Rosy était assise sur son lit, en train de parler à ses parents au téléphone qui se trouvaient à plusieurs milliers de kilomètres de là, un dernier petit coucou peut être, puisque dans quelques jours, soit elle fera le chemin inverse, soit elle rentrera dans le jeu. Elle s’est toujours très bien entendu avec ses parents ainsi que son frère et ses deux sœurs, donc c’est un peu dur pour elle d’être encore un peu plus loin d’eux. D’habitude il y a quelques heures de voitures et la manche qui les sépare, Rosaline étant étudiante à Cambridge, mais là, ce n’est plus une mer mais un océan ! Après un peu plus de vingt minutes de conversation, la demoiselle raccrocha le téléphone quelque peu nostalgique. A présent elle n’avait qu’une seule envie : prendre une douche, histoire d’être bien propre avant de descendre au restaurent pour aller manger. Elle n’avait pas l’habitude d’être autant bichonné et de manger une aussi bonne nourriture. En général elle a droit aux spécialités anglaises ou à d’autres trucs pas forcément très bon, lorsqu’elle mange à l’université et lorsqu’elle rentre chez elle, cette fois c’est de la nourriture française, mais sa mère n’est pas une grande cuisinière et ne l’a jamais été, elle cuisine normalement. Rosy, elle, est une catastrophe en cuisine, si bien que sa mère ne lui laisse plus approcher le four ! Elle ouvrit la porte de la salle de bain et commença à se déshabiller, juste avant de rentrer dans la douche, elle voulut sortir sa serviette, histoire de ne pas chercher pendant dix jours une fois sa douche prise et donc toute mouillé. Elle ne trouva rien. Elle renfila vite fait ses vêtements sans faire attention, elle ne mit même pas de pantalon, elle avait un long t-shirt, ça allait. La demoiselle sortit dans le couloir et alla directement toquer chez son voisin, espérant que quelqu’un occupait bien cette chambre.

Moi, Graham. Bête de sport, humain tout à fait sexy, que toutes les filles voulaient. Il y avait peu de gens qui me résistaient, filles comme garçons. Bien que je n'étais pas de ce bord là, il arrivait que .. eh bien, pour m'amuser, je drague un peu les gens sortis du placard. Mais ce n'était pas exactement pour cela que j'étais venu dans ce jeu. En effet, j'étais casé (désolé les filles). Tout ce que je voulais, c'était la gloire, et accessoirement l'argent qui me servirait à acheter une nouvelle voiture. Je n'avais pas repris contact avec ma famille ou mes amis depuis qu'on m'avait envoyé dans cet hotel avant le jeu, et tant mieux. Je n'avais pas envie de m'embarrasser de leurs pleurs et jérémiades, surtout lorsque j'étais si prêt d'être à mon but. J'avais été sélectionné parmi 60 personnes pour venir ici, et j'attendais impatiemment mon entrée dans l'endroit où nous allions pouvoir jouer. Ce verbe, jouer, était bien l'un de mes préférés dans tous ceux que je connaissais. Je jouais en allant chercher du pain .. Bon d'accord non car c'était les serviteurs qui se chargeaient de ça. Mais je jouais en soirée, en soirée, en soirée et .. où déjà ? En soirée. C'était principalement ce que je faisais, lorsque j'étais chez moi. Je faisais partie de ces gens qui avaient assez d'argent pour ne pas avoir besoin de travailler, ou de faire quoi que ce soit pour ainsi dire. Merci papa et maman. Alors que j'étais en train de penser à tout ça, j'entendis quelqu'un toquer à ma porte. Je me relevais, mettais un t-shirt sur mon torse nu et ouvrais la porte. A la vision d'une jolie fille uniquement vêtue d'un t-shirt, mon sourire grandit. « Que puis-je faire pour vous ? » Je la reluquais de haut en bas. En plus, elle avait l'air de sortir de sa douche, j'aurais bien aimé voir ce qu'il y avait sous ses habits ..

