En me levant ce matin, je n'avais pas pu ignorer la pluie qui s'abattait dehors. Il faut que j'étais assez surprise de n'avoir eu d'un ou deux orages depuis mon entrée dans la villa. Et cela faisait du bien, eh oui, je faisais partie des personnes qui adorent la pluie et tout ce qui s'en suit, regarder les gouttes tombés, entendre l'eau glissé sur les tuiles, enfin ici on entend rien mais c'est une généralité. Quoi qu'il en soit, cela signifie que la journée allait être calme, quelques candidats restaient à la villa, d'autres partaient se cacher dans les boutiques ou dans les cafés de la ville. Moi, j'avais choisi l'option villa. La grande courageuse que je suis n'avais pas trouver la force d'affronter les gouttes et puis une petite journée à la maison, c'est toujours bien, non ? J'avais donc passer, les trois quarts de l'après-midi assise dans le salon à dessiner des petites bandes-dessinés en tout genre qui me serviraient peut-être pour le journal ou qui finirait dans l'un de mes nombreux calepins à dessins, je ne sais pas encore. Mais l'air de rien l'heure tournait et mon ventre commençait à faire des siennes, j'avais envie .. des crêpes ! Exactement, de bonnes petites crêpes avec du nutella, mauvais pour le régime mais excellent pour tout le reste. Je me levais donc du canapé, abandonnant mes travaux à moitié sur le comptoir de la cuisine tout en commençant à fouiner dans les placards à la recherche des ingrédients dont j'allais avoir besoin.

Les journées passaient dans cette maison et je voyais mes jours s'écourter. En effet, bientôt la demi-finale se déroulerai et il y avait des chances que je sois éliminé. Donc c'est à vous de me sauver ! Pour Justin tapez 3 ! Je fais partie du groupe un, n'oubliez pas ! Ok, je stoppe les pubs ! Après avoir fais du surf, j'avais clairement la dalle ! C'est pourquoi, je me rendis à la cuisine pour dévaliser le frigo. C'est là que je vis Carolyn. « Attends... tu t'apprêtais à cuisiner ? Hérétique ! Quoi que, tu peux peut-être me cuisiner un truc enfaite... Ah bah en faite du déchire comme fille ! » Bah ouais, j'essayais de tirer profit ! « J'aurais bien voulu te proposer mon aide mais je n'ai pas envie de faire brûler la cuisine, aujourd'hui. » Excuse bidon mais ce n'étais pas tout à fait faux. En effet, j'étais un vrai noob en matière de cuisine et j'étais un vrai habitué des sandwich et surtout des McDonald, du moins depuis que je vivais en Amérique.

Cela faisait des semaines que je vivais ici et je n'arrivais toujours pas à me repérer dans les placards, c'était presque effrayant. Il faut dire que je faisais surement partis des candidates qui passaient peu de temps dans la cuisine, je ne suis pas une fine cuisinière même si j'aime beaucoup cuisiner, enfin tout ce qui comporte du sucre et du chocolat surtout. Je fouinais dans les placards quand j'entendis une voix, celle de Justin, je me tournais donc vers lui, un paquet de sucre à la main, dernier ingrédients me manquant pour commencer la préparation de la pate à crêpe. « Pas la peine de jouer les hypocrites, je ne suis pas de nature égoïste. » Je riais légèrement. J'allais lui dire que tout travail méritait un salaire et que si il voulait goûter à ma préparation, il allait devoir me filer un coup de main mais celui-ci me prit de court. Je lui demandais alors tout naturellement, un petit sourire en coin. « Ne me dis pas que tu sais pas faire sauter des crêpes ? »

« Pas la peine de jouer les hypocrites, je ne suis pas de nature égoïste. » Je fus soulagé. Je commençai à prendre ma chaise pour m'installer et attendre le bon plat de tata Caro', lorsque cette dernière prit la parole. « Ne me dis pas que tu sais pas faire sauter des crêpes ? » Je fis un sourire en coin avant de m'installer sur ma chaise et de mettre les pieds sur la table. « Disons que je suis un original, je te ferais peut-être sauter la cuisine mais les crêpes c'est moins sur ! » Je ris en me remémorant la fois où j'avais préparé tout un repas à Sarah. Je me demandais vraiment comment j'avais pus faire ! Finalement, je me décidai à me lever de ma chaise et à attraper le premier livre de recette que je pouvais attraper. Je tournai les pages avant de m'arrêter sur une, au hasard. « Tu sais préparer des pâtes à la carbonara ? Non ? Moi non plus ! Alors c'est parti Captain Catastrophe ! Allé hop, hop, hop, on se met au boulot ! » Dis-je, très vite sans même lui laisser me répondre. J'étais très hyper-actif et avec moi il fallait s'accrocher. J'attrapais une casserole et tous les ingrédients dont il y avait besoin avant de donner un tablier à Carolyn et d'enfiler le mien sur lequel il y avait écris "Crunch-me !". Je me retins de rire. « Euh ouais ok... ne vois surtout pas ça comme un message subliminal ! Non mais attend, il y a vraiment des cuisiniers qui portent ce tablier ? C'est sérieux ? » Je n'étais absolument pas à l'aise dans ce truc qui s'apparentait pour moi à une cape pour le ventre version Superman Fail ! Non mais sérieux, je n'avais pas l'air très fin dans un tablier rouge sur lequel il y avait écris un tel texte !

