Aujourd'hui, c'était le prime. Et comme tout jour de prime, j'étais nerveux. Nerveux de toutes les révélations qu'il y allait y avoir, nerveux de pouvoir partir .. bref, je n'étais pas dans mon assiette. Surtout que depuis le début de la semaine, je n'avais pas reparlé à Lennon. Nous étions dans un "break" mais je pensais plus que cela signifiait "rupture" qu'autre chose, vu la façon dont j'étais parti. Il ne s'était rien passé vraiment avec Carolyn non plus. J'espérais que cette soirée serait l'occasion de remettre les choses à leur place également. Ayant envie de prendre l'air sur le toit, je me mis devant la porte de l'ascenseur pour y monter. Quand les portes s'ouvrirent, je rentrais et un habitant arriva derrière moi pour s'y glisser avant que les portes ne se ferment. Caleb. Superbe ! Je lui adressais un regard noir et soupirais. "Alors c'était bien dans la pièce secrète avec Lennon ?" J'étais masochiste

Le jour J était arrivé, ce soir nous étions une nouvelle fois tous soumis aux votes du public et je n’étais étrangement pas plus stressé que ça. Bien-sûr je m’attendais à être éliminé comme toujours surtout que le public m’avait déjà soutenu trois ou quatre fois depuis le début de l’aventure soit un peu plus de la moitié des nominations au total. Oui, j’avais été nominé d’office une fois, nominé la première semaine du jeu et nous avions tous été nominés une troisième semaine, cette semaine c’est Graham qui m’avait nominé d’office tout en ne se doutant pas que de toute manière nous serions tous nominés. En parlant du loup, dans un désir de me rendre sur le toit je me retrouvais nez à nez avec lui. « Alors c'était bien dans la pièce secrète avec Lennon ? » Je souriais amusé, je n’étais pas chien au point de lui avouer que nous avions fait l’amour ensemble. « Tu n’as pas idée ! »

Voir Caleb n'était jamais très agréable pour moi. Il me rappelait de mauvais souvenirs, puisqu'à chaque fois que nous nous étions parlé, cela avait mal fini. Je ne savais pas ce que nous avions l'un contre l'autre, c'était presque .. quelque chose d'ancré au fond de nous. Nous étions nés pour nous détester. Le voir hérissait les poils sur mes bras et je ne savais pas pourquoi je lui avais posé cette question. Comme si je n'avais rien d'autre à faire ! Et sa réponse me fit serrer les dents. Lennon était bien capable de coucher avec quelqu'un rien que parce qu'elle était énervée contre moi. J'espérais juste que ce n'était pas le cas, car si c'était vrai, je ne la reprendrais sûrement pas. "T'es gentil de pas me donner les détails." Je m'appuyais contre une paroi de l'ascenseur en attendant d'arriver. Cela prenait un peu de temps, non ? Je me rendis compte bientôt que nous ne montions plus, mais les portes ne s'ouvraient pas. "Putain, me dis pas qu'on est coincés tous les deux là dedans."

Avec Graham il y avait tout de suite eu une alchimie négative, au départ je n’aurais pas cru que les choses évolueraient de cette manière, il avait suffi que Roi Graham le prétentieux prenne pas une petite réflexion pour que la guerre soit lancée entre nous. Ma nomination d’office la semaine précédente par lui lors du prime n’avait rien eu de surprenant et ma vengeance serait terrible. Pourtant ce n’était clairement pas pour ça que j’avais fait l’amour avec Lennon, j’étais de plus en plus attiré par elle et j’étais même curieux d’en savoir plus sur ce que pourrait être notre relation dans les prochains jours. Bien sûr elle pensait toujours à Graham mais je doutais de la capacité de leur couple à durer. « T'es gentil de pas me donner les détails. » Je le fixais un petit sourire aux lèvres. « Contrairement à certains je ne suis pas le plus grand connard du coin ! » Je remarquais ensuite que l’ascenseur ne fonctionnait plus, je gardais mon calme pourtant même si le fait d’être enfermé avec Graham ne me convenait pas. « Putain, me dis pas qu'on est coincés tous les deux là dedans. » Je le fixais d’une manière très ambigüe, dénouée d’émotions. « Jte le dis quand même… Alors, tu veux qu’on fasse quoi en attendant ? »