Rosy n’eut pas attendre bien longtemps dans le couloir, quelqu’un vint assez vite lui ouvrir. Ouf, il y avait quelqu’un dans cette chambre, elle n’allait pas avoir besoin de courir partout dans l’hôtel pour trouver cette fameuse serviette. En fait, peut être en avait-elle dans sa chambre ? Après tout elle n’avait pas temps cherché que ça, mais c’était un bon moyen pour faire connaissance avec ses voisins et qui sait peut être ses compagnons de jeu ? Il n’avait pas l’air d’attendre de la visite ou alors il en avait déjà puisqu’il était vêtu de la même manière que Rosaline. Au moins elle se sentait un peu moins cruche de débarquer comme ça. Elle n’imagine même pas si ça avait été un vieux en costume qui lui aurait ouvert, avec sa femme à l’intérieur qui demande qui c’est. Le pauvre il en aurait perdu son dentier et aurait répondu un truc du genre « oh c’est rien » et aurait claqué la porte, ou bien aurait dit que c’était une prostituée. A choisir, Rosy préférait encore qu’on dise qu’elle n’est rien. « Que puis-je faire pour vous ? » dit le jeune homme, alors qu’il était ouvertement en train de la reluquer. Il est vrai que la demoiselle est très belle, sans doute grâce au sport qu’elle fait dès qu’elle peut. Le fait que les gens ou les hommes la reluquent de cette manière ne la dérange pas trop, elle s’en fiche, même si cette attitude est un peu macho. « salut » dit-elle accompagnée d’un signe de la main et d’un énorme sourire plaqué sur son visage. Elle est du genre souriante, elle aime bien sourire, mais ce n’est pas pour autant qu’elle le fait tout le temps, parfois elle peut aussi être méchante ou encore triste. D’ailleurs elle l’est souvent lorsque son petit ami la quitte, en particulier pour partir avec sa meilleure amie, comme l’a fait son dernier petit-ami. « tu n’aurais pas une serviette s’il te plait, parce que j’en ai pas et c’est con, mais c’est pratique pour se sécher, et aussi parce que j’ai un peu froid là. » dit-elle tout en oubliant ses bonnes manières et en entrant dans la suite, histoire de ne pas rester dans le couloir à la vue de tous.

Ce n'était pas tous les jours que j'avais l'occasion d'ouvrir ma porte et de découvrir une jeune femme sexy en petite tenue derrière. J'étais sérieusement en train de la reluquer, ne me gênant pas. J'étais macho et je m'en fichais bien de faire bonne impression, après tout, nous étions presque dans un jeu. Elle serait peut-être une fille que je devrais détruire pour arriver à mes fins. « salut » Elle me fit un signe de la main et un grand sourire apparut sur mon visage. Que c'était mignon ! Elle aussi avait la même expression au visage que moi et je me dis tout de suite que c'était une bien belle rencontre que je venais de faire. La jeune inconnue avait l'air d'être le type de fille à être toujours de bonne humeur, quelle que soit la situation. Ce n'était pas mon cas. J'étais plutôt du genre à l'être selon les situations, et à feindre mes humeurs selon les personnes en face de moi. « tu n’aurais pas une serviette s’il te plait, parce que j’en ai pas et c’est con, mais c’est pratique pour se sécher, et aussi parce que j’ai un peu froid là. » Sans attendre ma réponse, elle entra dans ma suite et je ne pus que fermer la porte derrière elle. Avec un soupir, j'observais ma chambre qui était plutôt en désordre. Je n'avais pas l'habitude de ranger ma propre chambre, puisque chez moi, c'était un employé qui le faisait. Je m'avançais dans la pièce et ouvrais un placard en hauteur pour en sortir quelques serviettes. Je lui tendis avec un sourire. « La salle de bain est toute à vous, et vous n'êtes bien sûre pas obligée de fermer le verrou .. » Un petit rire sortit de ma bouche à cette évocation, et bien sûr, je rigolais. J'espérais qu'elle comprendrait mon humour et qu'elle ne se barrerait pas de là à grande allure. J'étais pas forcément subtil avec les filles, même celles qui me plaisaient. De toute façon, je n'étais pas là pour chercher une petite amie, puisque j'en avais déjà une qui ne participait pas au jeu. « Je suis Graham en fait, ravi de faire votre connaissance. »

A présent elle était enfermée dans la chambre d’un inconnu, en sous-vêtements. Si on lui avait dit ça un jour, elle aurait dit « bah je me barrerais en courant si ça m’arrivait », hors là, ce n’est pas pareil, c’est elle qui a toqué, elle qui est rentré et puis l’ambiance est assez bonne enfant. Le jeune homme n’a pas l’air d’être terroriste ou d’un obsédé sexuel, donc ça va. Mais bon il ne faut pas se fier aux apparences, car elles peuvent être trompeuses. Rosy est quelqu’un de naturelle et d’honnête, elle n’essaye pas d’être différente et ne change pas de personnalité suivant qui elle a à faire, même si elle rentre dans le jeu elle sera la même que d’habitude. Sa famille ne se dira pas « c’est qui celle là, on ne la connaît pas ! ». Elle est un peu dingue et aime bien s’amuser, elle n’a pas peur du ridicule, surtout en amour où elle connaît assez souvent des râteaux, car elle avoue sûrement beaucoup trop tôt ses sentiments, sans tourner autour du pot, ce qui fait souvent peur aux garçons qui n’avaient rien demandés. Elle tombe tout le temps amoureuse et très vite ! Mais ce n’est pas le sujet, tout ça pour dire qu’elle ne cache pas sa vraie nature aux gens. Le jeune homme n’avait pas l’air d’être très maniaque puisque sa chambre n’était pas si bien rangé que ça, des affaires traînait un peu partout. Il chercha dans un placard et finit par lui donner une pile de serviettes propres. « La salle de bain est toute à vous, et vous n'êtes bien sûre pas obligée de fermer le verrou .. » dit-il ensuite. Elle lui fit un petit sourire qui voulait tout dire, qu’elle rentrait un peu dans son petit jeu, sans pour autant oublier ses principes, elle déclara « c’est bien un humour de mec ça ! Ah et tu sais, j’ai bot ne pas avoir de serviettes j’ai quand même une salle de bain tu sais et puis c’est pas comme-ci je venais de l’autre bout de l’hôtel, j’suis juste à côté. » dit-elle sur un ton de défi. Il déclara ensuite « Je suis Graham en fait, ravi de faire votre connaissance. » Graham, c’est sympa comme prénom, pensa-t-elle. « tu sais t’es pas obligé de me vouvoyer, on est pas au tribunal, hein. Au fait moi c’est Rosaline, mais appelles-moi comme tu veux, j’suis contente de t’avoir rencontré, c’était cool ! »

