Je m’étais promenée une bonne partie de la matinée en pyjama, dans la maison, j’avais pris mon petit déjeuner, lu un magasine, tout ça avec un t-shirt i love roma sur la dos ! Apparemment ça ne dérangeait pas les quelques habitants que j’avais pu croisé, notamment dans la salle de bain qui est un grand lieu de rendez-vous le matin. Quand j’ai vu que l’horloge de la cuisine affichait onze heure, je finis pas pomme et me précipitait dans le dressing pour choisir mes vêtements et me changer. L’endroit n’était pas très bien rangé, des habits traînaient un peu partout, mais c’était pire au début, quand nous étions plein, maintenant nous ne sommes plus qu’une douzaine environ. Mon compartiment n’est pas très bien rangé non plus, tout est un peu mélangé, mais au moins rien ne dépasse ou traîne dans les compartiments des autres ou par terre, enfin je crois. J’attrapais un t-shirt ainsi qu’une jean et me demandait si c’était la bonne combinaison d’habits ou s’il fallait que je mette autre chose.

Ce n'est pas pour dire mais mon maillot short commençait à être un peu sale et il fallait que je me change. Oui, il le fallait. Il fallait que j'affronte la pile de linge monumentale du dressing, il fallait que je prenne mon courage à deux mains. Mais, en étais-je capable ? Il faut croire que oui. Seulement vêtu de mon maillot short bleu, je commençai ma dangereuse excursion. Me prêtant à mon propre jeu, j'ouvris doucement la porte du dressing comme s'il y avait un danger derrière. Une fois la porte passée, je me précipitai en faisant une roulade, comme si j'étais une sorte d'agent spécial et... Ah mince ! Il y avait Rosaline ! Roh, la honte ! Il fallait vraiment que j'arrête de faire mon gamin. Je me mis à me gratter la tête en arborant un sourire nié, comme je faisais lorsque j'étais gêné. « Wouah Barbie, t'es genre trop swag dans ton pyjama ! » Dis-je tout bêtement, pour changer de sujet. J'avais dit swag ? Il fallait croire que oui. Ce n'était pas un mot que je disais de façon sérieuse, je trouvais ce mot particulièrement laid et je le disais de façon non sérieuse puisque moi-même je ne me prenais pas au sérieux.

Je ne m’étais pas encore décidé, je n’étais pas convaincu, pourquoi est-ce que pour une fois je portais une importance aux habits que je porte ? La plupart du temps je m’en fiche, je met le premier truc qui me passe sous la main, un truc confortable, et hop le tour est joué, mais là je me dis que c’est la demi-finale et que les gens me regardent, ils vont décidé s’ils m’aiment assez pour que je continue l’aventure. Lorsque j’étais à l’université, l’année dernière pour ma première année d’astronomie, je ne me préoccupais pas de ce que je mettais, enfin j’enfilais un truc pas trop plouc et voilà. Bon j’aime la mode aussi alors je fais tout de même un minimum gaffe à ce que je met, mais en général, une bonne partie des trucs que j’achète vont avec n’importe quoi. Ma réflexion ne put aboutir car Justin entra dans la pièce et il capta une bonne partie de mon attention qui était avant portée sur les habits que j’ai entre les mains. Je lui avais brièvement parlé pendant le prime mais nous n’avons pas eu de réelles discussions depuis des semaines. Il ne semblait pas m’avoir remarqué, et j’en fus certaine lorsqu’il fit une roulade, du style agent secret en infiltration et qu’il se releva avec un regard de gamin désolé. Il me complimenta ensuite sur mon pyjama, mais je pris cette attitude juste comme pour détourner ce qui venait de se passer. Et puis je n’aime pas les compliments, ils ne sont jamais sincères je trouve. « ouai, ouai, c’est ça…sinon comment ça va monsieur je me prends pour un super agent secret ? »

