Attention aux tâches - with Caleb 26/09 à 16h36

En ce mercredi après-midi, j’avais décidée d’aller vers les marécages. Drôle d’idée me direz-vous mais c’était depuis le début de l’aventure, un de mes endroits fétiches où j’aimais me ressourcer. Ca me permettait d’être au calme dans un environnement qui était plus le mien. J’aimais sentir la mauvaise odeur de déchets qui émanait de l’eau, voir l’eau sale qui ressemblait plus à la boue. Oui je me sentais un peu chez moi. Pour aller là-bas, je m’étais vêtue d’un simple t-shirt et d’un short ainsi que des bottes afin de me déplacer plus facilement dans l’eau boueuse. Bref j’avais mis des choses qui ne me dérangeaient pas qu’elles soient salis. Et puis bon il y a toujours la machine à laver pour ça, hein. Bref je me trouvais en pleins dans les marécages, avançant dans l’eau, si on pouvait appeler cela de l’eau vu qu’elle n’avait rien de transparente et de vraiment liquide. Je m’amusais à sauter dedans, j’étais déjà sale, donc au temps être sale partout. Mais au moment où j’avais sauté et qu’un énorme ‘SPLASH’ était sorti, je me rendis compte d’une présence derrière moi. Je sursaute, me retourne et apperçois quelqu’un que je connaissais bien étant donné qu’il faisait parti des candidats à The Werewolf Game : Caleb. L’homme était dans un piètre état vu que je venais de l’éclabousser. « Oops… Désolé, je t’avais pas vu » dis-je sincère. « Bon bah salut quand même. Tu fais quoi ici dit-moi ? »

Après avoir largement clopé pendant l’après-midi avec Sarah j’avais retrouvé un semblant de motivation pour faire ce que je devais justement réussir de mieux, vaquer à mes occupations, suivre le vent et ne pas me prendre la tête. Autant vous dire que je n’avais pas prévu de rejoindre les marécages à la base mais il faut croire que c’était écrit de cette manière. Après une longue ballade en ville j’avais commandé un café au Starbuck du coin, j’étais bien content d’être dans cette aventure parce que depuis mon statut de SDF je n’avais plus eu les moyens pour acheter un tel café, je retrouvais un plaisir gustatif non dissimulé, moi qui détestait le café je l’avais toujours apprécié au Starbuck même si ça peut paraitre étrange. Bref, j’approchais et était éclaboussé, en avoir sur la bouche était désagréable mais l’odeur m’était familière, dans la rue au milieu des poubelles c’était la même odeur et si je ne me douchais pas chez ma grand-mère de temps en temps après avoir prétexté que dans mon appartement la douche ne marchait pas je l’aurais moi-même portée. Heureusement ce n’était pas le cas. « Oops… Désolé, je t’avais pas vu » Je souriais amusé recouvrant ma bouche de mon bras pour enlever cette horrible boue puante et crasseuse. « Bon bah salut quand même. Tu fais quoi ici dit-moi ? » Je m’approchais sans mettre les pieds là-dedans. « Je suivais le vent et il m’a mené jusqu’à toi… Et toi ? Qu’est-ce que tu fous dans cette merde ? » Je prenais un air faussement apeuré. « SORS DE L’EAU, UN REQUIN !!!!!!!!!!! »