Ainsi, la jeune femme n'était pas coincée et m'adressa un sourire qui voulait tout dire. J'aurais bien eu envie de la taquiner un peu plus, mais je me dis qu'il fallait garder le meilleur pour la fin et ne pas faire le gars trop lourd. Oui, je pouvais être assez sympa parfois, lorsque la cause en valait la peine. Chez moi, j'étais vraiment insupportable mais avec le jeu, j'avais envie de montrer une nouvelle facette de moi même. Que le public puisse m'aimer, autant pour mon corps que par mon côté gentil et ténébreux. « c’est bien un humour de mec ça ! Ah et tu sais, j’ai bot ne pas avoir de serviettes j’ai quand même une salle de bain tu sais et puis c’est pas comme-ci je venais de l’autre bout de l’hôtel, j’suis juste à côté. » Je ris, pas sûr de ce qu'elle voulait sous entendre. Je voulais absolument qu'elle reste dans ma chambre et j'étais ravi de l'avoir comme voisine. Alors comme ça, si au milieu de la nuit je me sentais un peu seul, je pouvais aller lui rendre visite ? Je retins la chose. tu sais t’es pas obligé de me vouvoyer, on est pas au tribunal, hein. Au fait moi c’est Rosaline, mais appelles-moi comme tu veux, j’suis contente de t’avoir rencontré, c’était cool ! » Comme elle eut l'air de vouloir partir, je la rattrapais et lui attrapais le poignet. « Hey hey hey ! Moi je veux bien que tu restes ici, je m'ennuie, tout seul, dans cette grande suite .. » Je lui fis un visage de chien battu et l'attirais vers moi. Je n'avais pas peur de la proximité avec les filles et j'en profitais. « Ta salle de bain, ma salle de bain .. Quelle est la différence ? T'as peur que j'aille te mater pendant que tu te changes ? Je suis pas comme ça je te rassure. »

Rosaline avait commencé à tourner les talons, pour repartir dans sa chambre qui était juste à côté. Elle n’avait pas vraiment l’intention de prendre sa douche dans la salle de bain d’un inconnu, qui bien que très sympathique, a un humour quelque peu spécial. Elle se demandait si Graham allait faire quelque chose ou s’il la laisserait retourner dans sa suite tranquillement. Si ça se trouve sa nouvelle coloc’ est rentrée ? Peut être même est-elle en train de prendre sa douche ? Si c’est ça, elle prendrait sa douche dans la chambre du jeune homme, mais auparavant elle aurait été gentiment déposer une serviette pour sa coloc’, histoire qu’elle ne vienne pas elle aussi toquer chez Graham. Mais bon toutes ses hypothèses sont faites au cas où Rosy ne reste pas dans la chambre et au cas où sa coloc’ serait en train de prendre une douche. Cela ferait quand même beaucoup trop de coïncidences ! Comme on dit, avec ses si on pourrait mettre Paris en bouteille. La réponse ne se fit pas attendre, il la rattrapa avec le bras et dit « Hey hey hey ! Moi je veux bien que tu restes ici, je m'ennuie, tout seul, dans cette grande suite .. » ça fait un peu mec suppliant, mais elle accepta de rester et finalement n’ouvrit pas la porte pour partir. Il l’attira ensuite contre lui, c’était un peu étrange comme situation, quelqu’un qui rentre à cet instant dans la chambre pourrait s’imaginer tout un tas de choses. « Ta salle de bain, ma salle de bain .. Quelle est la différence ? T'as peur que j'aille te mater pendant que tu te changes ? Je suis pas comme ça je te rassure. » ajouta-t-il ensuite. Finalement elle se détacha du jeune homme et alla s’asseoir sur le lit, en poussant quelques affaires qui se trouvait là. Après tout elle n’était pas à deux minutes pour prendre sa douche. « j’avoue que vu ce que tu m’a dis tout à l’heure le doute persiste. Tu tiens vraiment à me montrer ta super salle de bain, tu devrais peut être travailler dans le commerce, j’te vois bien vendeur de tapis. Mais tu fais quoi en fait ? »