« ouai, ouai, c’est ça…sinon comment ça va monsieur je me prends pour un super agent secret ? » Et zut, moi qui croyais avoir réussi à changer de sujet ! Fichaaa ! « Je vais bien. Et toi, mademoiselle-je-me-fais-surnommer-Barbie-et-je-ne-saute-même-pas-sur-mon-ken-pour-lui-faire-un-câlin ? » Un peu long le surnom, non ? Mais je ne sais pas si vous l'avez calculé mais, il y a un message caché dans ce surnom ! Ouais, je sais il est très discret. Le message c'est : fais-moi un câlin biatch ! Je saisis un soutien-gorge rose que je trouvai dans une pile de fringues mal rangées qui devaient appartenir à Lennon, du moins je suppose. « Dis-moi, tu me trouverai comment avec ça ? T'aurais envie de me palper les nichons, avoues ? » Dis-je, sur le ton de la plaisanterie.

La situation lui est peut être embarrassante, je n’en sais rien, mais après tout, ça fait des semaines que nous vivons ensemble et que je le connais, donc il n’a pas à l’être s’il l’est – que de suppositions, avec des si on mettrait Paris en bouteille. Il attrapa un soutien-gorge, qui ne m’appartient pas, c’est sur, j’aime bien le rose, mais je n’ai pas de soutien-gorge rose comme ça. Bref. « désolé de ne pas t’avoir fait de câlin. C’est pas mon genre, et puis…je te trouve bien plus sexy en mec, en toute objectivité » dis-je avec un grand sourire. Puis je m’approchais de lui pour lui faire un câlin, celui qu’il m’avait, de manière un peu détournée, réclamé. Enfin nous pouvons avoir une vraie conversation, enfin si on peut dire ça comme ça, car avec nous, ce n’est jamais sérieux !

J'avais pris un soutien-gorge rose et je l'avait mis devant ma poitrine pour rigoler. Ensuite, j'avais demandé à Rosaline comment elle me trouvais avec cet habit. « désolé de ne pas t’avoir fait de câlin. C’est pas mon genre, et puis…je te trouve bien plus sexy en mec, en toute objectivité » Je lâchai le soutien-gorge lorsqu'elle me fit un câlin. Je la serrai contre moi, cela m'avait manquer de ne pas lui parler, de ne pas lui faire de câlin. « Serait-ce une façon détournée de me dire que je suis sexy ? » Dis-je, un peu taquin. J'aimais beaucoup taquiner Rosaline, c'était même l'un de mes principaux passe-temps. Finalement, je la lâchai pour prendre un autre maillot. Je me retournais et, sans trop de gêne, j'enlevai mon maillot short bleu pour enfiler mon autre maillot short qui était rouge. « Rouge c'est sexe aussi, non ? »

Bien sur que je le trouvais sexy, c’est évident, il est bien battit quand même, ce n’est que la stricte vérité ! Mais ça ne veut pas pour autant dire que je le trouve spécialement attirant, de toute façon, même si le physique compte un peu, je ne m’y attarde pas trop, je préfère regarder la personnalité, car après tout, avec les années, le physique change, la personnalité beaucoup moins, en général. Il avait retiré son maillot bleu pour en mettre un rouge. C’est vrai que le rouge est une couleur très forte, la couleur de l’amour, la passion, le sang, le crime. « ouai. J’trouve que ça fait un peu pompier ! » dis-je avant de rire. Le pompier est l’un des nombreux fantasmes féminins, mais pas le mien, ce n’est pas trop mon truc, je suis bizarre, je sais. Mais j’ai d’autres fantasmes faut pas croire !