La calamité en cuisine que je suis n'étais sur que d'une chose : tout le monde doit savoir faire sauter des crêpes. C'était un classique, pas le plus simple, je vous l'accorde et ma cuisinière ne dira pas le contraire mais tellement marrant quand on y arrive. Je le regardais alors, tranquillement installé sur une chaise à attendre, posant mes deux mains sur mes hanches, je lui souriais simplement. Avait-il vraiment prévu de rester là sans bouger ? Je riais légèrement en entendant sa phrase. « Il reste encore deux semaines de jeu, la cuisine pourra peut-être servir aux finalistes, non ? » J'allais ajouter quelques choses mais je le vis se lever, je ne dis rien le regardant faire. Il prenait un livre de cuisine, sa réponse m'avait fait comprendre qu'il ne possédait pas de don pour cela et de mon côté, je n'étais pas un cordon bleu, non plus alors se lancer dans l'inconnu pouvait être une véritable catastrophe.« Je vais t'avouer un truc, j'ai une gouvernante chez moi pour faire ce genre de choses, c'est déjà un miracle que je sache faire des crêpes. » Je riais tout en le regardant prendre le rôle de chef cuisto. « Captain Catastrophe ? » Je lui souriais alors simplement prenant le tablier qu'il me tendait et l'accrochant autour de ma taille, rapidement nos deux regards s’arrêtaient sur l'inscription de son tablier, un jeu de mot à première vue qui comme le faisait remarquer Justin pour être compris de plusieurs manières par les esprits dit "détourner". « Mince alors, moi qui croyait avoir toutes mes chances. » Je prenais un air faussement déçu, telle une actrice de série tv avant de lui faire un clin d'oeil et de rire légèrement, est-ce que j'étais crédible ? Je n'en savais rien, en général mon rire finissait par me trahir. « Et pour te répondre, je crains que la réponse soit oui.. Heureusement que le ridicule ne tue pas. Bref, on commence par quoi ? »

« Il reste encore deux semaines de jeu, la cuisine pourra peut-être servir aux finalistes, non ? » C'était pourquoi un Justin dans la cuisine était dangereux. Mais osef, elle ne voulait pas m'écouter et elle allait sûrement en payer le prix ! Mwahaha je suis sadique ! « Je vais t'avouer un truc, j'ai une gouvernante chez moi pour faire ce genre de choses, c'est déjà un miracle que je sache faire des crêpes. » Je levai un sourcil, incrédule. « T'es sérieuse là ? T'as une meuf qui fait les corvées pour toi ? Mais t'es genre super riche enfaite ? » Je ne la voyais pas comme ça, je la pensais dans une situation plus modeste. « Captain Catastrophe ? » Je me montrai du doigt en souriant comme pour dire : "oui, ce connard c'est moi !". « Mince alors, moi qui croyait avoir toutes mes chances. » Je repris tout mon sérieux et m'approchai d'elle sans ne dire aucun mot, avant d'approcher doucement mon visage du sien pour prendre la parole d'une voix douce. « Mais tu as toutes tes chances... » Je m'approchai de plus en plus de son visage et ma bouche failli toucher la sienne mais je m'arrêtai et reculai en perdant mon sérieux. « Du moins, tu les aurais eu si tu n'avais pas porté ce tablier ridicule ! » Je lui fis un clin d'oeil, très taquin. Cela me plaisait de provoquer les filles de cette façon. Après tout, j'avais toujours était un homme à femmes et je ne me privais pas pour me faire plaisir. J'avais déjà couché avec presque toutes mes amies et j'avais toujours était très gourmand et très coquin. « Et pour te répondre, je crains que la réponse soit oui.. Heureusement que le ridicule ne tue pas. Bref, on commence par quoi ? » J'haussai les épaules, ne sachant quoi lui répondre. J'attrapai le livre de cuisine et le feuillètai rapidement avant de le jeter par terre et de prendre appuie, avec mes deux mains, sur la table en approchant mon visage de celui de Carolyn. « Commençons par faire l'amour, si tu veux bien. » Je soutins son regard pendant quelques secondes sans rien dire puis je repris la parole. « Ou alors, pâtes à la carbo'. Comme tu veux ! » Wouah, quel programme !