Je n'étais pas quelqu'un qui avait peur de prendre ses aises. Encore moins quelqu'un qui était gêné avec les filles. C'était donc tout naturellement que je l'avais attirée contre moi, mais, elle n'avait pas eu l'air d'apprécier ça puisqu'elle s'était détachée presque automatiquement. Rosaline s'était ensuite dirigée vers le lit et s'était assise dessus. Je restais debout, peu sur de ce que je pouvais faire ou dire, avant qu'elle ne prenne elle même la parole.  « j’avoue que vu ce que tu m’a dis tout à l’heure le doute persiste. Tu tiens vraiment à me montrer ta super salle de bain, tu devrais peut être travailler dans le commerce, j’te vois bien vendeur de tapis. Mais tu fais quoi en fait ? » Vendeur de tapis ? Cette idée m'arracha un rire et je m'approchais du lit pour m'asseoir non loin d'elle. Ce que je faisais, ce que je faisais .. Nous étions presque dans un jeu et je pouvais raconter n'importe quoi. Seulement, j'avais envie de dire la vérité à Rosaline. « Je ne fais absolument rien. Je n'étudie pas, je ne travaille pas .. » Pendant un moment, j'eus peur qu'elle pense que j'étais un SDF. Alors, je reprenais la parole très vite. « En fait je vis grâce à l'argent de mes parents, il y en a bien assez. » Cela permettait de faire savoir que j'étais riche en passant, c'était tout bénef. J'enlevais quelques vêtements posés sur le lit et m'approchais de Rosaline encore un peu. « Et toi ? Mannequin ? Actrice ? Quelque chose dans ce genre là, je me trompe ? »

Graham se mit à rire lorsqu’elle exposa l’hypothèse qu’il puisse être vendeur de tapis. Elle savait bien que cette idée était un peu farfelu, les chances pour qu’elle tombe sur un vendeur de tapis sont aussi minces que de voir un joueur de banjo sur un éléphant ! Il en profita pour venir d’asseoir à ses côtés dans une discrétion plus ou moins pesée. Il lui dit qu’il ne travaillait pas, et il se reprit ensuite très vite en disant qu’il vivait de l’argent de ses parents. Rosaline ne juge pas les gens aux premiers abord, enfin si, mais elle cherche à les connaître pour voir si sa première impression était la bonne, disons qu’en général, elle met les gens dans des cases, suivant ce qu’ils disent et font. Graham rentrerait dans doute dans la case : gosse de riche, sympa’ mais pas trop et connard sur les bords, et dragueur aussi ! Rosy n’aime pas particulièrement les gosses de riche, mais elle ne les déteste pas non plus, elle même, quelque part en est une puisque ses parents ont une petite fortune, mais ce n’est pas pour autant qu’elle en profite, alors que Graham à l’air de bien en profiter ! Elle compte faire quelque chose de sa vie, c’est sur, ses parents lui paient ses études, mais elle compte devenir indépendante dès celle-ci terminées et qu’elle aura un job. « Et toi ? Mannequin ? Actrice ? Quelque chose dans ce genre là, je me trompe ? » demanda-t-il ensuite. Rosaline se demanda s’il était sérieux ou s’il faisait ça pour la flatter, car elle n’est absolument pas mannequin ou actrice, loin de là ! Il est vrai qu’elle a le physique pour être mannequin mais toute cette ambiance de strass et de paillettes ne la tente guère. « tu es carrément à côté de la plaque ! Niveau voyance et compagnie tes carrément nul. J’suis étudiante en astronomie à Cambridge. » dit-elle en rentrant dans son jeu et en se rapprochant un peu plus de lui.

J'avais conscience que toutes les filles ne tombaient pas pour le jeu du gosse riche qui ne faisait rien de sa vie. Je n'en avais pas honte mais c'était comme ça : j'étais totalement dépendant de mes parents et cela ne me dérangeait pas. J'avais assez pour acheter tout ce que je voulais, pour faire les fêtes que je voulais, et c'était bien assez. Faire des études ? Je n'avais jamais été très bon pour les cours et il n'y avait pas grand chose qui m'intéressait. J'aimais le sport, les filles, le sport, les filles, les fêtes, et les filles. Pas compliqué. Ce qui était bien dans cet hôtel c'était que j'avais l'occasion d'en rencontrer plein, et aussi de faire un peu de sport dans la piscine. Mais où était la fête ? Je me demandais si je ne pouvais pas organiser ça moi même à un moment ou à un autre. « tu es carrément à côté de la plaque ! Niveau voyance et compagnie tes carrément nul. J’suis étudiante en astronomie à Cambridge. » Je fus étonné. Une fille aussi belle et en plus intelligente, j'étais tombé sur le gros lot. J'aimais bien quand elles n'avaient rien dans le ciboulot mais il était vrai qu'il était assez dur de leur parler lorsque c'était le cas. Elle se rapprocha de moi et je lui adressais un sourire plutôt révélateur. « ah ben ! J'aurais pas deviné. C'est tellement rare les filles qui ont le paquet entier, physique et en plus mental .. Chapeau. » Il se rapprocha d'elle pour être collé contre son corps et prit une de ses mèches de cheveux mouillés par sa douche récente pour la mettre derrière son oreille. « Charmeuse, je me trompe ? »