« ouai. J’trouve que ça fait un peu pompier ! » Je ris. Le pompier était un des nombreux fantasmes des femmes mais était-il celui de Rosaline ? En effet, ma petite blonde préférée était atypique et n'était pas comme toutes les autres filles de son age. C'est là, que je l'aimais. Je m'approchai d'elle et, tel l'homme tactile que j'étais, je me plaçai derrière elle et lui attrapai la taille pour la serrer contre moi puis, je posai délicatement mon menton sur le haut de son crâne. Je restai ainsi, sans ne rien dire, pendant quelques secondes. « Tu sais, avec Sarah ce n'est plus pareil. Je... je crois qu'elle a toujours était amoureuse de Clarence... et au fond, ce n'est pas plus mal. Ce n'était peut-être pas la bonne... » Je ne lâchai pas Rosaline, la chaleur de son corps contre le mien me faisait beaucoup de bien. Je passais doucement ma main dans ses cheveux comme j'aimais le faire. J'aimais beaucoup ses baux cheveux blonds qui lui avait donné le surnom de "Barbie". Puis, je laissai ma main descendre délicatement dans sa nuque, mes doigts vinrent faire des va et viens à cette endroit précis. Je levai ma mon menton de sa tête pour apporter mes lèvres à son oreille afin de lui murmurer. « Tu m'as beaucoup manquée petite Barbie... » L'une de mes mains venait doucement se poser sur le bas de son ventre, entourant sa taille avec mon bras afin de la tenir contre mon corps.

Justin m’attrapa la taille pour me rapprocher de lui, puis, il posa son menton sur le haut de ma tête. J’étais à présent habituée à ses élans d’affections, comme il était habitué aux miens. Je me sens bien avec lui, j’espère vraiment qu’on sera encore amis à l’extérieur, ce serait trop bête sinon ! Je ne regrette pas cette aventure, j’ai rencontré des gens géniaux, je trouve que j’ai un peu évolué aussi, que je ne suis plus la même qu’avant, peut être un peu moins naïve. Il parla ensuite de Sarah et Clay. Nous sommes tous les deux concernés en fait, on est un peu les deux qui se sont fait rejetés. Lui avec Sarah et moi avec Clay, mais je pense que c’est mieux ainsi, ça se voit qu’ils s’aiment, on ne peut rien faire contre ça. Quelque part je suis assez heureuse pour eux, mais un peu triste pour nous deux. Mais s’il dit que ce n’était pas la bonne, il a sans doute raison, je n’ai jamais trop parlé à Sarah, mais je la voyais assez mal avec Justin. Enfin, moi avec mon œil de Lynx, je ne vois rien du tout, je suis un peu à la ramasse. Il passa ensuite sa main dans mes cheveux, puis dans ma nuque, il est vraiment trop choux ! « toi aussi, tu m’as manqué. » dis-je en tournant ma tête vers lui, l’un des seuls mouvements que je pouvais faire, prise en sandwich entre lui et sa main. Je le regardais dans les yeux.

Rosaline m'avais énormément manqué. Bien que nous étions dans la même maison, nous nous étions très peu parlé et notre dernière vraie discussion devait remonter à quatre semaines. Je l'avais pris par la taille pour la coller contre moi puis, mes doigts s'étaient baladés dans ses cheveux blonds avant de se perdre sur sa nuque alors que mon autre main était doucement posée sur le bas de son ventre. Je lui avais dit à quel point elle me manquait et elle me rendit la pareille. « toi aussi, tu m’as manqué. » Elle tourna sa tête pour me regarder dans les yeux et je ne dis rien. Je ne fis plus aucun mouvement, plus aucun bruit. Tout s'arrêta, le temps se mit en pause. Je restai là, mon corps contre celui de Rosaline. Son corps m'apportais un peu de chaleur et je ne voulais être nul part ailleurs. Au bout de quelques minutes, je fini par décrocher un sourire en coin et je posai doucement mon front sur celui de Rosaline. « Oh ma petite Barbie... » Murmurai-je, avant de fermer les yeux. Je snetais son souffle chaud caresser mon visage. Je la tournai vers moi et mes deux mains vinrent se perdre dans le bas de son crâne, faisant des petites boucles avec ses beaux cheveux blonds.