Justin semblait surpris par le faite que j'avais une gouvernante, ce qui me faisait plaisir même si je ne le disais pas. Je ne voulais pas être l'une de ses filles de riches, filles à papa qui croient que tout arrive sur un plateau d'argent, ce n'était pas mon genre et je ne voulais pour rien au monde être associés à elles. Cela semblait marcher, au moins avec lui. Hochant la tête de haut en bas, j'essayais de garder mon sérieux pour lui répondre, mettant en oeuvre le temps de quelques secondes mes talents d'actrice. « Je suis princesse tu le savais pas ? » Il ne fallut pas plus de deux secondes pour que mon rire me trahisse comme il le faisait souvent. « Disons qu'avoir un père chirurgien et réputé rapporte mais on s'en fout. » Je riais légèrement, je ne mourrais pas d'envie de parler de mon père, ni même de notre argent. Durant un bref instant, je cru que le captain catastrophe, c'était moi ce qui était possible d'ailleurs mais non, c'était lui ce qui me rit rire encore un peu plus. Je sais, j'ai le rire facile mais la vie est trop courte pour faire la tête selon moi. Cela ne m'empêcha pas de rire une nouvelle fois en voyant le tablier et surtout l'inscription dessus, quelques peu à double sens dira-t-on .. Je répondis alors la première phrase qui me passa par la tête, histoire de pousser la blague un peu plus loin, sans trop savoir si il m'avait cru ou pas. Il s'approcha ensuite de moi et je commençais à me poser des questions sans pour autant bouger. Je retenais alors mon rire en entendant sa remarque, il voulait jouer à cela ? Alors jouons. Je pris alors un air sérieux, lui souriant. « Rappelle-moi pourquoi tu me l'as donnés déjà ? » Je riais. « Quoi que c'est pas ma faute, si tu ne sais pas apprécier la classe de ses tabliers trop grand avec des messages suspects. » Je riais légèrement avant de reprendre la parole pour lui répondre, malheureusement oui, il existe des personnes portant ses tabliers, et je suis sur que certains les adorent, c'est un peu comme les tabliers que les pères de familles modèles portent les dimanches pour faire des barbecues à toutes la famille. En général, c'est la honte mais il s'en fiche, ils font rire leurs familles et c'est ce qui compte le plus. Il jeta le livre par terre et je le regardais surprise, avais-je rater un épisode ? Relevant la tête en entendant sa proposition, j'étais quelques peu surprise mais il en fallait un peu plus pour me perturber, peut-être pas beaucoup de plus mais bon. Je posais alors ma main sur sa joue m'approchant lentement de lui. « Faisons l'amour.. » Je souriais puis reculait délicatement avant de rire. « A la cuisine, passe moi la casserole, s'il te plait. »

Je m'étais rendu dans la cuisine, pièce dans laquelle j'étais sûrement le moins allé depuis le début de l'aventure. Bien, qu'une fois, j'y avais passées quelques heures pour préparer un formidable repas à Sarah. Enfin, le repas était bien plus modeste que ce que je le décris mais, pour moi, c'était un formidable exploit que de préparer tout un repas. J'avais proposé à Carolyn, qui était elle aussi dans la cuisine, de cuisiner avec moi. Ce qui pouvait s'avérer être très comique. Carolyn m'avait avoué ne pas être plus douée que moi en cuisine pusique chez elle c'était une femme qui lui préparait à mangé. Ce qui devait être plutôt pratique et moi ça m'aurait bien arrangé, je l'avoue. « Je suis princesse tu le savais pas ? » Je lui souris avant qu'elle se mette à rire. « Disons qu'avoir un père chirurgien et réputé rapporte mais on s'en fout. » Voilà donc d'où venait sa richesse. Enfin, si l'on pouvait dire que la richesse était sienne. Disons que c'était plutôt la richesse de sa famille et qu'elle en avait hérité. Puis, nous avions enfilés nos ridicules tabliers et nous avions ris sur le mien avant que je la taquine sur le sien. « Rappelle-moi pourquoi tu me l'as donnés déjà ? » Me dit-elle. « Peut-être pour éviter que tu tâches tes autres vêtements ? Tu t'imagines, tu aurais était obligée de te mettre toute nue, après ! Ah bah oui, une princesse ça ne reste pas dans des habits tachés ! » Je lui fis un clin d'oeil avant de rire un peu. « Quoi que c'est pas ma faute, si tu ne sais pas apprécier la classe de ses tabliers trop grand avec des messages suspects. » Je ris. A y penser, personne ne pouvait avoir la classe dans ce genre de tabliers ! Puis, je me lançai dans la provocation, lui proposant de faire l'amour... ou de faire des pâtes à la carbonara... C'était au choix ! Elle s'approcha de moi et me caressa la joue avec sa main. « Faisons l'amour.. » Puis, elle sourit avant de rire en se reculant. « A la cuisine, passe moi la casserole, s'il te plait. » Je restai immobile quelques secondes avant de sourire et d'attraper la casserole pour la lui donner. Je m'appuyai sur le comptoir, en gardant le sourire, pour prendre la parole. « J'étais tout à fait sérieux. » Dis-je, en soutenant son regard tout en laissant s'afficher un petit sourire sur mes lèvres. Ces paroles étaient à demi sérieuses. Disons que dans un sens je rigolais mais dans l'autre, une petite partie de plaisir avec Carolyn ne m'aurait pas déranger. De plus, être à demi sérieux m'empêché de tomber de haut et ce, quelque soit la réaction de la belle blonde. Je pouvais riposter à tout moment et je n'avais pas baisser ma garde. Et oui, l'amour est un vrai champ de bataille.