Je savais que Caleb ne m'aimait pas, et tant mieux, c'était réciproque. Il n'avait pas non plus la meilleure personnalité du monde, il fallait l'avouer. Mais niveau filles .. Je crois qu'il s'en était déjà fait plusieurs dans la maison et qu'il passait du bon temps avec Lennon. Alors bien sûr, j'étais jaloux. Et je haïssais cela car ça me rendait faible et pathétique. Il ne se priverait pas de me le dire. Alors, je laissais passer et faisais le mec cool qui s'en fichait bien. Intérieurement, je bouillais. « Contrairement à certains je ne suis pas le plus grand connard du coin ! » Je lui lançais un regard noir : le sous entendu était assez direct. Pourtant, je n'étais pas un si grand connard que ça. J'étais juste maladroit. "Je ne vais pas m'abaisser à répondre à cette vulgaire provocation" Je me laissais tomber le long du mur et m'asseyais sur le sol de l'ascenseur. Lorsqu'il me demanda ce qu'on pouvait faire, je haussais les épaules. "Tout ce qu'on peut faire, c'est discuter. A moins que tu aies caché un sérieux penchant pour moi et qu'on finisse par se déshabiller l'un l'autre .." Je le regardais en souriant. "Je rigole bien sûr, tu sais bien que moi et les filles c'est une grande histoire d'amour .." Je soupirais.

Pour Graham depuis que je lui avais tenu tête j’étais le pire des abrutis, hélas il se trompait à mon compte et au fond je savais bien qu’il pouvait être quelqu’un de sympathique mais autant vous dire que je ne désirais pas en savoir plus sur lui. Je ne ferais plus un seul effort le concernant car même si j’avais bien pris ma nomination la vengeance restait un plat qui se mange froid. « Je ne vais pas m'abaisser à répondre à cette vulgaire provocation. » Je souriais amusé, le pire c’est qu’il se croyait plus intelligent que moi en ce moment. « Tant-mieux, tout est déjà dit à ton sujet dans mes propos je pense. Pas besoin de parler pour ne rien dire. » L’ascenseur avait choisi le parfait moment pour s’arrêter, j’étais légèrement ennuyé par cet arrêt mais puisque nous étions-là, autant faire quelque chose d’utile ou presque, je pouvais démarrer ma vengeance contre lui. « Tout ce qu'on peut faire, c'est discuter. A moins que tu aies caché un sérieux penchant pour moi et qu'on finisse par se déshabiller l'un l'autre … » Je le regardais d’une manière neutre, je cherchais à voir s’il était sérieux connaissant bien sûr la réponse qui ne tardait pas à arriver. « Je rigole bien sûr, tu sais bien que moi et les filles c'est une grande histoire d'amour … » Je souriais amusé m’approchant de lui alors qu’il était assis contre l’une des parois de l’ascenseur, il était à la parfaite auteur pour atteindre ma braguette et me faire une gâterie d’ailleurs. « Tu aimerais que je sois dingue de toi avoues-le… Tu dis être un éternel amoureux des fans mais au fond… Je pense que tu te voiles juste la face ! » J’allais le provoquer, c’était décidé. Je glissais à quelques centimètres de lui ma main remontant sur sa cuisse puis sous son torse. « Tu aimerais que je profite de l’occasion pour te violer, tu prétendrais que tu n’as jamais voulu faire l’amour avec moi mais tu te voileras juste la face. »

Chacun se sentait plus intelligent que l'autre, c'était certain. Quand à déterminer lequel avait raison, peut-être étions-nous à ex aequo dans leur stupidité. Je n'aurais sûrement pas dû parler de ce projet de se déshabiller l'un l'autre puisqu'il sembla rebondir sur cela avec adresse. Moi, gay ? Alors là ! Je n'avais jamais même regardé de porno homosexuel comme certains aventureux et ne matais certainement pas les beaux spécimens près de la piscine. J'étais aussi pire qu'hétéro. Il s'avança vers moi et passa sa main sur ma cuisse et mon torse, je frémissais sous ce contact. Cela me répugnait. Cela ne m'excitait pas du tout, au contraire, mais je le laissais faire. Vouloir faire l'amour avec Caleb ? Non mais qu'est-ce qu'il allait raconter encore ? "J'ai autant envie de faire l'amour avec toi qu'avec un clown unijambiste" Et les clowns m'effrayaient. Je me relevais subitement et partais de l'autre côté du petit espace pour qu'il arrête de me toucher. "T'as pas intérêt à me toucher ! Je sais frapper !" J'avais les yeux écarquillés comme un petit enfant qui était en face d'un monstre. La situation était profondément comique. Je me comportais comme une fille, j'aurais même sorti ma bombe au poivre si je l'avais sur moi. "Je savais que tu ne pouvais résister à mon charme, toi aussi ! Quelle malédiction !"