« ah ben ! J'aurais pas deviné. C'est tellement rare les filles qui ont le paquet entier, physique et en plus mental .. Chapeau. » dit Graham. Cette phrase faisait un peu macho, en tout cas Rosy la trouvait plutôt macho et les mecs comme ça, ce n’est pas son genre, elle préfère les romantiques. Mais elle n’a pas de chance, elle a bot préférer les hommes romantiques, à chaque fois qu’elle tombe sur un qui l’est, il est gay et sinon elle tombe amoureuse de parfait connard, qui sont à des années lumières de ce qu’elle s’était imaginé. Elle est peut être la fille la plus malchanceuse en amour qui existe, elle n’a que dix-huit ans, pourtant, elle s’est déjà fait plaquer des dizaines de fois. On dit que l’amour dure trois ans, avec elle c’est plutôt trois semaines. En général, trois semaines c’est le temps qu’elle met à se rendre compte que son copain la trompe, ou alors qu’il ne l’aime pas ou bien qu’il est avec elle juste pour faire bien devant ses copains et pour son physique. A chaque fois elle tombe dans le panneau, elle est trop naïve. Elle n’a plus envie de tomber amoureuse, et elle espère que ça n’arrivera pas avant longtemps, seulement elle se connaît, elle sait qu’elle est un cœur d’artichaut qui tombe amoureux toutes les trente secondes. Si elle rentre dans le jeu, elle est sure que tous les garçons vont y passer ! Elle va se prendre des râteaux devant des millions de téléspectateurs, ça fait rêver. « Charmeuse, je me trompe ? » ajouta-t-il en prenant une mèche de ses cheveux et en se rapprochant encore un peu plus d’elle. Charmeuse ? Ah le pauvre, il ne ‘y est pas bien pris là. Pour Rosy lorsqu’un mec dit qu’une fille est charmeuse c’est qu’elle est une grosse chaudière qui saute sur tout ce qui bouge. Elle ne pense pas que les hommes ne pensent peut être pas à charmeuse dans ce sens là. C’est comme quand un garçon dit qu’une fille est enrobée, pour elle ça veut dire : de toute façon t’es grosse et tu vas finir ta vie toute seule avec tes chats. « charmeuse ? Tu me prends pour une pute ou quoi ? Je saute pas sur tout ce qui bouge c’est bon ! » dit-elle tout en retirant la main de Graham de ses cheveux et se reculant sur le lit, pour être moins proche du jeune homme.

« charmeuse ? Tu me prends pour une pute ou quoi ? Je saute pas sur tout ce qui bouge c’est bon ! » Je fus surpris et quand elle retira ma main de ses cheveux, je ne fis rien pour lui montrer que je ne pensais pas ce qu'elle venait de me dire. Étais-je tombé encore une fois sur une folle ? Une mimique énervée arriva sur mon visage. Je n'avais pas l'habitude de me faire rejeter par les femmes, mais là, c'était le pompon. Je n'avais absolument rien fait de mal, et elle s'imaginait que je l'imaginais comme une fille qui sautait sur tout ce qui bouge ? Cela me révoltait. Elle se recula sur le lit et je me levais donc en ramassant les serviettes que je lui avais donné pour être gentil. « Si tu n'as rien d'autre à dire, je pense que tu devrais sortir de cette chambre. Sans les serviettes. » J'allais peut-être dans les extrêmes mais elle m'avait vraiment énervé. Je n'étais pas un gars irrespectueux quand même, et si je n'étais pas romantique dans l'extrême je n'étais pas non plus un goujat qui avait des sous entendus pervers et déplacés comme cela. Elle m'avait vraiment vexée ! Pour l'aider à sortir je la poussais un peu du lit pour qu'elle se lève. « Et faut que t'apprennes quelque chose ma petite, charmeuse veut pas forcément dire allumeuse. Apprends à prendre les compliments et à vérifier leur définition dans le dictionnaire. Ce n'était pas une insulte. » Le jeune homme guida Rosaline jusqu'à la sortie de sa chambre et lui ferma la porte au nez. Il ne savait pas si elle allait revenir ou tout simplement décider d'aller frapper chez quelqu'un d'autre.