Toujours regarder derrière soi avant de sauter, faudra que je la retienne celle-là. Le pauvre Caleb en avait sur la bouche, ça devait pas être super agréable, je m'en voulais un peu même si bon c'était pas super grave. Heureusement il me sourit, ce qui était bon signe, cela voulait dire qu'il ne m'en voulait pas. Chic type. Je souris à mon tour face à la réponse donné par Caleb, à mon tour je lui répond " Mhm c'est que le vent est un bon guide. Ce que je fais ici ? Bah je teste la température de l'eau..", je ris, montrant toutes mes dents. " Aha, en fait j'aime bien me promener là-dedans, je jouais souvent dans des endroits de ce genre, petite" , au risque de paraitre bizarre, c'était la pure vérité. Moi et mes frères on s'arrangeait toujours pour trouver des endroits bien degueulasse pour jouer, plus on était sales, plus c'était marrant. Alors que je m’apprétais à avancer dans l’eau boueuse, Caleb pris un air apeurée avant de me balancer qu’il y avait un requin. Bon sur le coup je n’ai pas réfléchi, parce qu’un requin dans les marécages c’est du jamais vu. Encore un crocodile mais un requin ? Enfin bref au moment où il me l’a dit, je l’ai cru, c’est vrai c’est qu’il jouait bien la comédie le bougre, on aurait vraiment dit qu’il avait peur. Alors je sortis rapidement, de peur d’être manger. Surtout que depuis que j’avais fait un tour à la maison hantée, je faisais pleins de cauchemars où on voulait me manger tout cru, du coup c’était venu une véritable phobie. A tel point, que moi, Dora qui mangeait pour 5, n’avait plus le même apétit qu’avant, je mangeais presque plus rien. Ensuite, une fois sorti, je me rendis compte de la supercherie et qu’il n’y avait bien entendu aucun requin. Je lance un regard noir à Caleb, faisant semblant de bouder. Je lui donne un petit coup dans l’épaule « Roh t’es bête toi..mais je dois avouer que tu m’as bien eu sur ce coup là » je pris une pause avant d’enchainer « Mais fais gaffe si tu ne veux pas encore avoir de la boue sur ton joli petit minois »

Je n’avais jamais eu de souvenirs heureux concernant ce genre d’endroits, l’odeur me rappelait de toute manière beaucoup trop la poubelle dans laquelle je dormais les jours où il faisait trop froid pendant l’hiver pour ne pas mourir congelé justement car depuis que je vivais dans les rues j’en avais connu des clochards qui étaient morts à cause de la température. Par chance je m’en étais toujours sorti et puis, lorsqu’il faisait vraiment trop froid je simulais des travaux dans mon faux appartement pour rejoindre ma grand-mère, elle ne se doutait de rien et c’est la seule chose que j’appréhendais pour ma sortie, elle allait me faire une leçon de morale et surement qu’elle s’en voudrait même énormément de ne rien avoir vu. Pourtant c’était moi qui avais refusé de lui en dire plus, elle était déjà bien trop juste sa retraite étant minable pour que je lui fasse encore du souci. Elle méritait mieux et je comptais sur la somme d’argent à gagner dans cette aventure pour me sortir de là et elle par la même occasion. Passons, j’étais éclaboussé mais je n’en faisais pas tout un plat, au contraire je trouvais ça marrant, ma vengeance serait juste terrible. « Mhm c'est que le vent est un bon guide. Ce que je fais ici ? Bah je teste la température de l'eau.. » Je souris amusé attendant de savoir ce qu’elle faisait vraiment ici. « Aha, en fait j'aime bien me promener là-dedans, je jouais souvent dans des endroits de ce genre, petite. » Je souriais une nouvelle fois. « Je vois, plus c’est dégueulasse et plus tu es contente en gros ? Tes parents devaient être heureux d’avoir une fille qui se la jouait mec comme ça. » Je lui tirais la langue, la taquinerie était également une base de notre relation. Sans plus attendre je mettais ma vengeance à exécution simulant la peur lorsque je tombais nez à nez avec le requin qui s’approchait dangereusement de sa victime du jour, Dora. Bien-sûr il n’y avait rien de tout ça mais voir la petite blonde s’activer pour vite sortir du marécage était jouissif, il pouvait néanmoins y avoir des serpents là-dedans. Lorsqu’elle se rend enfin compte qu’il n’y a rien dans l’eau j’explose de rire encore plus amusé par son regard noir et sa moue boudeuse. « Roh t’es bête toi..mais je dois avouer que tu m’as bien eu sur ce coup là » Je riais approchant alors qu’elle était pleine de boue. « Je sais je sais… J’aurais dû avoir un oscar pour mon rôle dans les dents de la mer sauf que… Je n’ai jamais été acteur ! » Je lui tirais la langue. « Mais fais gaffe si tu ne veux pas encore avoir de la boue sur ton joli petit minois » Je la regardais avec un sourire coquin dessiné sur les lèvres. « C’est une menace ? » Sans plus attendre je l’éclaboussais avec la boue du marécage faisant bien attention à ne pas mettre les pieds dedans tout de même.