Je ne saurais dire pourquoi est-ce que je me comportais aussi mal, suis-je bête, je connaissais la réponse tout comme Graham même si, dans son cas je supposais qu’il était toujours cet abruti que je connaissais depuis le début de l’aventure. Personnellement j’étais plutôt mature, avec lui je n’en étais pourtant pas capable, impossible de résister à l’envie de lui en mettre plein les dents de la manière la plus puérile qui soit. Je partais dans une envie de le mettre au plus bas en le confrontant à l’homosexualité. J’avais déjà eu une expérience gay personnellement et j’en gardais un souvenir plutôt intéressant. Je restais quelqu’un de très ouvert après tout mais mon petit plaisir du jour c’était de le voir effrayé par mes mains baladeuses. « J'ai autant envie de faire l'amour avec toi qu'avec un clown unijambiste. » Je souriais amusé, j’allais lui faire la misère et je n’étais pas prêt de reculer devant une telle occasion. « J’en connais un justement, il s’appelle Rocco tu veux que je lui passe un coup de fil à la sortie ? Il sera heureux de te rendre service. » Je le regardais d’une manière aguicheuse totalement maitrisée, Graham ne m’attirait pas plus que ça mais j’étais prêt à feindre une attirance au maximum juste pour le faire fuir. Plus jamais il ne me sous-estimerait. « T'as pas intérêt à me toucher ! Je sais frapper ! » Il se relevait me faisant dos de l’autre côté de l’ascenseur, une chance que nous soyons tous les deux coincés entre quatre murs. « Je savais que tu ne pouvais résister à mon charme, toi aussi ! Quelle malédiction ! » Je riais prêt à passer à l’étape supérieur, venant me coller contre son dos ma main glissait dans son pantalon, je lui caressais les fesses m’arrêtant à un endroit qui aurait pu être peu confortable pour lui. « Ne combats pas, tu sais que je t’attire… Je comprends, c’est tout à fait normal ! » Il allait péter un plomb et j’allais être fier de moi-même si je me méfiais, qui me garantissait que je ne prendrais pas au jeu ? Personne.

C'était incroyable. Tout simplement impossible. Cela n'était pas en train d'arriver ! J'étais presque en train de me faire abuser sexuellement parlant par mon pire ennemi dans cette maison ! J'étais collé contre le mur de l'ascenseur et lui avait descendu sa main dans mon pantalon et me touchait les fesses .. J'étais en train de prier pour que tout ceci ne soit qu'un rêve. Mes yeux étaient écarquillés et je ne me débattais que très peu pour me sortir de là. Peut-être que j'appréciais ça un peu ? Non, c'était pas possible. « Ne combats pas, tu sais que je t’attire… Je comprends, c’est tout à fait normal ! » Il ne m'attirait pas, non. Enfin, c'était ce que je croyais au plus profond de moi. Je prenais son poignet et le tirais vers le haut pour qu'il ne puisse plus me toucher, et le regardais dans les yeux. "Caleb t'es fou ou quoi ?" Je lui envoyais mon poing dans la figure, si fort que je pus enfin me dégager de son emprise. Je me sentais mal. "Et après c'est moi le connard .." J'essuyais ma main contre mon pantalon et appuyais sur tous els boutons de l’ascenseur pour qu'il se remette à marcher. Même le bouton d'appel ne faisait que bip bip sans que personne ne parle. "Hello, il y a quelqu'uuun ? On est coincés dans l'ascenseuuuurrrrrrrrrr et je suis avec un fou aidez moiiii"