Rosy n’a jamais été subtile, n’a jamais retenu ses pensées et pense, depuis que son petit ami est parti avec sa meilleure amie, que tous les hommes sont des goujats. Seulement, elle n’a pas de chance, elles pensent que ceux qui ne sont pas le sont et l’inverse, elle se plante à chaque fois et tombe dans le panneau, fille naïve qu’elle est. Graham était visiblement énervé, elle l’avait vexé, même si ce n’était pas ce qu’elle souhaitait, il voulait juste lui faire un compliment et elle ne l’a pas compris comme il faut, encore une fois. Elle est vraiment maladroite, il faut qu’elle se rattrape. Même si ça ne fait que quelques minutes qu’elle connaît Graham, elle ne voulait pas se fâcher avec lui, il est sympa’, elle l’aime bien. Elle a l’impression que ça fait un bout de temps qu’elle le connaît, un peu comme un vieil ami, un vieil ami qu’on ne veut pas perdre. Il la mettait carrément à la porte, sans qu’elle ne puisse prendre les serviettes, ce pourquoi elle était là à la base. Il lui expliquait qu’il ne fallait pas qu’elle pense que tous les compliments cachait forcément quelque chose de méchant. Elle se trouvait à présent devant une porte, dans le couloir, exactement comme il y quelques minutes, sauf que là, elle avait vraiment envie de rentrer dans cette chambre, elle s’en fichait des serviettes, elle n’est plus trop mouillée maintenant, à part ses cheveux qui mettront quelques minutes encore à sécher. « allez, ouvres, s’il te plait. De toute façon je ne vais pas partie, je veux mes serviettes, je vais parler jusqu’à ce que tu m’ouvres, je camperais devant ta porte s’il le faut. J’suis désolé, allez ouvres ! »

Je n'avais pas l'intention de lui ouvrir cette porte à nouveau. Elle avait eu sa chance, et elle ne l'avait pas prise, elle ne pouvait pas à présent revenir pleurer sur mes chaussures parce qu'elle avait fait une faute. Je fonctionnais comme ça et je ne donnais pas souvent de secondes chances. Elle avait définitivement eu un mauvais point avec moi et je doutais que nous nous entendions dans le jeu si elle y entrait et moi aussi. Finalement, j'étais persuadée qu'elle était prtie lorsque je l'entendis derrière la porte. « allez, ouvres, s’il te plait. De toute façon je ne vais pas partie, je veux mes serviettes, je vais parler jusqu’à ce que tu m’ouvres, je camperais devant ta porte s’il le faut. J’suis désolé, allez ouvres ! » Un sourire prit place sur mon visage. Alors comme ça elle était têtue ? Ben elle pouvait attendre autant de temps qu'elle voulait cela ne me dérangeait pas. Finalement, je m'assoupissais sur le lit et me réveillais trente minutes plus tard. Je me changeais pour me mettre dans des habits plus décontractés pour aller au bar et me dirigeais vers la porte, ayant tout oublié de Rosa. A ma grande surprise, elle était toujours là quand j'ouvris la porte. Je fis les yeux ronds. « Toujours là ? Allez lève toi, de toute façon là tes serviettes ne servent plus à rien, tu es déjà toute sèche. » Je lui fis un sourire désolé.

Rosy n’est pas têtue, juste déterminée, elle veut quelque chose, elle fait tout pour l’obtenir, et puis elle ne va pas céder, pas face à un homme, elle veut prouver que les femmes sont aussi voir plus fortes que les hommes. La demoiselle ne veut pas que Graham pense qu’elle va céder, elle veut qu’il voit qu’elle tient ses promesses et qu’elle est désolé aussi et qu’elle veut faire la paix. Si elle n’en avait rien à faire de lui elle serait rentrée dans sa chambre oubliant complètement cette histoire. Elle attendu bien trente minutes dans ce couloir. A force ses cheveux et son corps devenaient de plus en plus secs. Des gens passaient et repassaient, elle les observait, après tout elle n’avait rien à faire d’autre, Graham semblait l’avoir oublié, n’ayant pas ouvert la porte depuis bien longtemps. Ils l’observaient, ils devaient sans doute la prendre pour une fois. Que fait une fille à moitié nu et mouillée devant la porte de quelqu’un, c’est étrange, on ne voit pas ça tous les jours. Elle se demanda ce qu’il s’imaginait, une bonne cinquantaine de possibilités lui passèrent par la tête, elle les énumérait une à une, ce qui la faisait bien rire et la rendait encore plus dingue à rire toute seule. Certaines étaient complètement farfelues et d’autres bien plus réalistes. Après un peu plus d’une demi-heure, elle sentit quelqu’un se rapprocher de la porte, petit à petit un sourire se dessina sur ses lèvres. Graham ouvrit la porte et dit « Toujours là ? Allez lève toi, de toute façon là tes serviettes ne servent plus à rien, tu es déjà toute sèche. » il n’avait pas tord, elle est complètement sèche mais elle n’a pas dit son dernier mot à propos de cette histoire de serviettes. Elle se leva, elle avait un petit sourire aux lèvres et un regard déterminé, Rosy posa une main sur le torse du jeune homme et le poussa pour qu’il recule tout en disant « je veux mes serviettes, après tout ce n’est pas la dernière douche que je vais prendre et je n’aurais toujours pas de serviettes. Je ne compte pas revenir ici la prochaine fois pour que toute cette histoire recommence. »

