je profitais de chaque instant, de chaque seconde, comme si bientôt tout allait s'arrêter. Et bientôt, elle dû se décrocher, pour me murmurer une phrase. Une phrase qui fit battre mon cœur, qui me redonna de la vie. Elle s'était excusée. Je n'arrivais pas à y croire. Quand à la deuxième partie, qu'elle soit folle de moi .. C'était obligé, non ? Ah ! Déjà je retrouvais mon ancienne personnalité. Cela revenait petit à petit, comme si son baiser me régénérait. Ses paroles, également. Elle l'avait dit de sa voix de petite fille, sa voix tremblante qui me faisait craquer. Cette fille avait plusieurs personnalités, c'était si étonnant. Sans attendre une seconde de plus, je me jetais sur elle pour lui faire le plus gros câlin du monde, en veillant à lui laisser un peu d'air. Je me retrouvais au dessus d'elle dans mon lit, et j'espérais ne pas avoir fait trop de bruit pour Justin. Enfin bon, nous ne nous aimions pas donc, au pire, ce n'était pas si grave si je le réveillais. Je la couvrais de baisers, sur le visage, dans le cou, essayant de la chatouiller pour la faire rigoler un petit peu. J'avais besoin de rire, de sourire, cela me semblait avoir été tellement longtemps ma petite déprime d'une semaine. « Je suis désolé également. » J'étais désolé d'avoir voulu faire un break avec elle, d'avoir fait une petite place pour carolyn dans un endroit où Lennon était déjà VIP, d'avoir frappé Caleb .. Et de tout ce que j'avais pu faire d'idiot. Je ne parlerais plus à personne si elle le souhaitait, si je pouvais être avec elle.

Comme s'ils se retrouvaient après des mois, des années d'absence les deux amoureux se laissaient aller à quelques baisers, à une déclaration des plus douces et à un moment de complicité auquel il n'avait pas eu droit depuis plusieurs semaines. Alors que Lennon venait s'excuser de l'avoir fait autant souffrir, Graham ne tardait pas à à se jeter sur elle afin de la prendre dans ses bras. Les paroles de la belle semblait lui faire reprendre du poil de la bête. Il semblait tout d'un coup retrouver sa personnalité des débuts que le public lui aimait tant et qu'elle lui aimait tant. Tel l'homme amoureux qu'il était, ou du moins qu'il prétendait être, voilà qu'il offrait une multitude petits baisers à la jeune femme tout en l'attaquant à coup de chatouille. La réaction de la brunette ne se faisait pas attendre et elle se mettait tout doucement à se tortiller dans tous les sens comme pour échapper aux chatouilles du garçon. Quelques rictus amusés s'envolaient d'entre ses lèvres. Ils avaient l'air heureux et donnaient l'impression que rien n'était venu entacher leur relation durant cette aventure. « Je suis capable de te mordre si tu n'arrêtes pas ça tout de suite. » disait-elle entre deux sourires amoureux. Finalement, elle encerclait le torse du jeune homme de ses bras avant de prendre possession de ses lèvres pour un tout nouveau baiser et d'un geste venait basculer, 'échangeant sa place avec Graham et se retrouvant à ses côtés, sa tête contre son torse, l'une de ses mains dans l'une des siennes. « Il va nous arriver quoi une fois qu'on sera à l'extérieur ? »

Nous agissions comme deux gamins naïfs, qui n'avaient aucune idée de ce qui les attendaient par la suite et qui ne se souciaient plus du passé. Seulement, ce n'était pas si simple. Je n'avais rien oublié, même si j'avais en partie pardonné. Je comprenais, je comprenais .. Mais jusqu'à une certaine limite. Je n'avais pas envie d'en parler à présent, essayant de faire durer le moment « amoureux mignons » le plus longtemps possible. Lennon était réactive et riais doucement sous mes baisers et mes chatouilles, comme si nous ne connaissions pas le corps de l'autre et que nous nous étions rencontrés il y a peu. Elle le menaça de morsure et tout ce qu'il trouva à dire fut : « Après les griffures, les morsures .. Mademoiselle aime laisser sa trace » Je lui adressais un sourire pour lui montrer que ça me dérangeait pas du tout, au contraire. Surtout durant l'acte d'amour .. Et nous basculions pour qu'elle se retrouve la tête sur mon torse, entremêlant ses doigts aux miens. Elle me posa une question qui me laissa pantois. Je pris une grande inspiration. « J'aimerais qu'on vive ensemble. N'importe où, du moment qu'on est tous les deux. » Je riais de manière gênée par rapport à ce que je venais de dire. Je venais de faire une demande plutôt officielle : j'avais peur d'entendre sa réaction.