Je poussais le vice très loin et ma main entre ses deux lobes fessiers ne semblait pas lui faire plus de mal que ça. Je souriais amusé m’étant préparé à recevoir un coup de poing qui n’aurait aucun effet sur moi ou presque, oui parce que je vous rappelle tout de même que j’avais vécu dans la rue pendant sept mois et que là-bas les bagarres étaient incessantes, je pensais être une brute respectée au lycée mais je m’étais rendu compte qu’on ne plaisait pas dehors, j’avais pris des coups de poing qui auraient pu me mettre au plus bas mais avec le temps je m’étais habitué, un peu comme Sylvester Stallone dans un film d’action, je pouvais encaisser énormément sans avoir l’air de souffrir. « Caleb t'es fou ou quoi ? » On aurait pu se poser la question mais mon intention était de lui faire péter un plomb. Il retirait ma main et m’envoyait enfin son poing dans la joue droite. Je reculais un instant le laissant s’exciter sur tous les boutons alors que je passais simplement une fois ma main contre ma joue, il cognait comme une fille… Une chance pour moi. « Hello, il y a quelqu'uuun ? On est coincés dans l'ascenseuuuurrrrrrrrrr et je suis avec un fou aidez moiiii. » Je souriais amusé allant même jusqu’à glousser parce que je réussissais parfaitement à lui faire peur, j’aurais mérité d’avoir un oscar pour mon interprétation mais je ne comptais pas en finir ici, il aurait été capable de se vanter de m’avoir repoussé après tout sans se rendre compte que je n’attendais que ça, le contraire m’aurait plus déstabilisé je pense. J’approchais. « Tu sais que t’es encore plus excitant quand tu as peur ? » Je devais prendre sur moi pour avoir l’air crédible et pourtant je m’en donnais à cœur joie. Je le coinçais contre le mur mes bras sur ses poings pour l’empêcher de réagir, avoir un bleu ne m’intéressait pas plus que ça. Je venais coller mes lèvres contre les siennes sensuellement. Je poussais le vice jusqu’au bout et au final il n’avait pas des lèvres désagréables, zut… Je prenais sur moi, l’emmerder et ne pas succomber.

Il souriait. Il riait même ! C'était insensé ! J'étais dans tous mes états, sérieusement. Je ressortirais traumatisé de cette expérience. Je n'avais jamais imaginé que Caleb pouvait avoir un côté comme ça et plus je le découvrais, plus cela m'effrayait. Il s'approcha de moi et je me raidissais, me demandant ce qui allait se passer à présent. Il n'allait pas me toucher entre les jambes non plus .. « Tu sais que t’es encore plus excitant quand tu as peur ? » Il était fort pour jouer la comédie ce garçon. Je le regardais les yeux écarquillés alors qu'il me coinçait contre le mur de l'ascenseur. J'avais tellement peur, mon coeur battait à toute allure et je me retenais de crier comme une fillette. Si seulement je n'avais pas eu envie d'aller sur le toit .. Et là, il colla ses lèvres contre les miennes. Au début, je restais les yeux ouverts et .. bizarrement .. c'était pas si désagréable que ça. Il m'embrassait et j'essayais de ne pas trop y répondre mais je ne pouvais pas m'empêcher de .. bouger légèrement les lèvres .. Les ouvrir .. Et finalement, je décidais de lui faire peur à mon tour. J'allais jouer le jeu du mec qui tombait amoureux. Je répondais donc à son baiser, passais ma main sous son t-shirt et caressais son dos. Après à savoir lequel de nous deux ira le plus loin .. "Tu as raison, tu m'excites vachement."

Je devais prendre sur moi parce qu’il était rare qu’on me fasse manger son poing sans que j’y réponde en retour. Le problème c’est que je risquais dans un premier temps ma place dans l’aventure si nous nous battions tous les deux et puis, c’est moi qui cherchait volontairement les embrouilles alors je ne pouvais tout simplement pas y répondre de cette manière. Sans prévenir je l’avais coincé contre les portes de l’ascenseur qui allait bien être en panne encore une quinzaine de minutes pour le plus grand plaisir de mes pensées sadiques, j’allais le rendre dingue et c’est pour ça que je l’avais embrassé. Le problème c’est que je n’aurais pas pensé qu’il prolongerait et que j’apprécierais ça. J’étais troublé mais il n’était pas le moment que je le lui montre. Sa main sur mon torse puis sur mon dos en dessous de mon t-shirt me faisait frissonner. « Tu as raison, tu m'excites vachement. » Etait-il sérieux ou avait-il compris mon petit jeu ? Je ne pouvais pas me permettre de douter. « Vraiment ? Prouves-le moi. » Je lui adressais un regard aguicheur reprenant possession de ses lèvres plus naturellement ma langue venant s’entremêler à la sienne.