J'avais complètement oublié ma colère, à présent. Après tout, l'histoire qui s'était passé n'était pas si grande et grave que ça et je n'étais pas tellement rancunier pour ce genre de choses. Je n'y avais même plus réfléchi avant d'ouvrir cette porte de trouver Rosa devant. Moi qui pensais aller me détendre en bas, il semblait que ce n'était pas pour aujourd'hui. En fait, nous étions une rencontre de deux caractères bien déterminés et forcément, cela faisait des étincelles. Et au lieu de le faire dans le bon sens du terme .. Eh bien, il s'était passé ça. A vrai dire, j'aimais bien me disputer parfois mais là ce n'était vraiment pas agréable. Nous ne nous connaissions même pas et j'avais été obligé de le dégager de ma chambre parce qu'elle m'avait agacé. Alors que je me préparais à partir, elle s'était relevée et avait posé une main sur mon torse. J'empêchais un sourire de monter sur mon visage, je n'avais pas envie de lui donner cette satisfaction.  « je veux mes serviettes, après tout ce n’est pas la dernière douche que je vais prendre et je n’aurais toujours pas de serviettes. Je ne compte pas revenir ici la prochaine fois pour que toute cette histoire recommence. » Je fis une petite moue triste. Ainsi, elle ne voulait plus me parler ? C'était comme ça que je le comprenais. Si elle voulait tellement des serviettes, elle n'avait qu'à demander à la réception .. Je me demandais si elle ne voulait pas plutôt rentrer à nouveau dans la chambre pour recommencer son petit manège. Je n'allais pas me faire prendre à ça une deuxième fois. « Tu peux très bien aller chercher des serviettes autre part. » Je la poussais légèrement et fermais la porte derrière moi, pour que nous soyons tous les deux en dehors de la chambre. Mais moi, j'avais la carte pour l'ouvrir dans ma poche. « Maintenant je vais aller au bar ou à la piscine ou les deux .. Si tu veux m'accompagner libre à toi, sinon, salut. » Je commençais à partir le long du couloir en attendant de voir ce qu'elle allait faire.

Rosy n’en avait pas fini avec cette histoire de serviettes, même s’il est vrai que cela commence à tourner en rond. De la détermination, elle en a, la preuve, elle a attendu plus d’une demi-heure qu’un mec ouvre une porte, tout ça pour lui dire qu’il allait aller au bar, et en insinuant, enfin c’est ce que Rosy a compris une fois de plus, qu’il en a carrément rien à foutre d’elle. En même temps, elle comprend, un mec comme lui, riche et beau, devait voir tous les jours une fille comme Rosy toquer à sa porte, bon peut être pas dans ce genre de tenu par contre. D’ailleurs elle pensa qu’elle ne lui avait pas demandé s’il était célibataire, question primordiale, surtout vu comme ils se sont ouvertement dragués tout à l’heure. Il lui fit remarquer qu’elle pouvait très aller chercher ses serviettes autre part que chez lui. Il est vrai qu’à présent cela ne servait plus à rien de prendre les siennes, maintenant qu’elle est sèche. Il les avaient enfermés dehors, ce que la demoiselle comprit en « casses-toi tu me saoules ». Mais elle a décidé de ne plus faire part de ses déductions à Graham vu comme ça a fini la dernière fois. Enfin ce n’est pas non plus dramatique, ils se sont un peu engueulés, mais bon ça ne fait pas un très bon quotas sachant qu’ils ne se connaissent depuis moins dune heure. Rosy s’engueule assez souvent avec les gens, enfin surtout avec ses colocs, mais tout cela reste dans une ambiance bonne enfant et on en parle plus cinq minutes après. Mais aussi avec les garçons, surtout ses exs, le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils lui en ont fait baver, alors elle a de quoi se méfier des hommes, même si elle se méfie à chaque fois des mauvais, c’est à dire ceux qui sont sympa elle se méfie d’eux et les vrais connards, non, c’est une fille naïve ! « bon allez ok ! j’ai pas besoin de tes serviettes, j’suis sure qu’elles sont pourries en plus. Par contre si je viens, faut que je me change avant parce que j’ai pas une tenue réellement appropriée ! Tu viens ? C’est pas toi qui voulait « que je ne ferme pas à clef la porte de la salle de bain » tu devrais être content ! Sinon tu peux attendre comme un péquenot devant la porte ou alors te casser. »