Je souris au moment où Caleb fit référence à mes parents, puis je finis par répondre " Exactement plus c'est bien dégueulasse plus j'aime, c'est mon petit côté zarbi. Et pour mes parents bah à la base ils voulaient un garçon, sauf qu'ils m'ont eu mais ils m'ont toujours considéré comme un petit mec, et puis il y a mes frères qui s'ont arrivés et j'ai été éduqué de la même manière qu'eux c'est comme si on étaient 4 frères quoi. " , les mêmes vêtements, les mêmes jouets, je reçevais exactement les mêmes choses que mes frères. Alors que certaines jouaient aux poupées barbies et s'habillaient comme des princesses, moi je jouais aux camions et à me recouvrir de boue avec mes frères. Même moi je me considérais comme un petit garçon, c'est en grandissant que je me suis rendu compte de ma féminité. Cela faisait bizarre de parler de ça, j'aimais bien parler, j'adorais même, mais pas forcément de moi. Ensuite l'homme se vengea suite à la boue qu'il avait eu sur la figure par ma faute. Une chose est sûr c'est que sa vengeance avait bien fonctionner. Je ris quand il fit référence aux dents de la mer et qu'il tira la langue. On aurait dit deux gros gamins qui se chamaillaient surtout quand Caleb se mit à m'éclabousser comme un défi. Je n'allais pas me laisser faire. Je lui lançais à mon tour de la boue, à la fin ça devenait un peu n'importe quoi mais c'était ça qui était marrant. J'avais bien remarquer que Caleb faisait attention pour ne pas attérir dans le liquide dégueulasse, c'est pourquoi j'avais eu une idée en tête. Alors qu'on s'amusait à s'éclabousser, je m'approchais petit à petit un peu plus de lui et faisait en sorte qu'il soit le plus près du bord afin qu'il glisse plus facilement. Malgré que j'avais une certaine force, Caleb était balèse et c'était pas comme si c'était fastoche de le foutre dedans. Mais je finis par réussir, en le poussant de toute mes force, profiant du fait qu'il avait les pieds à la limite du bord. "Et voilà le travail" dis-je fière de moi. Je ris voyant l'allure de Caleb, tellement que je finis même par avoir un point de côté.

« Exactement plus c'est bien dégueulasse plus j'aime, c'est mon petit côté zarbi. Et pour mes parents bah à la base ils voulaient un garçon, sauf qu'ils m'ont eu mais ils m'ont toujours considéré comme un petit mec, et puis il y a mes frères qui s'ont arrivés et j'ai été éduqué de la même manière qu'eux c'est comme si on étaient 4 frères quoi. » Je souriais l’écoutant attentivement alors qu’elle se livrait inconsciemment davantage à moi, j’en apprenais un peu plus sur elle, le fait qu’elle soit l’unique fille d’une fratrie de garçons me faisait comprendre qu’elle avait été influencée et que son côté garçon manqué avait donc une base apparente. Sans répondre à ce qu’elle était en train de me dire je l’aspergeais de cette hideuse boue qui puait autant qu’un homme qui n’aurait pas pris de douche pendant deux ans et aurait fait dans ses habits pendant cette même période. Mes mains étaient à présent sales mais je m’en fichais, une bataille commençait entre nous et cette petite garce que j’appréciais finissait par m’entrainer dans ce marécage, je m’échouais comme une baleine à l’intérieur remontant vite à la surface et couvert de boue grisâtre de la tête aux pieds. « Et voilà le travail. » Je souriais amusé après avoir tenu pendant un moment avec ma moue boudeuse. « La vengeance est un plat qui se mange froid, tu vas bouffer congelé toi ! » Je courais dans sa direction la prenant par-dessus mon épaule non sans avoir éprouvé des difficultés à rejoindre la rive sans glisser sur la boue que je transportais, je sautais immédiatement dans le marécage avec la jeune fille dans les bras, il n’y avait plus de propreté qui tenait.