Je ne devais pas me prendre à ce jeu. C'était trop .. imprudent. Il y avait un fort pourcentage en ma défaveur mais je m'en fichais. A la place, j'embrassais Caleb. A vrai dire, rien que de penser ça était assez .. étrange. J'embrassais celui qui me mettait dans tous mes états et hors de moi la plupart du temps. Celui que j'avais nominé d'office sans vraiment y penser au dernier prime. Et je lui avais dit qu'il m'excitait. N'était-ce que du jeu ou la vérité ? Je n'arrivais plus vraiment à discerner le vrai du faux. J'étais hétérosexuel. Mais était-ce possible qu'il y ait une petite part de moi qui aimait cette nouvelle expérience ? « Vraiment ? Prouves-le moi. » Nous nous embrassions à nouveau, nos langues s'entremêlant. Et ma main se baissa jusqu'à rencontrer son joli postérieur que je caressais lentement, par dessus son pantalon. Je n'allais pas non plus aller dans des extrêmes pour une petite revanche .. Hein ? C'était mon premier baiser avec un homme et c'était assez indescriptible. Pas mauvais en tout cas, malgré mon cerveau qui me criait d'arrêter. Je me collais contre lui un peu plus, jouant enfin avec le bouton de son jean. Je n'irais jamais jusqu'au bout bien entendu, c'était juste le temps qu'on répare ce putain d'ascenseur .. Mes baisers allèrent vers sa joue, son oreille que je mordillais, son cou .. Mes ongles rentraient dans la peau de sa nuque .. Je sortais le grand jeu ..

La tension sexuelle dans cette pièce commençait à être un peu trop lourde pour mes larges épaules, je ne sais pas si c’était le fait d’avoir voulu le faire céder et qu’il réponde encore à ce que je faisais d’une manière plaisante qui me rendait aussi attiré par lui ou si c’était tout simplement le fait que j’étais inévitablement attiré par lui parce qu’il avait su me plaire par son caractère de chien. Je me posais des dizaines de questions et pourtant il était hors de question que je n’arrête à cause de quelques troubles dans ma tête concernant une possible attirance que j’éprouverais pour lui, rien que l’idée me dégoutait parce que je ne pouvais pas le voir en peinture. Ses lèvres sur les miennes, sa langue, ses baisers dans mon cou, sur le lobe de mon oreille et ses ongles contre ma nuque, il était au taquet et je devais faire beaucoup plus pour le déstabiliser et avoir la fierté d’avoir gagné mon petit jeu, l’avoir fait fermé sa bouche pendant au minimum trente secondes. Sans prévenir je quittais ses lèvres me laissant glisser à genoux et commençant à déboutonner son jean comme pour lui faire une gâterie, je lui adressais un regard coquin baissant son pantalon. Je pouvais également être au taquet. Je lui remontais légèrement le t-shirt lui déposant des baisers sur son nombril, sa chute de reins et la limite de son boxer.

Je me demandais s'il y avait des caméras dans l'ascenseur. Et bientôt, j'eus peur. Parce que me faire voir en train d'emballer ou plus une nana, c'était OK. Mais nous voir, nous, Caleb et Graham .. Peut-être sur toutes les télévisions d'Amérique .. Mon statut d'homme à femmes serait complètement détruit. Il fallait que je me concentre sur le jeu, et que je montre bien aux caméras que ce n'était que pour l'humilier. Oui. IL ne fallait pas que j'oublie mon objectif. Et lorsqu'il se mit à genoux, j'eus peur. Mais alors, la sueur coulait sur mon front. Je ne voulais absolument pas que cela aille aussi loin ! Je ne pouvais simplement pas bouger, lorsqu'il déboutonnait mon pantalon et le baissait .. Lorsqu'il embrassa le bas de mon ventre, la limite de mon boxer .. Disons que .. Eh bien, ça se vit bien vite que cela ne me faisait pas rien. D'une façon très masculine. Sans plus attendre, je me baissais et remontais mon pantalon. "Tu as gagné ! Bravo !" Je me reboutonnais en vitesse et me précipitais vers les boutons de l'ascenseur. Il ne s'était rien passé, il ne s'était rien passé .. Je ne cessais de le répéter dans ma tête. Mais si. Il s'était passé quelque chose. Je ne pouvais même pas me retourner pour le regarder. J'avais tellement honte. J'essayais de penser à un truc dégoutant pour me calmer, genre ma grand mère en tenue sado maso et bientôt, ma réaction de plus tôt ne fut plus que de l'histoire ancienne. Je me retournais enfin vers Caleb. "Tu ne m'attires pas du tout, tu sais. J'ai fait ça pour te ridiculiser mais .. J'imagine que c'est raté." Le rouge me montait aux joues.