C'était étrange. En général, je me souciais bien peu du caractère des filles qui me plaisaient. Elles pouvaient être énervantes au plus haut point, idiotes comme leurs pieds, être plus qu'égocentriques ou autres et je m'intéressais toujours à elles. Il n'y avait qu'à voir ma petite amie actuelle : elle n'avait pas le QI d'Einstein et pourtant, j'étais avec elle. Je me posais souvent la question d'ailleurs : pourquoi avoir choisi cette fille quand j'aurais pu avoir n'importe qui d'autre ? Sûrement parce que j'avais peur de me faire rejeter à mon tour. Mais ça, je ne me l'avouais pas. Si ma petite amie rompait avec moi un jour, je pourrais l'oublier facilement. Tandis que si je trouvais une fille bien et que je tombais amoureux, j'aurais le cœur brisé. Cela ne m'était encore jamais arrivé et j'espère que cela ne m'arriverait jamais. C'était pour ça que je ne parlais pas vraiment sérieusement avec les jeunes femmes et que je ne faisais que jouer. Jouer, c'était mon mot maître. Je m'étais sérieusement vexé lorsque Rosa m'avait rejeté et à présent, c'était vrai que je ne me souciais que peu d'elle. Si elle voulait retenter sa chance et qu'on se drague à nouveau, je l'attendrai les bras ouverts. Mais si c'était pour me refaire une petite crise, eh bien .. Mais pourquoi étais-je comme ça ? C'était qu'une fille. Je n'avais pas à être vexé. Je pouvais être simplement moi. L'imaginer comme un seul corps avec des seins et des fesses. Ouais, voilà. « bon allez ok ! j’ai pas besoin de tes serviettes, j’suis sure qu’elles sont pourries en plus. Par contre si je viens, faut que je me change avant parce que j’ai pas une tenue réellement appropriée ! Tu viens ? C’est pas toi qui voulait « que je ne ferme pas à clef la porte de la salle de bain » tu devrais être content ! Sinon tu peux attendre comme un péquenot devant la porte ou alors te casser. » La question se retourna plusieurs fois dans mon esprit. Que voulais-je faire, après tout ? J'essayais de me remettre dans le Graham qui s'en fichait du mental d'une fille et lui fis un sourire. « J'arrive. » J'entrais alors dans sa chambre qui n'était pas tellement différente de la mienne. « Tu veux que je t'aide à te déshabiller ? »

Rosy glissa la carte qu’elle avait mit sous la paillasson, juste avant d’aller toquer chez Graham. Il est vrai que cela n’avait rien d’original mais elle n’avait aucune poche sur elle et n’avait aucun endroit où la mettre à par sous le paillasson. Quelqu’un aurait pu lui piquer sa carte, mais elle ne voit pas quelle utilité il aurait pu en avoir, à part peut être s’introduire dans sa chambre la nuit, mais elle préféra ne pas y penser, cette idée étant bien trop effrayante. De toute façon, elle l’a, sa clef, personne ne lui a volé, et cette hypothèse est confirmée quand elle remarqua que rien n’avait bougé depuis son départ, preuve que sa clef n’avait pas bougé et que personne n’était rentrée dans sa chambre. Rosy est assez bordélique comme fille, enfin elle n’est pas maniaque quoi, contrairement à l’une de ses colocs de Cambridge, qui ne supporte pas de voir des choses traîner, ce qui fait bien rire Rosaline et ses autres colocs. Il faut dire qu’il faut être assez organisé pour vivre à quatre dans un espace si petit. Elles se demandent parfois comment serait leur chambre si cette maniaque n’était pas là, qui d’ailleurs est extrêmement sympathique. Seulement, là, elle était avec une personne qu’elle ne connaissait que très peu, alors elle préféra ne pas s’étaler grandement et rester dans un petit carré, qui n’était autre que sa valise et le placard qui lui était consacré, mais sur ce petit carré, il y avait un bazar assez conséquent, enfin une bonne partie de ses affaires et complètement dépliées, mises n’importe comment. Heureusement, on ne voyait pas trop tout ce bazar, caché par son lit, mais s’ils commençaient à rentrer un peu plus dans la chambre, ils verraient toute cette zone pas très bien rangé. Mais Graham est bien plus bordélique qu’elle et lui s’est étalé bien plus dans la chambre qu’elle. D’ailleurs en parlant de Graham, il avait l’air assez content que Rosy lui ait demandé s’il voulait venir. « Tu veux que je t'aide à te déshabiller ? » dit-il comme s’il demandait quelque chose du genre « tu veux que je t’aide à ranger les courses ? ». Avec cette phrase, il y a seulement deux catégories possibles : le frère ou copain gay qui pense qu’à aider ou le pervers qui saisit chaque occasion. Mais elle préféra mettre Graham dans aucune de ses catégories, la dernière fois, elle s’était planté, elle pensait qu’il voulait dire qu’elle était une chaudasse, alors qu’en fait non, alors là, elle préféra ne pas penser à ces fameuses catégories. Elle place tout le monde dans des catégories selon leur attitudes et leurs phrases, elle se demande d’ailleurs pourquoi elle fait ça. « si tu veux.. » dit-elle en se tournant vers lui et en fermant la porte. Cette proximité qu’ils avaient eu il y a quelques minutes dans l’autre chambre allait peut être, être retrouvée.