J'ose même pas imaginer comment allait réagir les autres candidats quand on allait revenir dans la villa, une fois qu'ils verront notre allure, avec toute cette boue, on était peu regardant et puis cette odeur qui émanait de nous.. Mhm beaucoup n'apprécieront pas..oh et puis osef. Cette petite bataille de boue puante était fort plaisante et je m'étais amusé à balancer Caleb dans cette saleté. Sauf que le garçon était du genre rancunier et à peine eu-t-il atterris dans les marécages qu'il se vengea directement. Il me sortis la fameuse tirade "la vengeance est un plat qui se mange froid, blablabla " ensuite il m'attrapa, me prenant sur ses épaules se dirigeant vers les marécages. J'eu comme premier réflexe de crier, ensuite je tentais de me débattre même si la façon dont je le faisais, genre à balancer mes bras et jamres un peu n'importe comment, ne servait à rien. " Le problème c'est que je n'aime pas les plats surgelés" dis-je comme réponse au 'tu vas bouffer congeler'. Ensuite, regardant mes mains boueuses, je décide de m'en servir, plaquant mes mains sur ses cheveux, afin que ses cheveux soient eux aussi pleins de boues. Et avec la boue qui m'avait éclaboussé, je m'en servis pour peinturlurer des dessins sur ses joues et son front. Des petits moutons. J'aimais pas les moutons mais c'était plus facile à faire que des vaches. Une fois l'oeuvre fini, j'inspectais mon chef-d'oeuvre, me voyant déjà l'âme d'un Magritte. Je continue à me débattre, cette fois avec plus de force. "Bon c'est bon maintenant tu peux me lâcher" beuglais-je. Sauf que là, je voyais directement l'image, où l'homme prenait ma parole au pied de la lettre, et me lâcha comme un bourrin. Et moi atterrissant comme une grosse patate dans la boue, et sortant cette fois bien dégueulasse de la tête au pied. Sauf qu'après ça, je ne voyais plus comment je pourrais me contre-venger, et faire quelque chose de plus fort que ça. " Ok c'est bon j'abandonne, je baisse les armes. Maintenant tu peux me reposer sur la terre ferme, steeeuplaît" dis-je faisant ma moue de chien battu, en battant des cils. C'était l'avantage d'être une femme, c'est qu'on attendrissait plus facilement un homme. J'étais pas du genre à baisser les armes mais j'avais pas envie non plus de me retrouver avec de la boue dans la bouche parce que monsieur m'avait jeter telle un vieux sac à patate dans les marécages. L'odeur commençait à titiller mes narines, dieu ce que l'odeur était forte. J'imaginais déjà la fureur des autres candidats à notre retour. "Bon après faudra qu'on prenne une bonne douche, je pense pas que les autres apprécieront notre nouveau parfum senteur marécage hein"

Ce petit passage dans le marécage n’avait rien eu de bien plaisant à part peut-être le fait que ma vengeance était titillée et imminente, oui elle allait clairement prendre très cher et je ne perdais pas une minute pour le lui faire savoir alors que le goût de cette boue toute pourrie envahissait mes papilles, beurk j’allais avoir besoin d’avaler une bouteille d’eau pour la recracher en rentrant histoire d’être persuadé que je n’avais rien avalé de mauvais. Ouais, les endroits aussi sales étaient des nids à maladies. « Le problème c'est que je n'aime pas les plats surgelés. » Je souriais amusé approchant dangereusement de la petite blonde qui allait bientôt finir par être à ma portée. « Et pourtant, aujourd’hui tu vas kiffer ça ! » Je la prenais comme un vulgaire sac à patates reculant pour rejoindre au fur et à mesure le marécage, à présent malgré le fait qu’elle se débatte et me dessine des moutons sur le visage si je la lâchais elle traversait vite la couche de boue la tête comprise dans le lot. « Ok c'est bon j'abandonne, je baisse les armes. Maintenant tu peux me reposer sur la terre ferme, steeeuplaît. » Je souriais, elle voulait que la repose sur la terre ferme ? D’accord. « Je ne sais pas quelle est ta définition de la terre ferme du coup… Voilà ! » Je levais les bras sans éprouver une grosse difficulté la lançant dans le marécage, je la voyais qui remontait avec de la boue jusque dans les cheveux. Je gloussais dans mon coin en admirant le spectacle, ma vengeance était accomplie. « Bon après faudra qu'on prenne une bonne douche, je pense pas que les autres apprécieront notre nouveau parfum senteur marécage hein. » Elle n’avait pas tort, je m’étais fait à l’odeur mais les autres n’allaient pas apprécier. « Une douche ne suffira pas, il en faut au moins quatre. »

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