Je ne pensais pas aller aussi loin mais ses mains sur mes boutons de pantalon après avoir contourné mes fesses d’une lenteur torturante, son corps collé au mien, ses lèvres, il avait fait le nécessaire pour que je ne puisse plus savoir où est-ce que j’en étais, j’étais perdu entre le véritable désir sexuel que j’éprouvais à son égard et le désir de le remettre à sa place. Et si finalement la première option était la plus réelle ? Je me mordillais la lèvre lui descendant son pantalon pour embrasser son torse, la toute petite touffe de poil très excitante qui couvrait son nombril jusque sur les traces de son Aine, mon dieu je perdais la tête et je me surprenais à avoir des pensées salaces envers lui. D’ailleurs je ne devais pas être le seul à avoir cet effet, à sentir la bosse de son pénis sous son boxer contre lequel j’étais appuyé je ne pouvais que me rendre compte que nous étions tous les deux aussi surpris d’avoir ce désir d’aller plus loin. Il me repoussait remontant son pantalon, il avait honte, honte d’être attiré par un homme alors que c’était presque naturel à mes yeux, la nature humaine était faite ainsi. « Tu as gagné ! Bravo ! » Pour la première fois depuis le début de la journée j’étais décontenancé, je ne savais plus sur quel pied danser parce qu’il m’attirait énormément aujourd’hui, j’étais tenté à l’idée de me pincer un gros coup mais je serais toujours autant excité par lui. Que m’arrivait-il cette semaine ? « Tu ne m'attires pas du tout, tu sais. J'ai fait ça pour te ridiculiser mais .. J'imagine que c'est raté. » J’étais un peu touché dans mon égo, je voyais bien qu’il rougissait et qu’il ne savait plus du tout où se mettre, les caméras ? Je me sentais mal moi aussi mais curieux de voir ce que je ressentais vraiment pour le coup. M’approchant de lui je passais ma main contre sa joue la lui caressant en douceur et presque d’une manière tendre. « Tu pourras dire ce que tu veux mais… Entre nous il s’est passé quelque chose là. » Ses lèvres m’appelaient.

Tous mes sens étaient en alerte. Mes joues étaient chaudes, tout mon corps était bouillant. Mes mains tremblaient, de désir ? De honte ? D'excitation ? De peur ? Je n'en savais rien. Peut-être un mélange de tout ça. Les paroles que j'avais prononcé étaient fausses, elles le sonnaient tout autant. Je ne savais plus où me mettre. Cet espace était si minuscule, tellement que je haletais, que je manquais d'air .. Comme si j'étais claustrophobe. Je m'accrochais aux parois, cherchant une échappatoire, et fixais le jeune homme qui était devant moi. Et il s'avançait à nouveau. Je retenais ma respiration et fermais les yeux en attendant un coup, lorsque tout ce qu'il fit, c'était me caresser la joue. J'ouvrais les yeux de stupéfaction, si étonné que j'en perdais mes mots. Ma bouche était entrouverte, mais rien ne s'en déversait. « Tu pourras dire ce que tu veux mais… Entre nous il s’est passé quelque chose là. » Je ne savais pas s'il se foutait de ma gueule, et je n'en avais pas envie. Car je l'avais senti. Cela n'avait pas été juste un moment où je jouais la comédie, tout n'avait pas été uniquement .. faux semblants. Je voulais absolument lui faire comprendre que cette haine pouvait contenir quelque chose d'autre, un désir sous-jacent, mais je ne savais pas comment le faire. Je restais silencieux. Et sans pouvoir m'en empêcher, je me précipitais sur ses lèvres, goûtant à nouveau le fruit maudit, faisant danser ma langue contre la sienne. Des frissons me parcoururent le corps, alors que je ne me sentais plus bien. Je m'arrêtais enfin avant d'observer simplement Caleb, que je trouvais presque beau en cet instant. Je secouais un peu la tête. Je devenais fou ! Littéralement fou ! « Ne parle de ceci à quiconque. »