« Et j'apprécie encore plus laisser ma trace sur quelque chose qui m'appartient. » répondait-elle d'une voix mielleuse à la limite de la provocation alors que son regard couleur javel se perdait dans celui de Graham. A cet instant bien précis la belle aurait eu envie de s'abandonner à ses bras, de se laisser aller à de multiples câlins et baisers jusqu'à l'épuisement, mais il lui semblait que tout cela serait bien trop excessif pour de simples retrouvailles après un moment de confusion dans leur relation. La demoiselle se contentait de venir se poser contre le torse de son colocataire, mêlant ses doigts aux siens et lui posant un question sur l'avenir. Question à laquelle il répondait qu'il avait de vivre avec elle dès la fin de l'aventure The Werewolf Game. Surprise, Lennon levait légèrement la tête afin de pouvoir observer le jeune homme un très court instant avant de reprendre sa position initiale. « Tu serais prêt à me supporter tous les jours à n'importe quelle heure de la journée ou de la nuit ? Tu serais prêt à quitter tes proches pour venir t"installer avec moi ? » demandait-elle d'une petite voix angélique alors qu'un sourire béat ne pouvait quitter ses traits fins de petite fille. Elle avait l'impression de flotter sur un nuage à cet instant précis et n'en avait strictement rien à faire de ce que les gens pouvaient penser d'elle, de sa relation avec Graham, de sa relation avec Caleb, voire même de sa relation avec Justin. La petite anglaise avait hâte de retrouver l'extérieur uniquement pour voir comment son histoire avec Graham allait évoluer, mais aussi pour voir si les liens qu'elle avait eu la chance de nouer dans cette aventure seraient les mêmes une fois l'aventure terminée.

Habiter avec Lennon. Ce serait absolument un challenge pour moi, l'homme qui n'avait fait qu'habiter avec ses parents depuis sa naissance. En plus, cela voulait dire un réel engagement, quelque chose qui n'était pas à prendre à la légère. J'attendais avec impatience sa réponse qui ne se fit pas attendre. Mais au lieu de dire « super », elle me posa des questions qui me firent réfléchir. Je n'avais pas pensé à m'installer avec elle, chez elle je voulais dire, plutôt que je nous achèterai une magnifique maison sur une petite île où nous pourrions vivre de la richesse de mes parents .. Quelque chose du genre. Je n'avais aucune idée de l'endroit où elle habitait, si c'était luxueux ou pas .. A vrai dire, cela m'inquiétait un peu. « Quitter mes proches n'est pas un problème, à vrai dire, je dois avouer que je n'ai jamais eu de relation très intense avec n'importe qui .. Je pensais qu'on pourrait acheter une petite villa quelque part au milieu de l'océan, sur une île sympathique où on pourrait se reposer à souhait .. Mais si tu préfères habiter en ville cela ne me dérange pas. » J'étais un peu inquiet. Je n'avais jamais rien fait de ma vie, j'étais au chômage pour ainsi dire et je n'avais pas fait des études après le lycée. Je n'avais aucune idée dans quoi je voulais travailler ou étudier, mais je ne voulais plus rester à rien faire. « En tout cas sois sûre que je ne te lâcherai pas une fois cette aventure terminée. Tu devras me supporter jour et nuit .. »

Les paroles de Graham venaient à faire réfléchir la jeune femme qui ne se sentait pas forcément prête à tout plaquer même par amour. Elle ne se voyait pas arrêter ses études alors qu'il ne lui restait plus qu'une toute petite année avant de finir hôtesse de l'air, tout comme elle ne voulait pas quitter la civilisation pour ne pas quitter les bassins et ainsi arrêter la natation. Elle rêvait de médaille olympique et elle ne comptait pas cesser de jouer les poissons tant qu'elle n'aurait pas ce bout de métal autour du cou. Tout simplement la belle ne voulait pas quitter New York. « Une villa au milieu de l'océan où l'on pourrait se reposer à souhait ? Je vois plus ça comme une maison secondaire où les gens qui travaillent toute l'année vont passer un mois ou deux afin de décompresser, mais pas pour y vivre toute une vie. Ce serait bien trop plat et je préfère quand il y a de l'action, quand ça bouge, quand on voit du monde. Si on se retrouve rien que tous les deux nous allons finir par en avoir marre l'un de l'autre alors qu'en vivant dans un monde dynamique on sera toujours heureux de se retrouver le soir pour passer du temps ensemble ou un midi pour déjeuné au restaurant. Enfin ... c'est mon point de vue. » murmurait-elle tout en laissant ses doigts caresser la peau du jeune homme. Lennon était réellement touchée qu'il lui demande de vivre avec lui, mais leurs éducations différentes commençaient à se faire sentir. Il n'y avait plus qu'à espérer pour nos deux tourtereaux que leurs façons bien différentes de voir la vie n'allaient pas venir gâcher leur histoire naissante. Il affirmer qu'il ne voulait pas la quitter à la fin de l'aventure et qu'elle devrait le supporter jour et nuit. Des propos qui faisait sourire notre petite anglaise. « Si tu ne comptes pas me lâcher d'une semelle à la fin de l'aventure alors tu viendras avec moi à Liverpool, puis nous rentrerons à New York et je te ferais découvrir ma petite vie d'étudiante avant de montrer à quel point je suis doué en femme au foyer. » répliquait-elle avant de déposer un baiser furtif sur les lèvres du jeune homme.