J’étais perdu, pour la première fois depuis le début de l’aventure il m’arrivait quelque chose qui n’était pas prémédité et autant vous dire que je me remettais immédiatement en question sur cela. Au final est-ce que les choses non préméditées n’étaient pas celles qui étaient vraiment réelles ? Jamais je n’avais pensé qu’une relation aussi ambigüe pouvait être envisageable et aujourd’hui alors que je m’étais joué de lui je me sentais tellement attiré que j’en perdais le contrôle de ce que je faisais. Je me souvenais une énième fois de cette expression, de la haine à l’amour il n’y a qu’un pas, c’était bien réel même si, n’abusons pas je n’avais pas l’impression d’être amoureux, peut-être que… Non, pas de peut-être par pitié je devais vite trouver un autre moyen d’empêcher mon cerveau de fonctionner. Alors que je lui caressais la joue il se ruait sur moi m’embrassant d’une manière qui me faisait frissonner, je me sentais euphorique tout à coup et c’était vraiment rare, Graham était une source de bonheur à présent, étrangement troublant. Il reculait et me fixait, je pouvais voir qu’il était apeuré, il n’aurait pas cru avant aujourd’hui que quelque chose de tel était possible après tout. « Ne parle de ceci à quiconque. » Je le regardais sentant mon cœur qui battait la chamade à un tel point qu’il pouvait presque l’entendre d’où il se trouvait. « Je te donne ma parole ! » J’approchais pour prendre possession de ses lèvres, le tout d’un naturel déconcertant, j’étais appelé par lui voilà tout, ma sincérité il pouvait la ressentir dans ma manière de m’y prendre. L’entourant de mes bras je glissais ma langue progressivement entre ses lèvres rejoignant la sienne que je caressais en fermant les yeux pour apprécier ce moment. L'ascenseur redémarrait, j'étais tellement déçu alors que les quelques minutes auraient dû me paraitre éternité. Je ne voulais pas que les portes s'ouvrent et j'en étais encore plus surpris.

Il me donnait sa parole. Je me sentais plongé dans un rêve, un songe qu'on aurait arraché au pire des pervers. Jamais je n'aurais imaginé me retrouver dans une telle situation, encore moins avec Caleb. On m'aurait dit avec Tanner .. Mais celui avec qui je m'entendais le moins ? Non. Cela n'en faisait que rendre la situation inexplicable et irrémédiablement attirante. Je le sentais sincère dans sa manière de parler, d'agir, et pourtant tout aurait dû me faire crier au piège. Je voulais le croire. Même si tout cela été né de son imaginaire, si tout cela provenait d'un mensonge, j'aimais à croire que c'était devenu sincère sur le parcours. Moi ? L'étais-je ? Je croyais bien que oui. Je ne jouais plus, je me rendais compte que j'étais uniquement .. spontané. Plus que je ne l'avais jamais été dans cette aventure. Je n'osais pas comparer ça avec les ébats que j'avais eu avec Lennon, cela me ferait sûrement peur. Mais en attendant, il replongeait sur mes lèvres et j'arrêtais de penser. J'étais parti vers le paradis des sensations, fermant les yeux pour profiter cette fois-ci. Je ne me posais plus de questions. J'étais seulement dans le moment présent. Qui allait bien vite s'évanouir puisque déjà, j'entendais l'ascenseur repartir, et que je me sentais monter vers le toit. Je me retirais et apposais quelques baisers furtifs sur ses lèvres, avant que les portes ne s'ouvrent. Il n'y avait personne derrière. J'observais Caleb avec les yeux brillants, les joues empourprées et la respiration rapide. « Je compte sur toi. » Je me décollais enfin de ce mur et marchais vers l'ouverture. L'air frais vint me frapper le visage et je me retournais vers le jeune homme qui était encore dans la cabine. « J'ai besoin de réfléchir. Seul. » Je lui intimais de redescendre avec l'ascenseur et de me laisser le toit. Sans voir s'il allait vraiment me laisser, je parcourais la distance qui me séparait du bord et observais les alentours. Inspirant des grandes bouffées d'air. Incroyable.